la pluie bat sur les fenêtres du couloir du laboratoire. il est accompagné d’un autre homme; ils s’échangent quelques banalités, deux-trois mots soigneusement étudiés pour maintenir une apparence professionnelle. deux simples collègues. pas de sang versé. rien que de plus légal dans l’entrevue qu’ils venaient d’avoir. il est allé jusqu’à mettre des gants, pour cacher les tatouages de ses mains.

Je trouverai la sortie tout seul. Je ne veux pas vous retenir. L’expérience est assez pénible comme ça, autant m’épargner le trajet à devoir discuter. Au vu de son regard soulagé je pense qu’il était dans la même optique. Poignée de main, au revoir, il tourne les talons et retourne à ses occupations, quelles qu’elles soient, et moi je peux retourner aux miennes, et prévoir la suite des opérations.

Il pleut.
Pas de parapluie. Évidemment. Et je suis venu à pied ? Évidemment. You can’t have shit in Polaris.
Les couloirs se ressemblent tous. Comment est-ce qu’on peut volontairement travailler dans ce genre d’endroit ? Comment est-ce qu’on peut accepter se faire enfermer entre quatre murs grisâtres pendant neuf heures par jour, tous les jours, toute sa vie ? Tu ne m’y forcerais pas au moyen d’une arme. Plutôt mourir, vraiment.

Une porte, un bureau.
Une porte, un bureau.
Des bruits de clavier.
Quelques discussions, faibles.
C’est déprimant.
Est-ce qu’un couloir a déjà été aussi long ? J’ai l’impression qu’il se rallonge à chaque pas.
Est-ce que c’est possible ?
est-ce que quelqu’un a la capacité d’allonger l’espace ?
est-ce que je deviens fou ?
Une porte, un bureau, une porte, un bureau, une porte un bureau une porte un bureau une-

Un visage familier, aperçu par une porte ouverte.
Lionheart.

Ça fait un moment qu’on ne s’est pas vus.

il s’approche de la porte, s’appuie contre le chambranle. n’entre pas. reste à distance.

Je commençais à me demander si vous étiez mort.

l’enthousiasme de vulcain le surprend, et le fait presque reculer d’un pas, un sourire crispé figé sur le visage. personne n’accueille jamais son arrivée avec une telle joie visible, ce n’est pas l’effet escompté, ce n’est pas ce qu’il veut et ce n’est pas ce qu’il cherche, il se fiche bien de n’inspirer que le mépris alors pourquoi diable est-ce qu’il a l’air aussi heureux de le voir ?
pourtant, loin de l’énervement qu’il ressentait en sa présence à leur première rencontre, il y a maintenant, oh, presque une éternité de ça, sa réaction éveilla en lui… un curieux amusement. sentiment tout à fait étrange que celui de ne pas être juste “un connard”. il ne savait pas comment réagir en conséquence

C’est qu’il doit sacrément se faire chier, pour avoir l’air aussi content de me voir. Ou alors il a toujours été comme ça ? Pas sûr, mais encore une fois, ça commence à faire un moment que je ne l’ai pas croisé, il a sans doute été affecté ailleurs, on ne m’a rien dit (on ne me dit pas ce genre de choses, manifestement, c’était une manie chez Aether), du coup le temps passe et moi j’oublie. Peut-être qu’il a toujours été comme ça, au fond.
Mais dans mes souvenirs, il n’y a jamais eu autant de lueur dans son regard. C’est vrai que c’est un peu déprimant, ce bureau… Et encore, déprimant, le mot est faible. A deux doigts de dire qu’il me fait de la peine. Qu’est-ce qu’il a fait pour se retrouver enfermé dans ce placard ? Même le comptoir du Lucky est plus grand que la pièce, et cette boutique, c’est quand même pas un palace…
Qu’as-tu fait, Lionheart, pour te retrouver dans un endroit plus petit et moins bien éclairé que les chiottes de mon appartement ? Parce qu’il a dû faire quelque chose. Ça ne pouvait pas être le manque de place, le bâtiment était plus grand que certains pâtés de maison. Oh, vous savez… (il hausse les épaules) Ni bien, ni mal, la vie est d’un ennui un peu banal, au final, quand on ne se fait pas mordre par un fou furieux. Et puis de toute façon, est-ce que c’était quelque chose que j’allais lui dire ? Non. Il n’avait pas besoin de savoir quoi que ce soit. Et vous ? A part copiner avec balais dans un placard ?

(toujours appuyé contre la porte, bras croisés, il l’observe briller de l’enthousiasme d’un jeune chiot qu’on aurait mis en cage. il réfléchit en silence quelques secondes.)

Vous venez prendre l’air ? Vous me faire un peu pitié. Et je déteste votre bureau.

satisfait par sa réponse, il se détache du mur et s’enfonce dans le couloir (trop long, trop grand, trop blanc), parce qu’il avait beau pleuvoir, tout était préférable au minuscule bureau qu’il trouvait étouffant avant même d’y avoir mis un pied.

Il ne fait pas grand chose et il s’ennuie, oh il doit tant se faire chier pour avoir l’air aussi sincèrement ravi d’aller faire un tour. La pitié que j’éprouve va finir par se transformer en véritable tristesse, à ce stade. Il transpire la solitude. Ça fait peine à voir, vraiment.
toi aussi tu es seul, bee, tu es seul et tu n’as absolument personne
C’est ma bonne action de l’année, je le sors de son trou, ça l’occupe, parce que vu comme il jouait avec son stylo, il ne croulait pas sous le travail. Et puis ça me changeait d’air. C’était bienvenu, après une entrevue aussi peu agréable.
Est-ce que cette situation-ci était agréable, elle ? N’exagérons rien. Mais au moins j’étais accompagné d’un visage familier que je n’avais pas envie de fracasser contre une table.
Bon. Les standards étaient très bas, il fallait bien le reconnaître, mais c’était à prendre ou à laisser. Vulcain ne m’est pas antipathique. Vulcain ne m’est plus antipathique. un sentiment rare et précieux, le feu qui s’allume
Vous savez, quand ils vous ont, hm… retiré votre fonction On n’était jamais trop prudent, ça traine très facilement, une oreille, dans un couloir anonyme, ils n’ont pas jugé bon de vous trouver un remplaçant. Mais le travail doit être fait. Alors je me déplace, parce qu’apparemment c’est plus simple pour tout le monde. Et par tout le monde je veux, évidemment, dire tout le monde sauf moi, qu’on oublie mystérieusement de consulter quand on juge ça pas nécessaire. Très agréable aussi, comme sensation. Au moins grâce à ça j’ai la confirmation que vous n’êtes pas mort, ça fait office de lot de consolation. Et le pire, c’est que c’est sincère. Est-ce que je me suis inquiété de sa disparition ? Pas vraiment, c’était monnaie courante, c’est un taf qui, hm… tourne pas mal, disons. Est-ce que ça me rassure de le voir vivant, enfermé dans un placard qu’on ose nommer bureau ? Peut-être. Je ne suis pas fixé.

(ils arrivent devant la porte de sortie du bâtiment. il pleut toujours à flot, et, les mains dans les poches, il grimace. aucune envie de sortir par ce temps, mais, en même temps… il n’était plus aussi pressé qu’il y a un quart d’heure)

Qu’est-ce que vous foutez toujours ici ? (il tourne le visage vers vulcain, et la curiosité dans ses yeux est sincère.) On est d’accord qu’ils n’ont pas besoin de vous, sinon vous ne seriez pas dans… ce… bureau ? J’imagine que ça porte le nom de bureau ? Alors pourquoi est-ce que vous vous barrez pas ? Il faut bien admettre que ce couloir n'est absolument pas l'endroit le plus propice pour ce genre de conversation... mais est-ce que j'ai une gueule à lui proposer un café ?

c’est un regard très sérieux que vulcain croise en se tournant vers lui. il n’y a pas le moindre soupçon d’ironie, il n’y a pas… il n’y a pas de moquerie dans son regard ? ça fait un moment qu’ils ne se sont pas vus, ils ne sont pas ce qu’on pourrait qualifier d’intimes, mais vulcain le connaît tout de même assez pour se rendre compte que ce n’est pas une réaction habituelle

Il ment.
Il ment si fort et il ment si mal.
Pas besoin d’être un génie. Pas besoin d’avoir fait de longues études, d’avoir analysé l’être humain pendant des heures. Pas besoin de tout ça pour comprendre qu’il est complètement paumé dans sa vie. Pas besoin de tout ça pour deviner qu’il survit plus qu’il ne vit. Qu’il se laisse balloter par le courant. Ça fait peine à voir. ce n’est pas qui tu es vraiment, pas vrai ?
Mais qui suis-je pour lui faire la remarque ? Personne. Alors c’est comme si je n’avais pas compris. C’est comme s’il était sincère. Ça ne me regarde pas, après tout. Ça ne me regarde absolument pas. Hm… C’est un étrange tableau, nous deux debout devant les vitres battues par la pluie, à contempler l’extérieur comme si on allait y trouver toutes les réponses. Peut-être, au fond.
Peut-être que les réponses sont dehors. Ça n’existe pas, une place immuable. On a toujours le choix de partir. Est-ce que c’est par lâcheté, qu’il se fait marcher dessus comme ça ? Par peur ? Par mollesse ? Je ne le comprends pas. Je ne comprends pas comment il peut tolérer ça avec le sourire. Qu’est-ce qu’il manquait à cet homme ? Il n’avait rien de combatif. Était-il véritablement passif ? Ou est-ce que c’est juste une stratégie de survie ? viens. fuis.
Si vous cherchiez, je suis sûr que vous trouveriez. Des possibilités, y en a des milliard. Son ton m’interpelle plus que je n’aurais voulu l’admettre. C’est moi qui vais finir par vous conseiller de prendre des vacances. Les choses avaient bien changé, en un an. La pluie bat contre les vitres et Vulcain a l’air sur le point de s’éteindre. viens, et allume la flamme
Pourquoi est-ce que vous n’êtes pas revenu ?

il le regarde d'un air un peu suffisant, discrètement satisfait de lui, son sourire est d'une délicatesse soigneusement étudiée et son regard se perd une fois de plus sur les gouttes de pluie qui s'écrasaient sur les vitres devant eux.

Bien sûr que j'ai raison. Il m'arrive de réfléchir avant de parler, j'avoue tout, et ça c'était vraiment juste une évidence. Se barrer, c'est élémentaire. C'est la solution à portée de tout le monde, et il y a ceux qui refusent d'y penser, et il y a ceux qui n'ont jamais conscience de ce que le monde a à leur offrir. Il m'a l'air d'être de la deuxième catégorie, mais est-ce qu'il ne s'est pas mis de grosses œillères, tout bêtement ? Est-ce qu'il manque à ce point d'ambition, ou est-ce qu'il a juste besoin de se faire secouer ? Un peu brusquement ? Sans doute un peu, vu son regard éteint.
J'ai envie de lui mettre une paire de claques.

sa question le surprend et il prend un instant pour y réfléchir, sourcils haussés

J'en sais rien. Je me suis habitué à vous je pense, c'est tout. oui
C'est la réponse la plus sincère que je peux lui fournir, à prendre où à laisser. Et puis j'imagine qu'il n'attendait pas réellement une réponse. On se connait à peine, au fond. Qu'est-ce que je sais de lui ? Qu'est-ce qu'il sait de moi ?
assez pour t'inquiéter, manifestement
Ils ont l'air de bien se foutre de votre gueule, en tout cas. Je comprends pas comment vous faites pour supporter. Le bureau minable, le fait qu'il a l'air de ne rien savoir... le gars se fait totalement utiliser par ses employeurs et il ne dit rien. C'est d'une passivité déconcertante.

le sourire qui s'affiche sur le visage de vulcain provoque chez lui, une fois de plus, la réaction étrange de l'homme qui se crispe parce qu'il ne sait pas comment agir, et essaye de s'en tirer avec une tentative de réponse à son sourire péniblement affichée sur son visage, qui lui donne un peu l'air d'avoir un soudain vilain mal de ventre. dès qu'il sortait de sa zone de confort, il se retrouvait à se comporter un peu stupidement, et sa zone de confort s'arrêtait là où commençait la gentillesse humaine.

Non mais c'est pas une réponse, ça. Il s'en rend compte ? Il doit s'en rendre compte, c'est obligé, il détourne le regard directement, le gars a honte de lui-même, c'est embarrassant pour nous deux, et aussi c'est très vexant qu'il me prenne autant pour un con.
Bénéfice du doute, en vrai. Il a pas l'air bien convaincu de ce qu'il me raconte, je mets deux sur dix pour l'effort. ... Ah ouais, vous êtes un bon menteur, vous, ça fait peur… Je mets tout le sarcasme que je peux dans ces quelques mots, et s'il ne comprend pas je préfère mourir tout de suite plutôt que devoir lui expliquer.
Attends, qu'est-ce qu'il raconte ?
Vous kidnapper ? (son regard est ahuri, comme le serait celui d'un homme sur lequel on vient de renverser un seau d'eau) C'est pas vraiment mon domaine, ça. Je pensais que vous le saviez. des excuses, toujours des excuses ! Après, on peut toujours s'arranger, j'imagine. Quel petit blagueur tu fais, décidément. Parce que si vous faites rien, vous auriez plus vite fait de vous pendre au plafonnier, je dis ça… Parce que c'est peut-être juste ma façon de faire, mais je préférerais mourir plutôt que de me faire traiter comme de la merde gratuitement. Le courage, je peux pas lui donner, un électrochoc, peut-être bien. Faut raviver la flamme chez ce mec, il a autant de prestance qu'un pétard mouillé. Sincèrement. Pourquoi est-ce que vous êtes là ? Qu'est-ce que vous avez fait ?

Ah. Allons bon.
Je sais pas ce que j'attendais, en lui posant la question, mais sans doute pas à des aveux complets, surtout pas comme ça, de but en blanc, sans même devoir insister. Soit le mec est désespéré, soit il me fait réellement confiance, et dans les deux cas... pfouah, c'est un sacré morceau, ce type.
Il a fait une erreur. D'accord. Sans doute tué quelqu'un qui ne devait pas mourir, je vois pas quel autre type de connerie possible il aurait pu faire. Enfin, en tout cas rien d'assez grave pour mériter un tel traitement.
Un tel abandon.
C'est un chien qu'on a attaché à un arbre sur le bord de la route quand on a plus eu besoin de lui. C'est débile, c'est enrageant.
C'est marrant, parce que je n'imaginais pas du tout ça de sa part. Pour moi il n'en avait pas le cran, pas le courage, parce que je l'ai toujours connu un peu mou, un peu passif. Pas la trempe d'un homme qui ôte des vies sans scrupule. Ou la personne idéale pour ça, justement, en fait... insoupçonnable et pas assez nerveux pour se laisser avoir par des émotions pas maitrisées. Pas totalement con.
Mais apparemment, ce n'était pas satisfaisant, ce n'était pas assez.
De toute façon, on sait comme ça fonctionne. Ce n'est jamais assez. Alors... oui, mais c'est pas tant ça le problème que... (un regard autour d'eux) Vous avez l'habitude de parler de ça librement, en plein couloir ? Vous avez de la chance qu'on soit seuls, hein, parce que vraiment vous êtes pas d'une discrétion exemplaire. Et je doute que beaucoup de monde soit au courant des bails. Peut-être qu'il s'en fout. Peut-être qu'il n'a plus rien à perdre. Putain, mais je vais vraiment finir par prendre sa proposition de kidnapping au sérieux, moi. Alors, je vais dire un truc très, très con, mais y a pas de justice, comme on dit. Peut-être que vous avez rien fait de si grave. Peut-être qu'ils voulaient juste se débarrasser de vous, sans raison particulière. Dites-vous qu'au moins vous êtes toujours en vie. Pour le même prix, vous finissiez comme les fameux "les collègues aux informations sensibles". Si ça peut vous être du moindre réconfort. Gros doute, mais écoute. On ne sait jamais. Par contre, vraiment, apprenez à être discret, par pitié.

(il se tu un instant, réfléchissant à toute vitesse.
une petite idée germait sans son esprit, et il ne comprenait pas d'où elle sortait, parce que jamais, oh jamais il ne se serait laisser aller à de telles sensibleries en temps normal.
ce qu'il allait lui demandait lui arrachait les tripes, il allait lui faire une proposition qui le sortait encore plus de sa zone de confort que tout ce qu'il avait vécu dans sa vie, il était à deux doigts de la grimace de dégoût tant il trouvait ça mièvre, mais vulcain lui faisait tellement pitié qu'il avait l'impression de ne pas avoir le choix.

putain)

... vous avez besoin d'en parler, en vrai ?

Il  est d'un fatalisme à en pleurer. Je vais chialer, mais de frustration. Ou lui foutre une paire de claques pour qu'il se rende compte d'à quel point c'est débile et d'à quel point ça m'énerve. D'accord, il en faut peu pour m'énerver, je suis prêt à le reconnaitre, mais son pessimisme est enrageant. Mais cassez-vous, alors, si ça vous passe au dessus de la tête. Partez. Barrez-vous. Congé maladie, chômage, trouvez un autre taf, j'en sais rien, mais...
mais vous avez l'air misérable
et quoi, ça te fait de la peine ? imbécile
Il ne sait pas grand chose. Mou et indécis, c'est vraiment le combo parfait pour se faire marcher dessus. Ça explique des choses à son sujet, au final. mais pourquoi ça t'affecte ? je pensais que tu te foutais de tout, bee Je vais pas l'aider à trouver un psy, quand même, il a l'âge de se débrouiller tout seul. Et puis, bon, il a pas tort. A quel psy est-ce que tu racontes tes petites virées meurtre ? Pas des masse. J'imagine que le secret médical a ses limites. Enfin... je suppose ? Sans vouloir me vanter, je connais la moitié des CDC et dans le lot j'ai pas un seul ami, du coup... je vais encore faire mon vieux con, mais vous savez, mieux seul que mal accompagné, tout ça ? Mais qu'est-ce que tu racontes.
Où est-ce que tu veux aller, avec cette phrase ? Lui dire que c'est grave dommage, qu'il n'ait personne à qui se confier ? Mais que ta vie à toi est tellement plus triste ?
Alors que, sincèrement, même pas. Sans doute l'inverse, en fait. Pour rien au monde je ne prendrais sa place. et sa main ?
Alors qu'est-ce que tu cherches à lui dire ? (je n'ai pas la réponse)
Y a pas de quoi. Dit le gars qui transpire à grosses gouttes tellement il est hors de sa zone de confort.

pourquoi est-ce que tu dis ça comme si tu allais disparaitre

Quoi, vous comptez me fuir ? Ou est-ce que c'est le signe que vous comptez enfin vous casser d'ici ?
c'est ça, utilise le sarcasme, de toute façon, c'est tout ce que tu sais faire
où vas-tu aller, vulcain lionheart, pourquoi un tel fatalisme, qu'est-ce que tu sais, qu'est-ce qui va t'arriver, où vas-tu, lionheart ? Parce que je ne vais nulle part, vous savez.