Ruines

9h47 - les Clématis
rue à côté des tribunaux@???

L’air est frais, mais l’air est surtout lourd. Pas comme avant un orage, non, c’est… Indescriptible, en fait. Niels ressent tout ça, les nerfs crispés, le pas rapide, pressé, mais étrangement, sans raison bien précise. Simplement parce qu’il ne supporte pas cette situation. La nuit a été chaotique, une série d’évènements étranges, qu’on ne peut pas vraiment louper tant on en parle absolument partout. Ca avait peut-être commencé un peu plus tôt, l’installation de ce climat de tension, mais honnêtement, Niels, ça ne l’avait pas plus perturbé que ça. Bien qu’il ait cherché à en savoir plus, personne n’a été en mesure de lui apporter des réponses ; mais avant, en soit, il s’en fichait, Niels. Il jugeait ça sans importance. Ce n’est plus le cas, maintenant. Pas après la nuit étrange. Pas après le réveil étrange de ce matin - bien que, peut-on appeler réveil, le fait d’avoir plus somnolé que dormi ? Pas après… Pas après… Mh. Il a cherché à se renseigner, Niels, à faire jouer ses contacts d’à peu près partout. Rien de fluctuant. Ce qui est assez peu logique : tout le monde se retrouve impliqué, mais au final personne n’a d’éléments tangibles ? Il n’y croit pas un traître mot, Niels. Personne ne sait rien, lui qui se retrouve à ne rien savoir…

Et que de ne rien savoir, Niels, ça l’énerve. Enfin, c’est plutôt ce climat de tension omniprésent, qui l’agace. Un peu comme si le danger était partout, et nulle part à la fois. Un peu comme si le danger était tout le monde, et un peu personne à la fois. C’est pour ça qu’il sort, Niels. Parce qu’il ne peut pas rester sans agir. Pas tant qu’il ne peut pas assurer la sécurité de ses proches. Et la sienne aussi, un peu. Ça peut s’avérer utile. Parce que si lui, Niels, n’est pas là pour s’assurer de leur sécurité, qui le fera, si ce n’est personne ? Il ignore ce qu’il va trouver dehors, Niels, mais probablement qu’il entendra des choses, qu’il croisera des personnes plus au courant. Il ne sait pas, Niels, et vraiment, ne rien savoir, ça l’énerve.

Ruines

9h47 - les Clématis
rue à côté des tribunaux@Chat

Un homme l'interpelle en plein milieu de sa marche. Un homme qui semble le connaître, lui, mais Niels lui, à l'inverse, il ne le connaît pas. Enfin, il ne pense pas le connaître. L'homme se tient face à lui, et clairement, s'il ne l'avait pas interpellé, Niels serait juste passé à côté de lui en l'ignorant. Bon matin à vous aussi.. Une réponse par pure politesse, qu'il donne de manière aussi impassible qu'il le puisse, Niels, pas totalement réussi par la tension présente en lui.

Habituellement, Niels, il n'aurait pas pris guère plus attention à cet homme, il aurait continué à tracer sa route ; s'il devait s'arrêter auprès de chaque personne qui l'appelle… Bref, Niels aurait juste rangé ce gars dans la catégorie des gens oubliables, et aurait continué sa route. Oh, il s'apprêtait à le faire, Niels… Mais disons qu'il y a comme un quelque chose qui le retient. C'est peut-être cette étrange manière qu'il a, l'autre, d'être placé ainsi sur le trottoir, face à lui ; encore peut-être son regard - jaune - posé sur lui ; ou tout simplement la question qu'il vient de lui poser. Pas que ce soit étrange, ou suspect. Ce n'est juste, pas habituel de s'adresser à une personne ainsi.

Il s'arrête alors Niels. Cet homme ne rentre pas dans la catégorie des gens oubliables. Vraiment, vous trouvez ?. C'est un peu de l'ironie. Un peu manière de dire que dans une situation pareille à celle que des habitants de Polaris ont vécu, tout le monde a un peu des soucis. Je ne vous remet pas, vous êtes ?. Une question précise. Leur relation n'est pas cordiale, pas pour le moment tout du moins, et Niels, il ne discute pas de ses soucis avec le premier bonhomme aux allures peu habituelles, croisé sur le trottoir.