A l'ombre des immeubles (PNJ)

A l'ombre des immeubles_{Quand on avait vécu toute sa vie dans /les ténèbres de la jungle, la nuit ne semblait plus /si inquiètante.}

Ft PNJ
Octant - 20h45

Les larmes n’ont passé la frontière de tes longs cils sombres qu’une fois rentrée à la maison. Pendant quelques instants, North, tu as cessé d’être la guerrière solaire pour tomber à genou et pleurer un peu tout ce qui t’as pris aujourd’hui. Double service, pas de repos, la fatigue te donne l’impression que tu es allé au delà de la limite du tolérable. Ta main pulse. Pulse encore et encore. La douleur se mêle à la fatigue pour faire couler les traitresses. Tu es allée trop loin…

Il te faut presque dix minutes pour te calmer et bander durement ta main, de manière à l’immobiliser complètement. Heureusement que ce n’est pas ta main gauche, main principale, parce que tu aurais été bonne pour être arrêtée par un toubib de l’hôpital en deux secondes. La raison de ta blessure est aussi idiote que surprenante. Un patient, en fauteuil roulant motorisé, a fait un malaise, la main appuyé sur la marche avant. T’as eu que le temps de sauter dans les escaliers pour attraper l’homme qui chutait. Tu t’es retenue de tomber sur la main droite, alors que de la gauche tu retenais l’énorme fauteuil. Ton pouvoir s’est déclenché tout seul, le prix a été cette douleur fulgurante sur ta main qui portait le tout…

La soirée tombe quand tu comprends que tu ne pourras pas attendre plus longtemps. Avec les quelques réponses de Leith et cette douleur qui te déchire l’esprit, ta patience s’envole. Tu quittes la maison dans des vêtements sombres, le visage à peine rafraichi de tes pleurs par un peu d’eau fraiche. Et vive comme un jaguar dans les rues qui s’assombrissent, c’est vers chez Madison que tu te rends, tout en rédigeant rapidement un sms à la jeune femme dont tu as pris tant soin quand elle était encore hospitalisée :

*Salut, excuse-me de te déranger à cette heure, tu crois qu’on pourrait se voir ?*
*Lo siento, je ne voulais pas être si malpolie, je suis dans une drôle d’humeur…*
*J’espère que tu vas bien, Jolie Fleur !*

Et tu t’arrêtes de marche alors que tu arrives dans la rue de la jeune femme, plus si certaine que tu as bien le droit de lui demander maintenant de te rejoindre.

Inscription : 01/05/2021

La maison est charmante, c'est ce qu'on t'a répétée lorsque tu t'es installée. Elle est charmante, cette petite maison. Et pourtant les semaines qui passent ne font que la rendre plus grande, moins pratique. Les marches sont difficiles à monter jusqu'à la chambre, tant et si bien qu'elle dort généralement dans le canapé. Elle peine à se cuisiner des choses sans tout rater, le moindre geste est si difficile. Elle fatigue plus vite, aussi, et la solitude ici n'est pas beaucoup plus agréable de celle de l'hôpital. La veille, encore, elle avait passé la moitié de l'après midi à regarder les cicatrices, curieuse et inquiète.

Son téléphone qui vibre la ramène néanmoins à la réalité, alors qu'elle dissociait dans le salon, Tofu près d'elle en train de faire la lambada dans ses jouets.

* Je vais bien ! Tu es la bienvenue.

Elle n'a pas encore tout à fait compris comment les smileys ça se gère, à quel moment en mettre et ne pas en mettre, elle regarde les messages précédents, un sourire amusé au visage. North est un amour, elle se dit. Elle s'en veut qu'elle se soit mise dans tous ses états lorsqu'elle a quitté l'hôpital.Positive 58%
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Octant - 20h45

T’es une parfaite idiote, voilà ce que tu te dis, maintenant que tu es dans la rue qui te mène droit vers celle qui a changé ta vie, d’une manière ou d’une autre. Tu devrais être certaine de tes choix, parce qu’habituellement tu l’es toujours. La vérité, pourtant, c’est que dès qu’il s’agit de cette jolie fleur de Madison, tu as toujours peur de la blesser, de la brusquer. Elle t’a toujours semblé si fragile et si lumineuse à la fois… En faite, North, c’est comme si, d’une certaine manière, tu étais amoureuse de cette femme. Tu ressens ce que tu as toujours imaginé qu’était l’Amour, t’es juste pas consciente que l’Amour, il y en a tout un tas de formes.

Son sms arrive et un sourire immense revient sur ton visage pourtant si fatigué. Quand tu étires la bouche comme ça, on dirait que rien ne peut t’atteindre. Si la douleur de ta main cassée, ni la fatigue de tes shifts. Tu es intombable, North, c’est ce que tu veux montrer et prouver au monde. Du coup, tu n’hésites plus et te voilà à courir vers la demeure dont tu ne connais que l’adresse. Sans accepter de craindre plus longtemps, tu donnes ta confiance à la blonde en appuyant sur la sonnette de la maison.

C’est quand la porte s’ouvre que tu lances, avec un sourire lumineux et les yeux brillants :

« Coucou, Madison ! J’ai oublié d’amener quelque chose, mais si tu veux, je peux te cuisiner un bon petit plat pour me faire pardonner ! Tu es incorrigible, mais la jeune femme le sait certaine. Tu m’as manquée ! »

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Elle appuie sur la sonnette, Maddie le sait parce qu'elle devine sa silhouette et qu'elle a entendu ses bruits de pas. Mais la sonnette ne fonctionne pas, sa mère lui a répété plusieurs fois de mettre un mot, mais elle a oublié, simplement. Elle ouvre la porte, observe la jeune infirmière, répond à son sourire, finalement. Elle aimerait bien dire à North qu'elle se sent seule ici, et qu'elle aimerait bien la voir plus souvent, mais elle est sûrement trop timide pour le faire.

* Oh, coucou.

Elle dit qu'elle a oublié d'apporter quelque chose, Maddie secoue négativement la tête doucement avant de détourner les yeux vers la cuisine en chantier. Elle a essayé à plusieurs reprises de cuisiner quelque chose d'abouti, mais aucun geste ne se fait sans être une torture, autant physique que psychique. Elle soupire doucement.

* Je veux bien, je n'arrive pas à rien...

Et pourtant ce n'était pas les produits qui lui manquaient, loin de là, mais... Arf.Positive 63%
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Octant - 20h45

Le sourire qui fleurit sur ton visage quand la blonde apparaît pourrait clairement cacher toute la misère du monde. Tu as toujours ce truc au fond de toi quand elle est près de toi, depuis le premier jour où tu l’as vu. En tout cas, quand celle que tu juges comme étant un peu le soleil de ton monde, te salue et accepte ta proposition, tu viens poser une main sur sa tête, plus grande qu’elle d’une poignée de cm et tu te penches pour souffler :

« Alors laisse-moi venir à la rescousse. Tu as mon numéro, tu devrais m’appeler, quand tu as besoin d’aide, tu sais ! »

Tu viens poser tes lèvres contre son front avant de te défaire de tes chaussures dans l’entrée, abandonné ton sac à dos, et regarder autour de toi. T’es jamais venue ici, encore, et il te faut quelques instants pour t’imprégner de l’ambiance. Quand tu reviens à celle que tu as décidé de protéger, comme Leith finalement, tu l’observes un instant.

« Tu vas bien ? Tu lui demandes, le plus sérieusement du monde. Je me disais que, si tu veux, je pourrais venir te rendre visite ici, le soir, comme je venais à ta chambre après mon service, à l’hôpital. Tu as rougi, North, et ça c’est peut-être bien l’indicateur que tu sais, au fond de toi, qu’il y a quelque chose de puissant de toi pour elle. Enfin… ca n’avait pas l’air de te déranger avant donc, si ça te dit… En tout cas, ça me plairait moi. Et puis je peux cuisiner pour toi, comme ça ! Tu t’enfonces ? Incroyable North perd ses moyens devant un ange blond. Bon ! Tu claques tes mains l’une dans l’autre. Dis-moi ce que tu veux manger ! »

C’est ça, va, sauve la face tant que tu le peux encore. Encore plus que tu as tout un tas de questions à lui poser, aussi, et que t’es en train de te dégonfler comme un vieux ballon percé.

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North est une force de la nature, Maddie l'a apprit avec le temps. C'est une femme forte, solide, qui sait ce qu'elle veut et où elle va, et instinctivement elle admire ça. Elle admire cette attitude de protectrice et l'énergie qui émane de la jeune femme. Si elle s'en veut de les avoir tous entraînés dans cette histoire, elle se dit que North trouvera un moyen de s'en sortir. Qu'elle trouve toujours un moyen. Elle en est intimement persuadée.

* Hé bien, je ne voulais pas te déranger, ton travail te prend déjà tant de temps et d'énergie...

Un silence, elle observe les comptoirs, reste silencieuse en entendant Tofu grignoter les pieds du canapé puis relève finalement les yeux vers la jeune femme.

* Mais j'aimerai beaucoup que tu passes, quand tu veux. Considère que tu es ici chez toi, North.

Le sourire qui s'inscrit finalement sur le visage de Maddie a tout de la sincérité qu'elle lui offre d'habitude.

* Tu veux bien me faire une de tes spécialités ? Il doit y avoir ce qu'il faut ici...Positive 69%
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Octant - 20h45

Quoi ? Te voilà à la regarder comme si elle parlait chinois. Parce qu’elle a parlé de te déranger toi, alors que, si elle te le demandait, tu laisserais tomber ta vie ici pour elle. Tu l’emmènerais au bout du monde, même si tu devais repartir dans la jungle mortelle que tu as fui. C’est pour ça que tu lui fais les gros yeux, et tu finis par craquer, venir l’attirer dans tes bras en caressant la cascade blonde qui l’auréole comme un soleil.

« Tu ne me déranges jamais. S’il te plait, Madie, ne pense jamais le contraire, d’accord ? Tu la relâches pour venir lui sourire et hocher la tête, sans te prendre la tête. Ça me va, si tu me dis ça, je risque de souvent venir te voir. C’est joli ici ! »

Ce n’est qu’après cet échange que tu vas vers la cuisine, qu’observait la blonde plus tôt. Comme si tu étais chez toi, avec le naturel qui est le tien, tu finis par ouvrir les placards et le frigidaire pour voir, puis tu réfléchis quelques instants avant de proposer, en souriant :

« Une omelette avec… des poivrons, du fromage, des champignons et… pleins d’épices ? Tu lui proposes en rassemblant tout ce qui faut. Ce n’est qu’après avoir lavé les poivrons, un couteau en main, que tu te figes d’un seul coup. Ton regard se trouble, un ombre passe sur ton visage. Dis, Madie… j’ai croisé un garçon qui te rendait visite parfois… Leith, tu vois ? Tu lui offres un beau sourire en coin. Je me suis rendue compte que… lui et moi, on était pareil. »

Tu l’observes, en te demandant si elle va comprendre ce que tu essaies subtilement de lui faire comprendre. Subtilement pour toi, hein, sinon c’est plutôt grossier, non ?

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North s'installe, elle fait comme chez elle, et la jeune blonde en est tout heureuse. Ça lui fait du bien de voir quelqu'un d'aussi actif et positif que North, finalement, elle vient s'appuyer contre le comptoir pour l'observer. Son corps lui hurler d'aller s'asseoir, ou s'allonger, mais elle veut rester, elle veut apprendre, sincèrement. Elle veut pouvoir s'en sortir sans avoir à toujours devoir les appeler, les déranger, les embêter. Même si North lui dit qu'elle peut le faire quand elle le veut, bien sûr que Cursa a conscience que ça pourrait devenir problématique. Elle reste quelques instants silencieuse, avant que la mention de Leith ne la pousse à relever les yeux finalement. Elle était en train de contempler les épices, se disant que Madison devait adorer ça.

* Oh tu as croisé Leith.

Elle reprend, plus bas, avant de sourire finalement. Elle jette un regard à Tofu, décidé à grignoter les pieds de son canapé, et reste quelques instants silencieuse, avant de finalement reposer son attention sur North.

* Pareil, c'est à dire ?

Son sourire se fait plus léger, plus susceptible de s'envoler au moindre mot. Pas qu'elle ne soit moins heureuse, mais une pensée vient de traverser son esprit, et elle ne voulait pas y penser.Positive 72%
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Octant - 20h45

Ça c’est fait… En tout cas, c’est ce qui passe dans ta tête quand tu commences à couper les légumes un peu maladroitement vu la main toujours bandée qui te lance douloureusement. Ça se voit, que tu as mal, North, mais ce qui se révèle plus encore, c’est combien tu es résiliente et entêtée. Tu ne lâches pas le couteau, et tu ne cesses pas de tailler des morceaux de tailles identiques. La douleur ne doit pas perturber ta manière de vivre, c’est ce que tu as décidé, un jour.

« En fait… Tu as un sourire un peu piteux, profondément désolé à ce souvenir. C’est moi qui suis allée le chercher. Je voulais lui parler, quand j’ai appris que tu sortais de l’hôpital… Enfin, c’est idiot comme histoire, mais maintenant je le connais oui ! Tu réfléchis à ce que tu veux dire, ou plutôt à comment tu vas le dire. Sur pleins de points, en réalité. »

C’est flou, mais tu as besoin de prendre quelques instants. Habituellement, tu es plus vive que cela, petit guerrier, mais là, la fatigue joue aussi contre toi. Alors tu finis par te rincer les mains, tourner sur toi-même, avant d’aller vers la jolie blonde et après un sourire rassurant poser tes mains sur ses hanches.

« Fais-moi confiance. Tu lui souffles avec un clin d’œil avant de la soulever comme si elle était une plume pour l’asseoir sur un des meubles de la cuisine. Là, au moins tu es posée, ça me rassurera. Quant à Leith, je pensais n’avoir que ma volonté de prendre soin de toi en commun avec lui, mais j’ai découvert qu’il… il peut faire de grandes choses, tout comme moi. Tu es hésitante. Est-ce que la jeune femme est au courant de toi. Dis, Maddie, tu peux faire des choses que d’autres ne peuvent pas faire ? »

Et probablement que tu as l’air d’un chiot perdu, sur cette question, parce que, vraiment, tu ne sais pas comment t’y prendre.

Inscription : 01/05/2021

Elle observe la main blessée, en silence, reste quelques instants ainsi, à la regarder en s'appuyant maladroitement sur l'un des comptoirs. Elle attend la suite. Est-ce qu'ils se sont disputés ? C'est un instinct, quelque chose qui lui souffle l'idée, elle ne saurait pourquoi. Sans doute à cause de leurs personnalités respectives. Elle écarquille les yeux lorsque l'infirmière vient la soulever du sol pour la faire asseoir sur le comptoir, troublée et surtout surprise. Elle ne pensait pas être si légère. Mais la place semble lui aller.

* Oh, North...

Elle murmure, tout bas. Elle a mit du temps, mais s'en est finalement rendue compte. Elle l'observe, distraitement, longuement. Pour elle, ça a dû être difficile. Sa force n'était pas la chose la plus facile à déceler, la plus facile à identifier. Mais Maddie hausse les épaules doucement, un regard sincèrement désolé au visage.

* J'ai bien peur d'être capable d'en faire moins que les autres.

Elle ne s'apitoie pas, mais la vérité est là, frappante.

* Vous êtes huit à être comme toi, à savoir faire des choses que les autres ne savent pas faire.Positive 74%
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Octant - 20h45

T’es une fille simple, North. T’as jamais été du genre à demander des réponses d’une précision mathématique, en fait, tu veux juste savoir ce qu’il se passe, avoir les grandes lignes pour savoir comment agir. Alors, tu rentres dans le tas, tu essaies d’être subtile mais tu lui balances tout avec une brutalité qui semble un peu comme toute ta vie, comme toute la force qu’il y a dans ton corps. Et franchement, North, tu pourrais avoir peur que Maddie te prenne pour une folle, mais tu souffles en comprenant que tu t’es trompée.

Une expression de joie s’installe sur ton visage quand tu comprends que tu ne t’es pas trompée, que Madie est liée à tout cela. Et puis l’inquiétude sans mêle quand elle parle de faiblesse. Et finalement les précisions viennent. Et tu vois, North, pour d’autres ça serait probablement insuffisant, mais pour toi, ça vient donner un sens à tout ce que tu vis. Et ça te va. Tu te doutes que Maddie est stressée, tu le sens, et tu sais combien il lui faut du calme et du repos. Alors quand la jolie blonde finit ses explications, tu hoches la tête, fermement, sans crainte, sans hésitation.

« Ça me va. Ton regard la transperce. J’espère que je pourrai tous les rencontrer, alors, parce que cette histoire est incroyable. Pas terrifiante, juste incroyable. Mais tu sais, ça me plait moi. Ça veut dire que je peux veiller sur les gens qui comptent. Tu viens poser une main sur sa tête, entremêlant ses cheveux avec tendresse. Tu n’as pas à être forte, Madison, je le serai pour toi. Leith te fera voler. Les autres t’offriront tous de belles choses, j’en suis sûre. Un grand sourire, puis tu reviens claquer tes mains l’une contre l’autre. Maintenant, assez de sérieux pour ce soir, faisons ce repas ! Je m’occupe de tout, repose-toi. »

Et te voilà parée pour simplement prendre soin de ce petit bout de femme comme elle le mérite vraiment. Tu lui cuisineras un bon petit plat, tu égayeras sa soirée de ta chaleur des pays d’amérique latine puis tu veilleras son sommeil, jusqu’à disparaître en silence, comme toujours !

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Merci

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