Si cela pouvait te faire très peur à une époque, ce n'est plus le cas désormais. Tu n'as plus grand chose qui te force à rester en vie, sinon une hargne terrible, et un désir d'avoir le dernier mot. Alors tu te traînes jusqu'à celle en qui tu fais confiance.
Tu ne devrais peut-être pas lui faire autant confiance, tu penses en observant les taches de sang que tu laisses dans la cage d'escalier. Tu reprends ton souffle. Tu y es presque. Ce n'est pas la première fois que tu as à faire ce court trajet alors que tu es ensanglanté, mais à chaque fois, c'est une purge. Tu aurais préféré qu'il y ait un ascenseur, et encore - si tu sombres dans l'ascenseur, tu es mort.
Ta main est faible mais tu réussis tout de même à tambouriner contre sa porte, avec la même énergie que d'habitude, comme pour la prévenir que c'est toi. Tu as gardé ta main droite immaculée, faisant attention à ne pas toucher le sang qui s'écoule de ta plaie - tu n'as pas envie de salir sa porte, la pauvre. Elle te rend déjà bien service, cette fille. Par contre, tu cales ton front contre la porte en bois, le souffle difficile. Tu ne peux pas mourir, pas ici - pas sans être absolument réduit en charpie. Il faudra au moins ça pour te tuer.
ann
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Tu reposes précautionneusement ton rouleau plein de peinture et tu t'essuies les mains sur ton bleu de travail pour pas en foutre partout accidentellement. T'as bien une petite idée de qui s'trouve derrière ta porte, ils sont pas beaucoup à s'aventurer jusqu'au 7ème étage d'un hlm des cdc spécialement pour toi et t'es prête à lui botter l'cul si il a salopé ton entrée. Tu lui ouvres et il te tombe presque dessus, probablement parce qu'il avait pris appui sur le panneau de bois. Avant même de t'adresser à lui, t'inspectes son état, puis ta porte. Immaculée, comme tu l'aimes.
- - t'as d'la chance.
Tu lui fais signe d'entrer d'un mouvement de tête et tu fermes derrière lui. Il a l'air salement amoché maintenant que tu l'vois claudiquer dans ton appartement. La bâche posée pour protéger ton sol des projections de peinture tombe décidément à point nommé.
- - va te tenir au-dessus de la bâche près du mur, le temps que j'cherche des serviettes et de quoi te rafistoler.
Tu l'abandonnes là, lui faisant confiance pour ne pas bouger le temps d'aller chercher ton matos dans la salle de bain. Où t'as foutu les serviettes propres ? T'avais pas fait une lessive hier ? Ah, en voilà une. Tu passes la tête dans le salon et lui envoies une serviette de plage, assez grande pour qu'il puisse couvrir le canapé avec et s'y installer.
- - tu peux t'poser sur le canapé avec ça. et fais-moi l'inventaire de tes blessures, que j'me fasse une idée plus précise du boulot qui m'attend.
La routine quoi.
- - t'as d'la chance.
Tu lui fais signe d'entrer d'un mouvement de tête et tu fermes derrière lui. Il a l'air salement amoché maintenant que tu l'vois claudiquer dans ton appartement. La bâche posée pour protéger ton sol des projections de peinture tombe décidément à point nommé.
- - va te tenir au-dessus de la bâche près du mur, le temps que j'cherche des serviettes et de quoi te rafistoler.
Tu l'abandonnes là, lui faisant confiance pour ne pas bouger le temps d'aller chercher ton matos dans la salle de bain. Où t'as foutu les serviettes propres ? T'avais pas fait une lessive hier ? Ah, en voilà une. Tu passes la tête dans le salon et lui envoies une serviette de plage, assez grande pour qu'il puisse couvrir le canapé avec et s'y installer.
- - tu peux t'poser sur le canapé avec ça. et fais-moi l'inventaire de tes blessures, que j'me fasse une idée plus précise du boulot qui m'attend.
La routine quoi.
Tu n'es pas encore mort. Pas encore. Tu ne vas pas mourir pour si peu, tu es solide.
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T'écoutes religieusement la liste qu'il te dresse de ses blessures. Tu lèves un sourcil étonné à la mention d'une balle dans la cuisse tout en accélérant l'allure. Béni soit le secret médical pour certains. La trousse de secours completée au fur et à mesure des visites de Fray en main, tu émerges de la salle de bain et t'approches du blessé pour constater toi-même les dégâts annoncés. Quel bordel. Tu t'en voudrais presque de l'avoir fait patienter debout pour protéger ton mobilier. Tu lâches malgré toi un rire quand il parle de la cage d'escalier. Bah, elle en a vu d'autres, les cdc sont loin d'abriter des enfants de choeur.
- - j'suis étonnée que t'aies réussi à te traîner jusqu'au 7ème dans ton état. ton boulot va devoir attendre.
Dans un soucis d'hygiène, t'enfiles des gants et tu te mets au boulot ; tu ne perds pas de temps en te saississant directement d'une paire de ciseaux pour découper le vêtement qui cache encore l'étendu du problème. T'espères sincèrement pour lui que la balle a traversé, histoire de lui éviter des douleurs supplémentaires en trifouillant pour la retirer si elle est toujours là. Tu t'excuses à demi-mots pour l'état dans lequel tu mets ses fringues et tu inspectes la plaie en essayant de le bouger le moins possible. Malheureusement, la chance est vraiment pas de son côté.
- - mauvaise nouvelle, la balle est toujours à l'intérieur. cela dit, dans ton malheur, j'ai bien l'impression que ça n'a pas touché d'artère et que c'est qu'une plaie veineuse.
Le sang n'est pas de couleur rouge vif et semble s'écouler de manière diffuse, ce qui te rassure un peu, tu vas pas te mentir. Tu pêches un garrot dans ton matos et tu le lui poses un peu plus haut sur sa cuisse pour stopper le saignement. Tu lui jettes un coup d'oeil pour voir si il est toujours réveillé et aussi pour être sûr qu'il suit bien ce que tu lui dis.
- - grosso merdo, je peux tenter de te la retirer, mais tu vas douiller. qu'est-ce que t'en dis ?
- - j'suis étonnée que t'aies réussi à te traîner jusqu'au 7ème dans ton état. ton boulot va devoir attendre.
Dans un soucis d'hygiène, t'enfiles des gants et tu te mets au boulot ; tu ne perds pas de temps en te saississant directement d'une paire de ciseaux pour découper le vêtement qui cache encore l'étendu du problème. T'espères sincèrement pour lui que la balle a traversé, histoire de lui éviter des douleurs supplémentaires en trifouillant pour la retirer si elle est toujours là. Tu t'excuses à demi-mots pour l'état dans lequel tu mets ses fringues et tu inspectes la plaie en essayant de le bouger le moins possible. Malheureusement, la chance est vraiment pas de son côté.
- - mauvaise nouvelle, la balle est toujours à l'intérieur. cela dit, dans ton malheur, j'ai bien l'impression que ça n'a pas touché d'artère et que c'est qu'une plaie veineuse.
Le sang n'est pas de couleur rouge vif et semble s'écouler de manière diffuse, ce qui te rassure un peu, tu vas pas te mentir. Tu pêches un garrot dans ton matos et tu le lui poses un peu plus haut sur sa cuisse pour stopper le saignement. Tu lui jettes un coup d'oeil pour voir si il est toujours réveillé et aussi pour être sûr qu'il suit bien ce que tu lui dis.
- - grosso merdo, je peux tenter de te la retirer, mais tu vas douiller. qu'est-ce que t'en dis ?
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On va pas la laisser là, effectivement. Tu soupires quand même un peu. T'as pas vraiment signé pour ça en devenant médecin généraliste et tu te dis que, finalement, t'es pas si mal avec tes petits vieux et tes prescriptions de dolipranes. Quelle idée d'avoir une conscience.
- - très bien.
Tu prends grand soin d'essuyer la blessure pour préparer au mieux la procédure qui va suivre ; heureusement, t'as le coeur bien accroché, parce que c'est pas joli à voir les chairs déchirées. Tu t'embarasses pas avec les gazes souillées que tu jettes sur la bâche un peu plus loin. Il jure et franchement, tu ne peux que compatir en grimaçant toi aussi.
- - j'vais essayer de faire ça rapidement, mais j'te promets rien.
Surtout que tu fais avec les moyens du bord et que, même si tu es mieux équipée que tu ne le devrais, tu n'as pas tout ce qu'il faudrait. Entre nous, il serait bien mieux à l'hôpital. T'as eu l'audace de lui proposer, une fois mais pas deux. Finalement, c'est presque normal dans les CDC de passer par des chemins détournés pour obtenir ce que l'on veut. Même dans le domaine de la santé. Le maître-mot ? Discrétion.
Tu t'armes d'une pince dans ta main droite et de l'autre, tu écartes doucement les bords de la plaie pour y voir plus clair en te penchant dessus. Ca saigne toujours, pas de surprise de ce côté-là, mais au moins tu peux examiner l'intérieur, à la recherche de cette foutue balle. Bien vite, tu y plonges ton instrument stérilisé au préalable et tu farfouilles un peu, pas longtemps, parce que tu finis par la trouver. Tu lèves les yeux vers le blessé, un petit sourire satisfait aux lèvres.
- - trouvée.
Tu te concentres pour la pincer elle, et non un nerf qui passerait par là. Une fois que c'est fait, l'extraction se fait en douceur, avec une attention toute particulière aux réactions de ton patient pour ne pas le brusquer plus que nécessaire. Finalement, c'est une réussite et tu prends cinq secondes pour observer le corps étranger que tu viens de sortir de sa cuisse.
- - tu veux la garder en souvenir ?
Tu te moques un peu, pour dédramatiser la situation. Pas sûr que ça passe.
- - très bien.
Tu prends grand soin d'essuyer la blessure pour préparer au mieux la procédure qui va suivre ; heureusement, t'as le coeur bien accroché, parce que c'est pas joli à voir les chairs déchirées. Tu t'embarasses pas avec les gazes souillées que tu jettes sur la bâche un peu plus loin. Il jure et franchement, tu ne peux que compatir en grimaçant toi aussi.
- - j'vais essayer de faire ça rapidement, mais j'te promets rien.
Surtout que tu fais avec les moyens du bord et que, même si tu es mieux équipée que tu ne le devrais, tu n'as pas tout ce qu'il faudrait. Entre nous, il serait bien mieux à l'hôpital. T'as eu l'audace de lui proposer, une fois mais pas deux. Finalement, c'est presque normal dans les CDC de passer par des chemins détournés pour obtenir ce que l'on veut. Même dans le domaine de la santé. Le maître-mot ? Discrétion.
Tu t'armes d'une pince dans ta main droite et de l'autre, tu écartes doucement les bords de la plaie pour y voir plus clair en te penchant dessus. Ca saigne toujours, pas de surprise de ce côté-là, mais au moins tu peux examiner l'intérieur, à la recherche de cette foutue balle. Bien vite, tu y plonges ton instrument stérilisé au préalable et tu farfouilles un peu, pas longtemps, parce que tu finis par la trouver. Tu lèves les yeux vers le blessé, un petit sourire satisfait aux lèvres.
- - trouvée.
Tu te concentres pour la pincer elle, et non un nerf qui passerait par là. Une fois que c'est fait, l'extraction se fait en douceur, avec une attention toute particulière aux réactions de ton patient pour ne pas le brusquer plus que nécessaire. Finalement, c'est une réussite et tu prends cinq secondes pour observer le corps étranger que tu viens de sortir de sa cuisse.
- - tu veux la garder en souvenir ?
Tu te moques un peu, pour dédramatiser la situation. Pas sûr que ça passe.
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T'apprécies qu'il ait pris la peine de veiller à faire le moins de bruit possible, sa manche serrée entre ses dents dans une grimace de douleur. Pas que ce soit rare dans le coin d'entendre une personne hurler à la mort, mais tu préfères que ça ne vienne pas de chez toi afin d'éviter d'attirer l'attention de tes voisins sur tes activités.
- - tu t'en es sorti comme un chef.
Tu te fends d'une parole qui te semble réconfortante et t'es à deux doigts de lui tapoter la jambe pour appuyer tes paroles, avant de te souvenir du trou qui s'y trouve encore. Tu m'étonnes qu'il ait l'impression que tu lui as arraché la jambe avec ce machin à l'intérieur. Tu lances un dernier regard à la balle avant de la déposer à côté de toi, dans un petit bocal en plastique ; tu comptes certainement pas la garder, mais sait-on jamais.
- - pas d'alcool chez moi, à moins que tu ne veuilles te taper une bouteille d'alcool à 90°.
En même temps que tu parles, tu sors une bouteille de solution saline pour en imbiber une gaze et nettoyer précautionneusement la plaie en tapotant la zone blessée. C'est plus propre, mais toujours aussi moche à voir et c'est bien dommage quand on voit le reste. T'as pas le choix, tu vas devoir lui suturer le tout du mieux que tu le pourras.
- - est-ce que tu peux patienter encore dix petites minutes ? le temps que j'en finisse avec cette plaie au moins, après ça, je t'apporte à boire c'est promis. mais je ne veux pas laisser ce trou à l'air libre plus longtemps ; comme dit, c'est déjà un miracle que tu sois arrivé jusqu'ici.
Tu lui poses la question, mais tu ne lui laisses pas le choix en vérité. Hors de question de perdre un instant avec les saloperies qui stagnent dans l'air des CDC et leurs HLM moisis. Tu changes tes gants et tu t'équipes de fil résorbable et d'une aiguille. T'es pas sereine sur ce point là, parce que t'as pas souvent pratiqué. Mais va falloir faire avec, alors tu prends une grande inspiration et tu te lances.
- - tu t'en es sorti comme un chef.
Tu te fends d'une parole qui te semble réconfortante et t'es à deux doigts de lui tapoter la jambe pour appuyer tes paroles, avant de te souvenir du trou qui s'y trouve encore. Tu m'étonnes qu'il ait l'impression que tu lui as arraché la jambe avec ce machin à l'intérieur. Tu lances un dernier regard à la balle avant de la déposer à côté de toi, dans un petit bocal en plastique ; tu comptes certainement pas la garder, mais sait-on jamais.
- - pas d'alcool chez moi, à moins que tu ne veuilles te taper une bouteille d'alcool à 90°.
En même temps que tu parles, tu sors une bouteille de solution saline pour en imbiber une gaze et nettoyer précautionneusement la plaie en tapotant la zone blessée. C'est plus propre, mais toujours aussi moche à voir et c'est bien dommage quand on voit le reste. T'as pas le choix, tu vas devoir lui suturer le tout du mieux que tu le pourras.
- - est-ce que tu peux patienter encore dix petites minutes ? le temps que j'en finisse avec cette plaie au moins, après ça, je t'apporte à boire c'est promis. mais je ne veux pas laisser ce trou à l'air libre plus longtemps ; comme dit, c'est déjà un miracle que tu sois arrivé jusqu'ici.
Tu lui poses la question, mais tu ne lui laisses pas le choix en vérité. Hors de question de perdre un instant avec les saloperies qui stagnent dans l'air des CDC et leurs HLM moisis. Tu changes tes gants et tu t'équipes de fil résorbable et d'une aiguille. T'es pas sereine sur ce point là, parce que t'as pas souvent pratiqué. Mais va falloir faire avec, alors tu prends une grande inspiration et tu te lances.
Tu repartiras après ça. C'est ce que tu fais toujours, alors qu'elle est si gentille avec toi malgré tout, et qu'elle te dit d'y aller doucement. Tu repartiras avec un simple merci et peut-être que quelques jours plus tard, tu reviendras, blessé à nouveau. Ou peut-être que la prochaine fois, tu viendras pour lui repayer ses services, parce que tu commences à être embarrassé de venir l'embêter toutes les deux semaines. Surtout pour ça. Oui, d'accord. Peut-être que la prochaine fois que tu viendras toquer à sa porte, ce sera pour lui demander si elle a tout ce qui lui faut chez elle - et en lui proposant d'aller manger quelque part.
ann
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