Invité
Invité
Cela devait arriver
La situation devait cesser, Atalante n’en pouvait plus d’être ainsi mise de côté. Qu’avait-elle fait pour mériter cela ? Ces quelques derniers mois perdaient peu à peu de leur sens… L’apparition de son don, la rencontre avec son étoile et cette errance. Elle ne s’attendait pas à vivre pareilles aventures en s’installant à la capitale. Sans compter cette recherche de jobs épuisante au possible. Alors, elle devait par elle-même, à défaut de pouvoir compter sur quelqu’un d’autre, remédier aux problèmes. Un à la fois, et ses pas hasardeux la menèrent sur le chemin de l’hôpital.
Il commença à pleuvoir, les gouttes de pluie s’écrasaient avec fracas sur la moindre surface dure qu’elles rencontraient. On ne les entendait plus qu’elles, imposant leur lourde tristesse au reste du monde. La jeune femme n’en avait cure, elle se réjouissait même de ce temps qui n’était qu’une démonstration physique des sentiments contenus à l’intérieur de son coeur. Encore une fois, les dieux en harmonie avec son âme ajustaient l’environnement. “Oui, j’ai le droit moi aussi d’écouter ma peine”, s’avoua-t-elle.
Les infirmières à l’accueil de l’établissement la connaissaient bien et s’étonnaient de voir une personne de son profil les visiter régulièrement. À demi-mot, elles trouvaient son comportement admirable, d’accompagner jusqu’au bout des personnes âgées, mais d’un autre côté cela soulevait des interrogations désagréables. Parfois, pendant leur pause, certaines osaient dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas : “elle doit se racheter, chercher après un héritage, les spolier d’une quelconque façon…”. Allez savoir…
Dans tous les cas, Atalante les ignorait, consciente des rumeurs qui circulaient à son sujet. Nous étions en milieu d’après-midi, dehors le temps s’adoucit, mais son cœur, lui, restait lourd. Arrivée devant la porte, si trempée que ses cheveux ruisselaient, elle voulut hésiter, elle voulut avoir peur, redouter cette confrontation. C’est la colère qui pointa le bout de son nez, alors elle entra sans s’annoncer, doucement tout de même. Les chambres d’hôpital lui donnaient envie de vomir.
“Cursa, j’ai à te parler.”
Quelques secondes avant qu’elle reprenne, la voix tremblante.
“Je ne pense pas le mériter. Cette distance, la réserves-tu également aux autres ? Je…”
Les larmes se mélangeaient au restant de pluie.
“Si tu ne veux plus de moi, autant me le dire maintenant.”
Il commença à pleuvoir, les gouttes de pluie s’écrasaient avec fracas sur la moindre surface dure qu’elles rencontraient. On ne les entendait plus qu’elles, imposant leur lourde tristesse au reste du monde. La jeune femme n’en avait cure, elle se réjouissait même de ce temps qui n’était qu’une démonstration physique des sentiments contenus à l’intérieur de son coeur. Encore une fois, les dieux en harmonie avec son âme ajustaient l’environnement. “Oui, j’ai le droit moi aussi d’écouter ma peine”, s’avoua-t-elle.
Les infirmières à l’accueil de l’établissement la connaissaient bien et s’étonnaient de voir une personne de son profil les visiter régulièrement. À demi-mot, elles trouvaient son comportement admirable, d’accompagner jusqu’au bout des personnes âgées, mais d’un autre côté cela soulevait des interrogations désagréables. Parfois, pendant leur pause, certaines osaient dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas : “elle doit se racheter, chercher après un héritage, les spolier d’une quelconque façon…”. Allez savoir…
Dans tous les cas, Atalante les ignorait, consciente des rumeurs qui circulaient à son sujet. Nous étions en milieu d’après-midi, dehors le temps s’adoucit, mais son cœur, lui, restait lourd. Arrivée devant la porte, si trempée que ses cheveux ruisselaient, elle voulut hésiter, elle voulut avoir peur, redouter cette confrontation. C’est la colère qui pointa le bout de son nez, alors elle entra sans s’annoncer, doucement tout de même. Les chambres d’hôpital lui donnaient envie de vomir.
“Cursa, j’ai à te parler.”
Quelques secondes avant qu’elle reprenne, la voix tremblante.
“Je ne pense pas le mériter. Cette distance, la réserves-tu également aux autres ? Je…”
Les larmes se mélangeaient au restant de pluie.
“Si tu ne veux plus de moi, autant me le dire maintenant.”
Codage par Libella sur Graphiorum
* Tu vas prendre froid, tu es trempée.
Inutile de lui souligner, mais elle ne manqua pas de le faire. Elle resta silencieuse lorsqu'enfin les mots d'Atalante résonnèrent en elle.
* Non. Non bien sûr que non Atalante.
De ses mains froides, elle vint chasser les gouttes mi-douces, mi-salées qui roulaient des yeux océans.
* Tu ne comprends pas.
Invité
Invité
Cela devait arriver
Tu ne comprends pas…
Comprendre le rejet ? Elle se laissait faire, comme toujours, quand on venait envahir son espace vital. La différence de taille, avec presque l’entièreté du monde des adultes le lui intimait. Le moindre des gestes de l’étoile l’infantilisait, ils murmuraient : “tiens toi tranquille et ne pose pas trop de questions”. Personne n’appréciait les questions, ni les décisions, car après ces dernières, ils prenaient conscience de ce qu’ils venaient de perdre. Et parfois les pertes, si douloureuses qu’on ne puisse plus s’en défaire, les empêchaient d’avancer. Les habitants de là-haut devaient être logés à la même enseigne.
Son état passait au second plan, son environnement également, rien n’avait d’importance si ce n’était son interlocutrice. Si proche physiquement, mais entretenant avec soin une certaine distance. “Non, bien sûr que non Atalante”, ces paroles résonnaient en boucle. Non, la distance n’incarnait pas le problème, la distance était le problème. Voilà ce que voulait lui répondre l’éveillée. Néanmoins, quand vous avez en face de vous quelqu’un de si prévenant, vos paroles vous apparaissent plus incisives.
“Je n’ai pas besoin de comprendre pour subir tes actes. Ici, je ne cherche qu’à me sortir d’une situation qui m’étouffe.”
De toute manière, la situation ne pouvait tourner autrement, Atalante lui attrapa doucement le poignet de sorte à l’éloigner de son visage et se tourna. Puis toujours délicatement elle enleva la serviette de ses épaules pour venir la déposer à travers le dossier d’une chaise. Sans le vouloir, la jeune femme se replia sur elle-même, ses mains attrapant ses avant-bras tremblotants. Les tremblements étaient causés par une multitude de sentiments contradictoires, tous trop difficiles à comprendre en cet instant.
“Toi non plus tu ne sembles pas comprendre. Ne rien comprendre du tout.”
La voilà à hausser subitement le ton et le redescendre tout de suite après. Le lieu ne se prêtait pas aux explosions sentimentales. Leur entrevue se devait de rester un minimum discrète, au vu des sujets abordés. Elle n’osait même plus la regarder, ces premières paroles lui avaient glacées le sang. Finalement, la petite tête rose ne savait plus quoi penser du comportement de son étoile. Déboussolée, en prise avec ses propres doutes et si peu assurée que ces paroles ne semblaient plus lui appartenir, elle conclut.
“Je ne sais même plus si j’ai bien fait de venir te voir, toi tu ne t’es même pas donné la peine de faire le premier pas.”
Codage par Libella sur Graphiorum
* Je tiens beaucoup à toi.
Elle détourne les yeux, malgré tout, elle ne veut pas lui imposer la vision de ses larmes.
* J'ai eu peur de m'imposer de ta vie, et j'ai toujours peur de forcer pour m'y faire une place.
Silence, sa voix tremble plus.
* Tu sais, c'est injuste. Tout cela vous met cruellement en danger, et je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.
Elle est si petite, si précieuse, si fragile. Elle ne s'en remettrait pas.
Invité
Invité
Cela devait arriver
"Je désire te comprendre, mais je crois que je ne peux plus, Cursa, tu sembles comme enfoncer tes ongles dans ce que j'ai de plus sombre en moi. Dis-moi pourquoi, je t'en supplie avant que je ne regrette mes paroles, voir mes actes."
Atalante ne réfléchissait pas autant quand elle parlait avec son étoile, elle essayait de se l'expliquer d'une manière rationnelle, mais rien ne lui venait. Ses paroles pouvaient être prises pour de banales menaces, il n'en était rien. L'éveillée savait qu'une fois sortie, elle regretterait, tout, absolument tout et serait en proie à de terribles idées noires.
Maintenant elle exigeait, elle passa la porte dans cet unique but, exiger des raisons, des explications, quelque chose à éclater, avant d'éclater en sanglot et ne plus pouvoir rien articuler. Madison entretenait le mystère, empruntait des chemins tortueux et utilisait tout ce que le langage offre pour ne rien dire, rien qui ne puisse satisfaire son invitée.
"Peux-tu avoir suffisamment pitié de moi, pour me faire don d'une étincelle qui saura me soulager ?"
Sa large salopette en toile produisit un heureux son quand la demoiselle se mit à faire quelques pas, tout juste de quoi arriver devant son interlocutrice. Elle s'agenouilla, posa délicatement ses bras sur ses genoux de sorte à pouvoir y poser sa tête et attendit. Des larmes étrangères vinrent dégringoler le long de ses propres joues, cela ne lui plut guère, mais elle voulait en avoir le cœur net.
"Je crois que mon corps ne te hait pas encore."
Ce dernier ne rejetait pas la présence de la blonde, que ça soit sa chaleur corporelle, son odeur ou la douceur de ses vêtements. Pourtant, cela n'eut pas l'effet escompté, cette tentative inespérée échoua. D'interminables secondes s'écroulèrent, suivit de soupir qui s'échappèrent d'entre ses lèvres rosées. Elle effectua un dernier mouvement qui l'amena à basculer légèrement son buste, ainsi son dos se retrouva contre les cuisses de son étoile. Elle en profita pour attraper sa tête entre ses mains et l'approcher de la sienne.
"Si nous devions sauter par la fenêtre, là tout de suite, me sauverais-tu ? Je plaisante, tu ne pourrais pas, je ne peux pas te quitter sans réponse, car de toute manière, même si j'essayais, tu m'empêcherais de m'éloigner, n'est-ce pas ?"
Atalante ne réfléchissait pas autant quand elle parlait avec son étoile, elle essayait de se l'expliquer d'une manière rationnelle, mais rien ne lui venait. Ses paroles pouvaient être prises pour de banales menaces, il n'en était rien. L'éveillée savait qu'une fois sortie, elle regretterait, tout, absolument tout et serait en proie à de terribles idées noires.
Maintenant elle exigeait, elle passa la porte dans cet unique but, exiger des raisons, des explications, quelque chose à éclater, avant d'éclater en sanglot et ne plus pouvoir rien articuler. Madison entretenait le mystère, empruntait des chemins tortueux et utilisait tout ce que le langage offre pour ne rien dire, rien qui ne puisse satisfaire son invitée.
"Peux-tu avoir suffisamment pitié de moi, pour me faire don d'une étincelle qui saura me soulager ?"
Sa large salopette en toile produisit un heureux son quand la demoiselle se mit à faire quelques pas, tout juste de quoi arriver devant son interlocutrice. Elle s'agenouilla, posa délicatement ses bras sur ses genoux de sorte à pouvoir y poser sa tête et attendit. Des larmes étrangères vinrent dégringoler le long de ses propres joues, cela ne lui plut guère, mais elle voulait en avoir le cœur net.
"Je crois que mon corps ne te hait pas encore."
Ce dernier ne rejetait pas la présence de la blonde, que ça soit sa chaleur corporelle, son odeur ou la douceur de ses vêtements. Pourtant, cela n'eut pas l'effet escompté, cette tentative inespérée échoua. D'interminables secondes s'écroulèrent, suivit de soupir qui s'échappèrent d'entre ses lèvres rosées. Elle effectua un dernier mouvement qui l'amena à basculer légèrement son buste, ainsi son dos se retrouva contre les cuisses de son étoile. Elle en profita pour attraper sa tête entre ses mains et l'approcher de la sienne.
"Si nous devions sauter par la fenêtre, là tout de suite, me sauverais-tu ? Je plaisante, tu ne pourrais pas, je ne peux pas te quitter sans réponse, car de toute manière, même si j'essayais, tu m'empêcherais de m'éloigner, n'est-ce pas ?"
Codage par Libella sur Graphiorum
* Ta patience et ton obstination à avoir des réponses sont tout à ton honneur, tu sais.
Elle sourit, faiblement, regarde les grains de poussière qui se font plus visibles dans les rayons de lumière. Et si Atalante tombait malade ? Oh non. Elle ne doit pas penser à ça.
* Si ça devait arriver, je trouverai un moyen de te sauver.
Sa voix se fait un peu plus douce, plus basse, mais ferme. Elle ne se place pas en figure d'autorité, oh, elle n'oserait pas, elle n'est personne pour faire ça.
* Je me sens juste coupable que tout ça vous arrive, tu sais. Si j'avais pu ne blesser personne, ne toucher personne...
Invité
Invité
Cela devait arriver
Des je, encore des je, là à ne penser qu'à elle, toujours qu'à elle, à rassembler des gens autour d'elle et ne se soucier que d'elle. Atalante n'en pouvait plus, son sang bouillonnait, ses caresses lui devenaient insupportables, toute cette situation était invivable. Qu'elle aille au diable elle et ses semblables, il devait y en avoir d'autres, des parasites.
Comment agissait le restant du cercle en sa présence, la fréquentaient-ils assidûment ou tout le contraire ? Son invitée se leva de nouveau les poings tellement serrés que des marques se formaient à la surface de sa peau. Son corps voulait, son esprit tentait de la raisonner, oh et puis la gifle vola, d'un coup sec. Pas de quoi non plus la sonner ou la blesser, juste assez pour lui faire subir sa détresse.
"Je te souhaite d'être amenée dans les champs du châtiment malaka, toi et les autres vous n'êtes venus que pour vous jouer de nous, perturber nos existences, précipiter notre chute."
Elle ajouta avant de partir :
"Je ne veux plus rien à voir avec toi, ni les autres.
En claquant la porte, l'éveillée ne sut pas quand elle se sentit aussi bien, libérée d'un poids étranger. Sa compassion avait des limites, sa patience tout autant, Cursa venait de les dépasser, depuis bien longtemps déjà. Nous sommes libres de nos choix, l'étoile fit le sien et sa condition ne l'excusait en rien. Atalante ne lui demandait qu'à prononcer certaines phrases.
Comment agissait le restant du cercle en sa présence, la fréquentaient-ils assidûment ou tout le contraire ? Son invitée se leva de nouveau les poings tellement serrés que des marques se formaient à la surface de sa peau. Son corps voulait, son esprit tentait de la raisonner, oh et puis la gifle vola, d'un coup sec. Pas de quoi non plus la sonner ou la blesser, juste assez pour lui faire subir sa détresse.
"Je te souhaite d'être amenée dans les champs du châtiment malaka, toi et les autres vous n'êtes venus que pour vous jouer de nous, perturber nos existences, précipiter notre chute."
Elle ajouta avant de partir :
"Je ne veux plus rien à voir avec toi, ni les autres.
En claquant la porte, l'éveillée ne sut pas quand elle se sentit aussi bien, libérée d'un poids étranger. Sa compassion avait des limites, sa patience tout autant, Cursa venait de les dépasser, depuis bien longtemps déjà. Nous sommes libres de nos choix, l'étoile fit le sien et sa condition ne l'excusait en rien. Atalante ne lui demandait qu'à prononcer certaines phrases.
Codage par Libella sur Graphiorum
vous pouvez archiver par la suite, c'est tout de mon côté