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Négro, négro, négro, non, y'a rien qui m'inquiète
Je marche tranquillou, j'vais chercher ma baguette
Woulla, woulla qu'on s'tape des barres avec mes fistons sur vos sons
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ft. Dusk Rokkur
Milkshake, sneakers et orteils écrasés
Cela faisait un mois et demi que Charlise les avait repérées. Ces baskets. Celles dont elle avait toujours rêvé.
Le maxi coup de cœur à côté duquel elle ne pouvait passer.
Alors durant un mois et demi elle avait économisé, évitant au mieux de se faire priver d'argent de poche. Une tante qu'elle avait croisée quelques jours quelques jours plus tôt à une réunion de famille lui avait même donné un peu d'argent "pour s'acheter ce qu'elle voulait" - manière détournée d'avouer qu'elle ne connaissait absolument pas les goûts de sa nièce. Mais qu'importe ; Charlise préférait toujours quelques billets à un énième tee-shirt de marque acheté par défaut qu'elle ne porterait de toute évidence jamais.
Une fois le montant nécessaire en poche, la jeune fille avait aussi patiemment attendu le week-end pour aller les chercher. Et probablement avait-elle eu raison, car cette après-midi shopping avait tout d'idéal ; beau temps, chaleur et bonne humeur. Alors certes, peut-être les rues étaient-elle un poil trop bondées à goût, soumises à un brouhaha constant et désagréable qui avait tendance à l'irriter. Mais Charlise était bien trop excitée pour attendre la semaine d'après. Et comble de cet excellent début d'après-midi, elle s’était même payée le luxe de se prendre un petit milkshake oréo-banane-chocolat -son parfum préféré- qu’elle sirotait euphoriquement dans la boutique de chaussure.
“Excusez-moi ? Vous auriez cette paire-là en 35 s’il vous plaît ?” demanda-t-elle poliment à un vendeur, qui s’empressa d’aller vérifier en réserve.
Histoire de patienter, l'adolescente flânait ; elle observait les autres paires de chaussures du magasin et les jugeait comme une critique de mode, se moquant des paires qu’elle jugeait trop extravagantes ou trop “mainstream”. Mais alors qu’elle consultait brièvement son téléphone, une forte pression sur son pied droit l'arracha à ses pensées.
“AÏE”
Surprise par la douleur, la jeune fille perdit elle-même équilibre et vit le reste de son milkshake lamentablement s’écraser sur son tee-shirt blanc, son gobelet toujours en main.
“Mais putain ça va pas vous ? Faut regarder où vous marchez !”
Dans ces moments-là, la colère l’emporte toujours sur ses bonnes manières. Aucun regret, il était de toute façon en tort. Et puis, non seulement venait-elle de perdre le reste de son milkshake, mais en plus l’un de ses tee-shirts favoris était désormais tâché. Aussitôt le coupable se retourna ; un jeune homme, au moins la trentaine, roux, tatoué. Carrément plus grand qu'elle. Mais pas de quoi lui faire peur ou l'intimider, ah ça non ! Charlise tient tête. Elle soupire, et malgré les excuses du jeune homme, ne retrouvant pas franchement sa bonne humeur initiale.
“Nan c’est bon ça va, j’ai pas eu mal” C'est faux, il lui a en réalité explosé ses petits doigts de pieds. Mais elle prend un air détaché, pour avoir l’air plus mature, se la jouant "grande" fille, insolente sur les bords. Mais son tee-shirt blanc est malgré tout foutu, -elle a clairement le seum- et elle ne peut s’empêcher de lui lancer un regard noir. Et puis elle finit par pousser un long soupir -bien audible surtout-, avant de chercher dans son sac à dos un mouchoir.
Sans succès.
Le maxi coup de cœur à côté duquel elle ne pouvait passer.
Alors durant un mois et demi elle avait économisé, évitant au mieux de se faire priver d'argent de poche. Une tante qu'elle avait croisée quelques jours quelques jours plus tôt à une réunion de famille lui avait même donné un peu d'argent "pour s'acheter ce qu'elle voulait" - manière détournée d'avouer qu'elle ne connaissait absolument pas les goûts de sa nièce. Mais qu'importe ; Charlise préférait toujours quelques billets à un énième tee-shirt de marque acheté par défaut qu'elle ne porterait de toute évidence jamais.
Une fois le montant nécessaire en poche, la jeune fille avait aussi patiemment attendu le week-end pour aller les chercher. Et probablement avait-elle eu raison, car cette après-midi shopping avait tout d'idéal ; beau temps, chaleur et bonne humeur. Alors certes, peut-être les rues étaient-elle un poil trop bondées à goût, soumises à un brouhaha constant et désagréable qui avait tendance à l'irriter. Mais Charlise était bien trop excitée pour attendre la semaine d'après. Et comble de cet excellent début d'après-midi, elle s’était même payée le luxe de se prendre un petit milkshake oréo-banane-chocolat -son parfum préféré- qu’elle sirotait euphoriquement dans la boutique de chaussure.
“Excusez-moi ? Vous auriez cette paire-là en 35 s’il vous plaît ?” demanda-t-elle poliment à un vendeur, qui s’empressa d’aller vérifier en réserve.
Histoire de patienter, l'adolescente flânait ; elle observait les autres paires de chaussures du magasin et les jugeait comme une critique de mode, se moquant des paires qu’elle jugeait trop extravagantes ou trop “mainstream”. Mais alors qu’elle consultait brièvement son téléphone, une forte pression sur son pied droit l'arracha à ses pensées.
“AÏE”
Surprise par la douleur, la jeune fille perdit elle-même équilibre et vit le reste de son milkshake lamentablement s’écraser sur son tee-shirt blanc, son gobelet toujours en main.
“Mais putain ça va pas vous ? Faut regarder où vous marchez !”
Dans ces moments-là, la colère l’emporte toujours sur ses bonnes manières. Aucun regret, il était de toute façon en tort. Et puis, non seulement venait-elle de perdre le reste de son milkshake, mais en plus l’un de ses tee-shirts favoris était désormais tâché. Aussitôt le coupable se retourna ; un jeune homme, au moins la trentaine, roux, tatoué. Carrément plus grand qu'elle. Mais pas de quoi lui faire peur ou l'intimider, ah ça non ! Charlise tient tête. Elle soupire, et malgré les excuses du jeune homme, ne retrouvant pas franchement sa bonne humeur initiale.
“Nan c’est bon ça va, j’ai pas eu mal” C'est faux, il lui a en réalité explosé ses petits doigts de pieds. Mais elle prend un air détaché, pour avoir l’air plus mature, se la jouant "grande" fille, insolente sur les bords. Mais son tee-shirt blanc est malgré tout foutu, -elle a clairement le seum- et elle ne peut s’empêcher de lui lancer un regard noir. Et puis elle finit par pousser un long soupir -bien audible surtout-, avant de chercher dans son sac à dos un mouchoir.
Sans succès.
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astèr
fraisse
x fraisse
des
gens
gens
Y'a mon flow et y'a moi
Un grand sage a dit un jour "Quand tes chaussures ont la semelle trouée, c'est peut être le moment d'en acheter de nouvelles, triple andouille". Et c'est vrai que c'est vrai, les semelles trouées, c'est chiant, ça laisse passer l'eau. Bref. Astèr doit s'aventurer dans des allées bondées dans sa quête de nouvelles godasses
Le cagnard, ce foutu cagnard, qui avait rien à envier à celui de ma Provence natale. Il frappait chaque centimètre de ma peau, inlassablement. Pourquoi j'ai pas mis de crème solaire encore ? J'avais la flemme, c'est ça. Super la flemme, grâce à toi j'aurai des coups de soleil. Enfin bref, les chaussures, restons focalisées.
Je navigue avec beaucoup de peine entre les passants dans la rue clairement remplie à ras-bord. Si j'avais prévu une paire d'avance ou un truc comme ça, j'aurais pu passer ici genre le jeudi matin. Il doit pas y avoir grand monde le jeudi matin. Mais non, j'ai attendu le dernier moment comme une abrutie et me voilà dans la panade complète. Je retiens parfois ma respiration, comme si je risquais l'asphyxie au milieu de tous ces gens qui vivaient dans la rue. Comment ils peuvent être si calmes ? Alors que c'est clairement l'enfer. Et encore, l'enfer, c'est pas très fort pour décrire le paysage qui s'étend devant mes yeux.
Je finis par apercevoir une boutique au loin, j'essaie petit à petit de traverser le courant de gens pour m'y faufiler. A l'intérieur, c'est un spectacle assez incongru qu'il m'est donné à voir. Un adulte qui trébuche sur une gamine, dont le visage me semble familier, la gamine qui se renverse son milkshake dessus et un semblant d'altercation qui s'ensuit. Je m'approche, voyant qu'elle cherche quelque chose, surement pour s'essuyer, alors je sors un petit paquet de mouchoir de mon propre sac pour lui tendre
— Hey, j'ai des mouchoirs si tu veux. D'ailleurs, tu serais pas une des amies de Madie, je crois qu'on s'est déjà croisées à l'hôpital. Ca doit pas être trop facile à ton âge de voir une amie comme ça qui est pas bien, tu as vachement de courage, je t'admire !
Le type qui lui a marché dessus, ça avait pas l'air d'être un doux. J'avais pas spécialement envie de me prendre dans une bagarre ou de me faire hurler dessus ou d'être mise sur une espèce de liste rouge de la pègre, alors je me contente d'un bonjour marmonné dans sa direction, en lui accordant le moins d'importance possible.
— Je sais plus si je me suis présentée la dernière fois. Moi c'est Astèr Fraisse, je suis la prof de français slash amie de Madie, du coup.
Le cagnard, ce foutu cagnard, qui avait rien à envier à celui de ma Provence natale. Il frappait chaque centimètre de ma peau, inlassablement. Pourquoi j'ai pas mis de crème solaire encore ? J'avais la flemme, c'est ça. Super la flemme, grâce à toi j'aurai des coups de soleil. Enfin bref, les chaussures, restons focalisées.
Je navigue avec beaucoup de peine entre les passants dans la rue clairement remplie à ras-bord. Si j'avais prévu une paire d'avance ou un truc comme ça, j'aurais pu passer ici genre le jeudi matin. Il doit pas y avoir grand monde le jeudi matin. Mais non, j'ai attendu le dernier moment comme une abrutie et me voilà dans la panade complète. Je retiens parfois ma respiration, comme si je risquais l'asphyxie au milieu de tous ces gens qui vivaient dans la rue. Comment ils peuvent être si calmes ? Alors que c'est clairement l'enfer. Et encore, l'enfer, c'est pas très fort pour décrire le paysage qui s'étend devant mes yeux.
Je finis par apercevoir une boutique au loin, j'essaie petit à petit de traverser le courant de gens pour m'y faufiler. A l'intérieur, c'est un spectacle assez incongru qu'il m'est donné à voir. Un adulte qui trébuche sur une gamine, dont le visage me semble familier, la gamine qui se renverse son milkshake dessus et un semblant d'altercation qui s'ensuit. Je m'approche, voyant qu'elle cherche quelque chose, surement pour s'essuyer, alors je sors un petit paquet de mouchoir de mon propre sac pour lui tendre
— Hey, j'ai des mouchoirs si tu veux. D'ailleurs, tu serais pas une des amies de Madie, je crois qu'on s'est déjà croisées à l'hôpital. Ca doit pas être trop facile à ton âge de voir une amie comme ça qui est pas bien, tu as vachement de courage, je t'admire !
Le type qui lui a marché dessus, ça avait pas l'air d'être un doux. J'avais pas spécialement envie de me prendre dans une bagarre ou de me faire hurler dessus ou d'être mise sur une espèce de liste rouge de la pègre, alors je me contente d'un bonjour marmonné dans sa direction, en lui accordant le moins d'importance possible.
— Je sais plus si je me suis présentée la dernière fois. Moi c'est Astèr Fraisse, je suis la prof de français slash amie de Madie, du coup.
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Négro, négro, négro, non, y'a rien qui m'inquiète
Je marche tranquillou, j'vais chercher ma baguette
Woulla, woulla qu'on s'tape des barres avec mes fistons sur vos sons
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ft. Dusk Rokkur
Milkshake, sneakers et orteils écrasés
Aussi rapidement qu’elle s’était énervée, Charlise reprit son calme quand sa nouvelle interlocutrice lui tendit un mouchoir. Astèr. L’adolescente, le visage encore rouge, souffla simplement un petit merci avant d’ajouter, une fois le plus gros du milkshake essuyé :
“Oui, je me souviens aussi de toi, t’inquiètes. Moi, c’est Charlise, et je suis la meilleure amie de Madison.”
Peut-être exagère-t-elle quelque peu. C'est même un mensonge. Mais c'est plus fort qu'elle, ça la dépasse totalement. Charlise se sent obligée de signifier à cette jeune femme qu’elle ne connaît pas encore suffisamment qu'elle était encore la plus proche de Madison. Un sentiment de possessivité mal placé, qui jouait sur ses insécurités.
C’est alors que le jeune homme qui lui avait précédemment marché sur le pied revint et s'excuse de nouveau.
“Nonon, ce n'est pas ma sœur. On se connait juste de vue… On a une amie en commun”.
Charlise qui s’était entre-temps apaisée se sent à présent un peu gênée d’avoir fait une telle scène, quelques minutes auparavant. Elle enroule et déroule compulsivement l’une de ses mèches de cheveux autour de son index, ses pommettes rougies non plus de colère mais de honte.
“Désolée, je me suis peut-être un peu emportée tout à l’heure… C'est cool de ta part de ne pas t'être fâché, parce que t'aurais pu en vrai, j'ai pas été très sympa... ”
Mais si Charlise finit par s'excuser, il est cependant hors de question qu'elle se fasse porter. C'est pas une gamine non plus !. Alors elle marche doucement et s'assoit sur le pouf que son interlocuteur lui pointe du doigt. Délicatement, elle enlève sa basket puis sa chaussette. Après tout, si c'est pour rassurer ce gentil jeune homme qui semble sincèrement s'en vouloir, ce n'est pas la mer à boire. Elle-même a encore mal à son orteil. Simplement, dans un élan de fierté, l'adolescente qu'elle reste se sent obligée de bien souligner :
“Mais tu sais, j’ai pas si mal que ça... Et puis ok j’ai un peu pleuré mais vraiment c’est pas grand chose fin, je suis pas une gamine non plus tu vois.”
Pourtant, son ongle est tout de même bien amoché ; partiellement cassé, il saigne de manière conséquente. Charlise est un peu écœurée mais se retient de se plaindre ; après tout, ce n'est pas une gamine.
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astèr
fraisse
x fraisse
des
gens
gens
Y'a mon flow et y'a moi
— Je te payerai le pressing ou un nouveau t-shirt, ok ? Mais il faut vraiment qu’on regarde ton pied, un orteil cassé, c’est vraiment pas cool, je t’assure.
Comme quoi, des fois, les apparences sont trompeuses. Il avait beau être vachement percé, tatoué et tout, ça avait pas l'air d'être un mauvais bougre. Alors je me détends un peu, je me sens un peu plus en sécurité, et vachement moins inquiète pour la petite qui a fait sa grande gueule.
— Désolée, je me suis peut-être un peu emportée tout à l’heure… C'est cool de ta part de ne pas t'être fâché, parce que t'aurais pu en vrai, j'ai pas été très sympa...
— Il faut faire attention à pas s'emporter comme ça, tu sais, des fois les gens font pas exprès et il vaut mieux attendre de savoir si on veut te faire du mal avant de hurler méchamment. Le monsieur a l'air super sympathique en plus. Enfin bon, maintenant ce qui est fait est fait
C'est un peu maladroit, mais je trouve que c'est important de souligner qu'il faut bien se comporter. Sinon ça peut très vite attirer des ennuis. Si le monsieur en question avait été un délinquant, je sais pas trop ce que j'aurais pu faire pour sauver la peau de cette pauvre Charlise
— Assieds-toi là. Tu veux que je te porte ?
En la voyant claudiquer jusqu'au pouf qu'il pointait, je m'approche de l'homme et lui dit en faisant attention à ce que la petite ne l'entende pas.
— Faut vraiment pas lui en vouloir à la petite, c'est pas une vilaine fille hein. Elle est juste un peu particulière, haute en couleur on dirait pour être polis. Je la connais pas très bien, mais elle est loin d'avoir mauvais fond.
Je lui fais un petit clin d'oeil discret, pour paraître un peu plus sympathique surement. Même moi je suis pas sûre de ce geste. Puis je rejoins Charlise dans la boutique, sur le pouf.
— Mais tu sais, j’ai pas si mal que ça... Et puis ok j’ai un peu pleuré mais vraiment c’est pas grand chose fin, je suis pas une gamine non plus tu vois
Je lui adresse un petit sourire compatissant avant de t'abaisser à son niveau.
— Tu sais, même les grands et les grandes, ils pleurent. C'est pas parce que t'as versé quelques larmes que c'est bon t'es un bébé. Il faut pas croire ça
Puis je reporte mon attention sur le pied de l'enfant. Aouch. C'est vraiment, vraiment pas joli. L'ongle, en plus, c'est pas le mieux pour soigner. Mais en vrai j'y connais pas grand chose. Seule solution, je me tourne vers le percé.
— Tu saurais comment on soigne ça ? J'ai surement du gel hydroalcolique dans mon sac, je sais pas si ça servirait pour désinfecter. Puis j'sais pas, faudrait un truc pour panser l'ongle pour le tenir en place, non ? Je sais pas trop.
Je lâche un petit rire nerveux, une goutte métaphorique sur le front. Ouais, ça me dégoûte aussi pas mal
Comme quoi, des fois, les apparences sont trompeuses. Il avait beau être vachement percé, tatoué et tout, ça avait pas l'air d'être un mauvais bougre. Alors je me détends un peu, je me sens un peu plus en sécurité, et vachement moins inquiète pour la petite qui a fait sa grande gueule.
— Désolée, je me suis peut-être un peu emportée tout à l’heure… C'est cool de ta part de ne pas t'être fâché, parce que t'aurais pu en vrai, j'ai pas été très sympa...
— Il faut faire attention à pas s'emporter comme ça, tu sais, des fois les gens font pas exprès et il vaut mieux attendre de savoir si on veut te faire du mal avant de hurler méchamment. Le monsieur a l'air super sympathique en plus. Enfin bon, maintenant ce qui est fait est fait
C'est un peu maladroit, mais je trouve que c'est important de souligner qu'il faut bien se comporter. Sinon ça peut très vite attirer des ennuis. Si le monsieur en question avait été un délinquant, je sais pas trop ce que j'aurais pu faire pour sauver la peau de cette pauvre Charlise
— Assieds-toi là. Tu veux que je te porte ?
En la voyant claudiquer jusqu'au pouf qu'il pointait, je m'approche de l'homme et lui dit en faisant attention à ce que la petite ne l'entende pas.
— Faut vraiment pas lui en vouloir à la petite, c'est pas une vilaine fille hein. Elle est juste un peu particulière, haute en couleur on dirait pour être polis. Je la connais pas très bien, mais elle est loin d'avoir mauvais fond.
Je lui fais un petit clin d'oeil discret, pour paraître un peu plus sympathique surement. Même moi je suis pas sûre de ce geste. Puis je rejoins Charlise dans la boutique, sur le pouf.
— Mais tu sais, j’ai pas si mal que ça... Et puis ok j’ai un peu pleuré mais vraiment c’est pas grand chose fin, je suis pas une gamine non plus tu vois
Je lui adresse un petit sourire compatissant avant de t'abaisser à son niveau.
— Tu sais, même les grands et les grandes, ils pleurent. C'est pas parce que t'as versé quelques larmes que c'est bon t'es un bébé. Il faut pas croire ça
Puis je reporte mon attention sur le pied de l'enfant. Aouch. C'est vraiment, vraiment pas joli. L'ongle, en plus, c'est pas le mieux pour soigner. Mais en vrai j'y connais pas grand chose. Seule solution, je me tourne vers le percé.
— Tu saurais comment on soigne ça ? J'ai surement du gel hydroalcolique dans mon sac, je sais pas si ça servirait pour désinfecter. Puis j'sais pas, faudrait un truc pour panser l'ongle pour le tenir en place, non ? Je sais pas trop.
Je lâche un petit rire nerveux, une goutte métaphorique sur le front. Ouais, ça me dégoûte aussi pas mal
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Je marche tranquillou, j'vais chercher ma baguette
Woulla, woulla qu'on s'tape des barres avec mes fistons sur vos sons