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C'est comme si tu ne m'avais pas quittée. (Iouri) Empty C'est comme si tu ne m'avais pas quittée. (Iouri)

Dim 13 Juin - 19:20
C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.09h15 - Salle des ventes aux enchères
ft @Iouri Cohen


Tu n’es pas la plus connectée qui soit, mais tu as pu le trouver… C’est un bête concours de circonstances, à vrai dire. Pour un exercice pratique du droit du commerce, votre professeur vous a demandé de prendre en cas pratique une jurisprudence de la cour de cassation sur une histoire de vente aux enchères, aux USA, il y a longtemps. Par curiosité et parce que tu veux toujours bien faire, tu as fini par traîner sur les sites des enchères de Polaris, voir comment ça se passait et ce qui se vendait. Et puis… oui, voilà, d’un seul coup, c’est comme si une main avait jailli de l’écran pour attraper ton cœur et le presser, fort… très, trop. En 10 secondes, tu avais fait ton choix.

❀ ❀ ❀

Jeudi matin, il fait gris, comme ton humeur. Habillée aussi bien que tu le peux, tu as enfilée ton unique tailleur noir, tant apprécié pour les stages de droits, sur des imitations de derbie qui fatiguent déjà. Tu n’est pas belle, juste jolie, juste colorée malgré ton regard éteint. Quand tu passes les portes de la salle des ventes, tu t’es enregistrée en Mme Adams, comme si tu étais ta mère, comme pour qu’on ne puisse faire de lien avec ta grand-mère paternelle, qui t’as amenée jusqu’ici.

Comme avant toutes les ventes, les objets sont exposés, montrés, offerts aux yeux et aux fantasmes des futurs acheteurs. L’air de rien, tu déambules dans les allées, regardant les vieilleries avec une retenue volontaire… Pourtant, Naolane, quand tu arrives devant le lot 13, celui qui contient une montre a gousset avec une photo de famille jaunie, une paire de lunette d’un autre temps et une bague estimée du 19eme siècle, tu craques. Ton visage faussement sérieux s’ouvre, se brise. L’amour et la douleur de la perte s’y inscrive. Tu trembles presque et en sentant une larme glisser sur ta joue, tu paniques.

« Oh ! Le petit cri t ‘échappes, tu te retournes pour cesser de laisser l’émotion te serrer la gorge, en cherchant un mouvement. Ton épaule cogne contre quelqu’un, ton sac à main usé tombe au sol, déversant son contenu à tes pieds. Oh non ! Tu te précipites par terre alors qu’une autre larme s’échappe. Traitresses… Je suis désolée… »

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Dim 13 Juin - 21:01

C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.
Ces derniers jours semblaient s'éterniser, sa nouvelle fonction ne laissait pas respirer Iouri. La fatigue s'accumulait, le stress prenait parfois le dessus, et enfin, le travail semblait infini. Six heures sans bouger de son bureau, hormis les petites pauses essentielles, six heures à avaler des sandwichs tout préparés et ayant un goût de carton trempé.

C'était un simple mail qui changea tout, un mail privé arrivé d'une connaissance, parlant d'une vente aux enchères d'objets anciens ayant appartenus à des personnes célèbres comme à de parfaits inconnus. Le jeune homme appréciait ce genre d'événement, bien que peu friand de devoir se déplacer, néanmoins, il ne pouvait guère rester plus longtemps dans son antre les volets fermés à travailler jusqu'à en perdre la tête.

Se dirigeant vers la douche, il en prit une rapidement, en prenant même le soin de se laver les cheveux. Il aimait prendre soin de lui lorsqu'il sortait et par-dessus tout, il avait bien besoin de décompresser un peu. Sortant après un petit quart d'heure, il se mit à chercher des sous-vêtements propres et surtout quelque chose pour pouvoir sortir. Après une mûre réflexion, ce sera un pantalon noir pour le bas, repassé il y a peu par ses propres soins, et une veste donnant un effet un peu habillé pour le haut. Concernant les chaussures, des sneakers feront parfaitement l'affaire, après tout, il n'allait pas à un mariage, mais à une salle de vente. Prenant également une sacoche bandoulière dans laquelle il prit ses affaires et notamment de quoi pouvoir régler ses futures acquisitions.

Nettoyant ses lunettes avant de quitter son appartement, il décida de marcher jusqu'à l'emplacement de la vente, d'une part pour se dégourdir les jambes et d'une seconde part par pure flemme de sortir son véhicule et galérer à trouver un emplacement de parking.

L'air semblait frais en cette matinée, mais Iouri n'avait pas froid, son stress faisait encore battre son cœur avec une rare intensité. Il soufflait petit à petit après chaque pas en restant bien droit pour décompresser. Arrivant assez rapidement sur place, les lots semblaient être exposés et le lieu commençait à fourmiller de monde. Ne sachant absolument pas vers quoi se diriger, il mit les mains dans les poches et fit un peu le tour de tout ce qu'il pouvait voir.

Pour le moment, plusieurs objets attiraient l'attention du jeune homme, mais une chose sembla le surprendre encore plus dans cette salle, dans laquelle le volume ambiant augmentait petit à petit. À sa gauche, une jeune femme venait de pousser un petit cri de surprise et de se cogner contre une personne qui n'y prête que peu d'attention avant de faire tomber son sac avec ce qui étaient ses effets personnels. Sa mine triste et ses larmes ne firent qu'augmenter la cadence cardiaque de Iouri qui se retrouvait en face d'une drôle de situation à laquelle il n'avait jamais été confronté. Les objets semblaient faire écho en elle, et ses émotions réagirent comme si un être venait de subir un trauma.

Se rapprochant de cette dernière, sans rien demander, Iouri ne voulut pas la perturber et ramassa ses affaires, ou du moins les sécurisa pour que d'autres personnes ne puissent pas marcher dessus, il serait malheureux en pareille occasion d'être encore plus triste si des personnes en cassent certains involontairement.

Fouillant sa propre sacoche, il en sortit un paquet de mouchoirs avant de lui en tendre un.

- Ce n'est peut-être pas ce qui va chasser votre peine, mais ça chassera au moins l'humidité de votre visage.

Disait-il d'une voix toute douce, tentant de se montrer aussi rassurant que possible bien qu'il ne la connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. N'ayant pas besoin d'être un grand détective pour comprendre que c'étaient ces objets qui la firent pleurer, il ne voulut pas se montrer intrusif et se permit uniquement un commentaire en lui tendant le paquet de mouchoirs entier et son sac avec ses objets ramassés soigneusement.

- Si aujourd'hui est une mauvaise journée, demain sera meilleure.

Souriant une nouvelle fois, il passa à côté de la jeune femme et entendit un petit son émaner au loin, annonçant le début des enchères, les lots allaient donc d'abord se vendre de 1 à 10 puis de 11 à 20. C'était le moment de voir ce qui l'intéresserait, bien qu'il savait maintenant ce pourquoi il était là.
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Dim 13 Juin - 21:48
C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.09h15 - Salle des ventes aux enchères
ft   @Iouri Cohen


On ne te regarde même pas. C’est quoi le pire, petite flamme ? Qu’on t’ignore alors que tu pleures ou qu’on te hurle dessus ? Avant cet instant où tu finis au sol pour ramasser bêtement tes affaires, tu aurais dit qu’on te hurle dessus, mais là, tout à coup, tu comprends que tu es seule. Seule dans ta détresse, seule face à tes souvenirs. Tu ne comptes pas, tu n’es qu’une poussière dans l’univers et, honnêtement petite puce, ca fait mal. Parce que pour tes parents tu n’étais pas assez, pour que ces bijoux qui te secouent le cœur te soient donner. L’argent valait plus que toi ? Aie.

Tu relèves pourtant les yeux, quand une silhouette s’abaisse à ton niveau. Un jeune homme, bien habillé… mieux que toi tu dirais. Il t’aide à rattraper tes affaires et quand il te tend un mouchoir, tu prends conscience de la tête que tu lui offres. Tu rougis sous ta pâleur, en acceptant rapidement le mouchoir en papier pour essuyer tes joues.

« Je suis… Désolée ? Tu n’as pas envie de le dire, alors tu t’arrêtes, tu hésites, avant de forcer sur tes lèvres pour un petit sourire. Merci, monsieur. »

Il n’a pas l’air si vieux, mais il a l’air de quelqu’un d’important, et ça, ça impose chez toi un respect et une politesse ancestrale. Tu finis par reprendre tes affaires, accepter le paquet de mouchoirs blancs et tu t’apprêtes à te relever quand ses mots s’échappent et tu te figes. Ton regard scille, tu pars très loin et puis, tout à coup, tu souffles :

« C’est vrai. »

Ce qui te touche à ce point ? C’est une phrase qui ressemble de prêt à ce qu’elle te disait, ta grand-mère. Et bien entendu, vu les circonstances, ca vient faire taper ton cœur contre ta cage thoracique. Tu pourrais pleurer, Naolane, mais si tu ne t’en laisses pas le choix, tu n’échoueras pas. Alors tu te relèves, et quand tu le vois se détourner, parce que les enchères, tu l’arrêtes d’une main froide sur son bras.

« J’espère que les enchères vous serons favorables… sincèrement. »

Quelle erreur es-tu en train de faire ? Tu le relâches, tes yeux vont à nouveau au lot 13, et tu sens ta volonté s’affirmer, se durcir. Tu n’as pas grand chose, mais tout ce qui est au fond de ton porte-monnaie, que tu as retiré ce matin de la banque, tu l’utiliseras pour reprendre ce qui te revient de droit… pour avoir un peu d’elle contre ton cœur et ta peau. Alors sagement, petite flamme, tu vas t’asseoir sur une allée de sièges vides et tu te tiens prête à lutter pour ce bien qui est le tien.

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Dim 13 Juin - 22:25

C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.
Ses paroles semblaient sincères aux oreilles de Iouri. Mais lui souhaiter bonne chance en ayant dévoilé une faiblesse comme ça n'était peut-être pas la meilleure stratégie à adopter. D'autant que le jeune homme était d'humeur taquine et qu'il savait exactement ce qu'il fallait faire. Le lot numéro 13 ne quittait plus son esprit à présent. Contentant de lui faire un sourire, il s'avança dans la salle et attendit qu'elle s'assoit avant de se placer dans la rangée à côté de la sienne, non loin de sa position.

Les enchères débutèrent et parmi les premiers lots un seul attira son attention, une ancienne voiture qui monta rapidement à un palier inimaginable, décidemment certaines personnes n'avait pas de fond financier. Le regard de Iouri se porta sur la jeune femme, un côté sadique commençait à bouillonner dans son esprit, s'il rachetait les objets à sa place, il pourrait les troquer contre des services plus tard ? Après tout elle semblait y être attachée, alors autant profiter de cette faiblesse. Ce n'était pas à son habitude, mais après tout, tout le monde pouvait changer, parfois en bien, parfois en mal. Et puis s'il y avait moyen de rigoler, autant le faire ici et maintenant.

Les enchères se poursuivaient les unes après les autres et elles venaient à présent de passer au palier supérieur. Vraiment rien d'intéressant, que des babioles sans valeur du peu qui semblait être présenté. Mais c'est alors que le lot numéro 13 apparut. Iouri afficha un grand sourire face à cette annonce.

- Mesdames et messieurs, nous avons un lot d'objets familiaux ayant appartenus à une dame qui y tenaient, il n'y a rien de bien rare la dedans, mais on dit que parfois les souvenirs étaient plus forts que le reste. On commence donc cette enchère a 20 dollars astériens.

Des chuchotements par-ci par là, mais comme les lots précédents, personne ne semblait enrichir, pour donner un peu plus de valeur Iouri ouvrit alors le bal et annonça sa mise.

- 50 dollars.

Ne regardant plus celle qu'il fixait auparavant, il se concentra et attendit qu'elle rapplique, il souhaitait savoir à combien il pouvait s'offrir une nouvelle recrue ?
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Dim 13 Juin - 22:49
C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.09h15 - Salle des ventes aux enchères
ft   @Iouri Cohen


Tu t’assieds. Tu as peur. Tu ne sais pas comment tu vas faire, comment il serait bon de faire. Tu veux ce lot, Naolane, pour ça tu as déjà accepté de ne plus avoir de quoi manger pour la fin du mois. Tu gratteras ce que tu peux au boulot, tu verras bien. Ta grand-mère vaut bien que tu aies faim… Non, ta grand-mère vaut bien plus que la faim. Elle vaut ta vie, au moins. Alors tu es là, nerveuse sur la petite chaise confortable. Tu te sens comme une intruse quand les prix d’une voiture dépasse tout ce que tu pourrais gagner en une vie. Et finalement le lot 13 arrive et un frisson énorme te secoue. La même émotion revient, tes yeux brillent. Sauf que tu le sais, Nao, tu n’as pas le droit de montrer ca aux autres. Déjà parce que tes émotions t’appartiennent, hein, mais aussi parce que tu ne veux pas être leur proie. On attaque les faibles, tu le sais, tu l’as appris. Alors tu ravales tes larmes quand quelqu’un surenchérit.

NON ! Pas déjà si haut ? 20, c'était bien, c’était… Chut Nao, tu n’as pas le droit de juger du prix que valent ces choses. 20 ou 50$, ce n’est rien. Alors tu vois, ma fille, tu veux gagner, tu veux que ça s’arrête vite. Alors tu finis par lever ton carton avec ton numéro dessus et quand le juge se tourne vers toi, tu énonces clairement, sans trémolos dans la voix, mais un paquet de tremblement dans l’âme.

« 100. »

Voilà, tu doubles, tu espères que ça suffira, que ça donnera à la personne qui a enchéri une raison de se taire. En faite ma douce, tu refuses même de regarder qui a enchéri, de peur de le laisser voir au fond de ton âme. Tu entends ta grand-mère, à ton oreille : “tu as les yeux sans fond, tu ne pourras jamais mentir, Naolane, parce que tes yeux sont la fenêtre sur ton âme. Tu sais, ma puce, combien je les aimes tes yeux.

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Lun 14 Juin - 18:14

C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.
Souriant comme un enfant lorsqu'il vit que la jeune femme avait finalement une flamme en elle et désirait tout naturellement acquérir ces objets, elle allait sans doute se battre, mais combien de temps tiendras t-elle la pression ?

- 200.

Ne souhaitant pas faire le gourmand de suite, Iouri rentra dans le jeu afin de savoir jusqu'où pourra t-elle augmenter, mais un évènements tiers allait tout remettre en cause.
Un homme plutôt enveloppé se leva et se mit à parler très fort sur un ton énervé.

- Quelle perte de temps ! Je veux voir les autres lots pas ces vieilles merdes ! Je vous donne 500 juste pour passer à autre chose, je n'ai pas que ça a faire de ma journée !

Encore un qui aimait se faire remarquer, la nouvelle enchère venait donc de passer à une vitesse supérieure. Ne se laissant absolument pas marcher dessus, Iouri rentra immédiatement dans son jeu.

- Va pour 1000.

L'homme explosa de colère et surenchérit immédiatement pour montrer sans doute ses moyens à la salle, et cela malgré un rappel des règles de politesse de base.

- Tu crois gamin que je vais me laisser impressionner hein ? Tu sais qui je suis moi ? Non, mais tu vas apprendre le respect ! 5000 ! Vite les prochains lots.

Iouri éclata de rire pour l'énerver encore plus et n'attendit pas une seule seconde avant de répondre publiquement et surenchérir.

- Totalement d'accord avec vous sur le point de passer à autre chose, mais avant cela, je prend le lot pour 10.000.

La salle entière se mit à parler assez fortement et observa ce match plutôt ridicule entre les deux hommes. Iouri espérait que sa nouvelle connaissance n'abandonne pas de si tôt et renchérisse derrière, après tout il n'était pas très dépensier, mais il aimait faire des dépenses compulsives, et puis c'était le moment parfait de connaitre la valeur de la loyauté.
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Lun 14 Juin - 21:03
C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.09h15 - Salle des ventes aux enchères
ft   @Iouri Cohen


Comment est-ce possible ? Nao, respire. Respire et ne tombe pas. Respire et ne pleure pas. Respire, ma fille, parce que c’est tout ce qu’il te reste. Figée sur ta chaise, tu ne bouges plus. Ton visage est marqué d’une sidération inquiétante, alors que tes yeux sont si exorbités que l’on dirait qu’ils vont s’échapper de tes orbites. Pourtant, même si le choc, la douleur et la peur te noie, tu es d’un calme effrayant. Tu n’as pas relevé ta petite pancarte. Parce qu’à l’instant où les 500 $ ont été annoncé, tu ne pouvais même plus doublé la somme. Ensuite, tu as juste vu ton espoir être réduit à néant par ces gens. Tu n’as pas bougé, pas pleuré. Tu es… là, assise, immobile, et tu respires. Difficilement.

Le lot est finalement attribué pour une somme que tu n’oses même pas énoncer dans ta tête. Ton souffle, continue d’être, mécanique, et peu à peu, les fourmis montent dans tes membres, gigotent jusqu’à ton visage. Tu connais les symptômes de la crise d’angoisse, comme du malaise associé, et c’est pour t’éviter une douloureuse mise en avant que tu te relève d’un coup, en faisant grincer ton siège. Le commissaire-priseur s’interrompt un instant dans sa présentation du lot 14, mais tu ne t’excuses pas. Tu pars. Tu pars en courant.

Tout est brouillé devant toi, et tu es bien incapable de savoir si c’est à cause de larme ou de ta respiration qui devient sifflante. Tu sors de la salle des ventes comme une fusée, mais tu n’es même plus capable de rentrer. Tu ne veux pas partir sans ces souvenirs… Alors tu te laisses tomber sur un banc, et tu finis par ramener tes jambes sur l’assise, contre toi, caler ta tête entre tes genoux et ravaler tes larmes. Tu n’as pas le droit de pleurer, de craquer ou d’abandonner.

« Je dois récupérer ses affaires ! Murmure ta voix pleine de trémolo alors que tu te redresses un peu, la crise de panique ravalée. Je n’ai… pas le choix. »

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Lun 14 Juin - 21:56

C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.
La vente venait d'être remportée par Iouri. L'homme contre qui il se dressa ne fit plus le fier et ne dit plus un seul mot. Son regard se posa surtout sur la jeune femme qu'il vit quitter la salle à vitesse grand V. Il poussa un petit sourire de tristesse en pensant que ce jeu pouvait durer un peu plus longtemps, mais elle ne semblait pas avoir les moyens de surenchérir. Une fois le lot récupéré, il accéléra le pas avant de sortir de la salle. La prochaine étape allait donc être la recherche de la personne rencontrée plus tôt. Et contre tout attente la recherche n'allait pas durer bien longtemps car sa silhouette apparaissais non loin sur un banc dans un état lamentable.

Se rapprochant d'elle en gardant la mallette dans laquelle se trouvait les objets, il se posa juste à côté avant de prendre la parole.

- Si tu forces un peu, tu peux voler la mallette en gardant en tête que t'auras sans doute honte le restant de ta vie.

Un silence pesant passa avant que Iouri ne reprenne la parole.

- T'as clairement pas les moyens financiers pour ces objets, néanmoins, je veux savoir, je veux savoir pourquoi et comment se sont t-il retrouvés ici ? Et ce qu'ils représentent pour toi.

Tournant le regard pour chercher le sien, Iouri voulais l'observer droit dans les yeux afin de voir au maximum sa sincérité.

- Je veux savoir ici et maintenant, sans tourner autour du pot, t'es prête à quoi pour récupérer ses objets ?

Les bases étaient posés, la balle était à présent dans son camp, à elle de voir comment pouvait-elle agir sur la suite des choses.
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Mar 15 Juin - 11:58
C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.09h15 - Salle des ventes aux enchères
ft   @Iouri Cohen


Tu ne sais pas s’il t’a entendu ou s’il parle juste parce qu’il a compris l’importance de ces bijoux pour toi. Tu ne sais même pas qui c’est, pas encore habituée au son de sa voix. En faite, tu comprends l’ampleur de ta bêtise quand tu relèves la tête d’un coup, en l’entendant parler de mallette et de vol, et que tu découvres le même jeune homme que tu as croisé plus tôt. Tu sais, Nao, celui qui t’a aidé à ramasser tes affaires et offert un paquet de mouchoir. Celui qui t’a laissé une si bonne impression, que tu aurais pu lui proposer un café pour le remercier…

« Pourquoi ? »

C’est un murmure douloureux qui t’échappe, alors que tu comprends tout d’un coup. Que ce type a la mallette avec les objets de ta grand-mère. Qu’il est sous ton nez pour… pour… quoi ?! Se vanter, sûrement. Qu’il a l’air calme, serein, peut-être qu’il se repait de ta bêtise ? Tu entends maintenant sa voix dans ta tête, quand il enchérissait au-dessus de toi. Et un élan de haine monte en toi, enflamme tes yeux verts, te redressent sur le banc, quand la suite de ses paroles te parviennent.

« Quoi ? Qu’est-ce que vous… Tu t’arrêtes, alors que tes sourcils se froncent. Est-il réellement en train de te faire demander ce que tu donneras pour ces bijoux ? Par un inconnu ? En pleine rue ? Vous êtes un sale… sale… Ton visage se contracte, alors que ton éducation et la peur qu’il se sauve avec son attaché-caisse te poussent à ne pas finir ta phrase. Tu luttes face à lui, en silence, entre le feu de ton caractère et l’amour pour ce lot des enchères. Vous devriez avoir honte… »

Un murmure, Nao, voilà tout ce que tu parviens à produire pour lui offrir le fond de ta pensée. Tu finis de te redresser, avant de te tourner vers lui pour lui faire face. Ile st bien plus grand que toi, probablement plus âgé, et décidément plus riche. Tu lui offres ton regard le plus insolent, sans daigner baisser les yeux, et tu finis par répondre.

« Je ferai ce qu’il faut pour ce lot. Ta voix est plus froide, quoique douloureuse en fond. Tout. Mais je ne vous parlerai pas de ce qu’ils sont pour moi. Ils ont simplement été vendus pour couvrir une dette, c’est tout ce que vous avez besoin de savoir. Tu relèves le nez vers lui, provocatrice. Qu’est-ce que vous voulez ?! »

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Mar 15 Juin - 19:25

C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.
Il n'y avait sans doute pas de mots assez forts pour décrire ce que vivait la jeune femme, pourtant elle ne se doutait absolument pas de la suite des choses, elle allait sceller le destin du lot aujourd'hui même. Il décida de répondre à son pourquoi par quelque chose de stupide et de déplacé, sans doute pour voir à quel point elle pouvait s'énerver.

- Pourquoi pas ?

La laissant marmonner et se faire traiter de sale, Iouri baissa les yeux et soupira fortement. Tout en écoutant les explications qu'elle venait de lui fournir. Elle était donc prête à tout pour les récupérer ? Le jeune homme ne connaissait pas son âge, mais il savait d'avance qu'elle n'était clairement pas prête à ce qu'il faut comme elle le disait si bien.

- A ce qu'il faut ? T'as clairement pas conscience de tes paroles. Et t'as pas idée de comment tu peux dire de la merde.

Ne daignant pas croiser son air provocateur, il fixa le sol les mains croisés avant de répondre sur un ton bien plus mature qu'avant.

- Tu vendrait ton corps pour récupérer les objets ? Tu serais prête à commettre un délit, voir même un crime pour le récupérer ? A la base je ne voulais pas te provoquer, je peux comprendre que tu sois en colère mais garder son sang froid est une compétence qui se développe et visiblement ce n'est pas ton cas.

Se levant du bac avec la mallette, Iouri la regarda une dernière fois avant de reprendre la parole.

- T'as trente seconde pour me dire ce que ces objets repressentent pour toi, sinon ils vont finir détruits et à moins d'être un ninja, t'as clairement pas la carrure pour me les reprendre de force. Si t'es coopérative et que tu dis moins de bêtises, alors je le serais aussi.

Le temps était donné, à elle de réagir comme elle le voulait, sa réponse allait grandement influer sur la suite des évènements.
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C'est comme si tu ne m'avais pas quittée. (Iouri) Empty Re: C'est comme si tu ne m'avais pas quittée. (Iouri)

Jeu 17 Juin - 18:12
C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.09h15 - Salle des ventes aux enchères
ft   @Iouri Cohen


Il a raison, c’est peut-être ça le pire. Tu es là, à le regarder, à savoir combien tu te trompes, à comprendre l’énormité de ta réponse quand il te la pointe sous ton nez. Non, Nao, tu n’es pas prête à tout. Tu voudrais, tu aimerais pouvoir simplement ne plus avoir aucune peur et aucune considération pour toi, et avoir dit vrai. Pourtant, il suffit de voir comment ton cœur a été mis en morceau par ta relation qui s’est finie y’a quelques mois, pour savoir que c’est faut. Tu ne peux pas, et ça pourrait te faire pleurer à nouveau. À la place, tu sembles littéralement prendre feu. Ton regard s’embrase et ce visage toujours si doux, toujours si dévoué, se crispe dans une grimace de haine.

« Pourquoi ? Tu veux de mon corps, c’est ça ? Que tu agresses, en oubliant le vouvoiement poli que tu essayais de maintenir. T’es de ce genre-là ? T’es un pervers ? Tu pourrais probablement foncer en avant et le repousser de toutes tes forces, mais tu restes debout, poings crispés et immobile. Et j’m’en fiche de tes conseils à la noix ! Je… je… je… Tu ne sais même pas quoi dire. Je te déteste ! Bravo, t’as réussi à gagner ce que personne n’a jamais reçu si vite. Maintenant dis-moi ce que tu veux ! »

Tu ne sais pas être énervée, tu ne sais pas te battre, ni faire peur. Tu as probablement l’air complètement stupide, fragile et incapable de te défendre. Dans le fond, tu sais que s’il t’approche, maintenant qu’il a amené une peur latente au fond de ton âme, tu vas attaquer. Même si tu dois griffer ou mordre. Aussi ridicule que ce soit.

«Tu relèves les yeux dans les siens quand il te met son timer sous le nez. Ils font partis de moi, et de ma famille. Ces biens m’appartiennent, et je suis écœurée qu’une personne comme toi ais pu les avoir. Un rictus dégouté s’est formé sur tes lèvres et avec une insolence que tu avais pourtant appris à ravaler, tu tends la main vers lui, paume ouverte. Rends-les-moi, maintenant ! »

Comme si ça allait être si simple, Nao. Tu es une idiote, mais tu ne sais pas quoi faire de plus. En faite, tu es en position de faiblesse et bon dieu que ça te retourne complètement l’estomac.



(HRP : OSKOUR xD)
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C'est comme si tu ne m'avais pas quittée. (Iouri) Empty Re: C'est comme si tu ne m'avais pas quittée. (Iouri)

Dim 20 Juin - 23:09

C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.
Iouri regarda par terre lorsque la jeune fille le traita de pervers. Il aurait tout a fait pu lui demander ce genre de chose, mais malheureusement pour elle, sa prophétie était foireuse car ce n'était absolument pas son genre.
Pour la calmer un petit peu Iouri tenta la diplomatie de sa manière.

- T'es mignonne, mais raté, c'est pas du tout mon genre. Au pire tu peux t'essayer sur Onlyfans, peut-être que t'aurais eu l'argent pour les enchères ?

La laissant s'énerver ou plutôt, la laissant se mettre dans tous ses états, Iouri attendait son tour pour parler, ou pour partir avec les objets. Mais elle changea un peu de ton et confirma bien que les objets faisaient partie de sa famille, enfin il pouvait passer aux négociations sur la suite des choses, car avoir une personne aussi redevable était un privilège rare.

- Tu vas avoir un ulcère a autant t'énerver et j'ai vraiment pas envie de payer un médecin pour t'opérer, vu que toi tu sembles pas avoir les moyens, donc assieds toi et écoute moi.

Prenant un ton un peu plus gentil, Iouri respira un grand coup, avant de prendre la parole une nouvelle fois.

- Dans la vie rien n'est choisit au hasard, apprend le, et enfonce toi cette information dans le crane. Ecoute moi bien à présent, les objets seront à toi avec un petit bonus si tu me rend certains services, quand je parle de services, ce sera tout et n'importe quoi, j'ai besoin de personnes de confiance sur le terrain, et quoi de mieux qu'une personne redevable.

Ouvrant la mallette pour lui montrer que tous les objets étaient soigneusement protégés dedans afin qu'elle puisse y jeter un coup d'œil et être rassurée, Iouri la referma doucement avant de plonger son regard dans celle de la jeune femme. Sortant de sa poche un smartphone noir.

- Tu m'as dis être prête à tout pour récupérer ces objets ? Vu tes moyens également lors des enchères, je suppose que tu est prête à a peu près tout pour avoir plus d'argent et ne plus te retrouver endettée ? Si ca peut te rassurer, je te demanderai rien de sexuel, pour le reste, tu verras bien. Voilà le topo.

Lui tendant la mallette d'une main, Iouri lui proposa également un smartphone semblable au sien, un Oppo Find X3.

- Les objets sont à toi, le smartphone te servira à me contacter, tu n'appelle absolument personne d'autre que moi avec ce dernier, tu trouveras mon numéro déjà inscrit dedans, c'est un smartphone, qu'un ancien collaborateur utilisait. T'as également plusieurs applications dont paypal dessus, t'as 1000 dollars de dispo que tu peux utiliser comme bon te semble, c'est ton avance. Si tu accepte de bosser pour moi, je te donnerais plus de détails et tu pourras partir de suite avec les objets.

Une nouvelle fois la balle était dans son camp, elle pouvait à présent fuir avec la mallette sans prendre le téléphone, mais c'était sans dire que tôt ou tard, le jeune homme allait la retrouver. Si elle acceptait cependant, elle pouvait non seulement récupérer les objets, avoir de l'argent, mais également rentrer dans un domaine dans lequel elle ne serait sans doute jamais rentrée. Posant le téléphone et la mallette sur le banc Iouri se leva et commença à partir les mains dans les poches.

- Si la réponse est positive, tu peux me suivre, je compte aller manger un bout, prend ca comme une invitation et en route tu pourras éventuellement te présenter, ca m'évitera de fouiller sur toi.

Souriant et avançant comme un vainqueur, Iouri se demandait s'il allait pouvoir compter sur cette nouvelle alliance.

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C'est comme si tu ne m'avais pas quittée. (Iouri) Empty Re: C'est comme si tu ne m'avais pas quittée. (Iouri)

Sam 26 Juin - 17:53
C'est comme si tu ne m'avais pas quittée.09h15 - Salle des ventes aux enchères
ft   @Iouri Cohen


Tu le regardes avec des yeux de merlans frits. À quoi il joue… ?

« Onlyfans ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Te voilà qui a froncé les sourcils et le nez comme une enfant vexée de ne pas comprendre de quoi on parle. Tu es d’une innocence idiote, à ce point-là. En faite, tu ne le comprends plus. Pourquoi tu payerais un médecin pour moi ? Tu m’as volé, et tu… Ca n’a pas de sens ! »

Et il y a une chose, surtout, que tu détestes dans la vie, petite flamme, c’est l’incohérence. Et bon sang que tu trouves ce type incohérent. Il te parle d’utiliser ton corps, mais n’en veux pas. Il te culpabilise de l’argent que tu n’as pas, mais veut te payer quelque chose. Tu n’as pas besoin d’être intelligente pour sentir que ça devient bizarre. Ca pue, comme disait un de tes cousins. Et pourtant t’as pas le choix que d’écouter et même inspirer à fond, le visage tendu, avant de te remettre assise, le plus loin possible de lui, les mains crispées sur les genoux.

Et le voilà qui parle. Ta bouche s’ouvre une fois, deux fois, puis se clos entièrement. Tu l’écoutes. Si tes traits étaient crispés, ils se relâchent, se lissent lentement et c’est un choc sincère qui vient s’y poser. Tu ne comprends pas, Nao. Ce type te rend la mallette et veut t‘employer. Il parle d’argent à gagner, de service à rendre. Et tu es bien trop mignonne, bien trop positive et lumineuse pour envisager qu’il soit un malfrat. En faite, c'est quand il se lève pour partir qu’une question s’échappe de ta bouche.

« Tu es un policier ? Un genre d’agent secret ? »

Oui, c’est ta théorie. Parce qu’au final, il t’a aidé. Il te rend la mallette et il te donne de l’argent, il te propose un job. Tu finis par te remettre debout, et un instant tu hésites puis tu te décides. Ce n’est pas que tu veux gagner de l’argent Nao, mais ta curiosité qui t’emporte à sa suite en ignorant complètement ton bon-sens. Tu le rejoins, et tu finis par faire preuve de ta première note d’intelligence de la discussion :

« Je m’appelle Naolane, et je n’accepterai ce… ce… marché disons, si et uniquement si on rédige un contrat en bon et due forme. Je veux qu’il soit écrit noir sur blanc que vous me céderez les droits des objets, parce qu’actuellement, je peux bien avoir la mallette, ils sont à ton nom. Tu as l’air murie, petite, presque plus grande, plus droite, plus de prestance. Et savoir à qui j’ai affaire, aussi. »

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