endwalker
Le sac pend au bout de ton bras, s'agitant de droite à gauche suivant le mouvement de tes jambes. Tu t'arrêtes, flâne, observe les vitrines. Tu vas sûrement peindre un peu d'aquarelle en rentrant chez Vassili, ou sculpter un peu d'argile. Tes emplettes t'ont laissée le temps de réfléchir, tu pourrais aussi négocier pour inviter Kees à manger ce soir ? Il serait temps de lui dire, non ? Oh tu n'as pas encore décidé comment t'y prendre. C'est sensible. Tu as trop attendu, tu le sais, est-ce qu'il va mal le prendre ? Est-ce qu'il sera heureux d'entendre à nouveau parler de Vass-
Hé ! On a bousculé ton épaule alors que tu reprenais ta marche et la hanse du sac en papier a cédé, bien heureusement, rien n'a quitté son sein. C'est déjà pas mal. Tu fusilles du regard l'intéressé.e agacée qu'on vienne ainsi te déranger dans tes pensées. Vous pourriez au moins dire pardon.
* Excusez-moi. Il récupère le sac pour lui tendre. Tout va bien ?
Regard appuyé.
endwalker
Oh. Quel homme charmant ! Tu restes quelques instants à le détailler sans comprendre avant de récupérer avec précaution le sac en papier pour lui offrir un large sourire poli et charmant. Après tout, il s'était excusé, comme un véritable gentleman - qu'il était, très probablement ! Tu savais reconnaître un costume hors de prix et un homme occupé. Probablement un banquier, un avocat ? Quelque chose du genre. Maman t'aurais sûrement jetée dans les bras d'un homme comme ça, mais, tu ne savais pas, quelque chose te refilait un mauvais pressentiment. Pressentiment que, pour l'instant, tu cherchais à faire taire. Oh, oui je crois. La tête te tournait soudainement, et ce n'était même pas feint. Tu en avais feint, des malaises, bon nombre de fois, mais cette fois c'était différent. La simple vue de cette homme te faisait tourner la tête, et clairement pas de la façon dont tu aurais aimé. Oh, tu étais bien entourée dans la vie, cela s'entend, mais dans l'instant tu aurais même préférée être entourée tout court.
Juste un instinct, Andrea.
Je vais simplement m'asseoir un instant et ça ira mieux. Sourire sincère, mais cœur méfiant. Qui est-il.
Il lui emboîte le pas sans attendre. Il l'aide à s'asseoir sur un banc à proximité et lui sourit.
* Prenez votre temps.
endwalker
Il s'assoit à côté de toi, tu restes à l'observer du coin des yeux, le sac sur les genoux. Et ensuite quoi ? Il va passer toute la journée à surveiller si tu te sens mieux ? Arrête d'être méfiance, ça ne sert à rien, il est juste galant, voilà tout, Andrea. C'est très gentil à vous de me tenir compagnie. Tu lui souris sincèrement, avant de soupirer en reposant ton attention sur deux petits qui courent après leur mère. Tu ne sais pas pourquoi ton cœur est si serré, mais ça n'est pas bon signe. Peut-être un mauvais pressentiment, faites qu'il ne soit rien arrivé à Vassili.
Je ne veux pas vous importuner, vous m'avez tout l'air d'un homme très occupé. Silence, tu l'observes, le détaille du coin des yeux avant de lui tendre ta main poliment. Tu fais la bise habituellement, cette fois tu t'abstiendras. Je m'appelle Andrea.
Les hurlements, les hurlements. Quelle horreur. Quelle horreur ! Son sourire s'efface un peu, juste un peu. Il vient serrer doucement la main de la jeune femme.
* Hazel.
Il hésite, avant de glisser dans sa main une petite carte cartonnée. Une carte de visite.
* Si vous avez un problème.
endwalker
Tes doigts saisissent la carte de visite, tu l'observe quelques instants. Maître Hazel Blumenkranz, un avocat. Est-ce que tu avais la tête à avoir besoin d'un avocat ? Tu entrouvres la bouche quelques instants avant de te raviser. Est-ce que ce sont réellement ses qualités d'avocat qu'il est en train de te vanter ? Non, non, tu hallucine. Tu es en train de te prendre la tête pour rien, il ne peut pas savoir. Ils t'auraient prévenu.
Vous êtes charmant M. Blumenkranz. Ton sourire est sincère mais combien de temps le restera-t-il ? Tu le détaille de longues secondes, son visage te semble étrangement familier, mais tu l'as peut-êter simplement déjà croisé en ville, ou la fatigue te joue tes tours. Nous sommes nous déjà croisés ? Tu préfères demander, tu ne voudrai pas le vexer, sans doute.
* Il ne me semble pas. Peut-être des connaissances communes.
Il se relève et s'incline.
* Je vous laisse. Un regard sur la carte. N'hésitez pas.
terminé pour moi.
endwalker
Lorsqu'il s'éloigne, tu restes tendue, silencieuse. Des amis communs ? Bien sûr tu penses à Kees, puis à Vassili, et quand ton esprit dérive ailleurs, tu te tends davantage encore, tu fermes les yeux, prends une grande inspiration, glisse la carte dans ton sac.
Tu saisis ton téléphone.
Tu as un coup de fil à passer, et espérons que ça suffise à te donner des réponses.
Il faut que tu rentres vite, pas vrai ?