Surveille tout ce qui pourrait sortir de l'ordinaire.
Je n'en ai même pas eu besoin.
L'extraordinaire s'est invité dans ma vie comme un chat sur mon canapé.
Il se prélasse, il prend toute la place, il m'envahit, et je me suis retrouvé plongé dedans sans avoir mon mot à dire.
Il y a des montagnes humaines qui mordent la chair. Il y a une secte dissolue aux membres prêt à tous pour protéger les leurs. Il y a des femmes qui guérissent les gens de leurs mains. Il y a des hommes qui disparaissent dans des trous noirs. Il y a des gamines qui disparaissent du jour au lendemain.
Il y a tant de choses que je ne comprends pas, tant de choses que je ne peux expliquer.
Il m'a promis des réponses, et je me demande ce qu'il pourra fournir.
je me demande ce que je pourrai, moi, lui fournir
J'ai l'impression qu'on joue plus gros qu'un simple échange d'informations.
ta vie sur un plateau, par exemple ? t'as peur, Bee ?
Je t'attends, Lieutenant, on a peut-être des choses à se dire.
* Bonjour Richard.
Il ne serait pas si facile à écraser, pas vrai ? L'illusion de pouvoir le détruire commence à se défaire, comme un tissus abîmé dont les fils cèdent un à un.
* J'espère que tu as plein de choses à me raconter aujourd'hui.
:)
claquement de langue
« major de promo à l'école de police, avec le Lieutenant Némée Bathsheba »
Némée
Bathsheba
« les deux ont l'air super réglo »
« JE ME MÉFIE »
Et peut-être que moi, j'aurais dû me méfier plus.
Des excès de prudence, une paranoïa inconditionnelle, jusqu'à-ce que je l'oublie.
Et maintenant il est devant moi, et je ne peux rien faire.
ça te glace les os, hein ? ce fin sentiment d'impuissance ? cette sensation de faiblesse ? tu ne sais pas ce que ça fait, hein ? tu es au dessus des hommes, pas vrai ?
pourtant tu sais que tu ne peux rien faire.
aujourd'hui la violence ne sera pas ton alliée.
bras croisés, un profond soupir par le nez.
la mention de pouvoirs reste bloquée dans sa gorge. impossible de le dire à voix haute. impossible parce qu'il refusait d'y croire. impossible, parce que ça n'existait pas. il délirait. il devenait fou, peut-être. myung allait lui rire au nez. lui dire qu'il n'y avait rien de spécial. voilà tout.
* Mh ? Eh bien, vas-y, parle, vu que de toutes évidences c'est moi qui doit répondre à tes questions, fais moi au moins le plaisir d'être clair quand tu les poses.
Tu as l'impression qu'il est plutôt de bonne humeur, mais que ce sourire agaçant sur son visage n'a rien d'éternel, et que s'il lui venait l'envie de soudainement ne plus être de bonne humeur, tu passerais un sale quart d'heure.
:)
un soupir, on se reprend
depuis hier il est en ébullition, plus encore que d'habitude
il avait plongé tête la première dans quelque chose de trop grand pour lui, quelque chose qui ne le concernait pas, et il en payait le prix fort
Prudence lui avait conseillé de faire attention, et voilà qu'il avait soigneusement ignoré son conseil
voilà que maintenant il ne pouvait s'empêcher de s'impliquer ; c'était un besoin physique
plus rien, plus personne n'importait d'autre que l'envie de savoir, le besoin de trouver la moindre réponse, assouvir sa soif de connaissance et atteindre, peut-être, la paix qui lui avait été arrachée. la satisfaction. le silence de l'esprit, le calme de l'âme
lorelei n'était que mauvais augures, il le savait très bien. ça se voyait à sa façon d'être. il décida de s'en moquer. il décida de faire semblant de ne pas savoir.
dans un sens très littéral qu'il détestait
il se remémore ce que lui a expliqué Prudence
il se remémore la femme d'hier soir, au casino, ce que ça avait changé pour lui
il se remémore Gentiana ; qu'est-ce qu'elle devenait, depuis ?
Prudence n'avait pas trouvé de moyen d'arrêter tout ça
mais ça ne voulait pas dire que ça n'existait pas
* Qui ne le sait pas, Richard Breckenridge.
Il se moque de toi, mais ça ressemble presque à de la tendresse. A ce stade, tu ne sais même pas s'il est en train de se moquer gentiment de toi comme on se moque d'un enfant naïf ou s'il te fait tourner en rond.
* Pas toutes, il faut croire. Tu en as déjà croisé ?
:)