Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

Invité
Anonymous
Invité

don't you dare call the ambulance (moon) Empty don't you dare call the ambulance (moon)

Lun 21 Juin - 0:12
on te parle. tu grommèles parce que tu comprends rien. talons qui s'éloignent. ça sonne, ça grésille. t'appuies la glace sur ton front et t'avoues que ça te soulage. te fait cligner des yeux. ambiance aseptisée. hôpital. gens qui passent et reviennent, mais toi tu restes là. immobile. impassible. t'essayes. t'as mal. un peu. beaucoup. partout. ton corps grince et il les lumières tremblent. la vision tangue. tu as des étoiles sous la peau, sous la caboche. elles s'animent si t'oses bouger. tu te concentres sur le blanc. ce blanc que tu tâches d'un rouge. vide que tu tâche de vie. ça s'écoule du front. fleurit sur le sol. how did you get there ? tu sais même pas, sait juste qu'on t'a déposé sur cette chaise. why are you like this ? il y avait des poings sur ta carne, ça revient salement dans ta mémoire. le pied qui s'enfonce dans l'abdomen aussi. tu l'avais mérité. tu crois. tu sais plus trop. phalanges qui prouvent que tu t'avais rendu quelques coups. t'espères que la personne qui t'as fait ça est dans un pire état que toi. tu amènes tes doigts tâchés sur ta chemise, que tu relèves pour voir ton ventre.

- fais chier.

tu le soupires un peu trop fort à la vue des couleurs peut affriolantes dont s'orne la peau. tu crois pas qu'il y ait eu qu'une seule personne pour te passer à tabac. plusieurs ombres qui dansent. tu t'en serais mieux sorti s'il n'y avait eu que toi et lui. que toi et la vermine. l'astre d'or devait être la seule raison, de ta survie. est-ce que tu devais lui dire merci ? à cette déesse qui veille sur toi et tes adelphes. regard qui dérive pour le regarder ce foutu soleil. ça rigole, ça rayonne, t'éblouit. les iris se détournent, regardent l'ado qui attend. elle ne brille pas elle.

- tu sais où est partie l'infirmière ? celle que t'avais dû faire fuir en grommelant. tu comptais pas t'éterniser ici. fallait que toi aussi tu tabasses tes agresseurs, les retrouves pour semer un peu de douleur. t'avais déjà hâte. tu souris. sourire réservé à toi-même, à tout ce que tu pourrais bien faire.          

@moon shaw
Invité
Anonymous
Invité

don't you dare call the ambulance (moon) Empty Re: don't you dare call the ambulance (moon)

Lun 21 Juin - 22:33
don't you dare call the ambulance
C'était une journée comme une autre. Rien de plus que d'habitude. Tu sais plus exactement combien de temps ça fait depuis que tout ça a commencé, c'est juste rentré dans ton quotidien. Aujourd'hui tu vas à l'hosto. Ca fait un moment que t'insistes pour y aller seule et ça fait aussi un moment qu'on t'a octroyé ce droit. Ca te fait du bien de prendre du temps avant de t'enfermer dans cet endroit. C'est sûr que Clématis-Octant ça fait une sacré trotte, alors tu prends le bus pour la majorité du trajet, mais tu essaies de profiter d'un peu de marche aussi. Comme tu peux.
Quand t'arrives à l'hôpital, t'es reconnue tout de suite. "Ah ! Moon, viens attendre là". Peu importe l'infirmière qui est à l'accueil, elle sait qui tu es. Tu les a déjà toutes vues plusieurs fois. Et quand il y a des nouvelles, ça tarde pas avant qu'elle te reconnaisse aussi. Quand tu viens toutes les semaines c'est incroyable comme t'as presque une place attitrée. On te fait ta prise de sang. Petite piqûre sur ton bras qui fait rejoindre la constellation de marques laissées par les piqûres précédentes. Un coton puis tu pars dans le cabinet du médecin. Tu racontes ta vie pendant genre une heure puis tu ressors avec la même hâte que d'habitude.

Quand tu repasses dans le hall, toute lente avec ta canne pour t'aider, un type t'interpelle

— Tu sais où est partie l'infirmière ?

T'hésites à passer ton chemin, à pas lui répondre. Mais tu marches tellement lentement que tu peux pas faire semblant de pas l'avoir entendu, de pas l'avoir capté. Alors tu le jauges un instant, en te demandant si tu pouvais pas vraiment l'esquiver. Ca te fait chier de parler avec des gens. Mais il est tellement amoché qu'en vrai tu te dis que tu peux au moins faire semblant d'être sympa pour une fois pour lui filer un coup de main. Alors tu t'approches.

— Aucune foutue idée d'où elle peut être. J'sais même pas qui s'occupe de toi alors on est pas sortis de l'auberge. T'es vachement amoché, tu devrais peut être genre, t'allonger vite fait ? Puis arrêter d'interpeler les gens qui passent aussi, accessoirement

Tu t'assois à côté de lui. T'as pas grand chose de plus à faire de ta journée alors autant aider un peu ? Tu te sens débile de faire ça. Si ça se trouve, en vrai, il en a rien à foutre. Mais la gueule de sa tête te fait dire que ce serait mieux qu'il reste conscient. Alors on sait jamais.

— Bon. J'ai pas grand chose d'autre à faire aujourd'hui. Puis t'as l'air d'avoir besoin de compagnie (tu pointes du doigt la tête ensanglantée de ton compagnon de fortune) Tu veux parler de comment tu t'es fait tout ça ? Ou juste parler de la pluie et du beau temps ? Histoire que tu tournes pas de l'oeil, ça serait la merde si tu perdais conscience là.
ft. aspen