Honnêtement, Sen, c'est de loin la pire soirée de toute ta vie. Tu n'es pas très soirées, tu n'es pas très sorties, tu n'es pas très groupe de potes ou ce genre de truc, tu as du mal à t'intégrer, tu es trop timide, mais ... Maintenant que tu as un groupe, tu supplie chaque jour pour qu'on te sorte de ça. Ce qui ressemblait dans un premier temps à un concours de circonstance - ton prof qui disparaît subitement, tout ça - puis à une mauvaise blague - ton prof qui réapparaît et ton espèce de capacité qui se déclenche - commençait à ressembler à s'y méprendre à une sacrée descente aux enfers. Cette soirée avait été horrible, de bout en bout. Autant quand tu avais ressenti le besoin pressant de rejoindre les autres que quand tu l'avais vu, celui que tu préférais encore nommer l'ange dans tes pensées, faute d'avoir vraiment eut l'occasion de demander son nom.
Tu avais été sacrément amoché, en particulier aux jambes, mais tu t'en remettrais. Ce n'était que des blessures de surface. Certes, elles étaient moches et un poil plus profonde que tu l'aurais voulu, sûrement autant du fait de Prudence et ... Caleb ? Altaïr ? Tu ne savais pas, encore une fois tu n'avais pas demandé. Lorsqu'ils étaient partis tous les deux, finalement, tu t'étais juré de ne pas leur en tenir rigueur, s'ils n'avaient pas été là, tu ne donnait pas cher de vos peaux, à Icare et toi. Icare, parlons en. Icare était de loin celui en lequel tu portais le plus de confiance - en dehors d'Andromède lui même, encore que la situation était radicalement différente, évidemment. Icare était un homme ... Ah, fragilisé, sans doute ? Tu n'en savais rien, tu ne l'avais jamais trop questionné, tu t'étais toujours contenté de sourires gênés et compatissants à son intention, honnêtement.
Et Icare t'avait sorti de là. Lui qui s'évertuait à éviter tout contact avec chacun d'entre vous - à juste titre, selon toi, clairement - il t'avait attrapé à moitié sur son épaule pour te sortir de la voiture et te traîner jusqu'à chez lui. Et si dans n'importe quelle autre circonstance ça aurait pu être terrifiant, c'était définitivement l'idée la plus rassurante de la soirée. Tu ne savais même pas comment il avait trouvé le courage de conduire jusqu'ici, de vous sortir de là. Tu n'imaginais même pas le tumulte dans son esprit mais tu étais purement et simplement admiratif. Évidement, tu n'avais rien dit du trajet, encore en état de choc. Tu ne voulais parler ni de l'ange, ni du reste. Ni des autres, partis là où eux-seuls savaient, ni des silhouettes qui avaient observé la scène. Tu ne voulais parler de rien, et il avait juste demandé ton état, après être allé chercher ce qui ressemblait à une trousse de soin.
« Merci.
C'est la première chose qui te vient, à l'esprit, évidemment. Tu détournes les yeux finalement, gêné de dégueulasser son canapé et son parquet.
« Sans toi j'serai sûrement pas là.
Tu marmonnes, mâche ton anglais comme tu le fais toujours, malgré tout le travail de Fray pour te forcer à prononcer correctement, puis soupire faiblement.
« Ça fait mal, mais ça pourrait être, au moins j'ai encore mes jambes, tu ris un peu, et toi, comment tu te sens ?
Tu avais été sacrément amoché, en particulier aux jambes, mais tu t'en remettrais. Ce n'était que des blessures de surface. Certes, elles étaient moches et un poil plus profonde que tu l'aurais voulu, sûrement autant du fait de Prudence et ... Caleb ? Altaïr ? Tu ne savais pas, encore une fois tu n'avais pas demandé. Lorsqu'ils étaient partis tous les deux, finalement, tu t'étais juré de ne pas leur en tenir rigueur, s'ils n'avaient pas été là, tu ne donnait pas cher de vos peaux, à Icare et toi. Icare, parlons en. Icare était de loin celui en lequel tu portais le plus de confiance - en dehors d'Andromède lui même, encore que la situation était radicalement différente, évidemment. Icare était un homme ... Ah, fragilisé, sans doute ? Tu n'en savais rien, tu ne l'avais jamais trop questionné, tu t'étais toujours contenté de sourires gênés et compatissants à son intention, honnêtement.
Et Icare t'avait sorti de là. Lui qui s'évertuait à éviter tout contact avec chacun d'entre vous - à juste titre, selon toi, clairement - il t'avait attrapé à moitié sur son épaule pour te sortir de la voiture et te traîner jusqu'à chez lui. Et si dans n'importe quelle autre circonstance ça aurait pu être terrifiant, c'était définitivement l'idée la plus rassurante de la soirée. Tu ne savais même pas comment il avait trouvé le courage de conduire jusqu'ici, de vous sortir de là. Tu n'imaginais même pas le tumulte dans son esprit mais tu étais purement et simplement admiratif. Évidement, tu n'avais rien dit du trajet, encore en état de choc. Tu ne voulais parler ni de l'ange, ni du reste. Ni des autres, partis là où eux-seuls savaient, ni des silhouettes qui avaient observé la scène. Tu ne voulais parler de rien, et il avait juste demandé ton état, après être allé chercher ce qui ressemblait à une trousse de soin.
« Merci.
C'est la première chose qui te vient, à l'esprit, évidemment. Tu détournes les yeux finalement, gêné de dégueulasser son canapé et son parquet.
« Sans toi j'serai sûrement pas là.
Tu marmonnes, mâche ton anglais comme tu le fais toujours, malgré tout le travail de Fray pour te forcer à prononcer correctement, puis soupire faiblement.
« Ça fait mal, mais ça pourrait être, au moins j'ai encore mes jambes, tu ris un peu, et toi, comment tu te sens ?
« C'est pas vrai.
Tu réponds, tout bas, alors qu'il débite qu'il ne sert à rien et n'a pas pu vous protéger. Icare est un homme en qui tu as confiance, clairement. Même si tout ton entourage proche te hurlerait de t'éloigner de tous ces fous, tu supposes que tu en fais partie maintenant. Tu te dis aussi, parfois, qu'Icare te fait un peu penser à Riley, sûrement cette façon qu'il a de peu parler, de se détacher du reste du décor, d'une façon bien particulière. Ou alors tu fais juste un transfert, et ce n'est pas si mal, si ça t'aide à te sentir en sécurité, là, en pleine nuit, dans la maison d'un quasi parfait inconnu.
Tu hoches la tête quand il dit qu'il va devoir découper ton jean. Honnêtement tu t'en tape. T'as juste mal, tu veux juste que ce soit pansé, soigné, terminé. Tu le détailles quelques instants. Il est blessé aussi, et même si tu connais les premiers soins, tu ne penses pas qu'il te laissera approcher. Toujours est-il que tu notes les gestes, précis et ordonnés, d'Icare. Si un jour c'est à toi de le faire, tu seras prêt. Il faudra que tes mains ne tremblent pas, et que tu restes concentré.
« Moi non plus, tu sais. Et j'ai eu peur pour vous, aussi.
Tu détournes les yeux, des yeux gorgés de larmes que tu te forces à ravaler, parce que tu n'es plus un enfant, maintenant, Sen. Il faut que tu sois un grand garçon. Tu as envie de supplier Akira et Ashitaka de venir te rejoindre, tu pourrais voler l'argent et payer les billets. Mais et si tu les condamnaient ? Non, clairemment. Tu ne peux pas faire ça. La boule dans ta gorge se fait plus lourde et plus large, tes lèvres tremblent l'espace d'un instant, puis tu parviens à chasser ces pensées.
« Je pense qu'on s'en est quand même bien tirés, tu sais. Et je pense qu'on essayera juste d'éviter ce genre de conflit à l'avenir.
Silence, tu reposes les yeux sur Icare.
« Enfin, j'espère.
Puis, plus bas, tu hésites à poser ta main sur son épaule, ça doit se voir, mais tu te ravises pour la poser sur ta cuisses et afficher un sourire confiant, courageux, rassurant, au moins tu essayes. C'est touchant, c'est déjà ça.
« Quoi qu'il arrive, je te protégerai.
Tu réponds, tout bas, alors qu'il débite qu'il ne sert à rien et n'a pas pu vous protéger. Icare est un homme en qui tu as confiance, clairement. Même si tout ton entourage proche te hurlerait de t'éloigner de tous ces fous, tu supposes que tu en fais partie maintenant. Tu te dis aussi, parfois, qu'Icare te fait un peu penser à Riley, sûrement cette façon qu'il a de peu parler, de se détacher du reste du décor, d'une façon bien particulière. Ou alors tu fais juste un transfert, et ce n'est pas si mal, si ça t'aide à te sentir en sécurité, là, en pleine nuit, dans la maison d'un quasi parfait inconnu.
Tu hoches la tête quand il dit qu'il va devoir découper ton jean. Honnêtement tu t'en tape. T'as juste mal, tu veux juste que ce soit pansé, soigné, terminé. Tu le détailles quelques instants. Il est blessé aussi, et même si tu connais les premiers soins, tu ne penses pas qu'il te laissera approcher. Toujours est-il que tu notes les gestes, précis et ordonnés, d'Icare. Si un jour c'est à toi de le faire, tu seras prêt. Il faudra que tes mains ne tremblent pas, et que tu restes concentré.
« Moi non plus, tu sais. Et j'ai eu peur pour vous, aussi.
Tu détournes les yeux, des yeux gorgés de larmes que tu te forces à ravaler, parce que tu n'es plus un enfant, maintenant, Sen. Il faut que tu sois un grand garçon. Tu as envie de supplier Akira et Ashitaka de venir te rejoindre, tu pourrais voler l'argent et payer les billets. Mais et si tu les condamnaient ? Non, clairemment. Tu ne peux pas faire ça. La boule dans ta gorge se fait plus lourde et plus large, tes lèvres tremblent l'espace d'un instant, puis tu parviens à chasser ces pensées.
« Je pense qu'on s'en est quand même bien tirés, tu sais. Et je pense qu'on essayera juste d'éviter ce genre de conflit à l'avenir.
Silence, tu reposes les yeux sur Icare.
« Enfin, j'espère.
Puis, plus bas, tu hésites à poser ta main sur son épaule, ça doit se voir, mais tu te ravises pour la poser sur ta cuisses et afficher un sourire confiant, courageux, rassurant, au moins tu essayes. C'est touchant, c'est déjà ça.
« Quoi qu'il arrive, je te protégerai.
Tout chez Icare devrait te pousser à lui dire oui, à opiner gentiment comme tu le fais toujours. Parce qu'on t'a bien élevé et que quand un adulte pour qui tu as du respect dit quelque chose, on opine et on se tait. C'est comme ça à la maison, et tu as toujours accepté ces règles là. Mais aujourd'hui ... Aujourd'hui c'est différent. Même si Icare fait ça dans ton propre intérêt, tu es bien conscient qu'il ne se place pas en tant que gardien et protecteur. Il n'est pas en mesure de le faire. Vous êtes des égaux, dans cette situation, et c'est sûrement en partie ce qui lui fait peur. Aussi, même si tu ne bouges pas de peur de l'effrayer ou faire un mouvement trop brusque, tu ne le quitte pas des yeux. Et finalement, lorsque les siens s'emplissent de larmes, les tiens ne tardent pas à suivre. Si le tremblement dans ta voix est si fort qu'il en est perceptible, tu ne perds pas la face pour autant.
« Non.
C'est aussi ferme que tu peux l'être, c'est à dire : pas tellement, mais quand même tu fais ce que tu peux. Tu ne veux pas promettre qu'à la première occasion tu les abandonneras là. Tu as suffisamment été traité de lâche - par ton étoile en personne - et d'enfant. Aujourd'hui c'est différent. Oh, tu ne comptes pas subitement te comporter comme un ahuri, un héros et un désespéré, mais tu peux au moins utiliser ta tête, et faire la différence. Tu en es intimement persuadé. C'est sûrement les quelques mots d'Andromède qui résonnent dans ta tête. Tu es persuadé que si tu as été choisi par quelqu'un dans cette histoire, ce n'est pas par ton étoile elle-même, et ce n'est pas elle que tu veux rendre fière, c'est autant Andromède qu'Icare. Autant Prudence que Mila.
« Je ne peux pas accepter. On est un groupe, Icare. Que tu le veuilles ou non, même si les autres me terrifient, on est un groupe et surtout ... Tu te redresses un peu, c'est mignon, malgré ta taille tu parais presque à avoir l'air d'un adulte. Tu as aussi la vie devant toi, que tu le veuilles ou non.
Léger silence, tic tac inaudible mais présent dans ta tête.
« Et après ça ... Après ça tu m'inviteras à ton mariage, ou à l'inauguration de ton premier refuge officiel, ou j'en sais rien. Mais crois moi on se sortira de tout ça.
Tu ne parviens pas à faire un sourire rassurant, entre nous évidemment que c'est trop difficile pour le moment, que tu ne veux pas casser ce que tu viens d'instaurer. Tu aimerais être traité en adulte, juste une fois, juste pour qu'ils n'aient pas à s'en faire pour toi. Tu t'en es sorti jusqu'ici, tu peux sûrement encore le faire. Pour rien au monde tu ne veux être un poids.
« Et on le fera ensemble.
« Non.
C'est aussi ferme que tu peux l'être, c'est à dire : pas tellement, mais quand même tu fais ce que tu peux. Tu ne veux pas promettre qu'à la première occasion tu les abandonneras là. Tu as suffisamment été traité de lâche - par ton étoile en personne - et d'enfant. Aujourd'hui c'est différent. Oh, tu ne comptes pas subitement te comporter comme un ahuri, un héros et un désespéré, mais tu peux au moins utiliser ta tête, et faire la différence. Tu en es intimement persuadé. C'est sûrement les quelques mots d'Andromède qui résonnent dans ta tête. Tu es persuadé que si tu as été choisi par quelqu'un dans cette histoire, ce n'est pas par ton étoile elle-même, et ce n'est pas elle que tu veux rendre fière, c'est autant Andromède qu'Icare. Autant Prudence que Mila.
« Je ne peux pas accepter. On est un groupe, Icare. Que tu le veuilles ou non, même si les autres me terrifient, on est un groupe et surtout ... Tu te redresses un peu, c'est mignon, malgré ta taille tu parais presque à avoir l'air d'un adulte. Tu as aussi la vie devant toi, que tu le veuilles ou non.
Léger silence, tic tac inaudible mais présent dans ta tête.
« Et après ça ... Après ça tu m'inviteras à ton mariage, ou à l'inauguration de ton premier refuge officiel, ou j'en sais rien. Mais crois moi on se sortira de tout ça.
Tu ne parviens pas à faire un sourire rassurant, entre nous évidemment que c'est trop difficile pour le moment, que tu ne veux pas casser ce que tu viens d'instaurer. Tu aimerais être traité en adulte, juste une fois, juste pour qu'ils n'aient pas à s'en faire pour toi. Tu t'en es sorti jusqu'ici, tu peux sûrement encore le faire. Pour rien au monde tu ne veux être un poids.
« Et on le fera ensemble.
L'attention qu'il a pour toi, à venir poser son front contre le tien et te faire te sentir spécial, aimé, reconnu, apprécié, unique, ça serre quelque chose en toi, ça joue sur une corde sur laquelle tu ne veux pas tirer. Et pourtant. Si les larmes ne te viennent pas, c'est sûrement parce que tu es trop fatigué, éreinté par les esquives de l'affrontement, bien sûr, mais aussi par la journée de façon générale, par la peur sourde et mauvaise qui bourdonne encore dans tes oreilles. Tu comptes pour lui, c'est ce qu'Icare dit, ce que tu comprends sans qu'il y ait la moindre possibilité de quiproquo. Tu sais que c'est ce qu'il a dit. Tu restes silencieux, parce que même si les mots te touchent en plein cœur, tu préfères rester silencieux, tu sais que ta voix vacillera et qu'il s'inquiétera. Puis, finalement, il te dit qu'il donnera ton nom à son refuge et tu ne peux t'empêcher d'éclater de rire. Un rire sincère, vrai, presque enfantin.
« Pitié fais pas ça, c'est super nul comme nom de refuge...
C'est vrai, ça. Mais bon, tu laisses couler, il fera bien ce qu'il veut au final, ça n'a pas tellement d'importance, tant qu'il arrive à trouver son compte dans tout ça. Tu espère juste que ce soit pas un hommage posthume parce qu'au choix t'aimerais quand même bien venir papouiller les chiens et autres bestioles du futur refuge d'Icare.
« Ah, j'en sais rien. J'y avais jamais tellement réfléchis, je fais juste les choses pour avoir une situation assez confortable pour aider ma famille.
Hochement de tête grave, lui comme toi vous savez que tu ne rentreras pas au Japon, pas avant que tout cela ne soit fini, et pas sûr que ce soit terminé un jour finalement.
« Je crois que le seul truc que je veux finalement, c'est qu'on puisse être fier de moi, et genre ... Servir à quelque chose.
C'est un peu dans cette optique que tu as grandi, évolué, finalement. Tu n'as jamais trop pensé au fait d'avoir des rêves, des objectifs, tu es juste content d'avoir eu la chance infinie de pouvoir venir à Astéria, et de pouvoir faire tes études à la capitale. Ta famille te manquait, bien sûr, mais tu pouvais les appeler régulièrement, et peut-être que si ta situation s'était arrangée, tu aurais pu gagner assez d'argent pour que ton aîné puisse lui-même arrêter de travailler et faire des études, au Japon ou à Astéria.
C'était compromis désormais.
« Pitié fais pas ça, c'est super nul comme nom de refuge...
C'est vrai, ça. Mais bon, tu laisses couler, il fera bien ce qu'il veut au final, ça n'a pas tellement d'importance, tant qu'il arrive à trouver son compte dans tout ça. Tu espère juste que ce soit pas un hommage posthume parce qu'au choix t'aimerais quand même bien venir papouiller les chiens et autres bestioles du futur refuge d'Icare.
« Ah, j'en sais rien. J'y avais jamais tellement réfléchis, je fais juste les choses pour avoir une situation assez confortable pour aider ma famille.
Hochement de tête grave, lui comme toi vous savez que tu ne rentreras pas au Japon, pas avant que tout cela ne soit fini, et pas sûr que ce soit terminé un jour finalement.
« Je crois que le seul truc que je veux finalement, c'est qu'on puisse être fier de moi, et genre ... Servir à quelque chose.
C'est un peu dans cette optique que tu as grandi, évolué, finalement. Tu n'as jamais trop pensé au fait d'avoir des rêves, des objectifs, tu es juste content d'avoir eu la chance infinie de pouvoir venir à Astéria, et de pouvoir faire tes études à la capitale. Ta famille te manquait, bien sûr, mais tu pouvais les appeler régulièrement, et peut-être que si ta situation s'était arrangée, tu aurais pu gagner assez d'argent pour que ton aîné puisse lui-même arrêter de travailler et faire des études, au Japon ou à Astéria.
C'était compromis désormais.
« Oh tu sais, c'est juste que...
Que tu supposes que tu reverras ni ton frère, ni son copain. Et pour tes parents, t'en sais rien. Tu préfères ne rien ajouter, parce que tu ne voulais pas agraver la situation. Au final, Icare l'avait dit lui même, il était brisé, sûrement fatigué par des aventures trop dures, des souvenirs trop lourds à porter. Tu n'avais pas envie d'y ajouter les tiens.
« Nah, rien, laisse tomber.
Icare souligne que tu es gentil, peut-être même trop gentil. Et puis, tu supposes que tu es un peu trop naïf, ça c'est un fait avéré mais, vraiment, tu fais tout ton possible pour t'en sortir, d'autant que les dernières semaines, les derniers mois ont vraiment été tous sauf ... Faciles.
« Moi je viendrais.
En fait, tu te sentais simplement bien ici, et tes doigts enfoncés dans la fourrure épaisse du chat blanc ne faisaient que renforcer cette impression de sérénité et de bienveillance que t'inspirait Icare.
« En plus, tu sais, c'est sacrément plus joli et confortable que mon appart étudiant. Et j'adore les animaux !
Ce que, de façon générale, les animaux te rendait d'ailleurs bien. Sans doute à cause de ta facilité à aller vers eux quand aller vers les autres humains relevait du miracle ou de la torture. Enfin, tu reposas tes yeux dans les siens pour le détailler, sans forcer à ce qu'il en fasse de même, évidemment.
« J'en parlerai aux autres ! Je suis sûr qu'ils seront d'accord.
Et ça, ça te coûte de le dire. Parce que déjà t'en sais rien, ils pourraient tout aussi bien t'envoyer te faire foutre, mais en plus t'as une peur bleue d'aller leur demander quoi que ce soit. Mais il faut que vous avanciez et il faut le faire ensemble.
Que tu supposes que tu reverras ni ton frère, ni son copain. Et pour tes parents, t'en sais rien. Tu préfères ne rien ajouter, parce que tu ne voulais pas agraver la situation. Au final, Icare l'avait dit lui même, il était brisé, sûrement fatigué par des aventures trop dures, des souvenirs trop lourds à porter. Tu n'avais pas envie d'y ajouter les tiens.
« Nah, rien, laisse tomber.
Icare souligne que tu es gentil, peut-être même trop gentil. Et puis, tu supposes que tu es un peu trop naïf, ça c'est un fait avéré mais, vraiment, tu fais tout ton possible pour t'en sortir, d'autant que les dernières semaines, les derniers mois ont vraiment été tous sauf ... Faciles.
« Moi je viendrais.
En fait, tu te sentais simplement bien ici, et tes doigts enfoncés dans la fourrure épaisse du chat blanc ne faisaient que renforcer cette impression de sérénité et de bienveillance que t'inspirait Icare.
« En plus, tu sais, c'est sacrément plus joli et confortable que mon appart étudiant. Et j'adore les animaux !
Ce que, de façon générale, les animaux te rendait d'ailleurs bien. Sans doute à cause de ta facilité à aller vers eux quand aller vers les autres humains relevait du miracle ou de la torture. Enfin, tu reposas tes yeux dans les siens pour le détailler, sans forcer à ce qu'il en fasse de même, évidemment.
« J'en parlerai aux autres ! Je suis sûr qu'ils seront d'accord.
Et ça, ça te coûte de le dire. Parce que déjà t'en sais rien, ils pourraient tout aussi bien t'envoyer te faire foutre, mais en plus t'as une peur bleue d'aller leur demander quoi que ce soit. Mais il faut que vous avanciez et il faut le faire ensemble.
Tu restes enfoncé dans le canapé à caresser le chat, Moon. Ça lui va bien, et est-ce que c'est si étonnant de voir un chat avec un nom comme ça, dans cette situation ? Tu supposes que non. Tu reposes tes yeux sur l'homme, puis les détourne aussitôt. Tu ne veux pas le gêner avec tes regards alors, tu dois avoir l'air d'un ahuri à regarder les murs, les meubles, le plafonds, les chiens. Tu as l'air d'un abruti, clairement, mais au moins tu es un abruti poli !
« Oh, ouais, à plusieurs on est plus forts.
Bon c'était surtout qu'à plusieurs y avait les plus forts avec eux. Parce que clairement tu te considérais comme inutile ou un peu utile dans certaines occasions très précises mais limitées, quoi. Enfin, la dernière remarque d'Icare te fait tiquer et tu te mets à fixer avec intensité le plafond au dessus de toi, comme si tu avais décidé de le faire fondre avec tes yeux.
« Je pense pas. Si tu veux mon avis, je pense que tout le monde s'en fout. Ils trouveront une explication parfaitement logique et tout le monde fera comme si rien ne s'était passé.
Silence, tu te tends un peu, et après avoir arrêté les gratouilles Moon te réprimande, alors tu recommence.
« Je pense que c'est pas la dernière fois, et que même les fois d'avant nous on a rien capté. Regarde ce qu'à fait Prudence, tout le monde s'en tape. Oui, y a sûrement une enquête, mais après ?
T'as la boule au ventre à penser aux gens qui sont morts de ses mains.
« Oh, ouais, à plusieurs on est plus forts.
Bon c'était surtout qu'à plusieurs y avait les plus forts avec eux. Parce que clairement tu te considérais comme inutile ou un peu utile dans certaines occasions très précises mais limitées, quoi. Enfin, la dernière remarque d'Icare te fait tiquer et tu te mets à fixer avec intensité le plafond au dessus de toi, comme si tu avais décidé de le faire fondre avec tes yeux.
« Je pense pas. Si tu veux mon avis, je pense que tout le monde s'en fout. Ils trouveront une explication parfaitement logique et tout le monde fera comme si rien ne s'était passé.
Silence, tu te tends un peu, et après avoir arrêté les gratouilles Moon te réprimande, alors tu recommence.
« Je pense que c'est pas la dernière fois, et que même les fois d'avant nous on a rien capté. Regarde ce qu'à fait Prudence, tout le monde s'en tape. Oui, y a sûrement une enquête, mais après ?
T'as la boule au ventre à penser aux gens qui sont morts de ses mains.
Il veut... Tout raconter à tout le monde, et pendant un instant tu ouvres la bouche, t'apprêtant à lui dire de ne surtout pas faire ça, mais tu te ravises. Comment lui dire sans que ça fasse mal ? Tu as peur. Tu as peur de ce qu'on pourrait vous faire, tu as peur d'être séparé d'eux, aussi. Même si Prudence et Levi - surtout Caleb - te font peur, tu as sacrément peur de te retrouver livré à toi même. Et s'ils vous enferme dans des laboratoires ? On sait ce qu'il se passe dans les films et entre nous tu ne sais pas pourquoi ce serait différent. Si vous disiez tout à tout le monde, les gens sauraient pour Prudence, les gens sauraient pour Rastaban. Et si on faisait du mal à Andromède ? Non, non tu ne pouvais pas tolérer ça.
« Non. Non s'il te plait non. Les gens sont cruels avec ce qu'ils ne connaissent pas, ils ont peur.
Ils allaient forcément mal prendre la situation, mal comprendre. Comment leur en vouloir ? Toi même tu ne comprenais rien à rien. Mais bon. Tu soupires, tu tombes sur le côté, le nez dans la fourrure de Moon qui te miaule dessus, surpris avant de passer un bras autour du chat pour le caresser. Tu vas sûrement t'endormir là. Tu es tellement épuisé, honnêtement.
« Je ne veux pas qu'on nous fasse du mal, ou qu'on fasse du mal à Andromède.
Tu ne sais pas si Icare a déjà eut à faire à l'hôte plutôt qu'à l'étoile, mais tu t'efforces de penser à ça. Fray ne te pardonnerait jamais, et tu ne pourrais par définition pas te pardonner non plus. Tu soupires, tout bas, alors que tu fermes fort les yeux, comme pour oublier tout ça. S'ils t'enferment, tu pourrais sûrement sortir, mais qu'en est-il des autres ? Tu n'es ni le plus utile, ni le plus dangereux, mais eux ? Un frisson glacé te traverse, tu jette un regard bref à Icare avant de refermer les yeux contre la fourrure chaude.
« Non. Non s'il te plait non. Les gens sont cruels avec ce qu'ils ne connaissent pas, ils ont peur.
Ils allaient forcément mal prendre la situation, mal comprendre. Comment leur en vouloir ? Toi même tu ne comprenais rien à rien. Mais bon. Tu soupires, tu tombes sur le côté, le nez dans la fourrure de Moon qui te miaule dessus, surpris avant de passer un bras autour du chat pour le caresser. Tu vas sûrement t'endormir là. Tu es tellement épuisé, honnêtement.
« Je ne veux pas qu'on nous fasse du mal, ou qu'on fasse du mal à Andromède.
Tu ne sais pas si Icare a déjà eut à faire à l'hôte plutôt qu'à l'étoile, mais tu t'efforces de penser à ça. Fray ne te pardonnerait jamais, et tu ne pourrais par définition pas te pardonner non plus. Tu soupires, tout bas, alors que tu fermes fort les yeux, comme pour oublier tout ça. S'ils t'enferment, tu pourrais sûrement sortir, mais qu'en est-il des autres ? Tu n'es ni le plus utile, ni le plus dangereux, mais eux ? Un frisson glacé te traverse, tu jette un regard bref à Icare avant de refermer les yeux contre la fourrure chaude.