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Tu ne sais même pas comment c'est apparu. Tu avais probablement fini par t'endormir, d'épuisement, oui, mais aussi parce que, face au spectacle presque apocalyptique qui se jouait à l'extérieur, tu avais pris un médicament pour te calmer, deux même, pour juste réussir à fermer l'oeil, pour ne pas avoir à assister, et surtout, surement, ne pas avoir à te souvenir. Ce soir-là, tu t'étais sentie tiraillée, tes pensées n'avaient fait qu'aller et venir, tantôt en direction d'Icare, te demandant si tout allait bien pour lui, et le reste du temps, vers Danaé, comme si ton devoir était de la retrouver à tout prix. Comme ce sentiment, ce besoin étrange de la voir qui semblait te harceler depuis des mois, tu n'avais pas compris, et sans cette petite aide pour t'apaiser, sans doute aurais-tu fini par céder à un accès de panique. Toujours est-il, Vega, qu'au petit matin, tu avais eu l'impression d'être passée sous un train, au départ, tu avais mis ça sur le compte de ce que tu avais pris, te maudissant d'en avoir sûrement pris une dose trop conséquente. Et puis, la vilaine coupure, sur ta main, t'avais interpellé, tu l'avais passée sous l'eau, tu l'avais examinée, avant de t'apercevoir, sous la douche, que ton corps avait été marqué de bleus et de légères coupures, à divers endroits. Là encore, la peur était venue t'envahir et tu ne l'avais combattu qu'en te disant que Danaé aurait sûrement les réponses…
Les jours ont passé, lentement, un à un. Papa a décidé de fermer boutique un moment, préférant donner un coup de main dans le quartier de ton enfance, et toi, tu as reçu comme seule consigne celle de te reposer. Cependant, rester enfermée te pèse, même si la compagnie d'Alioth, le chiot, est une aide et un soutien précieux, même si sortir t'angoisse finalement énormément. Et peu importe, qu'il fasse déjà nuit, que le danger soit probablement là, bien présent, peu importe que les gens fuient cette ville en grande pompe en prétendant que la fin du monde commencera par ici - tu ne l'inventes pas, tu l'as entendu le matin même - tu finis par enfiler une veste par dessus ton pull léger, tu viens attacher une laisse au harnais du jeune Pomsky et tu sors, frissonnant légèrement alors que le vent frais de l'automne transperce le tissu de tes vêtements.
Tu avances, en direction du parc où tu balades Alioth par habitude, depuis que tu l'as à la maison, et tu t'arrêtes, ou du moins, tu ralentis en sentant ton téléphone vibrer dans ta poche au moment précis où une silhouette attire ton attention, sur le banc, dans le parc. Tes yeux vont à l'écran, décryptent le message, et puis, comme prise d'une soudaine certitude, tu le ranges, et tu avances vers le parc pour venir directement t'asseoir aux côtés de l'homme.« On avait besoin de sortir prendre l'air tous les deux. » Dis-tu, simplement, en guise de réponse au SMS que tu viens de lire. « Pourquoi est-ce que tu n'as pas dis, que tu étais ici ? »
Les jours ont passé, lentement, un à un. Papa a décidé de fermer boutique un moment, préférant donner un coup de main dans le quartier de ton enfance, et toi, tu as reçu comme seule consigne celle de te reposer. Cependant, rester enfermée te pèse, même si la compagnie d'Alioth, le chiot, est une aide et un soutien précieux, même si sortir t'angoisse finalement énormément. Et peu importe, qu'il fasse déjà nuit, que le danger soit probablement là, bien présent, peu importe que les gens fuient cette ville en grande pompe en prétendant que la fin du monde commencera par ici - tu ne l'inventes pas, tu l'as entendu le matin même - tu finis par enfiler une veste par dessus ton pull léger, tu viens attacher une laisse au harnais du jeune Pomsky et tu sors, frissonnant légèrement alors que le vent frais de l'automne transperce le tissu de tes vêtements.
Tu avances, en direction du parc où tu balades Alioth par habitude, depuis que tu l'as à la maison, et tu t'arrêtes, ou du moins, tu ralentis en sentant ton téléphone vibrer dans ta poche au moment précis où une silhouette attire ton attention, sur le banc, dans le parc. Tes yeux vont à l'écran, décryptent le message, et puis, comme prise d'une soudaine certitude, tu le ranges, et tu avances vers le parc pour venir directement t'asseoir aux côtés de l'homme.
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Tu l'observes, d'une drôle de manière d'ailleurs, pendant quelques instants. Tu n'es pas stupide, Vega, il n'est pas ici par hasard, et pourtant, cette remarque sur le fait qu'il n'ait pas signaler sa présence près de chez toi dans son message mis à part, tu ne dis rien de plus à ce sujet. Sa présence te fais du bien, et surtout, tu es rassurée de le voir ici, en vie, sans même savoir pourquoi exactement la simple pensée qu'il ait pu lui arriver quelque chose t'es passé par la tête.
De toute évidence, par contre, tu n'es pas la seule à t'être inquiétée, et timidement, un sourire vient se nicher sur tes lèvres. Ce n'est pas tout à fait vrai, en réalité, mais si tu es une personne particulièrement honnête, et peu adepte du mensonge de confort, pour le coup, tu te vois mal expliquer ton ressenti du moment, et surtout, quelque chose t'empêches d'évoquer Danaé auprès d'Icare. Comme une interdiction formelle. Une barrière infranchissable pour l'instant. « Du moins autant que ça peut aller avec tout ce qui est arrivé. » Tu l'observes un instant, baissant les yeux sur lui tandis qu'il vient saluer le chiot à tes pieds, et puis d'un mouvement de tête, tu viens répondre à sa question. « Il aime aller courir là-bas, le soir, ça lui fait beaucoup de bien j'ai l'impression. »
Tu ne refuseras pas qu'il t'accompagne, tu n'aimes pas la solitude de toute manière, et puis, tu n'as pas envie qu'il parte. Pas déjà. Pas encore. Alors, tu te mets en route, ton pas est lent, tu laisses Alioth aller et venir, renifler tout ce qu'il souhaite et si tu le retiens, parfois, c'est pour l'empêcher de trop aller taquiner le malinois qui, s'il ne montre aucun signe d'agressivité, n'en demeure pas moins une bête impressionnante.« Il n'est rien arrivé de grave, par chez toi ? » Tu demandes, curieuse. « J'ai entendu dire qu'il y avait eu pas mal de dégâts, et que des choses étranges étaient arrivées … je n'ai pas voulu trop bouger pour voir ça de mes yeux. » Ca t'angoisse, en vérité, tu es certaine que la simple vue d'une rue dévastée pourrait provoquer une crise de panique tant tu te sens … effrayée finalement, comme si une menace rodait là, pas loin. « Tu es blessé ? » Tu désignes sa main, la tête légèrement penchée.
De toute évidence, par contre, tu n'es pas la seule à t'être inquiétée, et timidement, un sourire vient se nicher sur tes lèvres.
Tu ne refuseras pas qu'il t'accompagne, tu n'aimes pas la solitude de toute manière, et puis, tu n'as pas envie qu'il parte. Pas déjà. Pas encore. Alors, tu te mets en route, ton pas est lent, tu laisses Alioth aller et venir, renifler tout ce qu'il souhaite et si tu le retiens, parfois, c'est pour l'empêcher de trop aller taquiner le malinois qui, s'il ne montre aucun signe d'agressivité, n'en demeure pas moins une bête impressionnante.
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Tu chasses tout ça, préférant finalement t'inquiéter de cette méchante blessure, qui se trouve sur sa main … et tu ne sais pas trop ce qui te traverses, à ce moment précis, mais, l'instant suivant, il parle de tout autre chose et tu supposes que tu dois simplement en faire autant.
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C'est complètement ta manière de lui faire comprendre qu'il n'y a pas d'inquiétude à avoir. C'est ta vérité. S'il a des doutes, et bien, tu cherches tout simplement à les dissiper pour … tu ne sais pas, faciliter les choses, les apaiser. Si tu continues de côtoyer Icare, pour toi, il est logique que c'est parce que tu apprécies sa présence. Evidemment, ces derniers temps, il y a assurément tout autre chose mais ça, Vega, ça partie de ces choses qui demeurent de véritables mystères, un peu comme ce qui peut bien te lier, te pousser à aller vers cette femme que tu ne connais finalement même pas.
Le truc, c'est que tu ne t'imaginais sûrement pas provoquer tout ça … Il y a quelque chose entre vous. Quelque chose que vous ne comprenez pas, ni l'un, ni l'autre. Et pourtant, c'est là. Présent. Existant.« Pourquoi ? » C'est la toute première question qui te vient, quand il t'annonce que tu ne devrais pas. La scène ressemble à l'un de ces téléfilms de l'après-midi que tu regardes beaucoup en ce moment, pour pallier à l'ennui. Tu continues d'écouter, tes sourcils se froncent, ton regard se fait plus tendre, mais aussi bien plus triste. « Tout le monde mérite d'être aimé. » Complètement utopiste, et pas forcément vrai, tu ne penses pas aux monstres qui peuplent cette Terre, cette ville même. Celui qui a agressé Eli mérite t-il d'être aimé ? Probablement pas. Pourtant, tu ignores cet aspect de la chose, ça ne te vient pas à l'esprit parce que dans tes yeux, Icare est quelqu'un de bon.
C'est finalement ses dernières paroles, qui déclenchent plus de vagues, en toi. Tu n'as pas les mots pour répondre à cet aveu, tu ressens la même chose, il est là, en permanence, revient sans cesse, dans ta tête, probablement aussi dans ton cœur. Ta main vient chercher la sienne, ou plutôt, s'accroche à son poignet pour le retenir, et puis, tu te penches, lentement, jusqu'à ce que tes lèvres atteignent les siennes pour y déposer un baiser. Rien qui ne dure. Rien de véritablement passionné. Juste un baiser déposé là, pour remplacer les mots que tu ne parviens pas à trouver.
Le truc, c'est que tu ne t'imaginais sûrement pas provoquer tout ça … Il y a quelque chose entre vous. Quelque chose que vous ne comprenez pas, ni l'un, ni l'autre. Et pourtant, c'est là. Présent. Existant.
C'est finalement ses dernières paroles, qui déclenchent plus de vagues, en toi. Tu n'as pas les mots pour répondre à cet aveu, tu ressens la même chose, il est là, en permanence, revient sans cesse, dans ta tête, probablement aussi dans ton cœur. Ta main vient chercher la sienne, ou plutôt, s'accroche à son poignet pour le retenir, et puis, tu te penches, lentement, jusqu'à ce que tes lèvres atteignent les siennes pour y déposer un baiser. Rien qui ne dure. Rien de véritablement passionné. Juste un baiser déposé là, pour remplacer les mots que tu ne parviens pas à trouver.
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Tu ne sais pas trop d'où ça vient, d'où ça sort, c'est une envie de passage à laquelle tu cèdes bien trop facilement. Pourtant, c'est quelque chose que tu désirais sincèrement, ce rapprochement, entre lui, et toi. Toi, ça te bouleverse autant que ça vient amener une évidence au creux de ton cœur, tu as l'impression de comprendre, tu as l'impression que certains des nuages qui parasitaient ta lumière viennent de s'évaporer. Tu respires un peu mieux, lorsque tu t'éloignes enfin.
Néanmoins, cette sensation en tous points positive ne dure pas, pas assez longtemps. Lorsque tes yeux s'ouvrent à nouveau et que tu vois l'expression qui s'est imprimé sur son visage, à lui, tu comprends que ce n'était assurément pas partagé. Quelque chose semble se briser, en toi. C'est douloureux. C'est parce que tu es forte, aujourd'hui, parce que tu as assez pleuré comme ça, dans la vie, que tu parviens à ne pas bouger, à ne pas partir en courant. Tu veux au moins écouter, peut-être que tu as déjà besoin de comprendre. Malheureusement pour toi, rien de ce qui quitte sa bouche n'est compréhensible pour toi, immédiatement, ça te sembles simplement être la pire des excuses, pour te mettre un bon vieux râteau. Comme quoi, tu es quand même sacrément susceptible, quand on y pense, juste parce que tu prends les choses à cœur. Toujours.
Le coup de grâce, c'est lorsqu'il change de sujet, dérive pour tenter de faire en sorte que tu rentres. Tu restes silencieuse, et puis, finalement, tu fais un pas en arrière. Le malinois à arrêté de jouer, Alioth est revenu à tes pieds alors, tu le récupères dans tes bras, comme une enfant sert sa peluche contre elle.« Tu as raison, je vais rentrer. » Ton regard s'est éteint. Ta voix semble être brisée. Pourtant, tes larmes sont toujours retenues. « Je saurais retrouver mon chemin, c'est à deux pas. Tu … passe une bonne, Icare. » Tu forces pour un sourire, tu te détournes. Tu t'éloignes.
Tu fuis la douleur.
Néanmoins, cette sensation en tous points positive ne dure pas, pas assez longtemps. Lorsque tes yeux s'ouvrent à nouveau et que tu vois l'expression qui s'est imprimé sur son visage, à lui, tu comprends que ce n'était assurément pas partagé. Quelque chose semble se briser, en toi. C'est douloureux. C'est parce que tu es forte, aujourd'hui, parce que tu as assez pleuré comme ça, dans la vie, que tu parviens à ne pas bouger, à ne pas partir en courant. Tu veux au moins écouter, peut-être que tu as déjà besoin de comprendre. Malheureusement pour toi, rien de ce qui quitte sa bouche n'est compréhensible pour toi, immédiatement, ça te sembles simplement être la pire des excuses, pour te mettre un bon vieux râteau. Comme quoi, tu es quand même sacrément susceptible, quand on y pense, juste parce que tu prends les choses à cœur. Toujours.
Le coup de grâce, c'est lorsqu'il change de sujet, dérive pour tenter de faire en sorte que tu rentres. Tu restes silencieuse, et puis, finalement, tu fais un pas en arrière. Le malinois à arrêté de jouer, Alioth est revenu à tes pieds alors, tu le récupères dans tes bras, comme une enfant sert sa peluche contre elle.
Tu fuis la douleur.
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Déception. Désillusion. Appelles ça comme tu veux, Vega, ce que tu sais, c'est que ça fait mal, particulièrement mal et forcément, ce n'est même pas lui que tu maudis, c'est toi. Toute ta frustration, tu la craches pour mieux la reprendre en pleine face … Pourquoi est-ce que tu as fait ça ? Qu'est-ce qui t'as pris ? A quoi est-ce que tu pensais ? C'est exactement le genre de question qui tourne, encore et encore dans ton esprit alors que tu t'éloignes d'un pas qui se veut rageur avec le chiot qui au fil des semaines, à pris du poids et apprécie de moins en moins que tu le transportes comme un bagage.
Résignée, tu te dis que plus vite tu seras de retour chez toi, mieux ça ira … du moins, tu pourras probablement évacuer, pleurer, attraper un pot de glace et t'installer devant la télévision avec le chien d'un côté et le chaton d'Eliwen de l'autre pour déprimer jusqu'à ce que ça passe. Mais ça non plus, tu n'y as pas le droit. Il te rattrape, et bien trop rapidement à ton goût, tu te retrouves à lui faire face à nouveau, détournant les yeux pour ne rien montrer de ce que tu ressens, réellement. Ce rejet. Ce sentiment que tu ne connais que trop bien et que tu ne supportes plus.
Qu'est-ce que tu dois faire, hein ? Refuser ? Te dégager et fuir en courant serait une option lâche mais sécuritaire. Accepter ? Le suivre, c'est prendre le risque que ça n'aille pas réellement dans un sens qui te profite.« Je sais pas trop j'ai … » Faut savoir, Vega. C'est ce que tu voulais, non ? L'avoir plus proche de toi. Te rapprocher de lui. Maintenant qu'il semble vouloir la même chose et qu'il l'exprime, est-ce vraiment une bonne idée de faire machine arrière ? Tu n'es pas une girouette, normalement.
« D'accord. » Tu souffles, reposant le chien au sol, tu te redresses, tâchant de reprendre un peu de contenance. Tu enverras un message à Eliwen pour lui dire que tu ne rentres pas et que tu as emmené le chien avec toi, et pour le reste, tu aviseras. Non ? « Mais rentrons maintenant … je suis mal à l'aise, à l'extérieur. »
Résignée, tu te dis que plus vite tu seras de retour chez toi, mieux ça ira … du moins, tu pourras probablement évacuer, pleurer, attraper un pot de glace et t'installer devant la télévision avec le chien d'un côté et le chaton d'Eliwen de l'autre pour déprimer jusqu'à ce que ça passe. Mais ça non plus, tu n'y as pas le droit. Il te rattrape, et bien trop rapidement à ton goût, tu te retrouves à lui faire face à nouveau, détournant les yeux pour ne rien montrer de ce que tu ressens, réellement. Ce rejet. Ce sentiment que tu ne connais que trop bien et que tu ne supportes plus.
Qu'est-ce que tu dois faire, hein ? Refuser ? Te dégager et fuir en courant serait une option lâche mais sécuritaire. Accepter ? Le suivre, c'est prendre le risque que ça n'aille pas réellement dans un sens qui te profite.