S'il te remarque rapidement, Gentiana, il remarque surtout la femme dont il ne connait rien, et braque aussitôt son arme sur elle en te tirant près de lui. Nori est à cran, c'est évident qu'il faudra être prudent quant à vos décisions pour ne pas précipiter la fin de quelqu'un ici, y compris la sienne.

* Qui êtes vous ?, il demande froidement. Que voulez vous ?

Tu ne veux plus fermer les yeux. Tu ne veux plus voir le massacre. Les corps de tes amis. Le sang sur ses mains. Son visage hante tes pensées. Son sourire hante tes pensées. Tout ce qu'elle est t'effraie. Tu as peur qu'elle revienne pour toi. Pour Nate. Qu'elle revienne finir ce qu'elle a commencé. Tu l'as presque attendue, tard le soir chez toi. Eveillée dans ton salon. Inconsolable. Graham, incapable de t'aider. Et Minuit... Réponds-moi.

Quand tu ouvres les yeux, que tu vois la forêt, tu te dis que ça y est. Qu'elle est venue te chercher. Que s'en est fini de toi. Que tes enfants ne te reverront pas. Que tes époux ne te reverront pas. Mais ce n'est pas elle. Elle n'est pas là. Tu n'es pas seule non plus. Goût amer dans le fond de la gorge. Est-ce que c'est ce que ton mari a vécu le trente-et-un Octobre dernier ? Est-ce que c'est ce qu'il vit en ce moment lui aussi ? Tous les deux ? Tu t'inquiètes profondément. Et puis, l'inconnu élève la voix, pointe son arme sur toi. Le plus calmement possible, tu lèves les mains.

« Je m'appelle Fubuki. » Ton regard se porte sur la jeune femme puis sur lui à nouveau. « Je ne vous veux aucun mal. Je ne sais pas ce que je fais là. Ni comment je suis arrivée ici, ni pourquoi. »

Nori ne semble pas spécialement à l'aise, et Gentiana tu peux presque sentir que ce n'est pas juste lui, qu'il y a autre chose. Tu es presque persuadée que s'il n'avait s'agit que du Nori que tu connaissais, ton ancien supérieur, il aurait baissé son arme. Mais il ne bouge pas d'un poil, et a l'air dans un vrai combat intérieur.

HRP : ne rien faire.

Est-ce qu'il serait éventuellement possible de ne pas se faire menacer toutes les semaines ? Peut-être ? S'il-vous-plait ? Non ? Ok.

Tu soupires Fubuki. Il ne baisse pas son arme. Et elle... Et bien disons que de ton point de vue, elle n'est pas tellement convaincante. Cependant, tu apprécies ce qu'elle fait. Tu apprécies qu'elle te défende. Tu apprécies qu'elle essaie au moins.

« Je le répète mais, je ne vous veux aucun mal. Je suis tout autant perdue que vous. Si ce n'est plus. Et puis, vous êtes deux contre moi. Laissez-moi une chance au moins de vous prouver que je ne suis pas une mauvaise personne. »

Tu essaies d'être la plus calme possible. Tu essaies vraiment. Mais c'est si dur. Et tu es si fatiguée.

HRP : Elle ne bouge pas.

L'arme baissée, Nori l'observe quelques instants, désabusé, avant de la ranger à sa ceinture, mais à proximité de sa main, parce qu'on ne sait jamais. Vous n'êtes pas un danger, qu'en est-il du reste ? Il essaye de réfléchir mais la panique d'Alcyone le ralentit.

* Nori Wallace, hôte de l'étoile Alcyone.

Il ne sait pas pourquoi il lui dit, mais qu'ont-ils à perdre ? Il observe Gentiana. Puis la désigne.

* Gentiana Giesler, liée de l'étoile Sirius.

Et d'une autre, pas vrai ? Il n'ajoute rien, ça pourrait les trahir. Il marque un silence.

* Désolé d'avoir douté de vous.

HRP : se présenter.

Tu baisses les mains aussi lentement qu'il baisse son arme. Tu retiens toujours ta respiration malgré tout. Tu n'oses pas un soupir de soulagement. Parce que tu ne l'es pas, soulagée. Tu as peut-être réussi à négocier une trêve mais tu n'es pas certaine qu'elle dure longtemps.

Et puis il se présente. Il présente la femme à ses côtés. Ça te ferait presque grincer des dents. Evidemment, une liée. Evidemment, une étoile. Forcément. Toujours eux. Toujours elles. Combien sont-elles à être tombées sur cette planète ? Dans ce pays ? Dans cette ville ? Combien sont-elles à vous avoir pourri la vie ? Ces deux étoiles là, tu ne les connais pas.

« Ce n'est rien. Par les temps qui courent, je comprends. » Sans doute que si les rôles avaient été inversés, tu aurais fait la même chose. « Je suis une liée de Cursa. »

Tu imagines que tu peux au moins leur accorder ce bout d'information. C'est donnant donnant, non ?

Le froid t'arrache un frisson. Était-ce vraiment le froid ? On t'observe Fubuki. Tu le sens. Tu le sais. Instinctivement, tu te retournes. Ta main se pose sur l'arme accrochée à ta ceinture.

« Il y a quelque chose. Je crois qu'on est surveillé... »

HRP : Elle avoue être une liée de Cursa et leur dit qu'elle sent quelque chose.

La présence de la nouvelle venue ne manque pas de le tendre encore plus que de raison. Tous ses voyants de panique s'allume, mais il ne dit rien. Il se contente de serrer son arme et d'éviter de la menacer. Sans doute Alcyone qui lui souffle que c'est une mauvaise idée.

* Qui êtes vous, que voulez vous ?

HRP : lui demander qui elle est (et un peu ce qu'elle fait là)

Oh non. Oh non... Pas elle. Pas ces yeux jaunes que tu vois en permanence quand tu fermes les tiens. Pas ce sourire qui te fait cauchemarder toutes les nuits. Tu ne bouges pas Fubuki. Tu ne sais pas ce qu'elle te veut. Et tu n'as aucune envie de lui demander. De toute façon, Nori le fait à ta place. Elle saigne. Elle saigne mais tu n'as pas d'empathie dans le regard. Tu repenses à cette nuit. Mica. Milan. Andrea. Et Kees, disparu. Félix, enlevé. Tu repenses à cette nuit où tu les as abandonné. Et à tout ce rouge. Couleur similaire à celui qui coule de ses bras.

HRP : Elle ne fait rien.

Nori est un homme brisé, Nori l'est depuis des semaines, des mois maintenant, mais la vie ne fait que s'écrouler encore et encore, chaque jour un peu plus. Il espérait pouvoir revoir son fils, et puis son frère, peut-être Lycaon, ou Cyllène. Mais à la place de ça...

Il observe Gentiana, il n'a plus son travail, plus son cercle, plus son respect non plus, sûrement.
Il observe Fubuki, à qui il a manqué de coller une balle ou deux, juste parce que cette foutue étoile n'en faisait qu'à sa tête.
Et il observa la femme qui se tient là, en sang, et il n'a plus la force de rien.

* Est-ce que mon fils va bien ?

Il demande, resserre l'arme dans sa main droite.

HRP : j̷̦̜̬̰̉̋͑é̶͙͔͌̿ ̴͎̌͂̅̉ņ̵̜̃̌͘͠'̷̬̙̮͚̈̇̊̆͗e̶͓̲̾̑̕ǹ̵͉̭̜́̃ ̵̞̼͛͂͝p̵̬͍̂e̴͉̙̙̦̪͆̅̆̃ù̷̡͕̮̞̞x̷̱͛̒̈̂̕ ̶̗̱͑̇́͘̚͜ͅp̶͙͍̣͆̾̎l̶̳̠͑ù̷̱s̷̲̯̺̣̱̔̂͆̃