Tu en sais trop.
A moins que tu en sache juste assez ?
Allez savoir.
Oh attendez, vous ne saurez jamais.
•••
La monotonie de ce monde est d'une tristesse à crever. Tu bailles, à t’en décrocher la mâchoire, petite bouche ronde aux canines luisantes et pointues. Nonchalante, les pattes qui trainent, l’esprit vagabond et langue râpeuse sur tes lèvres roses, tu traînes. Il n’y a jamais eu de mal à traîner, un peu bohème à marcher sur les lignes mal dessinées et quasi effacées du CDC. Ça pue ici. Tout sens la fin du monde et toi ce que tu cherches, c’est le début.
Le début des emmerdes.
Polaris ça serait un de ces vieux livres reliés, ancien, taché, mais si beau et si délicat au toucher. Un ouvrage comme on en croise si peu, une vraie pièce de collection, qui se lit et se relit à l'infini. Envie d'être une de ces relieuses-doreuses du vingt-et-unième siècle, de prendre soin de cette histoire bizarre qui est entrain de s'écrire sous tes yeux. Ou alors peut-être de t'y greffer, de vagabonder parmi les étoiles.
Tant d'idées appétissantes et si peux de temps pour toutes les dévorer.
C'est d'un ennui.
Alors tu traques. Tu suis la piste du Maitre Renard, de cet être étrange qui en saura toujours plus que toi.
Puis à fouiner, à mettre ton nez là où il ne faut pas, tu le trouves, lui. Du renard, il en a la couleur mais ça s'arrête là. Et puis ça explose, ça rugis tout ce qu'il a de saoul. Oh. On dirait que vous cherchez la même chose. Amusant. Alors tu t'approches, discrètement, le laissant vociférer jusqu'à s'en tordre le gosier. Il ne t'entend pas, ne te vois pas. Normal, il est si grand et toi si petite. T'es un peu une ombre de plus dans ce souterrain.
Aujourd'hui, votre voix est plutôt tremblante, non ? Je dirais même plaintive, suppliante. Une voix de proie. Allons, on a mal quelque part très cher ?
Tu joues à un jeu dangereux. Allez savoir si ton imitation du Maitre Renard est correcte, tout ce que tu sais c'est que tu ne sais rien de cet homme. Tu ne sais pas qui il est, ni ce qu’il veut à Ether. Mais si il est ici, c’est qu’il cherche des réponses, que quelque chose le tracasse, le rend fou.
Et tu veux savoir ce que c'est.
On a tous des blessures qui ne se refermeront peut-être pas,
On savait pas c'était quoi les vices mais maintenant on a grandi
FT: DUSK
@Dusk Rokkur
On a tous des blessures qui ne se refermeront peut-être pas,
On savait pas c'était quoi les vices mais maintenant on a grandi
FT: DUSK
@Dusk Rokkur
Un large sourire plein de malice.
Voilà ce qui se dessine sur tes lèvres quand l’homme se retourne et ose t'appeler par son nom. Tu as presque envie de rire, de te moquer, de continuer à jouer ce rôle, de faire de tous les souterrains une grande pièce de théâtre. Tout le monde serait bluffé, lui le premier, par tes talents d'imitation, par le mensonge de tes gestes mais surtout par la justesse de tes mots.
T’aimerais qu’il se noie dans ce mensonge, qu’il continue de croire que tu es autre chose qu’une simple humaine… mais ses mains s’abattent sur tes épaules, te font prisonnière. Il s’emballe, prend feu et pose mille milliards de questions.
Wow, on se calme chéri...
Il te secoue et tu continues de le regarder, de l'observer, remontant tes mains sur son buste pour tenter de le repousser. Il a l'air complètement à coté de ses pompes... Sans peine, tu laisses tes yeux exprimer toute la pitié que tu as pour ce type, ajustant le tout d'un sourire ma foi... forcé. Tu ignores royalement le fait qu'il t'es misgenré et continue de le pousser doucement.
Et si vous commenciez par me lâcher, hm ? Puis de nous deux, celui qui semble avoir de sacré problèmes, c'est vous.
On a tous des blessures qui ne se refermeront peut-être pas,
On savait pas c'était quoi les vices mais maintenant on a grandi