Vous le connaissez sûrement, il s’agit du blabla habituel, le fameux: de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités. Tu soupires face à la situation, souris aussi, un peu, quand tu retrouves Leith près de la Forêt des astrales. Ce dernier, ce jeune homme aux airs grognons, est ce que tu considères comme étant la personne la plus proche de Cursa à ce jour. Il n’y avait qu'à l’observer deux petites secondes pour comprendre qu’il y avait plus qu’une simple connexion d'Étoile à Lié entre ces deux là. Pour consolider le groupe, il fallait d'abord approcher le plus fiable.
On va commencer par quelque chose de simple. Actuellement, qu'est-ce que tu sais faire avec ton pouvoir?
Demandes-tu en prenant le temps de regarder autour de toi, pour t'assurer qu'il n'y ait personne aux alentours...
Tu n'étais toujours pas le plus motivé au monde pour ce genre de choses … bien sûr, Leith, concernant ce pouvoir, il y avait du progrès, mais, ce n'était toujours pas ça. Bien trop souvent, le vent se mettait à souffler autour de toi sans que tu ne cherches à le déclencher. Les choses, pourtant, devenaient de plus en plus délicates. Le bon côté ? Le cercle se réunissait bien plus souvent. Toi, tu passais pratiquement tout ton temps chez Cursa, les autres allaient et venaient, parfois, le salon débordait, d'autres fois, il n'y avait que North, le soir, ou Oslo. Kees passait, aussi, et ça, c'était pour toi une victoire assez conséquente, même si tu avais compris que les choses étaient loin d'être simples pour lui.
FT: @Leith Valdmaar
Excellente question que voilà, Leith. Le fait est que tu n'as jamais tenté d'en faire quoi que ce soit de concret, de ce pouvoir. Déjà parce que tu ne sais pas comment t'y prendre, exactement. Ensuite parce que, franchement, il refuse en règle générale de t'obéir. Pourtant, tu as un temps de réflexion, tu as quand même déjà réussi à faire des trucs, hein …
FT: @Leith Valdmaar
C'est déjà un début.
Lances-tu nonchalamment en t'approchant du jeune homme. L'aerokinésie peut sûrement s'avérer être dangereuse, autant pour ses alliés que pour ses adversaires. Avec ce qui est arrivé à "Riley", ou du moins de ce que tu en sais, tu as l'impression que tout le monde s'est plus ou moins retenu de faire pleinement usage de ses pouvoirs. Ce qui en soi n'est pas une mauvaise chose...
Il n'y a qu'a voir Karel...
Tu grognes contre tes dents et viens frotter ton patch pour en faire partir un relent de douleur. Ça palpite dans ton crâne, un peu comme un deuxième cœur. On va dire ça. Je n'ai toujours appliqué le bouclier que sur de petite surface.
Finalement, de ta poche, tu finis par sortir un petit couteau, un canif tout ce qu'il y a de plus simple et grave sur l'arbre où été posé Leith. Ne perdons pas de temps. Tu crées une cible à même le tronc, assez grande, de trois "cercles" et places un bouclier pour enrober le tout.
Complètement invisible, c'est à se demander si tu as vraiment fait quelque chose...
Voilà l'idée. Tu lui tends une arme d'alarme, donc une arme qui tire à blanc. L'idée ici n'étant pas que Leith presse la détente... tu espères qu'il est assez malin pour comprendre la suite sans s'amuser avec. Ce que je veux que tu fasses c'est te concentrer sur l'air contenu dans le canon de l'arme, et que tu l'expulses par pression, avec ton pouvoir. Tu t'en doutes surement mais l'intérêt de tenir une arme vers une cible, c'est la viser. Tu marques une légère pause, esquisse un sourire narquois et soupire, croisant les bras J'aimerais éviter que tu me découpes un bras ou la tête avec... tes... "lames" de vent. Alors commençons petit, d'accord ?
Il le dit lui-même... la stabilité ce n'est pas son fort.
Tu viens ensuite te placer derrière Leith qui se met en position.
J'ai également placé une fine ceinture protectrice au centre de la cible. Dépendamment de la puissance de tes "tires" d'air, tu réussiras peut-être à la briser.
Ça se sent, qu'il est flic, ce type. Ou alors c'est parce que tu le sais que l'association est facile à faire … en tout cas, il semble beaucoup plus capable de prendre les choses en main. Tu as beau faire, Leith, tu n'as pas une âme de leader, encore moins de stratège, certes, tu es au courant de tout ou presque concernant le cercle, concernant Cursa, quand il y a des questions, souvent, si elle n'est pas là, on se tourne vers toi. Mais concrètement, pour l'action, la vraie, mieux vaut que tu laisses ça à d'autres, tu vois. A Oslo. A Milan, aussi.
Tu l'observes, maintenant, il s'agite. Il organise le terrain. Puis, quand il en a terminé, il revient vers toi, place une arme entre tes doigts, lourde, mais pas trop, si bien que tu sais immédiatement que ce n'est pas une arme véritable. Tu l'écoutes, tes yeux passent de lui, à l'arme, puis à la cible et tu cernes bien l'idée … mais c'est compliqué. Il te demande de centraliser l'air à un endroit relativement étroit, précis. Une chose que tu as bien du mal à accomplir, généralement.
Dé : 4.
FT: @Leith Valdmaar
Il a l'air déçu, quand il se retourne vers toi et qu'il te dit qu'il n'a rien brisé.
Tu souris. Il apprend vite. Si on peut voir un éclat contre le bouclier, relevant de légers craquements, brisant l'image du tronc se trouvant derrière, tu l'as senti, toi, le choc contre la barrière. Ça n'a rien de douloureux, tout au plus une bousculade, une étreinte à même le corps, qui secoue, qui t'agrippe. Alors oui, tu sais qu'il a touché, que ce n'était pas le milieu de la cible, juste un peu sur le coté, vers le bas.
Mais tu as touché. C'est très bien. Que tu le rassures en revenant vers lui, lui demandant de reprendre sa pose de tir. Tu viens ensuite te caler derrière lui, longeant ton bras avec le sien pour le replacer. Redresse ton arme. Tu te recules à nouveau, reprend de la distance. Le mieux encore serait de savoir exactement ce qui déclenche le pouvoir. Une émotion ? Une envie ? Si dans ta tête ça hurle parfois, ça rugit de sauver, de détruire aussi... tu te dis que c'est peut-être pareil pour Leith.
A quoi penses-tu? Là, tout de suite, juste avant de tirer. La première chose qui te viens à l'esprit, vite. Tu le regarde faire cherchant toi aussi ce qui anime ta capacité à envelopper les choses d'une barrière invisible. Protéger. Mais qui ?
Cursa ? Peut-être.
Karel ? Toujours.
On va dire que tu n'es pas mécontent. Disons que tu n'imaginais même pas réussir à toucher, à la base. A croire que le danger qui semble planer au-dessus de vos têtes, en ce moment, est une motivation suffisante pour que tu fasses des progrès et que tu te concentres sur la maîtrise de ton pouvoir. Pourtant, Leith, tu demeures un éternel insatisfait, ce que tu vois, toi, c'est que tu as touché, oui, mais pas au bon endroit. Alors, oui, il y a du mieux, mais ce n'est pas suffisant, et en situation plus réelle, ça tu vois, ça aurait compté comme un échec … tu ne peux pas te permettre un échec de plus.
Tu te remets en position, aidé d'Oslo qui vient aider pour relever l'arme et adapter l'ensemble. Tu lui fais confiance, tu n'as pas un mouvement de recul ou de rejet, c'est même tout l'inverse, tu laisses ses gestes et ses mots te guider au mieux. La technique qu'il emploie, tu la comprends assez vite, cependant … il y a bien trop de choses qui montent jusqu'à ton esprit, d'un coup. Le cercle. Le danger. Riley. Charlise. Atalante, aussi. Cursa … toujours Cursa. La peur. L'attachement. La panique. … la panique.
Catastrophique.
Cette fois, l'air ne se canalise pas dans le canapé canon, tu en concentres bien trop, et si tu tentes de l'envoyer en avant, ce n'est pas par l'arme que ça passe, non. C'est l'une de ces fameuses lames de vent qui file droit en avant, vers l'arbre, qui le percute avec une violence rare et qui … passe à travers le tronc pour venir le fendre en deux, littéralement.
Dé maîtrise : 10 (ptdr).
Dé puissance : 2.
FT: @Leith Valdmaar
Ah.
L'arbre se retrouve avec un trou et ta barrière aussi. Tu as senti comme une terrible secousse, un tremblement qui t'a faits comprendre en un instant qu'elle n'était pas assez solide pour survivre face à la puissance de l'attaque de Leith. Tu regardes tes mains et reviens vers le jeune homme en laissant échapper un léger rire.
C'est ça qu'on veut empêcher, qu'on veut maitriser. Tu poses une main sur l'épaule de Leith, un moyen comme un autre de créer du contact, créer de la proximité. Vous êtes liés, d'une façon ou d'une autre. À quoi as-tu pensé ? Même si au fond de toi tu le sais, j'ai envie que tu le dises, que tu l'entendes de ta bouche. Ça t'aidera peut-être à le canaliser.
Après quoi, tu t'avances vers l'arbre troué. Il tient encore debout et ça tiendrait presque du miracle. Il n'y est pas allé de main morte. Fixant avec attention la blessure du tronc, tu tentes d'y placer une barrière épaisse, qui remplit l'intégralité de la cavité. Plus solide, plus compact tu peux sentir que même un tir d'obus ne serait transpercer cette armure invisible. Du moins tu l'espère.
Tu reviens ainsi vers Leith, sans trop t'éloigner, sentant que plus tu t'éloignes de l'arbre, plus ça tire sur tes côtes.
On va affiner ça, je veux que tu continues de tirer au centre. La cible a quelque peu doublé de volume mais je vois que la visée n'est plus un problème. On va donc se focaliser sur ta concentration et ton contrôle. Et moi... sur la solidité de la protection. Prêt ?
Une catastrophe. Ou presque. Demi catastrophe, au final, puisque tu as quand même réussi à venir à bout de la barrière. Un peu trop à bout, cela dit, cet arbre n'avait pas demandé à mourir, Leith … L'espace d'un instant, il y a cette grimace déçue, purement enfantine qui s'imprime sur ton visage, qui disparaît dans la foulée pour laisser place à quelque chose de plus irrité. C'est exactement ce que tu veux corriger, en effet. Justement parce que, si tu ne le fais pas, tu pourrais bien faire la même chose sur autre chose qu'un arbre, la prochaine fois.
Même consigne, finalement. L'arme bien en main, tu vises à nouveau, tu t'appliques, tes pensées tournent à nouveau autour du cercle, de Cursa, cette fois, tu luttes pour canaliser, tout regrouper … tout comme tu canalises le vent, l'air dans le canon. Le son caractéristique se fait entendre, ça siffle, le son s'intensifie, et puis. Tu tires. Une pulsation. Une autre. Et même une troisième qui s'enchaînent, viennent percuter la barrière sans pour autant la briser, du moins, c'est ce que toi, tu ressens.
Dé : 2.
FT: @Leith Valdmaar
Leith n'est pas un mauvais bougre.
Tant bien même tu n'avais pas réellement d'appréhension le concernant, notamment en ce qui concerne le cercle et Cursa, tu as été agréablement surpris par son attention, son écoute et sa coopération. Peut-être que Cursa lui avait demandé de faire le dos rond en compagnie des autres liés, d'être moins sur la défensive, et si c'est le cas tu l'en remercie.
Sans surprise le reste de l'entrainement se passe bien et tu en serais presque déçu de ne pas avoir pris le temps d'inviter d'autres membres du cercle. Tu ne les connais pas tous très bien. Ce Kees par exemple, si furtif dans ses visites. Il vient, se montre et repart aussitôt. Il n'y a que Milan, avec qui tu as réellement discuté en dehors de Leith. Un ancien soldat, un bon gars, tête sur les épaules qui, comme toi, saura gérer le groupe.
Pour le reste de la journée, vous discutez. D'un peu de tout, mais surtout de Cursa, de cette étoile, de vos liens qui vous unissent, de ce qui se trame dans l'ombre et dans le ciel. De tout ce qui vous attend et qui causera peut-être votre perte.
Sur des mots d'encouragement saupoudrés d'un peu de fraternité, vous vous abandonnez. Ça ne se voit peut-être pas comme ça, droit que tu es, mais ces chocs sur tes barrières n'ont pas manqué de te bouleverser, de se secouer. Tu as compris certaines choses et tu sauras te faire forteresse imprenable pour la suite des évènements.