C'est pas l'idée du siècle, hein, Leith. Franchement … c'est pas le climat idéal pour penser à ce genre de choses. C'est pas le moment de céder. C'est pas le moment d'exprimer, ce sentiment qui te dévore de l'intérieur depuis des semaines, déjà. Tu ne te rends sûrement pas compte que ça pourrait tourner au drame et de toute façon, tu n'as pas envie d'y penser. Peut-être bien que tu seras le prochain, sur la liste des morts qui s'accumulent, peu à peu. Peut-être, ouais … mais finalement, toi, tu prends ça comme une raison de plus. Et tu n'es pas en train d'essayer d'entamer quelque chose, tu ne vas pas l'entraîner dans quelque chose qui, probablement, te dépasses encore. Tout ce que tu veux, c'est essayer de te laisser aller, juste un peu, juste un instant, pour voir.

Et elle ne te repousse pas. Elle ne t'arrête pas. Elle aurait pu le faire … mais, elle s'accroche à toi, Leith. Elle te rend ce baiser. Ca ne dure que quelques secondes, mais, c'est suffisant. C'est comme un boost d'énergie, comme si tu t'éveillais d'un sommeil des plus réparateurs. Tu te sens … vivant.

« Je ne ferais rien de stupide … c'est promis. » Si tu promets, Leith, c'est que tu comptes bien t'y tenir. Le problème, c'est que vous n'avez peut-être la même notion de ce qui pourrait être stupide, ou pas. « Je vais probablement aller récupérer quelques affaires, pour rester ici. Tu peux venir avec moi, si tu ne veux pas rester seule, à moins que tu ne préfères rester au cas où ils viennent ? »