quand la lumière rouge s'éteint dans le studio de Dallas et qu'elle s'allume dans celui d'à côté pour son collègue du créneau nocturne, ses épaules se voutent, rien que quelques minutes. il reste assis, là, et las aussi, d'avoir autant parlé. il attrape le verre d'eau qu'il a du remplir de nombreuses fois dans la soirée,
il le tient juste contre ses lèvres,
et lorsque son collègue jette un regard furtif par la vitre qui sépare les deux studios, et aperçoit alors Donovan, bien loin de son rôle de Cupidon.

juste Donovan. seul.

peut être que ce n'était pas juste la bonne soirée. peut être que c'était la date anniversaire de son divorce, quoique, comment savoir, il ne se souvient plus de la date précise (menteur), peut être juste que trop d'histoires ont eu une happy end ce soir à la radio. peut être bien que cet appel de remerciements d'un auditeur qui avait conclu l'émission en remerciant du fond du cœur  « Cupidon » pour son aide précieuse, et ça, ces mots là qui semblaient encore rebondir contre les parois de la pièce,
c'était plus douloureux qu'un coup de feu.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA♡

Dallas ne connait qu'une façon de panser ses blessures, c'est de les ignorer et les refouler bien trop profond dans ses tripes, pendant qu'il arrose son chagrin avec quelqu'un.

mais son porte-monnaie est trop vide pour inviter qui que ce soit, à l'image de son compte en banque qui est un peu trop vide pour pouvoir payer le loyer.

pourtant, Dallas ne se démonte pas, il a su s'en sortir jusque là, et il saura aussi le faire aujourd'hui, et peut être même faire d'une pierre deux coups en se rendant au Casino Aquila. un lieu connu, presque rassurant le simple fait de marcher entre les différentes tables - avec un unique jeton bien seul au fond de ses poches - lui rappelle certain.e.s de ses ex et les soirées passées en leur compagnie.

c'est d'ailleurs l'un d'eux, qu'il cherche, à coup de petits regards à droite et à gauche. heureusement, il ne faut pas chercher bien longtemps pour trouver le Maître de ces lieux, et il faut encore moins de temps pour se rapprocher juste assez vite, mais pas assez pour montrer que l'on a hâte. il y a une étape de plus, oui, encore une, car il faut lever la tête, assez pour arriver à croiser le regard avec ces yeux sombres où l'on a envie de se perdre.
pourtant l'heure n'est pas à la perdition, les amis, mais aux retrouvailles.

Bonsoir, toi. le ton est osé et sa voix - sûre d'elle - ne vacille pas. il y va avec aplomb, l'air de dire : ça fait longtemps, non ? pas assez longtemps pour l'avoir oublié, pourtant. il faudrait sûrement des années, des décennies, et ce serait encore un échec après tout ce temps, car Dallas n'oublie pas ceux qui l'ont aidé à repousser la solitude,
même rien que quelques nuits.

et quelles nuits ce furent,
dans les bras de Ceylan Alterra.

qu'il est grand, Ceylan ! et Dallas ne s'est toujours pas décidé, est-ce que ça l'énerve ? le complexe ? lui plait ? ce n'est que quelques secondes de silence, entre eux, sûrement le temps de la surprise pour Ceylan, le temps de formuler une réponse. et pendant tout ce temps, Dallas ne s'accroche qu'à ce détail stupide,
simple distraction,
tout pour ne pas nourrir sa peur du rejet.

après tout, il ne serait pas entièrement surpris s'il se fait jeter sans cérémonie. il avait connu personnellement et entendu bien pire, comme genre de ruptures, et puis est-ce vraiment une relation, si chacun ne cherchait qu'une consolation temporaire à sa propre rupture ?

Cupidon a beau aider les âmes solitaires en mal d'amour, il ne saura jamais comment sauver sa propre vie amoureuse. ou même juste... comment en avoir une.

mais ce soir c'est un peu plus qu'un simple manque affectif. ça, il peut à peu près le gérer seul, quand même, c'est un grand garçon. mais en ce moment, les ventes sont en baisse, à croire que la mode pour l'huile de patchouli sur le plexus solaire est passée, et le tambour de la main de son propriétaire contre la porte de son logement résonne encore dans sa tête s'il a de nouveau du retard. ça, pas sûr qu'il puisse le gérer tout seul pour l'instant.

plaisir partagé ! dès que Ceylan parle, Dallas répond vite. trop vite. ce n'est qu'un nouveau numéro de charme, c'est ce dont il essaye de se convaincre. c'est comme d'habitude. comme s'il avait à la main sa valise de remèdes et d'élixirs, mais cette fois, la marchandise à vendre, c'est son cœur. et la main qui se pose sur lui a beau être gantée, elle semble être d'assez bonne augure pour la suite de la soirée, tout comme la question qui suit.

Dallas réfléchit à sa réponse.
oui, il ne fait que ça. s'il prend quelques secondes pour ravaler sa salive, c'est uniquement pour réfléchir à sa réponse, et ça n'a rien à voir avec le regard inquisiteur qui le cloue sur place.

mmh, on ne peut pas faire affaire autour d'un verre ? son sourire s'élargit, aussi faux que tous les autres sourires, c'est plus fort que lui. pourtant s'il ne devait être sincère qu'une fois, ce serait peut être en souriant à Ceylan.


Dallas se rassure sur l'efficacité de son sourire en jetant quelques regards à gauche et à droite de son interlocuteur, mais il s'arrête dès qu'il croise celui du barman, et d'un autre homme en costume assis au bar.
s'il n'y a rien de plus humiliant que de revenir supplier un ex, c'est bien de revenir supplier un ex pour de l'argent. alors autant se cacher pour le faire, et n'offrir ce spectacle honteux qu'à celui qui a peut être encore une goutte d'affection pour lui au fond de son être. juste tous les deux ?

Dallas sort le grand jeu. il espère attendrir son ancien amant en lui offrant son regard le plus innocent, et ce petit jeu n'a à vrai dire rien à voir avec son besoin d'argent. c'est un autre besoin bien plus simple et primaire, le besoin de plaire.

imaginez la honte, s'il n'arrive même pas à charmer quelqu'un qui a déjà baissé les armes devant lui. mais il y a pire, bien pire que la chaleur cuisante de la honte, il y a le grand vide glacé du rejet qui rôde juste derrière.

mais ce soir, Ceylan ne semble pas assez cruel pour le mettre à la porte dans le froid, car il se permet même de sortir ce que Dallas considère comme un "traitement de luxe", mais qui doit sûrement être une simple broutille quand on a autant d'argent dans sa vie. il serait bien bête de croire qu'il est le seul bénéficiaire de telles attentions, stupide même, il le sait,
mais il préfère ne pas y penser et ronronnerait presque de plaisir quand il sent la main gantée au creux de son dos le guider vers un endroit à l'écart. sagement, il suit les ordres implicites, et s'assoit sans qu'on ai à lui dire deux fois.

les rideaux sont tirés,
pendant que Dallas défait le bouton le plus haut de sa chemise, et s'installe confortablement sur la banquette si accueillante qu'elle compenserai presque la froideur apparente de son propriétaire.

il se sent coupé du monde, et il aime ça, il aime cette impression,
l'idée qu'il n'y a que lui et Ceylan, et personne pour tenter de se mettre entre eux pour voler le cœur de sa conquête. Cupidon les enchaîne cruellement, mais il attend quelque chose de si absurde qu'il n'a jamais osé le demander. il aimerait tant qu'on n'ai d'yeux que pour lui,

mais il a toujours su qu'il n'est qu'un lot de consolation. tant pis, il prendra les miettes qu'on veut bien lui donner, et si ces miettes prennent la forme de verre de champagne, sa soirée ne sera pas complètement ratée.

quel hôte exemplaire, annonce-t-il avec un grand sourire. il ne sait qu'être hypocrite, et pourtant il aimerait complimenter sincèrement. il aimerait ne pas être obligé de se retenir quand il veut parler. il aimerait avouer, mais il ne fait rien de tout ça. il prépare simplement ses prochains mots, il s'arme,
et encaisse le coup de la remarque.

lui, ne pas revenir ? qu'est-ce qui aurait bien pu donner cette impression ? Dallas revient toujours, car son coeur est grand, bien plus grand qu'il ne le montre, et trop grand pour son propre bien. il éparpille des petites miettes de ses sentiments partout, et ce cœur dont il ne devrait rester plus rien continue pourtant d'être immense. Dallas aime sans limite. quoiqu'aimer puisse bien vouloir dire.

je ne pensais pas revenir non plus, mais que veux-tu, l'hiver arrive, les nuits sont longues et froides... un regard un coin qui se veut taquin, pour ne surtout pas penser à la solitude qui le jette dans les premiers bras qu'il trouve. ... ça laisse le temps de réfléchir.

Dallas ne s'inquiète pas.
il n'y a pas de raison de s'inquiéter ?
écoutez, je vois tout le monde s'inquiéter, mais il n'y a vraiment pas de raison. calmez vous.

Ceylan a toujours été ainsi, et c'est peut être même la raison pour laquelle Dallas s'accroche autant à lui et n'arrive pas à l'oublier, même après tout ce temps. une fois que Dom Juan a séduit une dame, il la délaisse, car il n'aime que courtiser, il n'aime que c'est instant de poursuite et de stratégie. Dallas aime les défis. il est bien plus simple que ce séducteur mythique, il aime être aimé, plus que de courtiser,
mais c'est un jeu entre lui et Ceylan dont il ne se lasse pas.

et si Ceylan ne semble pas lassé non plus... alors autant reprendre les pions délaissés depuis des mois. Ceylan ne participe jamais vraiment au jeu, mais il n'avait jamais l'air désintéressé par la partie non plus.
et c'est peut être cette façon d'être accepté qui fait que Dallas pense encore à lui alors que d'autres ont déjà été effacés par le temps qui passe. c'est peut être aussi ça qui fait fondre les défenses de Dallas et le pousse à être honnête.

s'il tolère tout mes ronds de jambe, je pourrais bien aller au plus court, pour une fois... (si seulement ça te permettait d'être plus aimé).

ça me fait toujours plaisir de te voir. on pourrait croire à une de ses piques habituelles, mais une lueur au fond de son regard quand il voit son hôte servir leur verre prouve que c'est bien plus sérieux que ses plaisanteries et ses compliments hypocrites habituels. il y a quelque chose de plus que de la politesse creuse quand il prend son verre, et le lève en souriant, les yeux plantés dans ceux de Ceylan.

pour lui faire honneur, il crache enfin le morceau. ça ne sert à rien de te le cacher, ou de tourner autour du pot... je crois que mon propriétaire va me péter les genoux dans mon sommeil si j'ai encore un retard de loyer. c'est assez explicite ainsi, et prononcer un mot de trop fissurerait trop la jolie petite façade qu'il essaye de maintenir. ce qu'il vient d'avouer, c'est déjà trop, trop dangereux, de se montrer... vulnérable. ou juste, tel qu'il est. dépensier. vain. tête en l'air.

pas si aimable.

... tout le monde n'a pas ton sens de l'hospitalité. (tout le monde ne sait pas te charmer aussi bien, Dallas) tout le monde n'arrive pas à le faire presque se remettre en question avec un simple changement de ton.

il n'est pas sûr qu'ils aient vraiment repris la partie comme ils l'ont laissée... les pièces ont bougé en leur absence, ils ont changé, chacun de leur côté, mais peut être pour le mieux, peut être que pour une fois Dallas arrive à voir Ceylan Alterra, et non pas █████.

Dallas est choqué par le compliment de Ceylan, et croit d'abord qu'il se moque de lui. il ne se souvient pas de quelqu'un qui lui aurait dit ces mots sans arrière pensée, sans que ce ne soit qu'une cruelle blague pour balayer ses espoirs quelques secondes après. il y a déjà eu droit, en fait, "tu es beau... quand tu fermes ta gueule", c'est assez courant, même, pour quelqu'un qui parle autant que Dallas et qui ne cesse jamais son petit cirque pour soutirer de l'affection.

alors il se tend, se fige, et attend.
il attend la suite.

mais il n'y a pas de suite, il y a juste ce compliment lâché sans un sourire moqueur, sans rien, ... gratuitement ?
alors il s'en veut d'être autant sur la défensive, il s'en veut de ne même plus pouvoir accepter un simple compliment. mais au fond, il sait que s'il a tant de mal à y croire, c'est que ce n'est pas un simple compliment, mais un compliment de Ceylan, et ça n'a pas le même poids que les autres.

Dallas peut encaisser les moqueries des autres, il pourrait même accepter qu'on le blesse, avec des mots, avec une lame, avec tout, et il continuerai de sourire et de tenter d'amuser la Cour en bon Bouffon. mais même s'il n'est pas vraiment plus honnête avec Ceylan que les autres, il ne veut pas être blessé par lui. il ne sait pas exactement pourquoi, mais il se dit que ça aurait pu marcher, entre eux, que ça aurait du marcher, et il ne comprend pas, il ne comprend pas que c'est de sa faute à lui,
alors il s'accroche comme il peut et vit avec plaisir sur les minuscules miettes que Ceylan lance, comme ce compliment inattendu, et ce chèque qu'il s'apprête à signer sans même rechigner.

oh, Dallas savait que Ceylan accepterait, mais il s'attendait à devoir le convaincre, ou peut être le supplier un peu, et non, rien de tout ça,
il accepte,
et Dallas se sent un peu con, avec ses dettes ridicules et sa vie ridicule de Bouffon qui espère amuser assez le Roi pour qu'il accepte de remplir son assiette au banquet.

merci... pour la première fois, c'est Dallas qui perd de son assurance et baisse les yeux sur son verre. il boit une nouvelle gorgée pour gagner du temps, pour trouver quoi dire, mais rien ne vient. merci.

Dallas se sent vulnérable, il n'a plus son armure, mais les rideaux sont tirés,
tout va bien,
personne ne le voit. personne sauf Ceylan.
et c'est trop dur pour lui de le regarder dans les yeux pour lui offrir un compliment sincère, alors il se contente de rendre les armes et d'être un peu honnête. le spectacle est terminé.

il me faudrait...
il boit une nouvelle gorgée pour ravaler sa fierté, et sort son téléphone, tapote en évitant les rayures trop coupantes sur l'écran, et montre l'écran à son mécène, écran qui affiche son compte en banque. ... de quoi combler ça ?

ni Ceylan ni Dallas ne parlent pendant un moment, et chaque phrase suit un silence et en précède un autre, pourtant Dallas ne se sent pas mal à l'aise. il repense juste à ces trois mots, en essayant de se convaincre qu'il n'y avait aucune malice et que c'était un simple compliment sincère.

il aimerait pouvoir dire aussi simplement les choses aussi.
il aimerait en avoir entendu plus quand ils se fréquentaient encore.
mais ce n'est pas juste, de penser comme ça, ce n'est pas juste de toujours demander sans pouvoir rien offrir en retour, et il se dit que c'est peut être pour ça que ça n'a pas marché, au final, ça et beaucoup de désespoir. c'était le meilleur et le pire moment pour se connaître.

alors il repense à ces simples mots, sans essayer de réclamer quoi que ce soit de plus, et sans ressasser ce qu'il a déjà gâché. il sirote son verre, toujours pas vide. il a peur qu'une fois le verre bu et le chèque signé, Ceylan rouvre les rideaux, brise cette petite bulle confortable, et le jette dehors, hors du casino, hors de sa vie. ... heureusement qu'il sous entend qu'il pourrait y avoir une prochaine fois, même si c'est juste pour blaguer, heureusement qu'il le dit, Ceylan, car Dallas peut s'y accrocher et fonder de nouveaux espoirs. il peut croire que tout n'est pas tout à fait fini.

et Dallas s'est juré de ne plus jouer le troubadour, pas avec Ceylan, mais ses promesses valent rarement plus que le contenu de son porte-monnaie, alors il ne peut s'empêcher de sourire et lancer une petite pique qui sera bien prise, il l'espère. tu ne m'aide pas à devenir économe, Ceylan, avec des promesses pareilles...

et puis il a ce contact, un peu décevant à cause du gant, mais il n'ose pas en parler, de peur de vraiment se faire virer sans plus de cérémonie, mais ça reste quelque chose, ça reste une miette de plus que Ceylan lui accorde gracieusement, alors il l'accepte sans rechigner, en souriant pour tenter de se convaincre qu'il est content.

oh, non, autre chose ? à vrai dire, à part ça, je voulais juste te voir. c'était peut être une bonne chose de disparaître un moment... il tente de sourire, mais il se sent un peu trop triste pendant quelques instants pour y arriver. mais tu as fini par me manquer.

il rajoute encore quelque chose à voix basse en espérant ne pas être entendu. ou peut être que si. il ne sait même plus...
je vais même regarder des putain de méduses à l'aquarium...

c'est si facile, de parler à Ceylan, de papoter et gazouiller sur tout et n'importe quoi, entre ces rideaux qui le protège, c'est si facile et c'est pourtant si dur. c'est dur, car Dallas n'arrive plus tout à fait à mentir. pas avec lui. le temps des jolis sourires un peu faux, des larmes cachées dès que l'on se dit au revoir, des sanglots volés quand on pense que l'autre est endormi à côté,
ces quelques heures dorées pour oublier la solitude, tout en se sentant seul, si seul.

c'est fini, tout ça, Dallas le sait trop bien,
ça n'a pas marché,
ça ne marchera pas,

et pourtant il s'entête, il revient, et vraiment, ses visites n'ont rien à voir avec ses problèmes d'argent, car s'il acceptait l'argent de sa famille, il trouverait quand même des prétextes pour venir. juste pour se plonger quelques minutes dans ces yeux sombres. il n'en a pas eu assez, il n'en aura jamais assez.

éternel insatisfait, amoureux affamé, Dallas n'offre que du faux et espère l'univers entier. mais ses amours s'éteignent comme les étoiles, et il continue de s'y accrocher comme les astronomes pensent qu'une étoile est encore en vie, le temps que la lumière de sa mort nous parvienne. il veut tout, il veut trop, et ce chèque, c'est là tout ce que vaut ses sentiments, dans le fond, un sale bout de papier griffonné, qui n'a de la valeur que parce qu'on décide qu'il en a.

oui, il peut revenir.
oui, il a manqué à Ceylan.

mais pas comme il le voudrait, pas comme ça. Ceylan a continué sa vie, comme lui, l'a probablement oublié pour d'autres étoiles un peu moins filantes dans son lit, et ça fait mal, de recevoir de l'affection sincère alors que le temps des passions est fini pour eux. et c'est trop dur, c'est presque comme recevoir de la pitié, d'être l'objet de cette affection.

d'un trait, il vide son verre, enfonce le chèque dans ses poches et regarde une dernière fois Ceylan avant de se lever. alors à bientôt, Ceylan. il le pense sincèrement, il sait qu'il est trop faible pour ne pas revenir.

et puis, c'est plus fort que lui, il se retourne une dernière fois en écartant les rideaux, un dernier sourire sincère, un sourire triste. je... ne comprends toujours pas pourquoi ça n'a pas marché. ça aurait dû, non ?

mais Dallas a si peur de la réponse, si peur qu'elle le blesse, qu'il préfère s'en aller avant de l'entendre.