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Niels Bjorntvedt
Niels Bjorntvedt
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Jeu 10 Fév - 0:28

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mercredi 5 janvier 2022.
@Kaho Artemiev

L’hiver bat son plein. Dans la voiture, le thermomètre affiche une valeur qu’il vaut mieux ne pas regarder si on veut éviter d’avoir encore plus froid. Niels manque un soupir, alors qu’il lance un regard dans le rétroviseur pour y voir sa fille la plus jeune, Elizabeth, qui lit un livre. Innocente, elle ne semble avoir aucune crainte, elle en est même un peu trop rayonnante. Tant mieux, qu’il se dit Niels, les enfants n’ont pas à avoir à subir tout ce qu’il se trame actuellement… Quant à lui, Niels… Il préfère actuellement ne pas y penser. Il a dit qu’il passait l’après-midi avec sa fille - et qu’il l'emmenait voir son amie - ce n’est pas pour ressasser encore, et encore, tout ce qu’il vit. Quand bien même il vit beaucoup trop de choses. D’autant plus que s’il ressent toujours leurs liens - surtout son lien à lui, Procyon - c’est bien que tout va bien, non ? Disons qu’il l’aurait senti, si quelque chose n’allait pas, qu’il l’aurait senti, s’il était en danger. Comme les autres fois. Un soupir, et il tourne sur une rue. Le GPS lui indique qu’il arrive à destination dans moins de cent mètres. Parfait.

Le moteur coupé une fois garé, Niels, il n’a même pas besoin d’inviter sa fille à descendre, qu'elle est déjà dehors avant qu’il ait même songé à le lui demander… L’entrain de la petite fille fait plaisir à voir, en réalité, vraiment, c’est presque une potion de réconfort dont Niels ne se lassera sans doute jamais. Une fois encore, Niels n’a pas besoin d’aller sonner au portillon, puisque Elizabeth s’en est déjà chargée ; il ne fait que la suivre - admirant un peu la débrouillardise de sa fille… Et un peu aussi le courage dont elle fait preuve, il n’a pas souvenir que tous les enfants soient capable d’aller aussi aisément sonner aux portes d’inconnus… Enfin, même si là, on ne peut pas vraiment parler d’inconnus, puisqu’il s’agit de son amie ; mais quand bien même, ils n’y sont jamais venus auparavant. Qu’importe, l’essentiel étant qu’ils passent le portail à 15 heure pétantes. Niels avait précisé qu’ils seraient là à 15 heure, ils sont là. Pas une minute en avance, pas une minute en retard ; comme toujours, réglé tel une horloge.

Il ne faut que peu de temps pour que la porte de la maison s’ouvre. Niels laisse sa fille déblatérer rapidement quelques mots et… s’engouffrer un petit peu trop rapidement à son goût à l’intérieur de la maison. Un faible soupir - presque inaudible - d’exaspération accompagne cela ; avant qu’il ne regagne que trop rapidement cet air impassible, à la limite froid, qu’il aborde si souvent. Avant de s’adresser à celle qu’il suppose être la mère d'Emilia, cette fameuse amie dont Elizabeth lui a tant et tant parlée… Bonjour, Niels Bjorntvedt, père de Elizabeth.. Tout dans le fond, rien dans la forme. Peut-être est-il un peu trop froid - il l’est, il le sait - d’autant plus que ça concerne l’une de ses filles ; mais que voulez-vous ? Niels ne sait pas être autrement ; encore plus quand ça concerne quelqu’un qu’il ne connaît pas réellement.

Kaho Artemiev
Kaho Artemiev
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Jeu 10 Fév - 0:31

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5/01/2022
ft. @Niels Bjorntvedt


Corps lassé et jeté comme l’écrin de l’écume sur la plage de sable et de draps qu’était son lit, le sommeil n’avait été très doux avec elle et sa fille rebondissant à grand coups de glapissement de joie n’aidait pas Hypnos à revenir sous son toit. Soit, il était bien 10h, maudissait déjà Kaho sous son souffle. Quelle idée d’accepter un inconnu sous son toit et pourtant en voyant les joues rouges de l’excitation de sa précieuse, un doux sentiment se fit plus pernicieux dans le cœur de Kaho.

(Après tout, ce n’est qu’une après-midi).

Le reste de la journée semblait être faite de la même matière que la plus fragile des argile,se dissolvait sous les babillages insouciants d’Emilia autour de l’homme et de sa fille venus rendre visite. Certes quelques messages étaient bien venus pointillés la réalisation imminente qu’ils allaient venir mais c’était si irréaliste, cette maison était à peine meublée et elle ne se sentait même pas habitante de ces terres. Emilia, lovée contre ses bras, disait encore aux oreilles perdues de sa mère à quel point Elizabeth avait un père incroyable et qu’elle-même adorait jouer avec lui. Kaho ne peut qu’esquisser un léger sourire sur ses lèvres blanchies par le manque de maquillage et sa tête rousse vient frotter l’immaculée noirceur de la chevelure de sa fille.

« Rappelle toi, ma perle, face à ton amie je m’appelle Anastasya. Pas le droit de parler japonais, tu m’entends ? »

La petite fit mine de se pincer les lèvres avant d’accepter d’un large mouvement de tête les ordres étranges de sa mère. Et Kaho vit au plus profond de ses yeux trop clairs le pur bonheur noyant les avertissements prononcés par sa voix. Il fallait se rendre à l’évidence qu’elle ne pensait plus qu’aux jeux et aux rires bientôt partagés avec cette “Elizabeth” Bjorntvedt. Bjorntvedt, ce nom rappelait par vagues des souvenirs tandis que ses mains nouait lentement sa tignasse. Oui, elle le connaissait. Une figure sombre vint ainsi hanter ses paupières, un visage d’ivoire et des yeux perçants critiquant l’audacieux ayant ouvert le journal. Quelle chanceuse était-elle, ironisaient ses pensées tandis que Kaho enfilait ses lunettes à verre fumées, elle avait le numéro de téléphone d’un des célibataires les plus riches de Polaris.

Un rire sec émergeait de sa gorge tandis que le chapeau, signe de son anonymat, vint enfin couvrir ses cheveux et que la lourde robe était tombée sur son corps sans émettre le moindre bruit. Emilia se trémoussa devant la fenêtre, traçant une arabesque de givre et de buée avec son petit doigt, et son regard se penchait dans chaque voiture se rapprochant de l’allée avec le plus pur émerveillement enfantin.

Puis ça sonne, encore une fois Emilia vint frapper le sol de ses petits pas et la porte s’ouvrait à tout éclats éclairant de la lumière glacée de ce janvier interminable, le long hall. (il était trop tôt, par pitié).

La petite était là, enfant à l’épaisse chevelure brune, son petit visage mordu par le froid mais les yeux luisaient de la même excitation profonde que sa chère fille. Ainsi était-elle Elizabeth, la quatrième fille Bjorntvedt et la plus petite. La politesse de la petite semblait avoir été bien apprise et bien avant que Kaho ne put distinguer l’homme la couvant de son ombre qu’Emilia apparut pour se jeter dans les bras de son amie l’entraînant dans le petit salon où les pas et le sourire obligeant de l’hôte les invitaient à se rendre.

Bientôt un babillage fut le bruit blanc de cette pièce vide, des mots que Kaho pouvait attraper pas tout à fait du russe, pas tout à fait du japonais, pas tout à fait du norvégien bien que son expérience en ce domaine était loin d’être suffisante. Un long soupir et une expression forcée sur son visage dissimulée viennent accueillir les mots du père, enfin Kaho pouvait le décrire sans être dupée par les photos corruptrices. Grand, il l’était et sombre il l’était un peu plus. Son regard était tel un faucon sur son petit oisillon et cette simple description de lui fut bien assez pour contenter son esprit.
(Oui, ça ne sera pas dur. On joue, on sourit de nos dents gâtées par le temps, il est dangereux mais je ne m’y piquerai pas. Les amitiés d’enfants, ça dure le temps d’une lune.)
. La phrase prononcée par l’homme était bourrue, fort bien Kaho pouvait s’en contenter.

Resserrant le châle sur ses épaules, il fut temps aussi de jouer un peu plus la danse des rencontres pour espérer entamer celle des adieux bientôt.

«-Un plaisir, je suis Anastasya Narychkine, ravie de faire enfin votre connaissance Mr Bjorntvedt. »

Sirupeux comme le miel, ses mots coulent lentement entre eux et elle ne peut qu’offrir cet éternel sourire factice qu’elle a appris à manier comme un second souffle. Son accent est lourd mais elle refuse de rougir, il était chez elle. C’était son territoire.

«-Ma fille m’a longtemps parlé de la..vôtre. Et de vous-même. J’ai la sensation de vous connaître déjà un peu. Si vous le désirez, vous pouvez récupérer Elizabeth d’ici deux heures, ou je serai tout à fait aisée de vous accueillir chez moi pendant son séjour.  »

Les soupçons d’amabilité sont aussi ennuyants que la danse des canards, oh joie d’être enfant quand son regard se perdait vers les deux petites échangeant à grand coup de cris des livres et poupées.

Niels Bjorntvedt
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Jeu 10 Fév - 0:50

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mercredi 5 janvier 2022.
@Kaho Artemiev

Une invitation à entrer, Niels, il ne se fait pas prier pour lui emboîter directement le pas, traverser un long hall, pour arriver dans un salon. Imperturbable, froid, Niels ne se prive pas de juger très brièvement l’endroit du regard ; pas spécialement l’endroit le plus décoré, ou le plus fourni... S’il devait dire, Niels dirait que ça manquerait presque de chaleur, d’une touche personnelle ; mais il ne dira rien, parce qu’au final, il n’en a rien à faire. Quand bien même il est parfois utile de juger un lieu pour en découvrir qui y habite… Au moins, on y retrouve de nombreux jouets pour enfants au sol, ce qui entre en cohérence avec la présence d’une gamine… Cela ne dure qu’un laps de temps avant qu’il ne s’intéresse à celle qui vient de se présenter. Un nom étrangement trop russe pour une personne qui s'exprime avec un très fort accent japonais… C’est intriguant. Mais il n’en dit rien. Une fois encore, ce ne sont pas ses affaires… Enchanté, ravi de faire votre connaissance.. Il reste impassible, Niels. Ce n’est ni un mensonge, ni totalement la vérité. Il ignore tout de cette Anastasya Narychkine, Niels, alors dans le doute, il adopte toujours cette attitude froide. C’est un peu de la méfiance ; encore plus actuellement, tant qu’il ne sait pas qui elle est vraiment. Et de quoi pourrait-elle être capable. C’est qu’il a déjà appris depuis toujours à se méfier des apparences, Niels, mais c’est encore plus le cas aujourd’hui.

La conversation prend un chemin classique. Parsemée par quelques banalités qui font toujours bon effet quand on rencontre une personne pour la première fois… Ah oui ?. Le regard de Niels vient accentuer la question, prenant un air un brin interrogateur. Il n’est point surpris, Niels, qu'Elisabeth ait parlé d’environ de tout et de n’importe quoi à son amie… D’ailleurs, Elizabeth a longuement parlé aussi de cette Emilia et de sa mère ; mais ça, Niels se plaît bien à le taire pour le moment. Une carte qu’il garde en main, au cas où. Il garde toujours des cartes en main, Niels. Enfin, il essaye… Le passé proche a montré qu’il n’en avait pas toujours… Je resterai donc, le temps qu’elles s’amusent.. Oh, on lui a proposé, il est évident que Niels accepte. Il ne cherche même pas à vérifier que sa présence ne dérange pas, non, au contraire. Disons que Niels s’impose, peu importe ce qu’il peut bien se passer autour de lui.

Niels récupère le manteau que sa fille vient de lui donner, qu’il vient poser sur le dossier d’un canapé. C’est, en tout cas, fort aimable de votre part d’avoir invité Elizabeth cette après-midi.. C’est sincère. C’est un semblant de normalité dans la vie que mène Niels ; la normalité que d’emmener sa fille chez ses amies ; la normalité que d’échanger quelques mots entre parents ; la normalité que de voir son enfant être heureux. Il en a besoin de cette normalité, Niels. Alors, il est sincère quand il dit ça. Je suis tout de même bien curieux de savoir tout ce que votre fille à pu vous raconter. Que ce soit sur ma fille, ou sur moi.. Léger sourire, regard qui vient se planter dans celui de cette Anastasya ; comme pour essayer de sonder, comme pour essayer de la forcer à dire ce qu’elle sait. La curiosité ? Peut-être. L’envie de vouloir contrôler la situation ? Certainement.

Kaho Artemiev
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Jeu 10 Fév - 0:56

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L’ombre de son invité semblait alourdir les fines poussières de ce salon décoré à la hâte et son regard aiguisé semblait juger d’un air maître et connaisseur les eaux troubles où il avait été admis que par les velléités de sa nymphe, Kaho retenait ce sourire sur ces lèvres comme un énième masque poli par l’usage. Elle savait dessiner les règles de ce mode de communication et elle n’avait aucune intention de plier l’échine face à celui dont elle avait pris le soin de connaître la vie avant d’inviter chez elle.
Ses yeux ne lâchaient pas ceux de Niels dans l’impeccable dominance taillée dans sa chair et malgré la présence fumée des verres, elle pouvait sentir cette drôle de chaleur coulante de ses yeux. Elle se crispe quand il accepte l'hospitalité et une vague de nostalgie à la délicieuse odeur du regret s’insinue en elle. Oh, le japon ne serait pas ainsi, voici qu’elle regrettait sa vie elle l’enfant de nulle part. Rejetant d’un gracile mouvement de main les remerciements de son invité, elle lui fit signe de s’installer sur le fauteuil situé à la droite directe de la cheminée, leur donnant une vue sur les jeux et les babillages des deux enfants. Emilia semblait rayonner à tracer le sol de ses petits pas et de ses injonctions aux jeux et cette vision suffit à parer le cœur de Kaho de la certaine résolution qu’il fallait qu’elle apprécie la banalité de ces instants. Mais les premiers mots incisifs de son invité étaient déjà des tests de ses intentions et elle n’aimait guère ça. (on ne questionne pas ainsi). Curiosité ou volonté de puissance ? Elle ne s’en souciait guère car elle n’aimait peu qu’on chasse ainsi sur ses terres. Croisant les jambes dans un délicat froufrou de tissus, elle fit mine de collecter ses souvenirs :

-Oh… Vous savez, Emilia me dit tant et je ne retiens que peu. Il me semble me souvenir qu’elle m’a mentionné que votre fille avait trois sœurs aînées, que vous étiez je dois… mh..citer ? -le terme sonne faux entre sa langue- “un super papa qui cuisine toujours” et qu’Elizabeth a grand plaisir d’entraîner ses techniques de manucure sur vous ce qui me vaut le blâme de ma fille car je n’ai pas de vernis à doigts.

Banalité, elle  en savait plus. Bien plus, mais ce n’était qu’une discussion innocente entre deux parents, les intérêts d’une honnête mère ne pouvaient pas dépasser ce cadre simple. Il fallait jouer la partition cher invité pour s’assurer que le bonheur de la chair à leurs pieds soit comblé. Tandis que les mots sonnaient légèrement sous la haute voûte, un homme d’une imposante carrure prit place dans l'entrebâillement reliant le hall et le salon. Chevelure blonde délavée et yeux trop clairs pour son visage porcin annonçait sa fonction et d’un ton sec il prit le dessus des légères conversations de son employeuse

« Madame, tout est bon. Périmètre sécurisé, identité de votre invité confirmé.»
« Fort bien Alexei, vous pouvez disposer. »


Le sourire contrit fut une jolie invention des soins de Kaho tandis qu’Emilia lui jetait un coup d’oeil interloqué avant de replonger bien vite dans les bras de Ame-no-Wakahiko.

« Excusez-moi de cette interruption, certaines affaires nécessitent un soin urgent. Je suppose que si ma fille et votre fille font de si belles amies, elles doivent avoir des points communs. N’est-il pas ? Je serai bien surprise que vous ayez accepté de déposer votre fille chez une parfaite inconnue dont votre fille ne vous a jamais parlé. »

La natte rousse tombait sur ses épaules carrées par l’effort et l’exercice, tandis qu’elle fit mine de vouloir roussir son visage au feu

« Sinon, je suis bien désolée mais je ne peux vous offrir que du thé ou du café et je n’ai assez de pâtisseries que nos filles. Si vous pouvez pardonner ce manque d’hospitalité, je vous serai agréable.»


Niels Bjorntvedt
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Ven 11 Fév - 0:10

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mercredi 5 janvier 2022.
@Kaho Artemiev

D’une manière générale, Niels porte toujours un jugement critique à toute personne qu’il rencontre. Ce n’est pas pour autant qu’il case directement ces personnes dans la catégories de ceux qu’il vaut mieux ne pas croiser, où à détester. Non. Il attend un peu, il analyse ce qu’il voit, ce qu’il entend. Tout ce joue aux ressentis. Mais cette fois, le ressenti a été déterminé relativement rapidement. Niels n’aime pas cette Anastasya, le ton employé ; la manière dont c’est amené… Alors, d’accord, Niels n’a rien fait pour se faire apprécier dès le départ - ce n’est de toute façon pas son but que de se faire aimer du monde entier - mais tout de même. Il aurait pu faire un effort. Il n’en fera rien. Je vois que les enfants parlent bien entre eux. La phrase est accompagnée d’un sourire, un sourire tout ce qu’il y a de plus faux. Encore que, Niels fait l’effort de se forcer à sourire ; c’est qu’il n’a pas totalement abandonné l’idée d’être uniquement désagréable…

Peu de temps après, ils se font interrompre un bref laps de temps. Laps de temps suffisant qui permet à Niels de cerner un peu mieux la maîtresse des lieux. De toute façon, il ne fallait pas être devin pour savoir qu’une personne habitant une telle propriété ici devait nécessairement posséder un certain rang. Il sonde aussi au plus profond de lui, s’il n’y a pas un quelque chose en plus en son creux. Malheureusement - ou heureusement ? Niels ne sait pas dire - il ne ressent rien. La seule chose dont il est sûr - mais de ça, il en était déjà sûr avant - c’est qu’il n’y a pas de trace de Procyon par-ici.

Le silence fut très rapidement brisé par une excuse de sa part. Léger grincement de dents invisible, un réflexe. Niels a horreur des excuses, surtout quand elles n’ont pas lieu d’être. Vous n’avez pas à vous excuser, c’est normal.. Il se contente d’un hochement de tête. Faux. Tout est faux. Mais c’est un masque qu’il a l’habitude de porter. Niels, il n’aime pas qu’on lui dise quoi faire, comment il devait réagir. Évidemment qu’il n’aurait pas emmené sa fille chez une parfaite inconnue… Mais, de quoi se mêle-t-elle, mh ? J’ai pu entendre certaines choses vous concernant, en effet.. Il ne dira pas quoi. Elizabeth ayant tendance à enjoliver les choses. Les enfants ayant cette tendance, d’une manière générale. Et puis, ce sont là encore des cartes qu’il possède en main et qu’il ne veut pas abattre. Pour quelle raison ? Il n’y en a pas de précises… Disons que… L’instinct. La prudence. Les inquiétudes. Tout ce mélange. Il préfère garder ce sentiment de supériorité, même s’il n’est qu’apparent. Néanmoins, je ne serai pas contre les entendre de votre bouche. Simple curiosité, voyez-vous.. Mensonges, Niels, mensonges. C’est juste que ce n’est pas lui qui donne les informations, il préfère les obtenir.

Une banalité de plus est échangée. Café, thé, pâtisseries… Rien d’intéressant. Si ce n’est des excuses. Encore. Il manque un soupir d’exaspération Niels, qu’il parvient à retenir. Mais il ne parvient pas à retenir les mots cassants qui lui viennent. Cessez de vous excuser.. Le ton est sec, froid. Mais deux excuses dans une phrase… Si déjà c’est trop pour une personne qui aurait réellement à s’excuser, là, aux oreilles de Niels, ça sonne très hypocrite. Très faux. Et il n’a plus la patience pour esquisser un énième faux sourire. Surtout vis-à-vis d’une personne avec laquelle il n’entretiendra rien d’autre qu’une simple relation privée uniquement dû aux fait que leurs enfants soient amis. Malheureusement, on ne choisit pas les amis de ses enfants, n’est-ce-pas… Un café sera suffisant. Laissez les filles profiter du reste.. Plus aucune chaleur dans sa voix, à Niels, quand il s’adresse à Anastasya. Néanmoins, inconsciemment, sa voix s'adoucit lorsqu’il détourne son regard vers les deux enfants qui jouent dans le salon.

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Ven 11 Fév - 0:34

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5/01/2022
ft. @Niels Bjorntvedt


Le poison familier de son sang envahit sa bouche et une légère rage comme la rosée éternelle vient poindre sur l’herbe fraîche de sa conscience. Kaho avait décidé de ses quelques mots échangés que ce Niels, elle le abhorrait et sa présence était détestable et cette haine caractéristique était bien difficile à contrôler. Kaho maintenait son sourire mais au fond de sa bouche, ses dents se serraient dans un amalgame de gencives et d’émail plein de la salive à cracher à la figure hautaine de cet arriviste dans son habitat. Le rire qu’elle fit mine de brandir à la simple affirmation de son “invité” par rapport aux mots échangés des enfants était un rire froid et léger qui d’une main souple venait caresser les hautes volutes de cette pièce. Ses yeux le contemplait avec un détachement apparent pour gâcher le mépris bouillant enfouis dans ses rétines, il feignait de l'intérêt en lui demandant de préciser des informations sur elle pour confirmer les élucubrations de sa fille en réponse aux mots de la douce princesse de ces lieux et elle ne pouvait que tenir son sourire non plus comme banalité ou action de bienséance mais comme une menace. (qui que tu sois en dehors d’ici, Niels. Tu es sur mon territoire et il serait avisé de faire tête basse. )

« Oh et bien, c’est très peu courtois de questionner une dame ainsi dans sa propre maison. Que souhaitez-vous que je dise ? Je suis une personne qui a eu le bonheur d’avoir une fille et de vivre comme son cœur le souhaite. Je suppose que ma fille a dû conter des choses pas très pertinentes à mon sujet, comme par exemple que je suis prétendument une princesse ou que je la contrains à manger ses épinards car elle a des déficiences en fer. Vous savez des choses à la portée d’enfants qui n’intéressent pas l’adulte que vous êtes. »

Le sourire se fit carnassier bien malgré les meilleures intentions de sa propriétaire, son corps réagissait à sa nature profonde. Le contrôle était une notion maître de son existence, il fallait danser sur la pointe et jamais sombrer dans les affres de ses propres émotions mais là maintenant, tout se dévoilait crûment sur son front blanc.  Le sourire de son interlocuteur semblait lui aussi aussi faux que la lune peinte sur carton mâché que les enfants s'empressaient de brandir en courant à côté du feu contenu derrière les gardes-fous mais elle n’y prêtait aucun intérêt.

Mais le sien de sourire disparut face à son injonction tandis que des lèvres pincées remplaçaient l’air bienséant qu’elle maniait, il jouait ainsi lui donner des ordres sous son toit ? Un misérable invité ? Quelle délicieuse ironie qu’elle allait lui faire déguster.

« Le café sera fait quand Hanako viendra s’enquérir des enfants, j’ai prévu de leur donner accès au jardin d’hiver où certains jeux ont été préparés à leurs intentions. Vous ne voyez aucun inconvénient à attendre.  »

Plus qu’une politesse sirupeuse, ce n’était qu’un ordre déguisé sous la froide tonalité de ses mots pendant que ses yeux dérivaient sur les petites désormais absorbées dans un jeu de princesse et de lune, les poils achetés par caprice d’Emilia semblait  imités la présence fantagorisme des loups-garous et bien malgré elle un sourire se tissait sur ses lèvres devant les feintes réactions de peur et d’amusement de la fille Bjorntvedt et les grands sourires d’Emilia. Délicieuse enfant que voilà, et quel malheur que son père soit un tel fond de fosse commune. Emilia entraperçu son regard et elle décocha un sourire radieux ses lunettes glissant sur son nez aquilin et Kaho oublia un peu le monde autour d’elle tandis qu’un petit coucou fut esquissé par ses mains. Oui…une douce après-midi gâchée par cet homme.

Niels Bjorntvedt
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Ven 11 Fév - 1:39

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mercredi 5 janvier 2022.
@Kaho Artemiev

Tout ce qui vient jusqu'à ses oreilles sonne faux. Mais d’un faux couvert par de jolis mots, de beaux gestes ; ça en devient presque ridicule. Niels n’est jamais celui qui fera l’effort de se montrer un minimum sympathique, il attendra systématiquement que cet effort vienne de l’autre. Il existe aussi le cas où, d’emblé, il ne sent pas la personne. Et il fallait dire, que Niels n’avait pas changé sa manière de procéder, aujourd’hui. Mais faut-il dire que c’est peut-être l’impression que cette Anastasya semble vouloir se cacher physiquement ; qui fait que Niels penche plus vers le fait de ne pas la sentir du tout. Et oh, bon sang ! Ne parlons même pas des affolantes banalités et morales qu’elle vient lui sortir. Pitié, la courtoisie ? Si au moins elle avait pu trouver une excuse moins hypocrite, Niels aurait presque pu la croire. Presque pu la croire, en plus parce qu’elle semble presque avoir un don pour communiquer ; utiliser certaines tournures de phrases, ajouter du superflu… Il est vrai qu’au premier abord, il l’aurait jugé bien différemment, Niels ; surtout quand on entend son accent ; mais faut-il croire au final, que non. Ah, ça lui coûterait beaucoup par contre d’avouer qu’il l’a sous estimée, c’est pour ça qu’il n’en dira rien.

C’est ambitieux de votre part de venir supposer que ceci ne m’intéresse pas.. Oh, Niels, il n’aime pas que d’autres puissent envisager ce qu’il peut penser ; surtout quand là, c’est presque dit comme une évidence. Alors, effectivement, il n’en a rien à faire, que de savoir qu’une gamine parle de sa mère comme d’une princesse, il n’en a rien à faire des carences en fer d’une gosse qui n’est pas la sienne… Cela dit, il existe d’autres aliments que les épinards pour le fer… Mais après tout, qu’en sais-je ? Puisque cela ne m’intéresse pas.. Sourire hypocrite qui vient accompagner sa phrase ; pour Niels, c’est le genre de pique qu’il ne peut s’empêcher de répondre. Est-ce pertinent ? Certainement pas. Mais là, c’est uniquement fait pour souligner un propos déjà absent de pertinence. Mais dites-moi, alors, je ne suis pas contre de savoir ce qui pourrait bien être intéressant à savoir.. Et c’est qu’il s’y enfonce toujours plus, Niels, dans les piques qu’il peut dire. Mais il n’en démordra pas. Pas tant qu’il n’a pas eu une réponse satisfaisante.

Les mots ensuite échangés ont tourné autour d’une boisson, d’une absence de nourriture. Bien, des banalités. Qui viennent quand même ajouter une tâche au tableau. Attendre. Évidemment, Niels n’y voit aucun inconvénient - d’autant plus qu’il n’en a pas forcément envie, juste… une réponse machinale, le besoin machinal de prendre une tasse de café, surtout en ce moment. Mais le problème, puisqu’il y en a un, c’est que ça ne sera pas immédiat. Eh bien, dans ce cas là, peut-être aurait-il fallu attendre avant de proposer, qu’il manque de dire, Niels, mais qu’il pense très fort. Non, prenez votre temps.. Faux sourire hypocrite. Encore un. Toujours un. Pour faire semblant. Mais alors, quels sont ces jeux préparés ? Comprenez que je m’intéresse un peu à ce que ma fille peut faire.. Un mélange entre l’hypocrisie encore marquée par un faux sourire ; et quelque chose de bien réel. Aucune confiance en cette femme - quand bien même semble-t-elle proche de sa fille - et… C’est aussi un peu le côté trop anxieux de Niels qui refait surface, à vouloir faire attention aux moindres choses.

Kaho Artemiev
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Sam 12 Fév - 0:24

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5/01/2022
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Kaho des milles langueurs et sa jumelle Anastasya la bienveillante maîtresse de maison semblaient en ce soleil d’hiver se dissoudre dans une seule et même femme emplie de la colère primaire d’être ainsi interrogée sous son propre toit. Le sourire ne vacillait pas mais la lueur froide dans son regard ne fut réchauffée que par les lunettes sans teintes qu’elle affichait sur le bout de son nez aquilin. Son cœur frémissait devant la sombre aura dont ses moindres mots étaient parés. Kaho connaissait ce type d’hommes, des hommes habitués à l’obéissance et à la crainte, à défaut du respect et de l’amour offerts par les collaborateurs habituels de la danseuse. Il était d’une saveur particulière ce Niels, un être né par les meilleurs accouplements dans une famille où le sang a plus de valeur que l’or, une famille noble et bien sûre de sa propre suffisante. Ses dents viennent mordiller la chair tendre à l’intérieur de sa joue tandis que la colère vient tapisser le fond de son palais. Mais Kaho taisait ses pensées prestement, elle se refusait à admettre qu’elle avait affaire à autre chose que le petit brochet de riche habituel, le pervers aux mains pleines de la sueur des pièces.

Elle se mit à rire, réponse aux petits mots sur le régime alimentaire de sa fille et du profond désintérêt de son partenaire pour celui-çi. Kaho maîtrisait les moindres octaves de son rire, ne laissant apparaître aucune inimitié sous le regard violacé de sa fille. Elle rit avec le rire des bulles de savon qui, mollement, glissaient sous le doigt avant d’exploser dans une douce symphonie de leurs derniers instants. L’hilarité pour cacher l’hostilité, voici une tactique de femme pour déjouer l’inquisition porté par l’homme aux traits sciés dans le marbre face à elle.

« Remercions le créateur que  vous ne vous souciez pas de l’alimentation d’une enfant en dehors de votre garde, je ne m’occupe jamais de mes plats, on me les envoie. Il faudrait que j’avertisse mon chef qu’il cesse d’envoyer des épinards pour compenser le fer de cet enfant. Mais vous savez Monsieur Bjorntvedt… le ton se fait traînant, insistant lourdement sur chaque syllabe qu’elle prononce, Je peux être ambitieuse pour beaucoup plus que des simples suppositions sur vos états d’âmes. »

Sa main se posait sans façon dans le mince espace séparant Niels et la jeune femme tandis que son sourire glissait sur son visage comme un masque enfin tombé, bien trop lourd pour le mépris qu’elle imputait en son sein. Les lunettes fuyaient enfin de son mince nez, les yeux enfin pouvaient se juger et se détruire dans une bataille de volonté et de désir de puissance.

« Je n’ai absolument pas de raison pour vous distraire avec ma vie, Niels. Vous en savez bien assez pour vous satisfaire de notre entente. Acceptons bien joyeusement qu’on ne choisit pas les parents des amis de nos filles et restons en là.   »


D’une main souple, elle remit ses lunettes correctement en place et un sourire bien aimable eut sa place naturelle sur le contour de ses lèvres. Le goût du sang avait déjà envahi sa bouche suite à la déchirure légère de sa membrane buccale. Kaho reprit sa place avant de serrer le châle autour des bras tandis qu’un légère inclination de tête ponctua la demande légitime d’un père souhaitant veiller sur sa fille.

« J’entends bien Mr Bjorntvedt, c’est tout naturel. Veuillez me suivre dans le salon d’hiver, vous pourrez voir de vous même et vérifier si nos…installations sont aux normes.   »

Deux petits mots balancés en russe à l’homme derrière la porte et une caresse sur le front de sa fille que Kaho se mit en route assurant d'un mouvement la sécurité des enfants dans ce salon. Elle n'était pas imprudente au point de laisser sa fille sans surveillance, dangereuse certes mais l’infanticide ne lui allait guère au teint. Une petite porte était dissimulée derrière les hauts fauteuils.

Derrière cette porte à peine plus haute qu’elle se tenait le jardin d’hiver. Des pots suspendus à la verrière donnaient un charme végétal à l’endroit tandis qu’une simple table d’acier forgé trônait au centre. L’ensemble de la pièce était faite de verre et une légère brume échappait des lèvres de Kaho tandis qu’un sourire enfin satisfait apparaissait. Elle aimait cette sensation d’éternelle paix dans ce lieu et entendre l’être derrière elle venait presque déçue de devoir ouvrir ce lieu à quelqu’un comme lui. Les lycoris, ces éternelles beautés avaient été plantées dans le jardin mais l’hiver était la saison de leur croissance alors que les tiges vides pendaient au gré du vent dans un désordre funèbre.

« Voici le jardin d’hiver, n’ayez crainte pour la température, Hanako ne devrait pas tarder à allumer la petite cheminée d’ici une dizaine de minutes. Les jeux sont les suivants, en contrebas vous pouvez voir une mare à poissons dressé et monté par nos soins pour que les petites puissent s’amuser à pêcher des poissons en plastiques, des activités de perle et dessins sur la table et si le temps nous le permet, j’ose penser que nous pourrons leur proposer des robes à essayer jusqu’à 18h, l’heure auxquelles leurs chemins doivent hélas se séparer.  »

La porte, même fermée, laissait filtrer les rires et plaisirs des enfants d’à côté, mais dans cette pièce froide, ils n’étaient que deux et la tension commençait à appuyer ses mains tendres sur ses bras. Mais Kaho ne vacillait jamais, ni devant le monde, ni devant l’un des représentants de sa classe sociale.


Niels Bjorntvedt
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Dim 13 Fév - 0:40

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mercredi 5 janvier 2022.
@Kaho Artemiev

Les mots se perdent, les mots sont faux. Les attitudes semblent, elles, rester en place, mais elles sont elles aussi fausses. Il le sent, Niels, parce qu’il en a l’habitude, parce qu’il participe au maintien de tout ce faux ; peut-être en est-il même à l’origine ? Il ne saurait dire… S’il avait adopté une attitude plus neutre, plus conventionnelle, la situation aurait-elle été différente ? Une fois encore, il l’ignore. Mais s’il y a bien une chose qu’il saisit, c’est que l'individu qui lui fait face plonge elle aussi grandement dans ce jeu de faux-semblants constants. Pourquoi ? Encore une réponse à laquelle il n’a pas la réponse, Niels. Et ça, c’est quelque chose qui l’agace fortement, que de ne pas avoir les réponses à ses interrogations. Une quantité de mots qui sortent de la bouche de son hôte. Trop, même, qu’il juge, Niels ; beaucoup trop. Elle qui a elle-même dit que tout ceci ne l’intéressait pas, la voilà qui en rajoute une couche. Mais, il est bon de noter qu’elle n’a pas froid aux yeux, à mentionner oralement un possible appartenance religieuse. Il note ça dans un coin de son esprit, Niels, mais il n’en fait aucune remarque. Il garde tout précieusement, pour ressortir au moment voulu ; il agrandit son jeu de cartes, en quelques sortes…
Elle annonce des mots sur un ton bien trop lourd. Être ambitieuse, c’est bien ce qu’elle dit, n’est-ce-pas ? Niels redresse légèrement le menton, c’est presque inconscient, mais l’effet produit est qu’il se donne un air de supériorité, Niels. La regarder de haut, la toiser, presque la juger, de son regard froid qui ne le quitte presque jamais.

Il ne réplique pas immédiatement, Niels, il reste ainsi, regard froid, mâchoire crispée. Du coin de l'œil, il note un mouvement. Anastasya pose sa main dans l’espace qui les sépare. De façon tout à fait instinctive, Niels lui, ses bras viennent se croiser - sa façon à lui de fermer tout contact - et, même si c’est imperceptible, il sait qu’il s’est décalé de quelques millimètres, Niels. C’est qu’il ne supporte pas que d’autres soient trop près de lui, Niels, depuis toujours, il a eu besoin de cette sphère invisible dans laquelle rare sont ceux qui ont le droit d’y rentrer. Le second effet fut qu’il put plonger son regard dans le sien. Et, étrangement, ce qu’il peut y voir semble être très certainement la chose la plus sincère ressentie depuis qu’il a franchi le seuil de cette maison. Vous avez raison, Anastasya.. Le prénom est appuyé. Trop fortement appuyé. Si les mots pouvaient blesser physiquement, fort à parier que là, ça aurait eu l’effet d’un coup de couteau. Niels, il a cette sainte horreur qu’on l’appelle par son prénom sans qu’il ait donné son accord ; et ce, pour une raison bien précise, leur relation sont tout sauf cordiales. Restons en donc là, et acceptons ceci.. Ah, ça fait quand même une sacré pique à l’égo, que d’admettre qu’elle ait pu avoir raison. Mais il n’en laisse rien paraître - si ce n’est peut-être un air plus froid qu’à l’habitude…

Discussion qui se clôt alors, qui emboîte sur un jardin d’hiver, sur des jeux… Toujours rien de bien passionnant, ça, on ne peut que très difficilement en douter… Mais bon, Niels préférant veiller à ce que tout se déroule bien - pour sa fille, pas pour lui, parce que clairement, lui, il a déjà connu meilleure après-midi - il accepte de suivre la maîtresse des lieux. Faisons ça, je vous suis.. Un hochement de tête pour accompagner la phrase. Niels note toujours la présence de son espèce de garde du corps - ou de garde tout court. Intérieurement perturbé par le fait de ne pas saisir ce qui s’est échangé entre les deux individus ; il n’en laisse rien voir extérieurement.

Et c’est comme ça qu’il s’est retrouvé face à ce jardin d’hiver, Niels. Un endroit un peu trop frais à son goût - s’il regrette de ne pas avoir pris son manteau ? Oui, tout à fait, mais sa fierté l’empêche de faire demi-tour pour aller le récupérer, cela va de soi… Le regard critique balaye la pièce - il n’a rien à juger, Niels, juste que généralement, on peut en apprendre beaucoup sur les autres à la manière dont est fichu leur intérieur, cette espèce de… touche personnelle, on va dire ? - avant de retourner sur poser sur celle qui l’a conduit jusqu’ici. Vous avez le sens de l’organisation.. Venant de Niels, c’est un compliment. Effectivement, vu la manière dont il le dit - toujours trop impassible - on pourrait ne pas le croire, mais si. Cependant, il espère quand même qu’il puisse y avoir un minimum de liberté, et que les petites ne soient pas cantonnés à de telles activités... Parce que Niels, il connaît un peu sa fille. Et il sait qu’à trop prévoir de choses, à trop être organisé, où à trop lui imposer, elle va se démotiver… D'autant plus qu’à cet âge-là, la concentration est… Plutôt aléatoire. Le regard ne quitte pas celui de son hôte ; alors que Niels reprend la parole. Sinon, madame Narychkine… Ou Artemiev ? Comment dois-je vous appeler ? Admettez que ce n’est pas courant pour une personne de votre rang d’avoir un enfant qui ne porte pas votre nom…. S’étant au préalable assuré que les enfants ne pouvaient les entendre, Niels, il a saisi cette opportunité pour… Eh ben prendre son avantage. Essayer de chambouler un peu les situations. Comme toujours. A quel type de jeu jouez-vous ? Depuis mon arrivée, tout me paraît faux chez vous. Vous n’êtes pas obligé de me répondre en enjolivant vos phrases comme vous le faites depuis le début, le naturel me suffit.. Il marque une pause. C’est drôle, Artemiev… Ce n’est pas un nom qui m’est inconnu. Mais je peux me tromper..

Kaho Artemiev
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Dim 13 Fév - 0:46

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5/01/2022
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Babylone, sainte Babylone, dans son sein a vu naître l’ère des hommes ambitieux et des rêveurs sanglants. On s’est toujours pris à rêver de ce que le ciel pouvait contenir, des trésors à foison et des rêves à portées des mains les plus folles et pourtant, voici que Kaho voyait le ciel du bleu parfait de l’hiver consumé à travers la verrière.

Vermine à ses côtés, elle voulait le faire disparaître lui et son inquisition présente dans les moindres lames de ses mots, Niels Bjorntvedt et ses secrets déchirés au public. Divorces successifs, scandales accrochés à sa peau comme un tatouage de ses propres crimes et une richesse à faire pâlir les derniers dieux de ces terres. Kaho acceptait les grâces prononcés par la voix impassible de l’homme avec un léger dandinement de tête.  Indifférente à ses félicitations, elle l’était car son cœur avait connu l’ambroisie de l’excellence et des bienfaits disposés sur ses moindres actes. Mais elle ne pouvait retenir que des mots de cet homme que l’étrange dilution d’une fierté diffuse, Kaho ne retenait en ses lieux que sa contemplation de sa propre colère face à l’impudent. Oh, haine qu’elle encombre son coeur de son énergie car Kaho la ressentait avec une intensité jamais prononcé.

Elle n’aimait pas ses mots.
Elle n’aimait pas ses sous-entendus sur son existence glissés comme un serpent dans un harem.
Elle n’aimait pas sa propre fierté d’avoir refusé de donner à sa fille le faux nom de sa chair.
Kaho voulait effacer ce ton suffisant pour le remplacer par la soumission qu’elle savait dû à son sang, à son existence, à sa prestance, à tout et rien.

Il était plus fin que les journaux laissaient présager en deux-trois mouvements, il avait déchiré l’un des voiles entre Kaho et Anastasya et de ses doigts il semblait fendre le plastique fragile des choses qu’on ne dit pas. Artemiev…stupide jeu, voilà qu’elle vient de se brûler avec sa propre sincérité.

« C’est le jeu de la vie auquel je joue Mr. Bjorntvedt. Rien ne plus ni de moins, le jeu qu’on doit jouer si on veut atteindre quelque chose. Pas vraiment divertissant quand on y joue seul. »

Le ton n’était plus le même, elle n’avait plus envie de laisser croire à une fausse hospitalité si son invité n’avait même pas la décence d’essuyer ses pieds sur autre chose que la certitude fragile que les mondes de Kaho Artemiev pouvaient être à jamais séparés. Anastasya était bien pratique pour une invention, pensait-elle tandis que ses pas l'amènaient à la mince vitre séparant  l’extérieur de l’intérieur, dans ce maigre effort de créer une maison.

« Fort commun en effet, Mr Bjorntvedt. Je ne suis pas le genre de femme à s’attacher à des choses triviales comme des noms ou des identités. Ca se change si facilement quand on est une femme. Mais admettons, qui pourrais-je être ? Madame Narychkine, Artemiev ? Qu’est que cela change ? »

Ses lèvres serrées laissaient couler un filet de son propre sang tandis qu’une colère noire vient chasser la houleuse haine en son esprit. Elle refuse, elle déchire elle-même le voile qui maintient le cœur de son adversaire en place. Il ne jouait pas à ses règles, à son jeu millénaire de candeur et de précieuse ambiguïté. Ainsi ne méritait-il pas l’amabilité de la politesse.  Le verre faisait miroir et ses yeux ambrés par son sang venaient défier la silhouette au fond de son sanctuaire :


« Et vous ? Qui êtes-vous ? Qui êtes-vous pour souiller mon hospitalité, pour souiller ma maison, qui êtes-vous ? Oh mais, je sais. Vous êtes Niels Bjorntvedt, premier né d’une famille noble d’un pays sans roi ni Seigneur et cela doit être dur de porter un nom si lourd. Je peux enfin cerner pourquoi si peu d’hommes vous soutiennent et encore moins vous aime. J’ai pitié de vous Mr Bjorntvedt, cela doit être une existence terriblement solitaire si vous ne pouvez pas apprécier une simple visite entre amis sans ruiner le jeu. Non… loin de la pitié, je pense que vous méritez mon mépris.»

Le sang vient enfin tâcher son menton, détruisant l’harmonie frugale des lieux. Dire qu’on dit que les lycoris aiment le sang. Certains chuchotent que le rouge des fleurs est le rouge des enfers, voici donc l’enfer.


Niels Bjorntvedt
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Dim 13 Fév - 0:50

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mercredi 5 janvier 2022.
@Kaho Artemiev

Est-ce que les attitudes, les allures vont changer ? Il espère, au fond, Niels. Il n’aime pas faire traîner des attitudes conventionnelles, des faux-semblants pendant si longtemps ; surtout avec des relations privées. Plus encore, des relations qui n’en seront jamais, puisque tout cessera à l’instant où il passera à nouveau le pas hors de la maison, Niels. Parce qu’il ne veut plus jamais avoir à faire à elle. Il a vu qui elle était, c’était suffisant. Il laissera évidemment Elizabeth vivre sa vie comme elle l’entend, et ce, même si elle décide de revenir voir son amie Emilia. Mais lui, Niels, oh, ça non. C’est déjà la fois de trop. Il n’y a que sa fierté qui l’empêche de faire demi-tour et repartir aussi sec chez lui, pour ne revenir qu’à dix-huit heure récupérer sa fille… Maudite fierté qui s'agrippe si fort à lui… Votre vie doit être ennuyeuse si vous devez jouer pour atteindre quelque chose.. Ton sec, froid. Presque méprisant. Niels s'est rendu compte qu’elle jouait, elle vient de le lui confirmer. Alors, il juge. Sévèrement. Mais il doit tout de même admettre qu’elle a - encore - raison sur un point, il n’y a rien de divertissant à jouer seul… Niels espère pour elle qu’elle ne comptait pas l’avoir pour partenaire de jeu, parce qu’elle risque d’être bien vite déçue…

De sa position, Niels observe son hôte se déplacer dans le jardin. Vers une fenêtre, où, de la, Niels ne peut communiquer qu’avec un reflet un peu flou. Il s’en contentera. Ses yeux ne quittent donc pas ce vague reflet, qui comme un peu comme une illusion. L’espace d’un instant, il se dit qu’il ferait mieux de se taire, Niels. Quitte à passer un mauvais après-midi - parce que, évidemment, on rappelle la fierté qui l’empêchera de partir… Évidemment - autant essayer de ne pas le rendre encore plus pire… C’est raté, Niels ne peut s’empêcher de rétorquer. Ne croyez pas qu’un simple nom ne change rien. Ne serait-ce rien qu’une confiance. Comment avoir confiance en quelqu’un qui n’accorde pas d’importance en son identité ? Quelque chose à cacher, peut-être ?. Un regard froid accompagne les paroles de Niels. Vous m’étonnez tout de même, je vous imaginai plus attachée à cette chose triviale que peuvent être les noms et les identités..

Les dents sont crispées, les muscles tendus. Oh, il aurait dû s’en douter, Niels, qu’à entrer sur un tel sujet, il allait y avoir des répliques. Au fond, il s’y attendait… Mais peut-être pas à ce qu’elles soient de cette nature-là. C’est très certainement un trop plein de fierté, qui a fait qu’il a agi de la sorte, Niels… C’est même quasi certain que ça vient de sa fierté. Mais les mots blessent, ça, il ne peut le nier. Ils blessent parce qu’ils sont vrais, parce qu’ils sont criants d’une vérité que Niels refuse d’avouer, à commencer par lui-même. Et ce qu’il y a sans doute de pire, c’est qu’une inconnue, une personne qu’il ne connaît en rien - et qu’il espère ne jamais croiser à nouveau - parvienne à lire en lui de manière si simple, si rapide. Il serre un peu plus les dents, Niels. Tout ce que vous dites n’est là que l'œuvre de vos suppositions. Rien n’est fondé.. Un tissu de mensonges, qu’il se refuse de croire, Niels, même s’il en a bien un peu conscience au fond de lui.  Il ne bouge pas de sa place, Niels. Il se contente de parler au reflet qu’il aperçoit dans la vitre. Et ne pensez-vous pas que si je viens ruiner le jeu, c’est parce que c’est justement un quelque chose de puéril ?. Il appuie ses mots, Niels. Jouer un jeu, et puis quoi encore ? Niels, il ne joue pas. Où s’il le fait, c’est uniquement en apparence. Peut-être prend t-il tout un peu trop au sérieux ? C’est sans doute le cas. Ravi d’apprendre que mon existence vous procure un ressenti, qu’importe celui qu’il puisse être.. Parce que tout valait mieux que l’indifférence. Même de la pitié. Même du mépris.

Un pas, Niels s’avance vers la silhouette qui lui tourne le dos. Il ne fait qu’un seul pas, rien de plus. Parce qu’il n’est pas quelqu’un qui apprécie franchement d’être à proximité directe d’autres personnes, surtout des individus similaires à celle qui se tient là. Alors, cet unique pas, il brise un peu le mur invisible qui était dressé. Et vous ? Qui êtes-vous ? Oh, je voudrais bien vous laisser répondre à cette question, mais voyez-vous, vous avez répondu pour moi, alors je vais en faire de même.. Niels, il plante son regard dans celui qu’il peut observer à travers le reflet. Point d’accroche, point d’ancrage, il ne se défilera pas. Du mépris, c’est aussi ce qu’il ressent, Niels. Peut-être même couplé à de la colère. Ah, il aurait largement préféré ne ressentir que de l’indifférence ; si seulement… Seulement, vous ne m’inspirez que de la faiblesse, Anastasya Narychkine. Après tout, qui d’autre qu’un être faible en vient à sortir pareilles paroles ? Qui en vient à se renseigner en amont, comme vous l’avez fait, sur son invité ? Qui tourne le dos pour n’exprimer ses ressentis qu’à travers une vitre.. Il marque une pause, Niels. Vous cachez quelque chose. Inutile de me répondre, je le sais. Vous n’êtes vraiment pas douée pour ça…. Oh, ça… Cacher des choses, Niels, il est loin d’en être le dernier… Soupir inaudible. Il n’est pas à sa place ici. En tout point. Il le sait, il le sent. Mais il s’impose, qu’importe le prix. Progressivement, le froid l'envahit à Niels. Vivement que cette cheminée soit allumée… Vivement qu’on parte d’ici…

Kaho Artemiev
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Dim 13 Fév - 0:54

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5/01/2022
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Le bleu du ciel se ternissait comme une porcelaine bien trop abîmée par le temps, les reflets du céleste tout se dissolvait sous la pression atmosphérique et la seule pensée de Kaho fut offerte à cette pluie certaine qui allait tomber. Peut-être pas ce soir ? Peut-être pas demain ? Mais la pluie tombera dans sa colère saine face à cette terre chaude. Elle le voyait  sous les reflets tremblants de la vitre, un être dont les couleurs se détachaient du silencieux vert de ses pousses, il semblait faux ainsi comme si rien qu’en pressant son front contre le verre salvateur elle pouvait nettoyer son esprit de sa présence.

Elle pouvait sentir la haine contre sa peau, une campagne malsaine, une force fascinante et cette colère sur sa bouche comme le véritable moteur de son existence. Oui, un jeu pour Kaho, ses manières et ses politesses, elle ne vivait que pour étouffer entre les murs de sa maison les lourds plis de sa propre guerre. Il semblait émettre une force étrange, une force que les photos vues sur sa tablette ne pouvaient que diminuer. Cette colère légère capturée par l’argentique semblait être une fierté dévorante sur la vitrine des lycoris, et sa voix frappait les chevilles de la femme dans son impétueux désir de puissance.

Mais Kaho ne tremblait pas, Kaho n’était pas femme à trembler et à plier, elle n’était pas faite de glace car la glace pouvait fondre. Elle était le pétrole, la noirceur d’un monde sous l’immaculée blancheur du désert. Ses épaules se secouaient légèrement sous le châle de laine tandis qu’il semblait vouloir déterminer son caractère à travers ses actions ou mésactions, comment pouvait-il savoir le poids d’une identité quand il a vécu qu’à travers la sienne? Rien n’a plus de futilité qu’un nom, un nom ne fait que saisir la substance d’une chose, la rendant mortelle et l’humanisant. Kaho n’avait que faire de son identité et la confiance de Niels n’avait de poids pour le bonheur de sa fille, une amitié d’enfant légère dont elle pouvait entendre les échos dans la pièce d’à côté. Mais le terme de cache vient figer les traits de Kaho dans une grimace sans émotion, il frappait juste et d’un coin de son pull, elle supprima le sang de son menton détruisant cette courte émotion fugace de son visage impassible.

Mais le sourire se dessinait satisfait tandis qu’elle contemplait ses mots comme un enfant qui titube sur un tapis de ses propres émotions, elle a cherché, Kaho. Les mots, les regards, les histoires, elle a vu les mariages et les divorces de cet homme. Elle connaissait ses apparitions de bonheur sur le papier glacé et son regard fermé quand il sortait d’un divorce. Elle en savait trop, beaucoup, Kaho aux yeux d’ambres. Mais c’était ainsi, son pouvoir était diffus et son influence silencieuse. Il avait accepté de rester, Niels avait accepté de tomber sous son toit.

« Vous êtes bien affectés pour un tissu de “supposition” monsieur Bjorntvedt, dois je en déduire que vous vous sentez touché ? Il faut bien l’être après tout, je viens de vous attaquer. »

Puérile Kaho, elle pouvait le dire mais son esprit se refusait à le formuler, il touchait juste et ses dents jouaient la mélodie des grincements de mécontentement.Elle aimait son jeu, Kaho. Le long désespoir quand sa toute éclate splendeur venait à être dévoilée, la fausse amitié que son existence provoque lui donnait la confirmation de son existence.  

« Si mes jeux sont puérils, que dire de vos altitudes ? Pensez-vous vraiment qu’un homme manquant à ce point de savoir-vivre puisse être autre chose que splendidement têtu et obtus ? »

Elle était enfantine à lui tourner ainsi le dos, refusant de plonger son regard dans le sien encore une fois. Elle n’avait que cure de ces mots désormais, elle voulait qu’il parte, elle voulait sa fuite pour s’enterrer dans son propre mépris et sa colère contre lui. Il n’avait pas le droit d’ainsi troubler ses habitudes en moins de quelques mots, et elle maudit les mots pour ainsi décrire exactement la colère, il méritait qu’une indifférence froide pour les cochers et les arrivistes de sang noble.

Puis le reflet bougea, un seul pas vers elle mais c’était bien trop. Il s’imposait, tel était son but sans nulle doute. Puis les mots, la déferlence de la vision de sa propre existence en des phrases simples et longues, des mots si loin de chez elle et du langage de ses propres pensées.

(Qui était-elle ?)
(Bjorntvedt joue avec la réponse)
(Bjorntvedt se satisfait de ses propres mots)


Faible ? Elle ? Kaho pouvait se vanter de beaucoup de choses et le sang-froid en faisait partie, son sang hurlait en un mélange de son au fond de ses tripes et l’injure rougissait ses joues d’un pourpre ardent. Comment osait-il ? Il avait bien deviné le voile de fumée dont elle se parait face à ceux dont les intentions étaient troubles sous le jour mais pouvait-il être fier ? Pouvait-il se vanter d’avoir dessiné les contours d’une énigme qu’il n’y a jamais eu lieu d’être ?
Faible.

Froissement de tissus et là voilà face à lui, le reflet était mort sur le champ des fleurs mortuaires. Elle se tenait droite, le visage lisse et Kaho fit un autre pas vers lui, à nouveau en retour. Kaho n’avait jamais refusé un combat mais certains de ses mots étaient effrayants car juste, touché coulé, bien la dernière fois qu’il vient chez elle. C’est fini, le chat ébouillanté avait fini par mourir au fond de la casserole tandis que le vrai chat, celui de Kaho, pointait sa petite tête sombre derrière l’un des pots, alerté par le son des éclats de voix.

« Je vous en prie, épargnez-moi vos injures Niels. Je peux vous appeler Niels après tout, je me renseigne très loin. Ne croyez-vous pas qu’il est honnête de se renseigner sur la personne qui vient sous son toit ? La personne qui vient de la famille dont sa fille parle avec autant de joie ? Pensez vous que c’est une faiblesse de s’intéresser à autrui, je ne vois ça que comme une force Niels. Passons outre le fait que je vous tourne le dos, car je pense que vous méritiez bien pire que la vision de mon dos et je me réjouis que vous me voyez comme faible.  »

Le rictus se fait innocent, frais comme celui qu’elle maîtrise sur les photos, les albums, les magazines, les reportages, les cérémonies.

« Qui se méfie d’une faible femme ? Vous avez bien résolu votre question Niels, je ne suis qu’une pauvre noble russe, mère célibataire et siii terriblement faible qu’elle doit être protegée à tout prix surtout du très méchant envahisseur norvégien, une réalité tristement historiquement que voici. Soyez heureux d’avoir trouvé la lumière sur votre énigme à propos de qui est Anastasya Narychkine, je vous encourage à le partager le plus possible que le monde sache la faiblesse que je vous inspire. »

Elle rejetait ces mots Kaho, sublime mensonge sous ses airs impassibles. Mais au fond, ses propres mots piquaient son orgueil mal placé. Dieu comme il lui coûtait de jouer ce rôle, de montrer ce visage et de jouer ainsi la piteuse. Si ça lui permettait qu’il fuit, retourne auprès de sa fille et lisse les traits de son ambition dévorante pour laisser place à quelques heures où Kaho lirait une chose sans importance. Hanako ne fit aucun bruit en rentrant et son regard marron était sans émotion tandis que d’une voix traînante et calme, elle annonçait ses intentions de préparer la salle comme l’accoutumée.

Il faisait chaud tandis que le feu naquit sous les doigts expert de sa nourrice, et le bruissement du feu fut le cercueil des derniers mouvements d’Hanako et son regard à nouveau sur Kaho fut juste plein de la silencieuse phrase “calme toi.”


Niels Bjorntvedt
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Dim 13 Fév - 0:59

It all fades to black
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mercredi 5 janvier 2022.
@Kaho Artemiev

Dehors, le ciel est lentement en train de s'assombrir. Comme s'il est chargé d’une lourde pression. Il fallait dire, ce n’était pas rare, surtout durant un tel mois… Mais, c’est presque à croire qu’il agissait à l’identique de ce qu’il se trouvait dans la pièce. Une tension lourde, pesante, qui règne entre les deux individus qui s’y trouvent à l’intérieur. Si lourde, que Niels pourrait presque en ressentir le poids sur ses épaules. Qu’importe, il y faisait abstraction ; après tout, ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve intégré dans une discussion qui conduit à pareille atmosphère, et cela risque certainement pas d’être la dernière fois qu’il s’y retrouve, aussi… Le seul bémol qu’il a actuellement, Niels, c’est qu’il fait froid dans cette pièce, et de ce froid, il ne peut pas y faire abstraction, malheureusement. Mais, même s’il ne peut y faire abstraction, il ne montrera rien. Certes, il n’a plus l’air impassible et neutre qu’il pouvait avoir, parce que la tension, la colère, l’agacement se lisent clairement sur les traits de son visage.

Niels, il écoute ce qu’on lui dit. Il écoute, mais il n’entend que ce qu’il veut bien entendre. Il a toujours été ainsi, ce n’est pas prêt de changer, et encore moins maintenant. Elle lui dit qu’il se sent touché par ce qu’elle vient de lui dire ? Niels, lui, il n’entend que le fait qu’elle l’ait attaqué, il omet volontairement de s’attarder sur le fait que ça l’a touché. Il ne se laissera pas toucher par une inconnue, de toute façon - quand bien même elle a réussi à deviner certains aspects qu’il ne voulait jamais dévoiler, ni à lui-même, ni à quelqu’un d’autre. Et donc, vous, si on vous attaque sur des informations fausses vous concernant, vous n’allez pas répliquer ? Vous allez rester bien sage, sourire bêtement, alors qu’on vous envoie mille-et-une rumeurs infondées au visage ?. Paroles froides, visage froid néanmoins perturbé par la colère. Évidemment, la réponse est non, personne ne reste sans réagir. Personne. Enfin, Niels parierai gros que cette femme, au vu de son tempérament, ne resterait pas sans rien faire… Et encore moins en souriant bêtement. Oh, Niels, il ne l’aime guère, à cette Anastasya. Lorsqu’elle parle pour exprimer quelque chose sur elle-même, c’est toujours flou, c’est toujours dévié sur un autre sujet, c’est toujours futile, c’est toujours inutile. Niels, il a une main qui vient se poser sur son bras opposé, le regard qui se détourne quelques instants vers la gauche ; parce qu’il en est à un tel stade d’agacement et d’exaspération, qu’il a besoin de souffler, de lever les yeux au ciel. Et c’est ce qu’il fait, il ne s’en cache pas forcément… Intéressant comme manière de penser. Vous restez enfermé dans une seule option, si on est ainsi, alors on agit forcément ainsi. Détrompez-vous, madame Narychkine, détrompez-vous..

Les secondes passent. Niels, il en profite pour lui jeter tout le venin qu’il a à son égard. Parce que, de quel droit se permet-elle de lui parler ainsi ? De quel droit se permet-elle de penser de pareilles choses de lui - et surtout de le lui dire ouvertement ; en soi, Niels, il n’en a que faire de ce que les autres pensent de lui, tant qu’ils se ne permettent pas de le lui dire ouvertement avec tant d'animosité. Alors, il balance, Niels. Il crache, mot après mot. C’est pour essayer de blesser, c’est le seul et unique but. Et puis, il l’a voit se retourner, faire un pas dans sa direction. Niels, il a instinctivement l’allure qui se redresse, un réflexe instinctif de défense qu’est celui de paraître supérieur en apparence. Généralement, on réfléchit souvent à deux fois avant d’attaquer… Généralement. Ce n’est pas le cas de cette Anastasya. Il aurait dû s'en douter, Niels. Il s’en doutait, de toute façon. Un léger mouvement derrière un pot signale la présence d’un chat… Grimace discrète sur le coin des lèvres de Niels ; pas qu’il n’aime pas les chats, non… Mais disons qu’il se souvient toujours d’une certaine rencontre… Qu’il aurait préféré ne jamais faire. Qu’importe, ce chat-là semble bien différent, bien trop mou, pour qu’il s’agisse du même. Niels, il se concentre alors à nouveau sur les interminables paroles de celle qui lui fait face. De celle qui, désormais, acceptait de lui rendre son regard. Parfait. Au moins venait-il de réussir à la faire se retourner, Niels note qu’il s’agit-là de l’une des portes à ouvrir pour la faire réagir.

Et maintenant, il l’écoute. Oh, évidemment encore, il n’entend que ce qu’il veut, Niels. Et bien évidemment, ça l’agace qu’elle l’appelle par son prénom. Ils n’ont pas élevé les cochons ensembles. Et il est bon de noter qu’il ne partage nullement les idéaux de cette femme. Pour être même plus clair ; Niels pense que cette Anastasya n’est qu’un ramassis de mensonges, de faux-semblants, de personnes, qui font qu’au final, elle ne possède aucun idéal. Niels, il ne trouve à aucun moment dans ses paroles, le moyen de se dire que peut-être, même un petit peu, il pourrait éprouver une quelconque affection pour elle. Non, ce n’est qu’un poison fini, qui lâche son venin sur tout ce qui bouge autour d’elle. Quel dommage que Elizabeth se soit liée d’amitié avec la fille d’une pareille pourriture. Niels ne donnera aucune réponse cinglante à Anastasya. Parce qu’alors qu’elle venait de finir sa phrase, une autre personne entre dans la pièce, en annonçant qu’elle est ici pour préparer la pièce. Hochement de tête de la part de Niels, il suppose qu’il s’agit-là de la fameuse Hanako, dont il a entendu parler deux fois depuis qu’il est arrivé ici… Et Niels, il n’imposera à personne d’autre qu’à eux-deux - comprendre Anastasya et lui - un dialogue comme celui qu’ils sont en train de vivre. Il répond simplement, d’un ton plutôt posé en comparaison à ce qu’il a pu se faire plus tôt dans leur discussion, non sans pour autant garder un certain agacement, et une certaine froideur dans ses mots. La faible mère célibataire fragile ne vous sied pas au visage.. Ce qui est la stricte vérité. Niels, il utiliserait n’importe quels mots, sauf ceux-ci pour la décrire.

De lui-même, Niels se tourne en direction de la porte. Il en a fini, pour aujourd’hui. Il ne cherchera pas à ranimer la tension qui s’évapore progressivement. Sauf si on vient à trop le chercher, ça, c’est certain qu’il riposterai sans le moindre état d’âme. Il se dirige pour repasser la porte. Mais s’arrête en chemin. Se retourne vers Anastasya, avant de parler d’un ton trop sec, trop mauvais, trop supérieur. Cependant, pour vous, ça restera Mr Bjorntvedt. Je ne vous autorise pas à m’appeler par mon prénom.. Niels, il ne demande pas, Niels il ordonne. Puis, il reprend son chemin. Pour aller trouver sa fille et son amie - à la mère affreusement désagréable, mais pour le coup, cela ne changera en rien l’attitude que Niels aura sur Emilia, étant donné qu’il n’a jamais trop souhaité que les enfants soient mêlés aux histoires des autres…

Niels, il s’accroupit pour se mettre à la hauteur des enfants lorsqu’il arrive à leur portée. Bon alors Emilia, il paraît que ta maman vous a organisé quelque chose dans la pièce à côté. Vous voulez y aller ?. S’il a perdu toute trace d’agacement, s’il est pour l’actuelle, des plus chaleureux auprès des enfants ; ce n’est néanmoins pas le cas du regard qu’il adresse à Anastasya, lorsqu’il se retourne pour lui faire face.

Kaho Artemiev
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Dim 13 Fév - 1:00

It all fades to Black
5/01/2022
ft. @Niels Bjorntvedt


Pourquoi le monde existe-t-il ? Devant l’être face à elle, son souffle se coupe dans les méandres de sa propre poitrine, la réponse à sa question ne se trouvait certainement pas dans la bonté de son partenaire de discussion. Ce n’était pas bon pour elle d’être à ce point contrôlée par ses émotions, il fallait lisser le masque Kaho nom de Dieu. Elle n’aimait pas ce Niels, la décision était sans appel. Il n’était qu’un énième enfant de sang, un qui n’a jamais eu à souffrir de la moindre compétition qui voit autrui comme son éternel serviteur, voici que son hospitalité japonaise a été souillée au pied encore une fois par cet homme.

Lasse, elle l’était. Son ton hautain était un dialogue de sourd dont elle était coutumière, cela ne servait à rien si ce n’est qu’à flatter son égo de l’écraser sous ses talons et l’entendre glapir sa défaite. Ironie délicate car Kaho n’était pas une femme très rompue à l’exercice d’écouter autrui et, il avait raison. Ils s’étaient flairés et ce qu’ils avaient ressenti en l’autre ne plaisait pas. Elle n’avait guère envie de continuer ce jeu, Bjorntvedt n’était pas un partenaire à sa hauteur. Elle se rassurait ainsi, taisant les vérités cachées à mi-mots dans son inconscient. La colère retombait et se dissimulait sous le froid mépris et la paisible haine, et elle ne fit même plus l’effort de sourire comme elle devrait le faire. Il avait raison, son rôle de pitié était faux et encore une fois, il mettait l’ongle entre le fin voile et celle qu’elle était. Très agaçant, il était très agaçant ce Bjorntvedt.

« Dommage Mr Bjorntvedt, moi qui pensait qu’on commençait à devenir des si grands amis. On se connaît bien désormais, n’est-il pas ? »

Le rire n’est adressé qu’à elle, un cynisme appris pour mieux dissimuler sa hâte que cette visite prend fin. Elle le connaît bien assez pour une vie, et elle allait s’assurer de ne pas encourager plus que nécessaire les passions de sa tendre perle pour la fille d’un homme aussi épris de sa propre suffisance. Mais elle avait décidé de ravaler son égo, et juste montrer un joli visage, des jolis mots. Rien dire parce qu’Elizabeth n’avait pas choisi de naître d’un tel père et que le bonheur d'Emilia, ça devrait lui suffire. Ses pas furent l’ombre du norvégien et bien rapidement, elle quitta la pièce dont la fraîcheur avait exalté ses nerfs.

(malgré la promesse)
(elle eut un frisson)
(son visage de dédain devant sa fille)

Le poing caché sous son châle devenait blanc mais soudain, la tension s’évapora légèrement de son corps. Il était…doux ? Kaho ne pouvait pas particulièrement détailler ses traits sous l’angle dans laquelle elle se trouvait mais sa voix, son ton, tout respirait l’odeur légère du lait tout juste chaud. Elle ne put que produire un léger son, réponse à sa surprise immédiate. Emilia lui avait bien dit que “le papa d’Elizabeth, il joue au poney avec Elizabeth”, et pourtant voilà que Kaho découvre que les enfants ne mentent pas forcément. Elle ne prit même pas la peine de cacher sa surprise sous les traits de la puissante maîtresse de maison, non. L’orgueil était piqué à vif mais la fierté n’avait pas encore pris le dessus tandis qu’elle détournait le regard et qu’elle ne put qu’entendre le glapissement d’excitation produite par sa fille.

Emilia et ses yeux violacés, Emilia et son rire capable de détruire des armées, Emilia et c’est tout. L’enfant se fit toute droite dans ses bottes de cuir et d’argent et d’un regard entendu envers sa compagne de jeu, elle prit la voix des choses sérieuses, comme quand elle désirait manger ou boire quelque chose, ou des vérités profondes sorties de son esprit tendre :

« Oui papa d’Elizabeth, je veux y aller.»

Bon dieu, cet enfant. Et la voilà partie, courant, criant, sautant sa joie et son plaisir, Niels avait bien disparu de son esprit quand elle la voyait ainsi, sa fille, sa seule. La mère aurait pu être jalouse, envieuse même de cette vie insatiable qu’elle manifestait, de son émerveillement pour tout et rien mais, Kaho ne ressentait que du bonheur de la voir ainsi vivre sans se soucier de la couleur du monde grisâtre derrière les hautes vitres. Elizabeth se tenait là, un peu oubliée par le plaisir de jeu d’Emilia mais Kaho eut qu’un mince sourire trahissant sa compassion pour l’oubliée.

« Tu peux y aller aussi, tu devrais te dépêcher, je connais ma fille. »

Elle ne peut que contenir un léger agacement quand son regard se repose sur Lord Bjorntvedt comme elle se décide à le surnommer, encore 2h. 2h et c’est fini. Elle était bien décidé à ne plus lui adresser parole ni regard et c’est avec un tournement de dos bien entendu qu’elle se remit dans la verrerie pour rejoindre les exclamations de joies des plus jeunes. Ils ne pouvaient pas les impliquer dedans, elles auraient tout le temps du monde pour connaître la haine et le mépris. La table a été dressée, Hanako faisait vraiment des merveilles et l’air s’était déjà réchauffé. Hanako attendait derrière la porte et la cafetière fumait bien simplement sur la table drapée blanche. Kaho ne participait guère au jeu, elle n’avait pas l’envie que par inadvertance le chapeau glisse ou les lunettes tombent. Ce n’était qu’une excuse pour travailler, elle le savait bien sincèrement. Et s’enfoncer dans le travail routinier n’était qu’une façon comme une autre de distraire son esprit de la présence noire qui venait de rentrer pour une deuxième fois dans les lieux.

Ses lèvres étaient pincées tandis que Hanako lui offrait son ordinateur. Elle ne prit même pas la peine de regarder son invité tandis que la lumière bleutée piquait son regard.

« Je vous laisse à vos plaisirs, j’ai du travail à faire, vous avez votre café et, j’ai bien compris que l’hospitalité n’était pas un atout à valoriser avec vous. Si vous me le permettez. »

Dieu qu’elle s’en fichait royalement de son permis.



Niels Bjorntvedt
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Dim 13 Fév - 1:02

It all fades to black
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mercredi 5 janvier 2022.
@Kaho Artemiev

Le cynisme de mauvais goût parvient jusqu’aux oreilles de Niels, alors qu’il s’apprête à retourner dans la pièce principale. Honnêtement, il n’aurait pas pensé à avoir une réponse - où alors, il avait espéré être sorti de la pièce avant qu’elle ait eu le temps de trouver sa réponse. Mais, ce n’est malheureusement pas le cas. Grande inspiration, yeux qui se lèvent vers le ciel ; il profite du fait de lui tourner le dos et qu’elle ne puisse ainsi le voir, pour exprimer son très fort agacement. Ah… Cette douce carte du cynisme… Un mouvement de tête pour se retourner dans sa direction, et lui accorde un sourire aussi faux que celui qu’elle a pu arborer. Tout naturellement, madame Narychkine.. Évidemment, l’un comme l’autre savent très bien qu’ils ne sont pas de grands amis, et qu’ils ne le seront d’ailleurs jamais. Mais… C’est tout ce qu’elle mérite, Anastasya. Qu’on lui réponde de la manière la plus fausse qu’il soit. Et de l’indifférence aussi. Elle ne mérite que de l’indifférence.

De retour dans la salon, où jouent encore les deux petites filles, Niels s’adresse à Émilia, qui, visiblement, semble très enthousiaste à l’idée d’aller voir ce qui peut bien se trouver dans la pièce voisine… Et, à l’image d’un grand nombre d’enfants, elle y galope précipitamment. Et, c’est qu’il serait mentir que de penser que voir pareille scène, ça ne réchauffe pas un peu le cœur de Niels. Si seulement les enfants savaient la chance qu’ils ont de pouvoir profiter d’être des enfants… Elizabeth s’adresse à lui en lui demandant s’il sait ce qu’il se trouve derrière la porte ; et, Niels, il lui répond d’une façon plutôt évasive en lui disant qu’il n’y a qu’une seule manière d’avoir la réponse : c’est d’aller voir. Et d’ailleurs, Anastasya ne se prive pas pour en faire la remarque aussi… C’est qu’il venait presque de réussir à l’oublier, celle-là, Niels… Enfin, qu’importe. Niels, il suit sa fille du regard, alors qu’elle se précipite à son tour dans le jardin couvert, dans lequel devait désormais régner une température acceptable - et non plus le froid glacial de tout à l’heure… Du moins, Niels l’espère, sinon, c’est clair qu’il ne se privera pas d’en faire la remarque ; disons que ce n’est pas le moment d’avoir des enfants malades…

A son tour, Niels, il s’installe à la table. Anastasya en profite pour lui balancer - c’est le terme - quelques informations, avant de s’installer à son ordinateur. Prétexte de travail… Soit. Il veut bien l’admettre. Discret haussement d’épaule : il n’en a rien à faire. Il prend une tasse de café, Niels - qu’il juge d’ailleurs immonde, mais, c’est là, ça vient sans doute du fait que c’est un thé fait par quelqu’un en lien avec Anastasya, alors forcément, ça fausse un peu tout.

Le reste de l’après-midi se passe. Ni bon, ni pas bon, juste, il se passe. Sans doute parce que Niels et Anastasya ont, d’un commun accord - muet - accepté de ne plus se dire un mot, ni de se regarder. De temps à autre, Elisabeth vient le voir, parce qu’elle a un souci quelque part… Mais disons que c’est une après-midi qui se passe. Et que du moment que sa fille est heureuse, Niels, ça lui va. Il n’a pas eu à penser à ses problèmes ; pour une fois… C’est sans doute-là quelque chose qui lui doit bien à Anastasya, Niels… Mais bon, il n’ira jamais le lui dire ; de un, par fierté, et de deux, parce que les histoires d’étoiles ne se partagent pas.

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