Ça vient de dehors, de la réalité.
Et dire que tu croyais rêver.

D’un sursaut tu es réveillé, d’un sursaut tu es sur tes pieds. Le coup de feu ? Ce fut le plus violent, mais ce qui t'inquiète le plus ce sont bien les aboiements qui te font courir sur l’échine un frisson d'effroi.

Ça y est. Tu y es… Vous, y êtes.
Et c'est comme dans ton rêve.

Tu regardes autour de toi mais l’obscurité est si épaisse que tu ne parviens finalement qu'à identifier des silhouettes. Tu sors alors ton portable et allumes la lampe torche. Quand tu vois Cyllène, c’est quasi instinctif, tu lui sautes presque dessus pour l’aider.

Oh merde Cyllène, ça va ?

Elle se redresse et vient se cacher derrière toi.

T'as encore les échos des coups de feu dans le crâne. T'as encore le tremblement de la peur dans les jambes. Mais quand Cyllène se place dernière toi, quand elle se méfie du mec que tu pointes avec ton téléphone, tu gagnes soudainement en courage et malgré les aboiements qui résonnent et le ton plus qu'agressif de l'inconnu, tu bombes le torse.

Si j'étais toi je m'approcherais pas, je suis armé.  C'est faux évidement, mais il n'a sûrement pas dû, puis autant lui foutre la trouille dès le début. Tu l'identifies comme étant un mec paumé, un adulte en soit qui à la peur à fleur de peau.

Jusqu'à ce que la lumière de ton téléphone te quitte. Jusqu'à ce que ton téléphone te quitte tout court...

Et merde.

Puis un nouveau coup de feu retenti. Plus fort que le premier et surtout pour proche... Tu recules doucement, t'éloignant déjà du bruit et en attrapant la main de Cyllène. Gardant la silhouette de l'inconnu en visuel, tu lui chuchotes doucement.

Faut qu'on retrouve Nori. T'es avec moi ?

((choix 4: chercher nori))

Effondrement.

Ça vous stop net, ce tremblement, cet éboulement et tu retiens Cyllène tout contre toi. Tu as le cœur qui manque un battement, de la pure peur qui te froisse en trouille. Bordel de- ! que tu jappes en reculant, le torse en fanfare d'adrénaline. Tu t'assures que ton amie n'a rien et soupire en grognant. Tu regardes en arrière, tu crois voir une toute petite lumière, là où vous avez laissé l'adulte.

Serrant la main de Cyllène, tu rebrousses chemin, vers la petite lueur. Marchant doucement, voulant à tout prix reprendre ton souffle et ton courage, tu dis tout doucement. On va retrouver Nori je te le promets.

Face à l'homme, tu te fais soudainement plus sage... plus docile, ta main libre dans le dos pour continuer de feinter la présence d'une arme.

Hey... C'est quoi votre nom, monsieur ?

((choix 4: faire connaissance))

Elle est partie.

Partie sans se retourner, sans s'expliquer. Elle t'a littéralement abandonné. Tu te retrouves tout seul, tu ne sais même plus où regarder... Nadir ou les échos de pas qui se perdent dans l'immensité des souterrains...? Tu ne sais plus quoi faire.

C'est que toi aussi t'as peur. Toi aussi t'as envie de retrouver Nori... Et tu pensais le faire avec Cyllène, main dans la main qu'ensemble vous seriez plus fort... Mais visiblement ça ne suffit pas. Ça suffit jamais. Elle t'a juste laissé tombé, elle ne te faisait juste pas confiance Lyca, parceque tu en vaux pas la peine.

Et alors, tu as du mal à respirer. Ça bloque. Ton torse se tord de douleur, la peur se transforme en épine qui te transperce la cage thoracique. Tu n'arrives juste plus à respirer et tu commences à haleter tout en tournant sur la droite, prenant appuie contre les murs humides des souterrains.

S-Sirius...

((choix 1: Aller à droite))

Se reprendre.

Il fallait se reprendre, être plus fort que ça. Plus fort que ce coup de couteau dans le cœur, plus fort que le pic de  tristesse et plus fort encore que ce sentiment étouffant. Il faut retrouver Sirius, retrouver Nori. Il ne faut pas que tu perdes des yeux l'objectif que tu t’étais fixé. Alors quand Nadir s’approche, quand il se fait doux avec toi, tu reprends un peu ton souffle.

Ç-ça… va… merci...monsieur Nadir. Le remercier ? Toi qui l'a littéralement menacé...

T'as pas les idées clairs. Même si pour être honnête tu ne les as jamais vraiment eu. Tu sens qu'il est là, pas si loin ou à des kilomètre, ça vacille dans ta tête. Lâchant le mur délaissant ton dos vouté et pathétique après une grande et profonde inspiration, tu continues de marcher droit devant.

Aufaite... moi c'est Lycaon.

((choix 2: Continuer tout droit.))

Peur.
Frousse.
Trouille.

T'étais pas supposé finir seul, sans quelqu'un du cercle, sans Nori, sans Sirius à tes cotés...Quand t'avais tout raconté à ton Etoile, quand tu lui avais expliqué ces rêves d'aboiements et de meute en chasse, il t'avait laissé entendre de ne pas t'éloigner... Et... Il n'était pas là. Ou du moins tu n'étais pas avec lui.

Quand tu penses à ces rêves, tu penses à Fenrir... Lui qui était là quand Nori était absent, bienveillant et inquiet. Tu soupires, secoues la tête et continues de marcher. Peut-être qu'on ne te fait pas confiance parceque tu n'es pas assez fort... C'est peut-être pour ça qu'on te laisse toujours derrière, qu'on t'oublie comme le fait si bien ta mère et ton frère.

Je dois retrouver quelqu'un, mais vous pouvez rester avec moi si vous voulez.

Tu continues.


((choix 2: continuer tout droit.))