bah coucou hein. (andras)

coucou

FT. ANDRAS

Une grimace. Tu cèdes sûrement bien trop facilement, c'est ce que tu te dis, ignorant un court instant ton téléphone qui, à nouveau, vibre plusieurs fois de suite. Un instant, tu te demandes si c'est une conséquence de tout ça, tu devrais sûrement retourner voir ta psy, mais tu te vois mal lui parler et omettre la mort d'Hazel. Normalement, tu lui dis tout parce qu'elle ne juge pas, tout ce que tu dis dans ce cabinet reste à l'intérieur, c'est rassurant … mais un meurtre, Amy-Lou. Elle finirait par te faire enfermer, en déduisant de tout ça que finalement, tu es devenue dangereuse pour la société. Donc, tu veux éviter tout ça.

Tu attrapes de nouveau le téléphone, déchiffre rapidement les trois derniers messages reçus et … « C'est pas vrai … » Tu marmonnes, en te levant à la hâte pour filer jusqu'à la fenêtre qui donne sur la rue, à l'avant de la boutique. Et en effet, tu vois, il y a une silhouette juste en bas qui fait le pied de grue à quelques pas de la vitrine. Tu agites lentement la tête, de gauche à droite avant d'attraper un gilet que tu jettes simplement par dessus ton débardeur. Tu attrapes le trousseau de clé et puis tu quittes la partie appartement du bâtiment pour prendre l'escalier et rejoindre la boutique. Les lumières s'allument dans cette dernière et tu vas rapidement ouvrir la porte vitrée. « Dépêches toi d'entrer, putain j'ai froid. » Que tu râles en piétinant jusqu'à ce qu'il se décide à entrer. Là, tu refermes simplement la porte, lui lance un drôle de regard et puis, tu lui fais signe de se bouger en direction de l'escalier, caché derrière un grand rideau. « En haut, y'a qu'une porte, c'est ouvert. » Tu éteins les lumières du bas, tu le laisses s'engager dans les marches, attendant pour le suivre et retourner au chaud, à l'appartement.CDC - NUIT

bah coucou hein

Boutique - 3h du matin | Ft @Amy-Lou Morgenstern

Tu rages, vieux, mais en même temps y a cette chose super chaude au fond de toi qui te file une demi-banane sur les lèvres. En fait, c’est comme si tu penchais d’un instant à l’autre entre la colère d’attendre dehors dans le froid, et la joie de te savoir attendu. Enfin… si elle s’est pas endormie quoi. Parce qu’il est presque trois heures du matin, que tu te les pèles dans ton sweatshirt trop grand et que tout le monde dort à cette heure-ci. Sauf toi… et elle sûrement.

« Ah bah quand même ! Que tu grognes avec mécontentement quand elle allume et ouvre la petite boutique. J’ai cru que tu m’avais oublié ! Et si tu fais genre d’être en colère, la vérité, c'est que tes yeux glissent sur elle pour la reluquer. Ouais, rien que ça. Et tu crois pas que moi j’me les gêle pas ? J’ai traversé la ville rien que pour tes beaux yeux. Tu ricanes. Ou les chips, je sais pas trop ! »

Tu t’avances dans l’escalier sans l’attendre, bien décidé à faire encore une fois comme chez toi. Et finalement, quand tu pousses la porte ouverte, tu te fais entouré de chaleur. Tu te retiens pas de renifler les odeurs dans l’air, comme pour vérifier qu’il y a bien de la bouche et qu’elle vit bien là. Ensuite tu te pousses, et tu la laisses passer à côté de toi. T’attends même sagement qu’elle ait refermé la porte pour bouger brutalement vers elle. Tu te jettes dessus, clairement, pour poser tes mains gelées dans son cou.

« C’est ta punition pour m’avoir laissé poireauté dans la rue ! Tu as l’air franchement de bien t’amuser et c’est la première fois depuis un bail que t’es si léger, il faut le dire. J’ai l’droit à un bisou, quand même, où je dois te soudoyer et te forcer pour l’avoir ? »

Parce que visiblement, t’as décidé qu’entre elle et toi, c’était passé au niveau au dessus. Tout ça à cause d’un pauvre coeur envoyé par erreur… C’est fou, hein, d’être aussi simplet ?

coucou

FT. ANDRAS

Un soupir. C'est con hein, mais, maintenant, tu te demandes bien ce qui t'as pris, de lui dire où tu étais exactement. C'était évident, qu'Andras allait se pointer à la seconde où il aurait l'adresse. Et qu'on soit d'accord, c'est pas tellement que tu l'apprécies pas, ou que t'as pas envie de le voir, nan, c'est que t'es flippé à l'idée de côtoyer quelqu'un pour de vrai, depuis que … c'est arrivé. Hazel était ce qu'il était, mais tu t'étais probablement un peu attachée à lui, tu ne parviendrais probablement jamais à te pardonner ce que tu avais fait, quand bien même tu n'avais jamais voulu ça, quand bien même c'était la faute de ce pouvoir …

Tu le laisses pourtant entrer, tu prends soin de refermer la boutique correctement, d'éteindre toutes les lumières du bas, et puis, tu le fais grimper jusqu'à l'appartement de ta tante, au dessus de la boutique. Elle n'a laissé ici que le strict minimum, elle a emmené ses affaires personnelles et toi, tu as emmené ici une partie des tiennes parce que c'est plus pratique, parce que le chauffage fonctionne bien, parce que tu te sens mieux ici que dans ton appartement miteux. Tu le suis, dans les marches, refermant ensuite la porte pour conserver la douce chaleur qui s'est installée ici et puis … et puis voilà qu'il te saute dessus, ce gros crétin et toi, t'es obligée de te retenir mais, tu ne peux pas t'empêcher de lui balancer un coup dans l'estomac. C'est retenu, c'est vrai, et tu recules aussitôt, en lui lançant l'un de tes regards noirs … « T'es complètement abruti ou quoi ? Tu veux passer par la fenêtre ? » Oui, c'est un mec. Oui t'es toute petite. N'empêche que quand ce truc se déclenche, t'es capable du pire, comme de balancer une machine à laver à travers la cuisine, par la fenêtre. Autant dire que t'es capable de faire la même chose avec Andras …

Tu grinces, tu souffles, et tu laisses tomber, hein. « Un bisou … je t'en foutrais des bisous moi. Et puis quoi encore ? » Désagréable, ouais, tu le serais peut-être moins si t'étais pas autant à cran, autant en train de flipper, tu vois. « Fait comme chez toi, l'eau chaude est revenue comme par magie y'a dix minutes. »CDC - NUIT

Merci

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