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Anthophilous (Vega) Empty Anthophilous (Vega)

Dim 18 Juil - 21:51
 
Anthophilous

Feat  @Vega Echeverría Elle n’est pas encore repassée. En même temps, Icare, tu as la désastreuse sensation que le temps s’est figé et s’étire lentement et mollement depuis que la jeune femme a quitté ta maison, probablement blessée. On ne peut pas dire que tu avais envie qu’elle revienne vite, mais tu n’as pas pu occulter de toi les paroles que tu lui avais adressées. Elles étaient vraies et sincères, mais méritaient-elles pour autant d’être dites ? Coincée dans cette douleur lancinante dans ta poitrine, tu as senti peu à peu la culpabilité douloureuse et détestée monter en toi.

Finalement, t’as tenu moins d’une semaine, dans cet état de nerf constant et la sensation que tu avais mal agi avant de te sortir de chez toi. Le petit chiot, vite remis sur ses pattes et décidé à te retourner toute la maison et même à attaquer les pieds de tes chaises, t’as bien motivé à sortir, il faut aussi le dire. L’un dans l’autre, tu as accroché un petit collier à son cou, une laisse après et tu as quitté la maison tard le soir. Assez pour que les braves gens sont chez eux à regarder la télé ou manger, mais surtout à ne pas s’approcher de toi.

Tu avances sans réfléchir. Avec ta voiture, tu quittes la périphérie pour revenir vers le centre, et pendant un instant, tu te dis que tu vas l’emmener profiter du parc. Pourtant, alors que tu te gares, l’animal se met à aboyer dans la voiture, le nez écraser contre une des vitres. Tu ne sais pas ce qu’il a vu ou senti, mais tu te doutes qu’il le sait lui. Alors tu lui ouvres la portière et tu te laisses entrainé avant de te figer, dans une rue que tu ne connais pas.

« J’aurais du m’en douter, tiens… »

T’es un peu en panique, en faite, parce que tu arrives facilement à comprendre où l’animal t’a attiré. Tu avais certes décidé de t’excuser, mais tu pensais pouvoir attendre un peu. Le truc, vois-tu, c’est que si c’est un animal qui le décide, peux-tu réellement fuir la réalité ? Il n’y a même pas de question à poser, tu as déjà la réponse. Nerveusement, tu te tournes et retournes sur toi-même, tu cherches jusqu’à trouver un fleuriste qui est en train de ranger son étale, commerce déjà fermé. Il ne te faut que deux minutes de paroles maladroite et un gros billet de 20$ astérien pour obtenir un petit bouquet d’oeillets roses. Ensuite, tu te traines jusqu’à la porte de l’immeuble, tu cherches un instant et tu appuies sur le bouton où son nom est indiqué.

« Hm… Tu t’éclaircis maladroitement la gorge quand ca décroche. Je voudrais parler… enfin voir… Vega. J’ai… un ami à elle avec moi ? »

Tu es tellement dépité de ta propre phrase que tu viens cogner ton front à la porte en oubliant même de donner ton identité.
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Lun 26 Juil - 20:13
soirée ; appartement.@ICARE ARGYRE




 
Tu t’en veux. Ce n’est pourtant pas habituel, chez toi, de ne pas prendre le temps, bien au contraire … la vie ne t’as pas épargnée, malgré ton jeune âge, alors, c’est l’une de tes résolutions depuis des années maintenant : prendre le temps. Alors oui, ton travail est important, mais il n’est pas le plus important, tu trouves toujours le temps de t’arrêter, d’observer, de discuter, de sourire, parce que ça, c’est important. Le problème, c’est que tu veux toujours bien faire, ma grande, alors face à ce couple d’indécis qui te sers de clients, tu as simplement l’impression de devenir chèvre. Leurs choix vont et viennent, ils changent, et tu n’oses même pas t’imposer, leur dire qu’à un moment donné, il va falloir se décider, parce que tu ne peux pas te permettre de prendre plus de temps pour leurs modifications … alors, oui. Tu bosses. Tu subis. A chaque fois tu termines une étape de ton travail, tu t’attends à recevoir un message qui te demandes de tout modifier et à côté de ça, tu t’efforces de rentrer le plus tôt possible parce qu’Eli ne va pas très bien, ça s’améliore, mais tu lui as littéralement interdit de forcer, tu as dit, promis, même, que tu serais là, et tu l’es. Tu fais en sorte qu’il aille mieux.

Il y a pourtant une chose que tu as négliger cette semaine … et c’est le chiot. Tu es passée autant que tu l’as pu, et quand tu t’es rendu compte que tu n’avais pas spécialement le temps, que tu ne parvenais pas à en dégager, tu as choisi de t’appuyer un peu sur Icare … Tu t’es convaincue – ou presque – qu'il était entre de bonnes mains et que tu pouvais te permettre de le laisser faire. Sauf qu’au bout du compte, tu t’en veux atrocement, tu t’en veux tellement que si tu as pensé à envoyer un message ce soir, tu t’y es reprise à trois fois avant de laisser tomber. Les choses allaient s’arranger, oui. Bientôt, tu aurais le temps pour aller présenter tes excuses, bientôt, tu cesserais de penser à cette femme étrange, bientôt, tout irait mieux, et tu pourrais enfin t’occuper pleinement de ce petit animal qui n’attends que toi, tu le sais.

Tu es occupée à la vaisselle du jour, dans la cuisine, quand ça sonne. Traversant la pièce, tu jettes un coup d’œil inquiet à ton colocataire, toujours sacrément inquiète depuis ce qui est arrivé, et puis finalement, tu vas décrocher. La voix qui te parvient, bien que déformée t’es familière et … tu as un instant de panique en te disant qu’il vient probablement te parler du chiot. Il veut probablement savoir ce qu’il doit faire. Après tout, tu n’avais pas spécialement le droit de lui imposer ça … et tu es tellement prise de court que, quand sa voix s’éteint, tu ne réponds pas, tu te contentes de raccrocher avant de t’agiter, d’attraper ta veste légère en criant à Eliwen que tu reviens. Tu sors ensuite de l’appartement pour descendre jusqu’au rez de chaussé et puis, tu rejoins la porte que tu déverrouilles. Icare est là, évidemment. Le chiot aussi. « Bonsoir … » Tu forces un sourire, gênée, avant de soupirer un peu. « Je suis désolée de ne pas avoir donner trop de nouvelles ces derniers jours … il s’est passé pas mal de choses et … et je n’ai aucune excuse, j’aurais dû passer pour m’occuper de lui. » Baissant les yeux, honteuse, tu viens finalement t’agenouiller devant le chiot qui s’empresses de venir à toi pour te sauter dessus et t’envoyer quelques coups de langue.
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Mar 27 Juil - 14:17
 
Anthophilous

Feat  @Vega Echeverría Tu n’es pas certain que ta venue soit une si bonne nouvelle, dans le fond. Tu sais, tu te souviens même sacrément bien, combien tu l’as heurté pendant votre rencontre. Et tu le regrettes, c’est un fait. Tu n’as pas vocation à blesser les gens, parce que t’es égoïste, Icare. Si tu les blesses, c’est toi que tu malmènes et tu n’es pas fou à ce point-là. Un frisson remonte le long dans ton échine quand elle raccroche sans répondre et tu commences à reculer, en te demandant si tu t’es trompé, ou si elle ne veut peut-être juste pas te voir quand, enfin, la porte s’ouvre.

Tu vois, Icare, tu ne fonctionnes pas comme les restes des gens. Parce qu’elle, elle arrive, elle parle, elle s’excuse. Probablement que tu devrais t’excuser, tu vois, ou au moins la saluer. Mais tu restes figé, silencieux, devant elle. Tu l’observes. Ta gorge se serre, ton cœur devient pesant dans ta poitrine. Tu es obligé de serrer les dents, prendre une figure encore plus froide que tu ne l’es naturellement, avant de trouver la force de répondre.

« J’ai dit que m’occuper de lui n’était pas un problème, et je le pense toujours. Tu la contrecarres d’une voix grave, presque sombre, alors que tu ne peux pas détourner les yeux. J’étais dans le quartier… Je dérange ? Et en faite, Icare, quand tu la vois donner son attention au chiot, tu comprends que tu ne peux pas ne rien faire. En ayant ce lien si fort avec le chiot, cette femme a un lien avec toi. Tenez. »

Tu lui fourres enfin tes œillets dans les mains, sans réussir à t’ouvrir un peu plus. Tu es raide, maladroit, mais on ne peut pas dire que ton regard soit agressif ou dans le rejet. En faite, tu finis par te tourner vers la rue, et tu proposes, en sachant pertinemment que ça va te coûter.

« Je voulais le promener au parc, en bout de rue. Venez avec moi. Tu lui dis, sans proposer, sans lui laisser le choix. Ca vous fera du bien ! Tu secoues la tête, avant de rajouter, doucement. Que se passe-t-il ? »
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Lun 16 Aoû - 13:24
soirée ; appartement.@ICARE ARGYRE




 
C’est rare que tu en arrives à te sentir aussi dépassée par … par tout, en fait. Tu as l’impression d’être prise dans une véritable tornade, ça ne semble plus vouloir s’arrêter et toi, tu ne sais plus où donner de la tête. C’est juste catastrophique. Tellement catastrophique, que, forcément, tu manques à tous tes devoirs. Résultat ? Tu te sens minable. Irresponsable. Et comme toujours, tu ne parviens pas à te trouver des excuses, non, tu estimes que tu devrais pouvoir et savoir tenir bon, ce qui n’est pour le moment pas le cas du tout.

Alors oui, quand tu te pointes, en bas, que tu te retrouves face à cet homme et au petit chiot, tu te sens honteuse, tu es gênée, et ça se voit. Même quand tu baragouines quelques excuses, tu te sens mal, tu n’oses même pas lever les yeux assez haut pour aller trouver ses iris … Et comme toujours avec Icare, la réponse qui tombe est claire et nette, peut-être un peu brutale aussi mais visiblement, Vega, tu commences à avoir l’habitude parce que, tu ne réagis plus par le mal. « Non pas du tout, je suis simplement surprise … » Parce que, tu as su comprendre qu’il n’était pas du genre à aller vers les autres, tu t’étais mise en tête que, si tu ne le faisais pas, il ne le ferait certainement pas pour contrebalancer. Pourtant, voilà que tu le trouves bien loin de son périmètre, ici, dans les CDC qui n’ont rien de bien accueillants. La seconde surprise, de taille, ce sont ces fleurs qui déboulent dans tes mains … et c’est tout. Pas une raison. Pas un début … d’explication, ou quoi ce soit pour aller avec, rien. Juste ces fleurs que tu fixes un instant, et qui parviennent, mine de rien, à t’arracher un sourire parce que, si c’est probablement adorable de la part de n’importe qui, d’agir de la sorte, tu commences à connaître Icare et tu te dis que ça l’est d’autant plus venant de lui.

« Merci. » Tu choisis de faire simple. Tu évites les effusions, déjà parce que tu n’es pas d’humeur, ensuite parce que tu as compris que ce n’était visiblement pas son truc et puis, tu te laisses entraîner, tu le suis pour rejoindre le petit parc, au bout de la rue, les fleurs dans les bras, contre toi, le regard sur le chiot, visiblement heureux de ta présence. Il a raison, Vega, ça te fera du bien de sortir, et ce soir, tu n’es pas seule, tu ne ressens pas la crainte, celle d’être surprise, agressée, comme Eli, tuée, comme Atalante. « Oh c’est … pas mal de choses à vrai dire. » Tu soupires, hein, encore une fois, ça ne te parait pas si important, parce que ça te concerne, tu te dis que ce serait l’embêter pour rien mais, en même temps, Vega, tu sens aussi que tu as besoin de dire les choses à une personne au moins. « J’ai beaucoup de travail, une clientèle assez difficile ces derniers temps … et puis, l’un de mes colocataires a été agressé, il y a quelques temps, il s’en remet doucement. Mon autre coloc’ a été … » Et là, tu souffles un grand coup, parce que, tu ne la connaissais pas Atalante, mais ça te fait toujours aussi peur, et mal, de te dire que la mort à frapper si brutalement, si près de toi. « Notre autre colocataire est morte aussi, il y a quelques semaines … assassinée, on a retrouvé son corps dans la rue. » Tu pinces les lèvres. Tu t’arrêtes là. Quelque chose en toi t’empêches de parler de Danaé, et des pensées qui vont et viennent en toi, à son sujet. « C’est une mauvaise passe, mais disons que je suis … inquiète. J’ai du mal à rester sereine et à me sentir bien et en sécurité. »

Tu franchis le portail du parc, et directement, tu viens t’asseoir sur un banc après avoir détaché la laisse du chiot. Il n’y a personne à cette heure, et vu comme il te regarde, tu sens bien qu’il ne va pas se sauver. La preuve, il reste là, dans un périmètre raisonnable. « Je vais pouvoir le prendre à la maison … » Vous avez plus de place, maintenant, après tout … « Ca ne dérange pas mon colocataire. » Et ça veut donc dire que tu n’auras plus à aller chez Icare, que tu vas le laisser tranquille, et que d’une certaine manière, chacun va reprendre le cours de son existence. Le truc, c’est ; en as-tu réellement envie ?
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Mer 29 Sep - 21:34
 
Anthophilous

Feat  @Vega Echeverría C’est d’un triste, cette situation mon vieux. Tu es parfaitement coincé, bloqué entre le besoin de fuir et celui de faire plaisir au petit chiot, au bout de la laisse, qui se remue avec joie. Tu ne veux pas l’abandonner et par extension, tu ne peux pas l’abandonner elle. Quand bien même, tu sais que ce n’est pas une bonne idée Icare, tu es et tu restes là, prêt à l’aide et persuadé que tu finiras blessé… comme toujours en faite.

« Moi aussi… Tu lui confies dans un murmure, quand elle parle d’être surprise de ta présence. »

C’est tout ce que tu peux en dire, parce que ça ne te ressemble pas, comme ça a un fond qui ne te surprend pas vraiment non plus. En faite, il semblerait que la soirée est un parfait paradoxe, entre ce que tu veux faire et ce que tu décides de faire. Ces fleurs qui finissent dans ses mains en son un exemple ou ta proposition de vous promener. T’as pas envie d’être avec quelqu’un mais… tu es là. Et pire, tu ne recules pas.

Et puis tu finis par lui remettre la laisse dans les mains et ce n’est plus vraiment elle qui t’accompagne promener l’adorable bête, mais toi qui lui tiens compagnie. Tu ne dis au départ rien, surtout quand elle semble avoir du mal à vouloir parler. Puis sa langue se délie et… c’est autre chose qui monte en toi. Au départ, c’est glacé, comme le vent d’hiver qui gèle les mains. Puis, plus tu comprends qu’elle est en souffrance, peut-être en danger, plus ça se réchauffe. C’est horrible, ça te brûle de l’intérieur, ça consume ton cœur dans un pincement si fort que tu pourrais pleurer. Tu comprends que tu es plein d’une compassion brûlante lorsqu’elle quand elle aborde la mort de sa colocataire. Et tu fais ce truc, idiot, instinctif, profondément humain : tu prends sa main, et tu la serres, quelques instants, avant de fuir.

« Je suis désolé d’apprendre ça, sincèrement. Je ne pensais pas que votre quartier posait tant de souci, mais… si… vous vous sentez en danger, vous pouvez m’appeler. Tu as l’air de vouloir te taire, mais tu forces sur ta bouche et ça vient contracter ta mâchoire déjà sacrément carrée. Je ne sais pas si je pourrais vraiment gagner un combat, mais je peux toujours vous sortir d’ici… »

Franchement, Icare, tu es en train de te mortifier sur place. Qu’est-ce que tu fiches… ? Qu’est-ce qu’elle va croire, après que tu l’aie repoussé si violemment il y a quelques semaines ?! Nan, et puis même, tu ne voulais pas te retrouver dans les ennuis, dans les affaires des autres mais… Tu n’arrives juste pas à détourner les yeux, en te rattachant au faut que ce chien est à elle, et que tu dois aider l’animal à ne pas perdre sa maîtresse.

Enfin, ça c’est jusqu’à entendre son autre nouvelle…

« Oh. Merde. Oh, d’accord. Non… C’est bien pour lui, il pourra resté à vos côtés. Tu vas être seul. Ca sera plus simple que de venir chez moi. Seul, Icare. Le chiot qui égaye tes jours va disparaître… Sa maîtresse aussi ? Je vous apporterai tout chez vous, si vous voulez… J’ai quelques croquettes d’avance. Tu ne veux pas, mais si ce n’est tes yeux qui hurlent cette vérité, tu restes figé et éteint. D’accord ? »
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Mer 29 Sep - 22:26
soirée ; appartement.@ICARE ARGYRE




 
Tu es compréhensive. Tu sais Vega, tu lis dans les gens comme dans des livres grands ouverts, généralement, tu sais voir quand tu blesses, quand tu déçois mais aussi quand tu rends heureux, ou quand tu fais plaisir. Tu es attentive, tu portes une immense attention aux gens qui t'entourent et tu as toujours été d'une extrême gentillesse, et d'une grande douceur. Mais, ça, c'est quand tout va bien. C'est quand tout roule. C'est quand ta vie avance dans le bon sens et que les obstacles te semblent surmontables … c'est quand tout est à l'extrême inverse de tout ce qui se passe actuellement dans ton existence. Quand tu ne vis pas dans la peur. Quand tu n'es pas dans l'inquiétude. Quand la tristesse et le choc sont bien loin de ton cœur.

Ce soir, alors que tu donnes la bien trop longue liste de tes soucis à Icare, tu as presque honte de t'en plaindre et tu songes encore qu'il y a probablement bien pire que toi, c'est l'une des raisons qui font que tu ne te plains que rarement, parce que ton père t'as appris à voir le bon côté des choses en te rappelant que, quoi qu'il arrive, il y a pire. Le hic, c'est qu'en ce moment, tu peines à penser réellement. La violence et la mort sont des choses bien trop horribles et affreuses pour que tu parviennes à rester passive et à relativiser, non vraiment, tout ça à frappé bien trop près de toi, et tu as été touchée, même si tu n'es pas celle qui souffre plus, même si tu n'es que collatérale, au final.

Tu parviens à esquisser un sourire, tu le forces à vrai dire, parce que tu vois et tu comprends que l'homme force un peu sur ses habitudes et son caractère pour tenter de t'aider, de te rassurer, ou de t'apaiser. « Je ne suis pas certaine que ce soit le quartier, le souci … » En réalité, avant tout ça, il n'y avait pas particulièrement de problèmes. Un peu de bruit, le soir, certes, des bandes de jeunes le soir que tu préférais toujours contourner, mais dans l'ensemble, tu n'avais pas peur de sortir, tu pouvais rentrer chez toi, le soir, à pied, sans craindre de tomber sur un os. En fait, Vega, tu ne sais pas pourquoi, mais tu as tout regrouper dans ta tête. L'agression d'Eliwen, le meurtre d'Atalante, tu as classé tout ça dans un même panier et tu t'es mise en tête que c'était lié … c'était si proche que ça t'as paru logique, et surtout, l'homme qui avait fait tant de mal à Eli l'avait tellement effrayé que tu ne doutais pas qu'il puisse être le responsable du crime odieux qui avait ôté la vie de la jeune femme qui partageait une partie de ta vie. « Je crois qu'il y a quelqu'un de mauvais qui rôde, quelque part, par ici, et tant qu'il n'aura pas été mis hors d'état de nuire, je ne pourrais pas me sentir en sécurité. » Tu soupires, en reposant les yeux sur le chiot qui se balade tranquillement, qui remue, qui renifle tout ce qui se trouve à portée de sa truffe. Il est insouciant, et il te rappelle ce que tu étais aussi, avant tout ça. Au fond, ça t'attriste, parce que tu n'aimes pas vivre dans ce cocon de peur, il t'étouffe.

D'ailleurs, c'est quelque chose que tu ne veux imposer à personne, alors, tu changes de sujet. Et puis, tu choisis aussi de prendre tes responsabilités, celles que tu avais délaissées, et tu viens annoncer que tu peux maintenant t'occuper du chiot par toi-même, qu'il peut venir chez toi, que tu vas en prendre soin. Et toi, tu penses faire plaisir, tu penses délester Icare de cette charge, et tu es tellement tourmentée oui, que dans un premier temps, tu ne vois pas le malaise qui se crée par cette annonce. « Je pense aussi. Je voulais vraiment pouvoir m'en occuper … je m'en serais voulu d'avoir à l'abandonner, à mon tour. » Et tu tournes, un peu, pour observer l'homme, ou alors, pour lui montrer ta détermination ? Pour lui prouver quelque chose ? Aucune idée, toujours est-il que là, tu captes cette ombre dans son regard, et qu'encore une fois, tu ne comprends pas. « Oh, non, non, ne vous embêtez pas voyons ! J'irais lui acheter tout ce dont il a besoin demain matin. J'ai déjà commencé, d'ailleurs. » Quelques jouets, un coussin bien moelleux … cela dit, il manque encore pas mal de choses essentielles. « Vous en avez déjà assez fait, je ne veux vraiment pas vous causer plus de tracas … » Et pourtant, maintenant, c'est toi qui baisse les yeux, parce que, tu l'aimes bien Icare, au fond, et ça te plaisait, quelque part, de rendre visite à ce petit chien, chez lui. C'était faire d'une pierre deux coups. C'est encore quelque chose qui t'attriste, tu as l'impression de perdre une chose qui égayait ta vie. Cependant, as-tu réellement le droit de t'imposer ? Tu ne le penses pas, Icare est probablement bien plus à l'aise quand tu n'es pas dans les parages, il a eu tout le loisir de te le montrer. « Est-ce que … je pourrais continuer de vous appeler ? Ou … vous rendre visite ? » Tu demandes, tout de même, avant d'ajouter … « Pour lui. Il a l'air de vous apprécier, vous aussi, ce serait bien qu'il puisse continuer de vous voir … »
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Mer 29 Sep - 22:43
 
Anthophilous

Feat  @Vega Echeverría Franchement, Icare, tu ne sais pas ce que tu pourrais faire pour l’aider. Tu n’es pas fort, et il est fort probable que tu ne pourrais même pas te battre physiquement sans te faire laminer. Tu es… inutile, d’une certaine façon. Pourtant, alors que tu penses ça de toi, que tu paniques intérieurement d’être incapable de l’aider, te vient à la tête autre chose. Tu as ce truc… ce machin au fond de toi… ce… tu peux faire quelque chose parfois, quand tu te laisses aller. Est-ce que tu pourrais la protéger ainsi ? Est-ce que tu voudrais le faire par le biais de cette monstruosité inhumaine qui t’auréole d’une capacité juste bonne pour un super-héro… ou un vilain, peut-être.

« Vous avez vu la police, pour en parler ? Tu finis par demander, sans vraiment savoir si tu peux vraiment lui conseiller ça. Ça pourrait peut-être aider ou qu’ils déploient plus de patrouilles dans le quartier ? Tu n’oses même plus la regarder, parfaitement mal à l’aise. Sinon, déménagez, peut-être. »

Pour aller où ? Sur le coup, tu sais pertinemment que tu penses à chez toi. Tu te dis que tu pourrais l’héberger le temps que tout cela cesse. Puis quand tu te rends compte de la portée de tes pensées, tu te reprends aussi sec et tu préfères fuir le sujet pour découvrir ce qui suit. Ce qui te fait drôlement mal, en faite, mais que t’es incapable d’exprimer. Tu voudrais fuir, partir, lui laisser le chiot et disparaître, mais quelque chose au fond de toi, ou au fond d’elle peut être, t’en empêche.

«Oh, d’accord. Prévenez-moi avant de passer, je ferai en sorte d’être disponible. »

T’en as pas envie, mais tu ne peux pas le dire, et tu n’as absolument aucune intention de l’empêcher de récupérer son petit animal avec elle. Tu le sais, ce chiot à plus besoin d’elle que de toi. Et toi, Icare, tu as plus besoin de qui, dans l’histoire ? Tu es en train de te morceler au fond de toi, de lutter pour ne pas laisser le chagrin ou la douleur te rendre plus polaire encore, quand elle se tourne vers toi et ses yeux t’arrêtent. Tu évites pourtant les regards directs, toujours, mais là, c’est par surprise et tu te figes. Tu te brises. La peine s’inscrit sur tes traits, suivi de peur et de honte.

« Vous… Vous voulez me revoir ? T’as l’air d’un benêt, à dire ça sur le ton d’un gosse qui pense que ses parents ne l’aiment pas, avant de comprendre ce qu’elle rajoute. Tu paniques, rougis, et enfin tu arrives à arracher tes yeux des siens pour te tourner à moitié, sous prétexte de regarder l’animal. Bien sûr. Je peux venir par ici pour promener la meute. La tienne, les trois gros chiens qui partagent ta vie. Ça lui permettrait de continuer à se sociabilisé… Tes yeux se ferment. À moi aussi. »

Et tu sais que ce serait bien, que ton psy dirait que c’est un grand pas en avant, mais tu n’arrives même pas à savoir si ça va être un supplice ou un plaisir. Sûrement un peu des deux. Sauf que tu rejettes aussi ce fil de pensée et tu finis par atterrir à nouveau sur cette peur qui pèse sur elle. Te voilà à lâcher soudainement.

« Comme ça, je pourrai aussi veiller sur vous. »
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Anthophilous (Vega) Empty Re: Anthophilous (Vega)

Dim 3 Oct - 17:12
soirée ; appartement.@ICARE ARGYRE




 
C'est compliqué, hein, de trouver un juste milieu. Après tout, occupe une place bien étrange dans ta vie … on ne peut pas dire que tu le connaisses réellement, tu ne sais pas non plus si tu peux dire qu'il est entré dans ton cercle. Peux-tu l'appeler un ami ? Peut-être pas. Peut-être que c'est trop tôt, à vrai dire. Et pourtant, il y a tout de même ce petit quelque chose, un intérêt, une envie d'apprendre à le connaître, une volonté de creuser que tu ne peux pas assouvir si facilement, tout simplement parce que ça ne dépend pas que de toi. Et oui, en effet, ma grande, tu l'apprendras toujours à tes dépends, mais les relations humaines sont loin d'être simples, il ne suffit pas de désirer entrer dans la vie d'une personne pour pouvoir le faire … tu as besoin de son aval, ou au moins, d'un signe, d'un petit quelque chose qui te ferait dire qu'il a envie d'une chose similaire. Le hic, c'est que c'est d'Icare, qu'on parle, et que, tu as bien compris qu'il n'était pas une personne facile à approcher de trop près. La vérité, c'est que tu peines à le comprendre malgré tes efforts et tes réflexions. Il ne te rejette pas, il ne t'envoie pas sur les roses et n'exprime pas non plus, clairement, une volonté de te faire partir. Pourtant, il ne fait pas l'inverse non plus. Et malgré tout, il est loin d'être ouvert. Il aime sa solitude. Néanmoins, le voilà, ce soir, qui vient sonner chez toi, et qui passe du temps en ta compagnie.

Votre rencontre, quand on y pense, n'est dû qu'au hasard … c'est sur lui que tu es tombée, quand tu as eu besoin d'aide pour ce chiot. C'est à cause de ce même chiot, si tu es revenue chez lui plusieurs fois, et c'est encore à cause du petit animal, finalement, qu'il est là ce soir. Mais, et si on venait à retirer les besoins du chien de l'équation ? C'est exactement ce qui se passe. Les choses changent, évoluent, le besoin que tu avais n'existe plus, puisqu'il est déjà entendu avec ton colocataire que ton petit compagnon peut s'installer chez vous. Tu n'as plus de raison d'aller voir Icare, alors, tu en trouves, tu en inventes, même. Et forcément, ça semble le surprendre, mais d'une drôle de manière, comme s'il était pour lui inconcevable que tu puisses avoir envie de conserver un lien, en dehors du petit chien. « Et bien … oui, pourquoi pas, c'est une bonne idée ! » Tu ne sais pas trop si l'endroit est propice, mais en réalité, tu n'y penses pas, tu ne songes qu'au fait que tu as probablement gagner, que vous allez pouvoir vous revoir, en quelques occasions et ça, au moins, ça a le mérite de ramener un sourire sur tes lèvres.

« Veiller sur moi … ? » Tu viens questionner, quand il vient prononcer ces quelques mots de plus. « C'est gentil … bien que je reste persuadée que ce qui est censé arriver, arrivera, malheureusement. » Bien sûr, tu seras prudente, mais tu te vois mal vivre dans la peur et l'angoisse encore longtemps. De toute façon, as-tu réellement un moyen d'empêcher le moindre mal de t'arriver ? Sûrement pas. Hors de question, cependant, de te prendre la tête outre mesure, alors, tu souffles, et puis, sans y penser plus que ça, tu viens chercher la main d'Icare, un instant, tu la sers dans la tienne, en la fixant un bon moment, et c'est brusquement que tu finis par la relâcher, comme si une part de toi avait conscience d'avoir fait quelque chose. Quelque chose de grave, ou d'important.
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Anthophilous (Vega) Empty Re: Anthophilous (Vega)

Dim 3 Oct - 21:05
 
Anthophilous

Feat  @Vega Echeverría Tu n’aurais pas dû dire ça, tu le sais. Mais tu es également conscient que si cela est sorti, c’est qu’au fond de toi, la réalité est celle-là. Tu ne sais pas pourquoi, pas comment, mais cette femme a une certaine place maintenant. Tu n’oserais pas dire que c’est dans ton cœur, mais dans ta vie, cela est certain. Elle est le lien avec ce chien, elle est cette personne que tu as blessée, froissée, mais qui a su te tenir tête d’une certaine manière. Pourquoi elle Icare ? Franchement tu ne sais pas, mais c’est un fait et, ça te retourne l’esprit.

« Ouais je… je sais mais… Tu te perds, tu ne sais pas comment faire ou quoi dire. Tes yeux papillonnent alors qu’une de tes mains vient glisser dans tes cheveux, marquant ton malaise. Mais si je peux aider, je le ferai. Tu te détournes. Je ne suis pas plus fort que le destin, de toute façon. »

Tu lâches ça, avec un regard sombre. Pour elle, probablement que ça sonnera étrange, peut-être même idiot, mais dans ta tête, ça prend une autre forme. Si tu avais pu être plus fort que le destin, tu ne serais pas ce que tu es aujourd’hui. En fait, tu es fataliste, Icare, et en cela tu sembles te rapprocher de la jolie jeune femme qui est à tes côtés. Cette idée te fait quelque chose, mais avant que tu ne puisses t’en inquiéter, Vega te prend de vitesse.

Ses doigts viennent chercher ta main. Tu ne t’y attends pas, et tout à coup, tu sens sa chaleur. Ça te… touche. Fort, bien plus que tu ne pouvais le croire ou l’imagine. C’est une vague de chaud qui remonte sur ton bras, hérisse tes poils. Ça vient heurter ta tête, brûler tes entrailles. Ça te secoue, remue, et pendant quelques secondes, tu es complètement sous l’eau. Ton regard s’agrandit, ton visage se marque de surprise, d’envie et de peur.

Et puis, tu entends un craquement. C’est furtif, loin et proche à la fois. Mais comme une claque qui te ramène à la réalité, tu retires soudainement ta main de la sienne en frissonnant. Quelque chose te prend à la gorge, et tu ne peux pas dire quoi, pourquoi ou comment, mais c’est plus fort que toi. Tu n’es pas serein en ce moment et tu lui as dit que tu la protégerais. C’est pour ça que tu siffles le chiot, qui revient aussi vite, et tu te tournes vers la jeune femme.

« Je dois rentrer et vous aussi. Tu as l’air étrange, paniqué et dur à la fois. Allons-y. »

Tu ne devrais pas faire ça, mais ta main attrape la sienne. Tes doigts s’entremêlent avec les siens et tu te mets en marche rapidement. Tu l’entraines, la traines, jusqu’à chez elle et tu n’acceptes de repartir avec le chiot qu’après être certain qu’elle soit rentrée et montée chez elle. Là, tu craques, en tremblant, dépassé par tout cela, tu prends la fuite jusqu’à chez toi.
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