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Jusqu'à ce que demain arrive, fermons les yeux Empty Jusqu'à ce que demain arrive, fermons les yeux

Dim 27 Juin - 2:23

Toujours dans la même position de sommeil, masque de nuit couvrant les yeux, la couette nous enlace de ses bras moelleux dans laquelle on flotte littéralement. Du moins, l'édredon se matérialise petit à petit ; centimètres par centimètres, il perd en volume et se rétrécit en quelque chose de plus adapté à la taille. On se sent à l'aise dans son enveloppe présentant un confort sans égal et alors qu'on déambule dans un paysage abstrait au cerveau qui n'anime pas tous les détails, une voix circule d'entre les cubes violets qui flottent dans un ciel indigo - d'un timbre grave qui appelle.

Je t'attends (inintelligible) Guide moi.

Très vite, on se sent bousculé. On veut aider cette personne lointaine qui demande ou du moins semble le faire, la venue d'un prophète spirituelle qu'on se devine nous-même. La détermination s'écoule d'entre les veines - assez pour ne permettre aucune hésitation et s'enfoncer, sauter de cubes en cubes, agiles et précis, gestes sans complication ni énergie demandée. Le manteau vole par l'extrémité alors que les pupilles sondent partout. On oublie la flemme qui accompagne souvent le manque d'action d'un corps abonné à l'inertie physique car la gravité ici nous laisse nager dans ses bras imperceptibles.

L'étrangeté du paysage sécurise, tout comme l'atmosphère tranquillise l'esprit. C'est comme si le monde interne maintenant matérialisé n'avait aucune honte à exister. Exceptionnellement débrouillard, on ne cherche pas plus à travers ce paysage aux consonances asymétriques, on se pose ici - sur le talus, et on affirme calmement.  

Je suis là.

Sans savoir à qui on parle - bad bitch endormi qui remue des lèvres pétrifiées par le sommeil.

@??
managaarm