Tu calmes ta respiration, la fait la plus discrète possible. C'est pour ça que tu t'es entraîné, comme si ça donnait un but à ton existence, finalement. Tes doigts passent distraitement sur le manche du couteau papillon, les yeux mi-clos, habitué à l'obscurité désormais. C'est facile de te repérer dans les couloirs du métro, c'est moins facile de te repérer dans les couloirs pavés d'ombres. Il y a eut un coup de feu, il t'a glacé le sang, tu suis les aboiements, les bruits canins. Ils pourraient bien te montrer la voie.

Le truc, c'est que tu ne sais pas où aller. Les couloirs du métro abandonné, tu les connais au moins un peu, plus que les souterrains par exemple, mais tu ne sais pas où d'autres auraient pu se trouver. Et, tu n'as vraiment pas la dégaine d'un type à qui on accorderait sa confiance, là, présentement. Tu peux pas juste gueuler et espérer qu'un individu, qu'un groupe te repère et te réponde. Tu dois être discret. Comment faire. Utiliser ton pouvoir te fatigue et te désoriente, il est peut-être plus sage d'arrêter temporairement.

(choix 2)

La vérité, c'est que tu ne sais pas quoi faire. Si tu croises quelqu'un, tu es censé le tuer ? Là, proprement, sans un bruit ? Mais s'il n'est pas seul, est-ce que tu ferais le poids ? Tu te tends, pense entendre quelque chose mais il n'en est rien. Tu inspire, doucement, et tout bas tu expires, t'arrêtant, la main contre un mur, toutes les ombres semblent vouloir t'appeler à les rejoindre, mais ne faudrait-il pas que tu gardes des forces, en cas de force majeure ? Jusqu'où pourrais-tu aller, en suivant un passage ? Tu pourrais sortir, sûrement, mais trouverais-tu en haut ?

(choix 1)

UH ! Voilà qui ne sonne pas comme une bonne nouvelle. Mais ça pourrait tout aussi bien être un rat qui a fait tomber quelque chose, et tu aimes bien les rats. Tu réfléchis, juste une secondes, à courir ou te cacher, avant de te dire que, hé bien, c'est la seule piste que tu ais, aussi tu commencer à avancer prudemment en direction du bruit, dissimulé contre les murs, le couteau serré entre tes doigts.

(choix 2)

Les choses vont trop vite en l'espace d'un instant, alors que le temps semblait s'écouler tout doucement jusqu'ici. Tu restes quelques instants à essayer de reprendre tes esprits. Toute cette lumière te rend malade, littéralement malade. Alors ton pouvoir te rend photophobique, ou c'est juste lui, là ? Tout en lumière et en formes douces ? Tu ne sais pas. Tu ne cherches pas à t'enfuir, tu sais qu'il t'écraserait, qu'il te broierait le coup d'un simple geste. Tu n'as pas tellement envie que ça arrive. Tu as déjà eu envie de mourir, mais tu n'as jamais eu autant envie de vivre. Procyon, ou Hazel ? C'est peut-être le moment de choisir, face à la présence évidente de cette étoile. T'es qui ?, tu lance, d'un ton plus acerbe que tu le voudrais, la voix étranglée par la main sur ta gorge. La politesse c'est pas pour toi. Pas d'ombres sans lumière, pas vrai ? Il pourrait s'avérer utile. Quelle ironie.

(choix 2)

tu l'observes du coin des yeux, silencieux. Il pourrait être utile, pas vrai ? Tu ne sais pas. Qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire de-
Il vient de te sourire ? Oh. Orion, donc. Tu aurais dû t'en douter. En fait c'était même évident. Tu avais été stupide de ne pas réaliser. Tu baisses un peu les yeux, montrant sans doute un peu de respect pour quelqu'un, enfin, et relâche la prise sur ton couteau. Juste un peu. Il peut sûrement aider, trouver quelqu'un, n'importe qui. Tu voulais être utile, on t'avait donné cette mission, il fallait que tu sois utile. Ok, tu souffles. Avant de jeter un œil aux galeries. Mais j'ai trouvé personne jusqu'ici. Tu réfléchis, il y a le métro, il donne sur les égoûts quelque part, et sur les souterrains à plusieurs endroits. Peut-être dans les souterrains ? Disons qu'au moins tu avais une lampe de poche avec toi quoi.

(choix 1)

Tu ne veux pas d'un allié. Tu ne veux pas non plus mourir contre trois personnes. La seule chose que tu as pour toi, Mai, c'est l'effet de surprise. A la limite, tu pourrais peut-être en tuer un, sortir de l'ombre et l'égorger, mais pour les autres ? Tu ne sais pas. Est-ce que les liés d'Orion sont seuls, eux ? Est-ce qu'ils sont entourés ? Tu n'en sais rien. Tu te tends, un peu, lui jette un regard. Tout dans son attitude te hurle qu'il n'est pas toujours comme ça, son sourire n'est pas naturel. Rien n'est naturel. Qu'est-ce que vous allez faire, vous ? Tu demandes à mi-mots, soudainement très intéressé. Pour une fois, tu n'as pas envie de te retrouver seul.

(choix 3)

Comment est-ce que tu vas faire, Mai ? Tu ne peux plus te déplacer, tu ne plus fuir. Bon sang, quelle merde. Est-ce qu'il t'avait fait ça en toute connaissance de cause ? Tu lui jettes un regard, il a l'air occupé à penser. Tu te rends. Je peux venir ? Tu demandes, finalement. Un allié ne t'aiderait pas contre cette soudaine inaptitude. Sûrement que rester près d'Orion n'aiderait pas non plus, mais tu voulais essayer d'être utile. Au moins un peu.

(choix 4)