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Anthropophobia (Vega) Empty Anthropophobia (Vega)

Lun 14 Juin - 16:46

 
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Feat @Vega Echeverría Ton cœur cogne dans ta poitrine alors que tes mains deviennent moite. Tu n’aurais pas du, Icare, tu en es parfaitement conscient. Mais sur le coup, quand le téléphone a sonné et que tu as dû décrocher, au boulot, tu ne voulais pas faire autrement. Cette voix t’as demandé ce qu’elle devait faire, pour un chiot retrouvé abandonné, accroché à un poteau visiblement. Elle avait le nom du refuge ou la police le lui avait donné, tu ne sais pas. Tu ne sais rien. Tu ne sais jamais rien… Tout ce dont tu es conscient, c’est que tu ne lui as pas donné l’adresse du refuge, mais la tienne. Parce qu’au moment où tu allais lui répondre, un collègue est entré, en grognant et en faisant exprès de taper un bout de métal sur les cages des chiens pour les énerver ou les effrayer, tu ne sais pas bien… En tout cas, t’as décision s’est faite d’elle-même, tu ne veux pas mettre un chien de plus dans ces cages.

C’est en rentrant à la maison que tu te rends compte de ce que tu as fait. Toi, Icare, tu as donné ton adresse personnelle à une inconnue sans réfléchir. Mais maintenant que tu arrives chez toi, que tu fais tourner la clé dans la serrure, tu prends l’envergure de ta bêtise. Chez toi, c’est le seul endroit où tu es à l'abri du monde. Tu y vis seul avec tes animaux, et tu ne laisses rien ni personne pénétrer cet antre de protection. Mais aujourd’hui, Icare, comment vas-tu faire ?

Tu es si nerveux, en rentrant, que les tressautements de tes mains deviennent des spasmes. Il te faut passer ta tête sous l’eau gelée du lavabo de la salle de bain, puis avaler un fond de scotch pour ne pas pleurer. Ou vomir, c’est au choix. Tu tournes à la maison, tu sors les chiens dans l’arrière-cour qui offre une petite pelouse appréciable, puis tu tombes dans une attente si douloureuse que les secondes semblent s’inscrire directement dans ta chair.

Autant dire que lorsque ça sonne à ta porte, tu traverses le fantôme blanc comme un linge. On dirait que tu as vu un fantôme. Tu ravales la peur, tu fermes ton visage sur une distance froide et sans attendre la seconde sonnerie, tu ouvres la porte rapidement.

« Oui ? Ah visiblement Bonjour c’est en option. »
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Mar 15 Juin - 10:29

Ça t’a littéralement brisé le cœur quand tu l’as vu là. Si petit, si fragile, tremblant, assoiffé et complètement affamé, il pleurait. Il sautait dans les pieds de quelques rares passants dans l’espoir surement d’être libéré, emmené, aimé. Personne ne s’est arrêté. Un pauvre cabot abandonné, probablement sale et plein de puces, personne ne voulait le toucher ou même l’approcher, jusqu’à ce que toi tu apparaisses devant lui. La pauvre créature était directement venue se blottir contre toi, comme s’il te suppliait de ne pas passer ton chemin. Tu n’avais rien sur toi, ou presque, tu lui avais offert l’eau qui restait dans ta bouteille, et il s’était jeté dessus, ensuite, tu avais retiré la corde qui le retenait à ce lampadaire, cette même corde qui avait entamé sa chair, tant il avait tiré pour se libérer d’elle. Tu ne pouvais pas le ramener chez toi, tu ne vivais pas seule, tu ne voulais pas commencer à imposer ce qui serait peut-être pris pour un caprice alors, tu avais cherché le numéro de la mairie, qui t’avais donné le numéro du refuge et puis, tu avais eu un homme au téléphone. Tu lui avais demander quoi faire. Où l’emmener. Un peu naïve sans doute, te disant qu’il serait bien mieux là-bas … On voit, Vega, que tu n’as jamais mis les pieds dans un refuge pour animaux errants.

Dans tous les cas, il t’avait très rapidement donné une adresse où emmener ce petit chien, alors, tu avais retiré ta veste, malgré le temps qui commençait à tourner, malgré l’orage qui grondait, tu l’avais enroulé dedans pour le préserver et puis, tu t’étais mise à avancer vite, en pressant contre toi. C’est quand la pluie s’était mise à tomber, froide et désagréable, tu t’étais mise à courir jusqu’à l’adresse indiquée, en t’aidant de ton téléphone. Ça t’avait mené à une maison. Tu avais trouvé ça étrange, pour un refuge mais tu avais quand même rapidement sonné à la porte, trempée jusqu’aux os, mais le chien, à l’abri dans ton vêtement. « Bonjour. Je vous ai appelé tout à l’heure, pour le chiot… » Haletante et grimaçante, tu essaies de lui montrer l’animal du mieux que tu le peux, luttant contre la sensation désagréable dans ta poitrine, à cause de cette course non préparée. « Il a faim je crois … et la corde l’a brûlé au niveau du cou, il a besoin d’un peu de soin. Et puis il est sale aussi. » Tu débites, sans même avancer, ou faire mine d’entrer, tu restes juste là, sous l’eau froide, parce que tu ne penses qu’à ce petit chien innocent qui a déjà bien trop souffert à ton goût.
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Mar 15 Juin - 12:36

 
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Feat  @Vega Echeverría Tu ouvres la porte, et tu vois la première chose qui te saute au nez, c’est la pluie. Tu as sorti les chiens y’a quelques dizaines de minutes et il faisait gris. Et tu t’es si bien perdu dans tes pensées que tu n’as pas vues ni entendu la pluie se mettre à tomber, fortement. Pourtant, maintenant que tu reviens à la réalité, tu entends parfaitement le bruit des gouttes qui rebondissent sur le toit de la maison et de la petite véranda. Tu sens l’odeur. Tu vois l’effet de brume que provoque les trombes d’eau. Où étais-tu parti, Icare ?

« Ah oui, désolé. Tu marmonnes, et si tu voudrais maintenant refermé la porte, tu dicernes enfin une jolie jeune femme trempée, qui a retirée sa veste pour préserver le petit chiot qui couine dans ses bras des foudres de la météo. Vous êtes trempée. Que tu comprends enfin, et tu es touché sans le vouloir qu’elle ait préservé le chien à elle. Entrez. »

Tu ne devrais pas, ça tu le sais bien, mais tu ne peux juste pas ignorer son état, maintenant que tu as posé les yeux sur elle. Tu te recules, tiens la porte ouverte, et puis tu refermes derrière elle, l’air perdu. Il te faut quelques secondes de trop pour lui dire de t’attendre avant que tu ne disparaisses. Dans la salle de bain, tu adresses un regard dégoûté à ton reflet pâle et tiré. Tu attrapes deux serviettes avant de revenir et lui tendre la plus grande.

« Tenez. Tu es incapable de soutenir son regard ou même de faire l’effort de t’intéresser à elle, alors tu te détournes vers l’animal, tu le récupères contre toi, retire sa veste et l’enroule dans une serviette en lui parlant d’une voix douce pour le calmer. Ca va aller, petit gars. Tu l’essuies, du mieux que tu peux. Voilà, tu es bien sec. Voyons ton cou ? u claques la langue nerveusement. La cheminée est allumée, vous pouvez y aller. Tu lances à la jeune femme, finalement, en te relevant, le chiot dans les bras avant de le lui tendre. Il a besoin de vous, le temps que je m’occupe de lui. »
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Jeu 17 Juin - 21:33

Alors bon, tu as beau avoir en toi une bonne dose de naïveté, ça, ça ne ressemble pas du tout à un refuge pour animaux, encore moins à une fourrière ou quelque chose du style. C’est peut-être bien caché, hein, mais, à ton sens, il n’y a pas la place, c’est un fait. Pourtant, tu ne dis rien, tu as téléphoné au numéro donné par la Mairie, pourtant, il ne peut pas y avoir d’erreur et puis, cet homme est bien celui que tu as eu au bout du fil, vraisemblablement. « Oui … il pleut. » Tu viens doucement lui rappeler alors que le chien tremble dans tes bras, enfin, il te laisse entrer et puis, il vient presque directement chercher l’animal, et franchement, ma grande, s’il t’indique la direction d’une source de chaleur pour te sécher, te réchauffer, tu n’en fais rien. Tu ne restes pas dans ses pattes, mais tu ne restes pas loin tandis qu’il semble examiner le canidé.

Il ne tarde pas à te le rendre, d’ailleurs, tu relâches la serviette avec laquelle tu as légèrement tamponner tes cheveux longs, pour ne pas goutter partout sur le plancher, et tu récupères le chiot. « Comment est-ce qu’il va ? » Toi, tu n’as rien vu d’inquiétant, ou de grave, mis à part ces brulures à cause de la corde, et l’état de faiblesse probablement dû aux efforts pour se détacher, ainsi qu’à la soif, la faim, mais tu n’es pas vétérinaire. « Je ne sais même pas combien de temps il est resté là … heureusement qu’il n’a pas eu à subir ce déluge, en plus du reste. » Il y a clairement de la tristesse dans ta voix, tu es si douce et sensible, toi, qu’il ne te viendrait pas à l’idée d’abandonner un si petit animal, seul, livré à lui-même dans la jungle de la ville. « Pardonnez ma question mais … ce n’était pas censé être un refuge ? » C’est que mine de rien, tu te montres tout de même un peu méfiante, il serait étonnant que tu sois tombée dans un endroit dangereux, mais tout de même, la question te brûle les lèvres et tu serais plus rassurée en ayant la réponse. « C’est que … je voyais ça autrement. »
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Ven 18 Juin - 18:39

 
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Feat  @Vega Echeverría Chacun de tes gestes trahit autant ta nervosité que l’habitude morbide que tu as de traité ce genre de cas. Et à raison, Icare, tes animaux proviennent tous d’abandon ou de maltraitance. Ils sont tous des rebuts de la société, comme toi et maintenant comme ce chiot qui couine sous tes mains qui se veulent pourtant douces. Tu es concentré, tu l’observes, tu vérifies qu’il n’est pas dans une urgence vitale qui nécessiterait un bond direct chez le vétérinaire du coin et enfin tu relèves la tête vers elle, pour lui rendre l’animal le temps que tu ailles chercher ta trousse de soin.

Tu te figes Icare. Tu n’étais pas préparé à croisé son regard, à découvrir sa chevelure ou les traits de son visage. Ta première idée, stupide, est qu’elle te fait peur par sa beauté. Ta seconde, qu’elle est triste et inquiète d’une manière qu’on ne peut jouer. Ses questions pressentent finissent de te faire ciller, un tremblement te secoue et tu t’enfuis sans un mot, avec l’impression d’avoir croisé le regard de Satan lui-même.

« Son cou est bien ouvert, mais ce n’est pas infecté… pour le moment. Tu finis par lâcher d’une voix étranglée en revenant vers elle, la trousse à la main. Vous… Vous avez bien fait de l’amener. Tu puises dans tes infimes forces pour relever le nez vers elle, une seconde fois. Merci. »

Sans un mot de plus, tu lui tires une chaise et lui fais signe de s’y asseoir avec l’animal tremblant en récupérant une compresse que tu imbibes de désinfectant, tu commences à nettoyer les plaies de son cou.

« Non. Enfin si, mais non. Grosse réponse donc. VOus avez appelé le refuge, mais ici, c’est chez moi. Ton visage se contracte de nervosité, mais aucun regret/remord ne passent en toi et tu continues de soigner. Je ne voulais pas qu’il soit là-bas. Il a besoin de soins, pas de… ces gens. »

Tu devrais avoir honte, non ? Tu t’en doutes, mais tu t’en fiches Icare, tu ne veux que le bien de ce petit gars. D’ailleurs, tu en finis avec tes soins, tu attrapes une aiguille que tu charges de solution de réhydratation et tu reviens à la femme. La jolie et inquiétante (pour toi) jeune femme.

« Il va falloir le tenir et lui détourner l’attention. Vous pensez pouvoir faire ça pour lui ? »
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Mer 23 Juin - 19:48

Il est peut-être un peu bizarre. Clairement, il n’a pas l’air très ouvert, ni très démonstratif, tu l’as remarqué, et pourtant, tu t’en fiches complètement, tu ne feras pas la moindre remarque parce que … tu n’aimerais pas qu’on te la fasse, à sa place. Tu as eu à subir le jugement des autres, tu sais à quel point c’est désagréable et pour cette raison, tu laisses les gens être ce qu’ils veulent, en quoi est-ce que ça devrait te concerner, après tout ? Par contre, il te semble tout de même important de poser cette question, histoire de t’assurer que tu n’as pas mis le pied sur une mine comme dirait ton père. Tu n’es pas naïve au point de penser que le danger n’existe pas, mais tu l’es assez pour t’en approcher de bien trop près sans le flairer au préalable.

En tout cas, tu lui offres tout de même un sourire quand il te rend l’animal en vue de s’occuper de son cou abimé. La corde l’a bien entaillé, il faut le soigner, désinfecter, sinon, ça pourrait devenir problématique, ça, tu le comprends bien. Tu viens docilement t’asseoir sur la chaise, avec le chiot en le maintenant correctement pour permettre à l’homme de passer une compresse sur les plaies. « Chez vous ? » Tu répètes, questionnes, incrédule. Tu ne comprends pas bien pourquoi tu as atterri dans sa maison. « Ces gens ? Vous voulez dire que les gens du refuge sont de mauvaises personnes ? » Tu as l’air d’une enfant, tu vois, mais tu ne t’en rends probablement pas compte. Tu n’as jamais mis les pieds dans un endroit comme un refuge, tu ne sais pas ce que c’est et il y a fort à parier, Vega, que si tu le savais, si tu le voyais de tes yeux, ça te serrerait le cœur comme jamais. « Vous travaillez là-bas ? » Logique. « Il est si petit … je suppose qu’il mérite qu’on s’occupe de lui tout particulièrement. » C’est ce que tu te dis. Que c’est mieux, finalement, qu’au moins ici, il est seul, l’attention est sur lui et c’est ce que tu voulais. Pour la suite ? Tu aviseras plus tard. Tu sais déjà que tu ne peux pas le prendre, tu vas emménager dans un nouvel appartement, oui, mais tu ne seras pas seule et tu ne peux certainement pas imposer un animal non prévu à tes colocataires. Même si tu l’aimerais.

Tu finis par hocher la tête, ta main vient doucement retenir la tête du chiot contre ta poitrine, et tu te penches un peu sur lui pour le distraire pour, de nouveau, laisser le champ libre à l’homme de s’en occuper au mieux. « Au fait, je m’appelle Vega. Et vous ? » Tu ne sais pas rester silencieuse, c’est un fait. « Vous êtes quoi exactement ? Vétérinaire ? Vous avez l’air de sacrément bien savoir ce que vous faites en tout cas. Vous êtes doux, avec lui … » Et une nouvelle fois, tu lui offres un sourire, un adorable et agréable sourire reconnaissant, tout en levant un peu les yeux pour l’observer, lui.
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Sam 26 Juin - 17:06

 
Anthropophobia

Feat  @Vega Echeverría Bon dieu Icare, plus cette femme parle, plus tu te dis que tu ne vas pas supporter ça bien longtemps… Parce qu’elle pose les bonnes questions, qui entrainent de mauvaises réflexions chez toi. Ca te tend, ca ne cesse de faire sursauter tes mains en tic nerveux, à pousser tes yeux à aller vers elle autant que tu luttes pour t’en détourner. Tu ne la connais pas, mon vieux, mais tu es en train de te dire que cette femme est tombée sur terre rien que pour te torturer… Tu es un vieux con asocial et égocentrique.

Tu évites complètement ses questions sur le refuge et sur le fait que tu y travailles, tout comme ton avis sur cet endroit, de peur de la choquer. Oh, tu répondras, Icare, tu ne gardes pas souvent le silence pour disimuler la vérité, mais là, sur le coup, tu dois t’occuper de l’animal sans complètement craquer. A la place, tu laisses la jolie sauveuse attraper l’animal, retenir sa tête contre elle et tes yeux glissent du museau de l’animal à sa poitrine en sentant ton estomac te révulser.

« Icare. Que tu marmonnes à sa question, en désinfectant la zone de la piqure. J’ai donc une partie de vous à la maison. Tu parles sans t’en rendre compte, pour dévier ta tension dans tes mots plutôt que sur tes mains, et tu piques enfin l’animal. Je vous le présenterai après. »

Après tout ça, probablement. Après avoir repris du poil de la bête, sûrement. Avant de la jeter de chez toi ? Pas sûr. De toute façon, son sourire t’éblouit, tu parviens à injecter la solution puis retirer l’aiguille et te laisser retomber assis sur le sol, les poings serrés pour contenir ta peur.

« Je suis juste un ami des bêtes. J’en ai assez ici pour avoir voulu apprendre à m’en occuper au mieux. Comme pour le prouver, les chiens reviennent vers vous, lentement, le nez levé vers l’inconnue. Et je travaille au refuge. C’est un endroit qui fait ce qu’il peut pour les animaux mais tout le monde ne les… aime pas. Certains humains mériteraient de passer leur vie dans ces cages de métal, à mon avis. Ton regard devient dur, cruel probablement aussi, et tu finis par t’en rendre compte Désolé… Il a besoin de repos maintenant. Tu désignes l’animal du menton. Vu comme il pleut, ce sera ici… Ca… ca vous va ? »

Enfin tu cesses d’imposer pour simplement lui demander son accord et lui offrir, par la même occasion, la beauté de ton regard vert, bourré d’angoisse.

« Vous savez ce qu'est Deneb ? »
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Mar 29 Juin - 10:24

Tu t’appliques. Si tu étais moins toi, il est certain que tu irais même jusqu’à te priver de parole pour être davantage focus sur ce que tu fais mais … tu es bien incapable de rester silencieuse, surtout quand les réponses que tu obtiens de cet inconnu appellent inévitablement d’autres questions. Le petit chien bouge à peine quant à lui, calé contre toi, il semble décidé à se laisser faire, même si tu le sens se tendre quand l’homme vient effleurer les plaies de son cou pour les nettoyer correctement. « Une … partie de moi ? » Tu ne comprends pas le moins du monde ce qu’il peut sous-entendre, tu le fixes, un instant, un peu incrédule avant de te décider à laisser faire les choses. Tu comprendras bien assez tôt, visiblement. « En tout cas, ça nous fait un point commun. Vous avez un nom d’étoile, vous aussi. Vous le saviez ? » Icare n’est pas une étoile particulièrement connue, tout simplement parce qu’elle est bien lointaine. Inaccessible. Il est impossible pour des gens comme toi de capter sa présence dans l’univers, seuls les scientifiques en ont été capables. Cela dit, ça n’a pas empêcher ton père de t’en parler et inévitablement, malgré le fait qu’il t’a dit que tu ne pouvais pas la voir, tu n’as jamais cessé de la chercher dans le ciel … juste au cas où. Au fond, c’était peut-être ton destin, de tomber sur un Icare en chair et os.

En tout cas, lorsque les soins du petit chiot se termine et qu’il recule, il ouvre de nouveau la bouche. Cet homme semble aimer les animaux à un point impressionnant, c’est touchant, et à voir comme les chiens de la maison approchent, subitement, tu comprends qu’ils le lui rendent bien, très certainement. Le chiot se blotti contre toi, toi, tu tends la main pour laisser aux canidés tout le loisir de sentir ton odeur librement. « Je vois… » Faux. Tu le penses peut-être, mais tu ne comprends rien à rien. Dans ta tête de jeune femme trop naïve, un refuge, c’est positif. Rien à voir avec ce qu’il décrit, rien à voir avec les gens dont il parle. « Je … » Tu hésites, un instant, baissant les yeux sur le petit chien avant de soupirer, résignée. Tu regrettes déjà d’avoir souhaité économiser en prenant une colocation plutôt qu’un appartement pour toi seule ; si tu l’avais fait, tu aurais pu l’accueillir chez toi, lui offrir un foyer. « Oui… oui, oui. » Tu hoches lentement la tête. « Est-ce que je pourrais … passer le voir ? Ça ne vous dérange pas ? » Tu ne manques pourtant pas de confiance, pour le coup. En fait, Vega, il y a quelque chose, chez cet homme, qui te fais dire qu’il saura en prendre le plus grand soin.

Contre toi, le chiot à fini par s’endormir, apaisé, réchauffé, il n’a pas mangé grand-chose, c’est certain, mais ça semble suffisant pour l’instant, tant la fatigue parait grande après tout ça. « Une étoile. C’est de ça que vous parliez, plus tôt ? Une partie de moi ? » Deneb. Vega. Altaïr. Si tu avais eu des frères, voilà à quoi la fratrie aurait ressemblé, en termes de prénoms. Un groupement d’étoile que ton père apprécie particulièrement. « Pourquoi ? Vous avez un Deneb dans votre … meute ? »
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Mar 29 Juin - 15:46
 
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Feat  @Vega Echeverría Tu te mures dans un silence distant, craintif et dans le refus, jusqu’à ce que tu en finisses avec les soins. Ce n’est que là que tu reprends contact avec la réalité et il y en a des choses à dire. Parce qu’elle a posé des questions auxquelles tu ne t’attendais pas, Icare. Cela marque enfin la surprise et le doute sur ton visage. La remise en question aussi. Pourtant, tu ne laisses pas le silence s’imposer plus longtemps encore et tu finis par inspirer et articuler quelques mots.

« Icare est une étoile ? Tu as l’air sincèrement surpris. Je n’en savais rien, ma… Tu t’arrêtes, non, tu ne prononceras pas ce mot. On m’a nommé Icare par une obsession morbide pour la culture héléniste. Je pensais n’être qu’une redite de l’idiot qui se brûle les ailes sur le soleil, mais… ça me va plutôt bien d’apprendre que je suis aussi un morceau d’étoile. »

Logiquement, on est tous un peu de l’étoile, puisque tout est poussière d’étoile dans l’univers, mais ça tu n’y penses pas vraiment. Tu essaies de ne pas repenser aux raisons de ton prénom, et cela te prend déjà pas mal d’énergie. Là encore, vois-tu, c’est elle qui te détourne de tes pensées en revenant au chiot qui dort dans ses bras.

« Il ne m’appartient pas, je ne pourrais pas vous empêcher de le voir. Tu es un peu cassant et tu t’en rends compte. Je ne suis pas toujours là, prévenez juste moi avant de venir, c’est tout ce que je demande. Et tu vois, tu ne peux pas t’empêcher de ramener ton attention à elle. Vous ne voulez pas le garder avec vous ? Il est visiblement en confiance à vos côtés. »

Ca t’ennuie un peu quand même de séparer cet animal et la jeune femme, mais qui es-tu pour t’imposer dans sa volonté ? Rappelle-toi, Icare, tu n’es personne… absolument personne. Alors tu ravales ton envie de rendre le monde meilleur, et tu désignes du doigt la chatte siamoise qui vous observe en haut de son arbre à chat en ronronnant puissamment.

« Deneb. Elle s’est mise à ronronner quand tu es… vous êtes entrée. Tu étais préoccupé, oui, mais tu l’as entendu quand même. C’est l’une des belles d’été et vous en êtes une autre, donc. Tu as dit ça d’une voix douce sans même imaginer que ça peut sonner comme de la drague de bas étage. Vous avez froid ? Que tu finis par demander en considérant, enfin, qu’elle est toujours trempée. Essuyez-vous, et asseyez-vous près du feu, ou vous aller attraper la mort. Vous voulez quelque chose à boire ? Un café ? »
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Mar 29 Juin - 18:27

Tu hoches la tête, avec un sourire. Tu es toujours sacrément satisfaite d’apprendre certaines choses aux autres, plus encore quand c’est une personne plus âgée, ça propage en toi une certaine fierté, toi qui n’as cessé, durant des années, d’être complètement dévalorisée aujourd’hui tu prends tout ce que tu peux parce que ça te fait immanquablement du bien. « L’étoile visible la plus éloignée. » Tu viens même ajouter comme une petite fille, première de sa classe qui cherche à tout prix à bien faire. « Pas un morceau … une étoile à part entière ! » Tu te permets même de corriger, sans prendre le temps de juger l’histoire du crétin et du soleil.

Si tu as bien conscience que tu seras peut-être un peu envahissante, tu viens quand même réclamer le droit de revenir voir le petit chien et … autant dire que tu as un léger mouvement de recul lorsque tu l’entends te rappeler que l’animal n’est, de toute façon, pas le sien, qu’il n’a pas le droit de t’en empêcher et qu’il vient ajouter que, si tu veux, tu peux, mais tu dois le prévenir bien avant. « Je … bien entendu. » On ne va pas se le cacher, tu serais probablement venue à chaque fois que tu aurais été disponible pour le faire s’il n’avait pas remis les pendules à l’heure. A croire qu’il t’a anticipé, tu vois. « Vous avez un numéro de téléphone à me donner ? Que je puisse vous envoyer un message pour ça, dans ce cas ? » Ce sera probablement plus simple, même si, encore une fois, sans t’en rendre compte, tu prends le rôle d’une inconnue un peu trop invasive. Dans tous les cas, quand il te parle de le garder toi-même tu tires une drôle de tête, une grimace passe sur tes traits pourtant si délicats d’ordinaire et tu finis par soupirer. « C’est que je vis nouvellement en collocation et je ne suis pas certaine … pour les gens avec lesquels je vis. » Et tu as l’air de réfléchir, un court instant, avant de relever le nez. « Mais je leur poserais la question, si ça ne dérange pas et que je le peux, alors, je le prendrais avec moi à la maison. » De toute façon, tu y as pensé immédiatement, donc bon, autant poser la question et puis, si tu te heurtes à un refus, tu seras déçue, certes, mais tu ne pourras rien y faire de plus. Tu trouveras une autre solution.

C’est finalement vers la siamoise que tu lèves les yeux. Elle est belle. Vraiment belle. Elle t’observe, probablement depuis un moment sans que tu ne l’aies remarquée auparavant et toi, tu te contentes de garder tes yeux bleus complètement rivés sur elle, un sourire immense accrochée sur les lèvres à l’entente de son nom. Ça te fait plaisir, de rencontrer une Deneb, même si c’est un chat, et quand ton regard glisse de nouveau vers son humain, le rose te montes un peu aux joues, à sa remarque, sans que tu ne te permettes toutefois de répondre à ce compliment qui n’en est peut-être même pas un.

C’est après quelques instants que tu te décides à poser le petit chien tranquillement dans un coin, tu vas enfin vers la cheminée pour te réchauffer un peu, frottant tes mains l’une contre l’autre, et profitant de la douce chaleur des flammes. « Je veux bien un peu de café … mais seulement si vous avez un peu de lait. » Tu ne bois pas de café noir, c’est bien trop puissant et amer pour toi. « Je ne vous dérangerais pas longtemps, c’est promis, je devrais déjà être rentrée, à vrai dire. » D’autant que tu devais appeler ton père pour un contrat en rentrant … il doit déjà faire les cents pas dans le salon de la maison de ton enfance, à l’heure qu’il est. « Mais je vous remercie, de prendre soin de lui. Je vais … essayer de m’arranger pour m’occuper de lui. »
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Jeu 1 Juil - 22:16
 
Anthropophobia

Feat  @Vega Echeverría « J’en savais rien… Que tu marmonnes en détournant les yeux pour cacher que ça te fait quelque chose, ce qu’elle dit. T’es une étoile. P’tain, Icare, personne t’as jamais dit ça, c’est grave. »

En attendant tu continues à balancer des réponses sans même te rendre compte que tu la heurtes. Le fait que tu réclames de savoir, avant qu’elle vienne, est une protection pour toi, c’est certain, mais si tu voyais l’éclat dans ses yeux, tu te reprendrais peut-être, t’expliquerait que tu ne veux pas la faire attendre bêtement sur ton perron. Sauf que t’es un aveugle, Icare, et tout ce que tu trouves à faire, c’est lui demander pour les boissons et l’abandonner pour aller chercher ce dont elle a besoin dans la cuisine.

Ce n’est que dans le calme précaire de la petite cuisine séparée du salon par une porte épaisse que tu te rends compte de tout ce que tu as fait. Prendre ce chien en plus en charge, l’inviter à revenir, lui présenter le chat. Tes mains tremblent alors que tu serres deux mugs de café, et que tu poses du whisky, du sucre et du lait sur le plateau. T’es qu’un con, amis un con qui ne reculera pas.

« Tenez. Que tu marmonnes en tirant maladroitement une chaise vers elle pour poser le plateau et pousser un mug vers elle. Je vous laisse doser le lait et le sucre, je ne suis pas bon pour ça. Tu débouches le whisky pour en ajoutant un trop gros doigt dans le café noir, sans sucre, et enfin tu prends le temps d’ordonner tes pensées. Vous ne me dérangez pas… Je n’ai rien de prévu et avec ce temps, il vaut mieux rester à l’abri. Tu l’observes du coin des yeux, toujours fuyant. Vous n’avez même pas de parapluie. »

Toi non plus, ceci dit, mais tu ne comptes pas remettre le nez dehors. En faite, tu te tais soudainement, en plongeant tes lèvres dans le liquide chaud et fort. Pendant de longues minutes, tu sembles littéralement muré dans ton silence, dans ce rejet que tu as pour les autres quand tout à coup, tu lui offres un morceau de ta vérité.

« Vous ne me dérangez pas. Et le chiot non plus. Si j’ai dit ça, c’est que je pense qu’il vous a choisi, vous, plutôt que moi. Mais faites ce que vous pouvez et moi je ferai ce que je peux pour vous aider. Est-ce l’alcool qui te délie déjà la langue ? Vous voulez toujours mon numéro ? Tu griffones sur un morceau de journal et lui tend le papier.Si vous avez besoin d’aide… enfin… parfois j’peux filer des coups de main. »

Et tu es sincère, ça se sent, tout autant que tu as l’air déjà de craindre ce que cela pourrait engendrer pour toi.
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Sam 3 Juil - 17:13

La chaleur te fait du bien. Tu as cessé de penser à toi, et à ce genre de désagrément lorsque tu as trouvé le petit chien, seul, dans la rue mais, maintenant qu’il est en sécurité et qu’il dort paisiblement, maintenant que tu es clairement rassurée sur son sort, c’est comme si tout revenait au galop, comme si ton corps pouvait enfin se permettre de pousser un cri de détresse contre le froid et l’humidité de tes vêtements.

C’est avec un sourire et un signe de tête léger que tu viens remercier Icare pour le café, et le lait, ainsi que le sucre qu’il dépose près de toi en te laissant doser à ton goût. « C’est vrai … » Tu souffles, doucement, tout en venant ajouter du lait à ton café, ainsi que trois morceaux de sucre que tu te mets à mélanger avec application. « Je devais rentrer directement, je ne pensais pas être surprise par la pluie. » Tu dis ça, mais tu n’as jamais de parapluie sur toi, quand une averse débarque et que tu es dehors, tu finis immanquablement par rentrer trempée. « Cela dit, je ne peux pas me permettre de traîner … mon père risque de s’inquiéter si je ne l’appelle pas comme prévu. » Tu l’entends d’ici se faire mille et un film dans sa tête, penser à ton cœur, à un potentiel malaise. Il n’est probablement pas loin de songer à appeler les hôpitaux de la ville actuellement, si ce n’est pas déjà fait.

Tu relèves les yeux vers l’homme, lui adressant un doux sourire avant de te tourner un peu vers le petit chien qui dort paisiblement. « Mh … si ça ne dépendait que de moi, je l’aurais ramené avec moi, ce soir, mais je ne connais pas encore très bien mes colocataires, j’aimerais faire les choses bien et poser la question. » Tu penses à une éventuelle phobie, ou encore a des allergies, ce serait embêtant, mais en même temps, tu as bien intégré que pour vivre en compagnie des autres, il fallait savoir faire des concessions. Tu viens rapidement attraper le numéro, tu le fixes un instant songeant que rares sont les personnes qui donnent encore leur numéro sur un bout de papier … ça te fais sourire, non pas par moquerie, mais parce que tu te dis que c’est plutôt mignon. « Vous êtes gentil. » Tu viens lui offrir, c’est une vérité, du moins, c’est ce que tu penses, toi. « Je vous appellerais, pour voir quand je peux venir le voir et … je vous donnerais des nouvelles, quand j’aurais discuté avec mes colocataires. » Tu viens boire un peu de ton café et puis, quand tu reposes la tasse, c’est pour te reconcentrer sur l’homme. « Est-ce que … vous me permettez de vous inviter à boire ou manger quelque chose, à l’occasion ? » Tu as l’air sacrément sûre de toi … avant de te dire que c’est peut-être un peu bizarre, et sorti de nulle part. « Pour vous remercier. »
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Lun 5 Juil - 15:51
 
Anthropophobia

Feat  @Vega Echeverría Si tu pouvais fondre que le sucre qu’elle met dans sa tasse et qui disparaît aussi vite à votre vue, il est certain que tu le ferais. Tu cesserais d’exister, quitte à devoir ne faire qu’un avec le café de ta tasse. Tu n’aurais plus à craindre, plus à espérer, plus à forcer sur tes forces pour ne pas paniquer. Pourtant, vous êtes seuls, vous êtes chez toi, elle n’est pas dangereuse, tu vois. Mais ta terreur est telle que tout te semble insurmontable…

« Vous devriez garder un parapluie avec vous. Tu souffles, en cherchant à la préserver, parce que c’est plus fort que toi. Vous pourriez tomber malade. Tu détournes les yeux avec gêne. Je ne vous retiens pas, je vais… Tu réfléchis et tout à coup tu quittes la pièce quelques instants, avant de revenir avec une de tes vestes épaisse, large. Prenez au moins ça pour ne pas attraper ça, si vous partez bientôt. »

Tu lui fourres le vêtement, qui a ton odeur de citron et d’encens que tu ne sens même plus depuis longtemps, dans les mains, avant de t’éloigner et remettre un doigt de whisky pour avaler une grande gorgée. Tu n’es pas alcoolique, tu uses de l’alcool pour simplement éviter de craquer. C’est ta manière d’assouplir les angles trop coupants de ta personne.

« Je vois… »

Un souffle, tu hoches la tête pour accepter ses paroles. Elle fera ce qu’elle peut, il faut qu’elle prévienne les gens avec qui elle vit. Franchement, Icare, tu ne comprends pas comment des gens peuvent choisir de vivre en groupe, empilés les uns sur les autres, à n’avoir aucune privacité, mais tu n’en dit rien. Tu penses juste à ça, en jouant distraitement avec l’anse de ta tasse. Et quand elle ouvre la bouche, quand ce compliment atteint ta conscience, tu te figes. Quoi ?

« De… m’inviter ? Tu as l’air d’un gros dindon idiot, mais tes yeux sont grands ouverts. On ne t’a jamais proposé ça. Je ne sors pas. Que tu lâches, et ce sont des accents de panique dans ta voix. Je n’aime pas la foule, je n’irai pas dans un restaurant ou un bar. Le pire, c’est que tu ne te rends même pas compte que tu ne refuses pas tout net. Je ne suis pas gentil, je fais ce qu’il faut faire. Ton regard s’est durci, et tu l’observes bizarrement avant de te détourner. Gardez votre pitié pour vous. »

Parce que c’est ça, non ? C’est toujours ça. Tu le sais, tu le connais, on t’a déjà fait le coup. Pourtant t’es incapable de la regarder en face, de peur de te tromper.

« Tenez-moi au courant, ça suffira. »
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Dim 11 Juil - 12:12

Il pourrait te vexer, hein. En fait, il te vexe probablement un peu, on ne va pas se mentir … douce, oui, mais tu as tout de même un petit caractère, bien trempé, et tu te sais atrocement susceptible quand tu t’y mets. Tu travailles là-dessus, avec acharnement, mais c’est difficile pour toi, de ne pas réagir quand une chose te déplait fortement. C’était calme, pourtant, si cet homme, jusqu’ici, te semblais certes maladroit, tu ne lui en tenais pas rigueur parce qu’il était aussi particulièrement gentil, et attentionné - peut-être sans le faire exprès ? - envers toi. Il s’était même éloigné, un instant, pour te ramener une large veste qui pourrait te protéger un peu de la pluie, pour que tu puisses rentrer sans attraper la mort.

La veste en boule dans les mains, tu l’observes, encore un instant, fronçant probablement un peu les sourcils, comme dans chacun de ces moments où tu essaies de comprendre quelque chose qui semble te dépasser et puis, finalement, te voilà à remettre la veste dans le bon sens, avant de soigneusement la déposer sur tes cuisses. Tu ne veux que le remercier. Avec une personne que tu connais, tu n’aurais rien dit et tu serais revenue la fois prochaine avec un cadeau mais là … tu ne veux pas faire fausse route, alors tu te dis que la nourriture, sans précision sur sa nature, est un bon compromis. Erreur, visiblement. La réception de ta proposition ne semble pas des plus agréables pour lui, et chacune de ses phrases après ça te sembles être un couteau tranchant qu’il te renverrais au visage. Il ne sort pas. Il n’aime pas la foule. Jusqu’ici, ça peut se comprendre. Pas de restaurant, pas de bar, donc … mais c’est quand il ajoute qu’il n’est certainement pas gentil, et qu’il semble même se faire une loi de te le prouver en durcissant son ton autant que le regard qu’il te lance que tu te sens presque … agressée. Tu te lèves. Droite et sérieuse, la veste entre les mains, tu fais quelques pas dans sa direction pour le fixer de ton regard qui, si d’ordinaire est d’un bleu rassurant est devenu de glace et d’acier. « Dans ce cas, faites-en de même ! » Tu as toujours accusé les autres de n’avoir que de la pitié pour toi, tu ne supporteras pas qu’on puisse d’accuser d’en faire de même … c’est un sentiment qui te rebute au plus haut point. « Si pour vous, la gentillesse et la générosité sont assimilées à la pitié, alors gardez ça. Je n’en ai pas besoin non plus. » Tu vas rentrer sous la pluie, tu seras complètement trempée en revenant à l’appartement mais, tant pis, tu prendras une douche et cette sensation désagréable d’humidité fraîche sera oublié. Ses paroles à lui, par contre, c’est une autre histoire.

Tu te détournes, quittant la chaleur et le réconfort de la cheminée, tu viens déposer un doux baiser sur le pelage du chiot, et tu ne peux t’empêcher d’adresser un regard à la siamoise. « Je vous enverrais un message, d’ici peu, pour qu’on convienne d’un moment où je pourrais repasser. » Tu annonces, le plus sérieusement du monde. Malgré cet accrochage, tu ne comptes pas abandonner l’idée de revenir pour le chiot. Si ça se passe mal, la prochaine fois, tu aviseras, tu l’emmèneras et puis … tu t’arrangeras. « Je prendrais quelques plats chez l’asiat’ de mon quartier, avant de venir, alors si vous avez des allergies ou des choses que vous n’aimez pas, c’est le moment de me le dire, sinon, il faudra se contenter de mes choix. » Visiblement, tu n’as pas abandonné l’idée de partager un repas avec lui, aussi...
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Dim 18 Juil - 21:20
 
Anthropophobia

Feat  @Vega Echeverría Tu te rends bien compte, Icare, que t’es en train de tout foiré, même si t’avais pas dans l’idée de réussir quoi que ce soit avec cette inconnue. C’est plutôt que tu sais que, si elle revient ici, voir le chiot, il serait plus simple que vous vous supportiez… ou qu’elle te supporte en tout cas. Pourtant, non. Tu viens briser ses propositions en sachant un peu, au fond de toi, que forcément elle va mal le prendre. Personne d’un peu équilibrée ne répondrait ça, face à une personne comme elle. T’es fou, pas aveugle, et Vega n’est pas désagréable à regarder, ni ennuyante à côtoyer. C’est toi le problème, voilà tout.

« Ce n’est pas ce que j’ai dit. La gentillesse et la générosité, mais on la confond souvent avec de la pitié. Si ce que vous avez n’en est pas, tant mieux, Melle. Tu l’observes, tu devrais retenir la suite, mais t’es pas du genre à t’arrêter comme ça. Posez-vous quand même la question si ce n’était pas de la pitié déguisée, vous pourriez être surprise. »

Et tu vois, tu sais que c’est fini, qu’elle va partir. Franchement, ça te soulage presque que ce soit le cas. En tout cas, tu finis par ne plus lui chercher la misère comme tu pourrais sembler le faire. En faite, mon vieux, tu l’observes, tu acceptes tout ce qui vient d’elle. Quand elle parle d’envoyer un sms, tu hoches la tête, sans répondre. Tout comme tu n’as pas lutté quand elle t’a rendu la veste.

« Je ne comprends pas pourquoi vous vous entêtez. Tu lui réponds, et ce qui est trahi dans ta voix et tes yeux, c’est une véritable incompréhension qui se mêle à de la perte de repère et de contrôle. Tu lui ouvres la porte d’entré pour cacher ça, avant de souffler. Prenez ce que vous voulez, je ne suis pas difficile… »

Et tu retombes dans l’affreux silence qui te tient quand tu ne parviens plus à gérer les choses et les afflux d’emotions. Tu es figé, sans pouvoir la regarder. En faite, tu la laisses quitter la maison sur ces dernières paroles et quand le silence retombe dans le salon vide de sa présence, tu ne peux que glisser dos à la porte, tremblant. Et dire que tu vas devoir la revoir
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