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Gentiana Giesler
Gentiana Giesler
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Dim 22 Mai - 0:58


Don’t ask for me tomorrow, kid
I think you’ll only find a grave man



Lorsqu’enfin elle comprit, Gentiana se mit à enfiler des gants.

Ainsi ses journées, ces mêmes qui s’étaient fondues les unes aux autres dans une fatigue coulante par la force de son pouvoir, redevinrent des entités distinctes. Et si certes les explications de Nori n’avaient fait que remplacer ses cernes d’épuisement par des cernes de soucis, au moins Gentiana pouvait-elle se réjouir qu’avec la vérité, et quelques indications, le contrôle qu’elle avait perdu sur son corps et sa vie lui revenait peu à peu.

“Pour l’instant”, elle modérait, lorsqu’elle se réjouissait trop.
Ce n’était qu’une question de temps avant que tout ne lui échappe à nouveau : c’était toujours comme ça.

Tenir la laisse fermement, discipliner choses et personnes pour qu’elles prennent la forme qu’elle leur souhaite, lui demanderait une sévérité qu’elle possédait mais se refusait à utiliser.

Le pouvoir de guérison, donc. La panacée.
Elle songeait à lui, mi-absente, au feu rouge, jetant un coup d’oeil à ses mains parées de noir. Celles-là brûlaient encore, malheureusement, la faisant sans cesse sursauter quand elle effleurait sa propre peau. Elle avait espéré qu’apprendre et savoir ferait tout rentrer dans l’ordre, dont la chaleur de ses doigts, mais évidemment que le don d’une étoile figurait en cadeau capricieux.

Pour une fois, les CDC lui paraissaient calmes. Elle s’en souvenait encore, lorsqu’elle s’y était aventurée seule pour trouver Leah : un quartier qu’elle n’associait pas avec les meilleurs souvenirs. Elle s’y rendait parfois pour le travail, certes, mais toujours à contre-coeur…

Et maintenant, pour Richard, aussi.

Après leur rencontre catastrophique au stand de tir, il y avait cela des mois, ils s’étaient recroisés par hasard et — ah disons que la chose était trop cocasse pour ne pas penser à un coup du destin. À vrai dire elle ne l’aurait pas blâmé de ne plus jamais rien vouloir à faire avec elle - après tout elle s’était comportée en animal et rougissait dès qu’ils plaisantaient sur ce souvenir.

Et pourtant, il… Il fallait croire qu’il l’aimait bien.
C’était terrible, non ?
Alors que tout les prédisposaient au dissentiment.

Gentiana arriva devant chez lui, trouva une place sans effort, et espéra très fort en descendant de son siège qu’elle ne la retrouverait pas les pneus crevés ou la carrosserie rayée. Par chance pour elle, et malheur pour ceux aux goûts un peu plus tapageurs, l’ire des CDC se portait avant tout sur les véhicules les plus opulents. Pour une fois que son goût des vieilles choses ne lui portait pas préjudice... En fait tout paraissait arriver en retard au CDC, comme si le quartier pourrissait à des centaines de kilomètres du reste de Polaris, et non pas en son sein.

Toquant à la porte, elle attendit un instant, jetant un coup d'œil aux alentours avec une expression neutre. L’avantage avec un visage pareil, c’est qu’elle passait presque inaperçue dans les quartiers dont la vie avait défiguré les habitants.

Finalement la porte s’ouvrit, mettant un terme à son observation. Gentiana se retourne vers l’entrée, et vit rouge.

Pas de colère, non.
En fait, ça lui demanda même un instant pour comprendre sur quoi elle était en train de poser les yeux. Que tout cet écarlate, là, c’était la couleur du sang.
Richard Breckenridge
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Dim 22 Mai - 1:49
tw gore/blessure, c'est pas extrêmement explicite mais je préfère que vous soyez sur vos gardes warm healer — richard 151711488

warm healer

Hmmm.
Hmmmmmm.
HMMMMMM.

Je crois qu'il me faudra un peu plus qu'un sparadrap fut sa première pensée en voyant l'état de sa main, coupée de part en part, si profondément qu'il voyait des choses que, normalement, on ne voit pas en regardant sa paume.
Et ça pissait le sang. Bon dieu, qu'est-ce que ça pissait le sang.
Le calcul était très vite fait, les mains sont très sensibles, pleine de nerfs, de petits vaisseaux et de grosses veines, et il était en train de se vider de son sang, tout simplement, et pour une raison tellement, tellement stupide.
Cyllène avait des problèmes avec les pieds d'une des tables du Lucky, hé bien d'accord, Cyllène, on va te le réparer, ton pied de table, et résultat il se retrouvait soudain à faire dévaler des cascades rubis sur son plancher, la prochaine fois tu mettras des gants, bouffon, et il s'énerva mentalement à l'idée de souiller son sol de la sorte.

Il regardait sa main avec fascination, ahuri, tout simplement, de l'avoir réduite en charpie en un quart de seconde. Le corps humain était un outil merveilleux et d'une si grande fragilité que c'en était presque risible. Lui, en tout cas, s'en fendrait bien la poire.

Mais il n'en eut pas l'occasion, parce qu'après le choc, la latence de quelques secondes qui lui laissa assez de temps pour penser des conneries vint la douleur, et elle ne plaisantait pas. Il se retrouva plié en deux, muet de douleur, ça faisait tellement mal que le moindre cri était impossible ; c'était comme si tout l'air avait quitté ses poumons, en vrai, il ne pouvait plus respirer, son corps entier n'était qu'une onde de choc et le séisme était sa main gauche, ma bonne main en plus, c'était vraiment son jour de chance.
Bien joué, vraiment.
Bravo.

Il allait tourner de l’œil. Il allait tomber dans les vapes et il trouvait ça parfaitement ridicule. Il avait survécu à une tentative de suicide, à des coups de couteaux, à une balle dans le ventre, le tout presque sans broncher parce qu'on se relève, toujours, on mord sur sa chique et on panse ses blessures, mais là.
Là.
Là il serrait les dents si fort de douleur qu'il pourrait se péter une molaire sans même s'en rendre compte.

quelque chose pour arrêter le sang
En boucle.
quelque chose pour arrêter le sang
Et c'est comme ça qu'il s'était retrouvé dans son appartement, après avoir monté au radar les marches qui y menaient depuis la boutique, ouvert la porte on ne sait trop comment, un torchon sans doute propre pressé sur sa main, la vision mouchetée de blanc. Il voyait des étoiles, dans un sens assez inédit qu'il ne connaissait pas encore et qu'il aurait préféré ne jamais connaitre.

Cinquante-huit ans de douleurs variées pour au final se faire le plus mal en bricolant.
Le monde se foutait de sa gueule personnellement, il riait en le pointant du doigt.

Et la porte s'ouvrit.
Oh.
oh merde

Gentiana.
Son improbable amie (le plus improbable dans cette phrase étant sans doute le mot "amie" en lui-même), la tireuse hors-pair, avait effectivement prévu de passer. Maintenant, manifestement.
L'heure avait tourné et il ne s'en était même pas rendu compte, trop occupé à ne pas vomir.

Ah ! Tina, salut, viens, entre.

Et il lui offre son meilleur sourire, pâle comme la Mort elle-même, du sang partout où il était possible d'en mettre, à deux doigts de tourner de l’œil. Crédible à même pas zéro pour-cent.

Tu me donnes deux minutes ? Tiens, tu fais chauffer de l'eau en attendant ?

En attendant quoi, ça, par contre, il était bien incapable de le dire, parce que rien de ce qu'il n'avait dans sa trousse à pharmacie ne suffirait, même s'il arrivait à se suturer avec la main droite.

Ça leur faisait une belle jambe.
Gentiana Giesler
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Dim 22 Mai - 17:37


They call me the medicine man
But my old spells don't work anymore



Elle reste bouche-bée devant le spectacle.
Son cerveau ne parvient tout simplement pas à concilier la réalité, le sang, le sang partout, et Richard qui s’adresse à elle comme s’ils étaient à la plage, les doigts de pieds en éventail. Elle se demande si elle hallucine. Ça doit être ça, non ? Ça ne peut être que ça.

Il lui sourit. Enfin, quelque chose qui y ressemble en tout cas, un peu comme lorsqu’elle s’était essayée à l’humour au stand de tir. Avec sa gueule de fantôme, Gentiana s’attend presque à découvrir son vrai cadavre en baissant les yeux. Que lui ne soit qu’une apparition.

Ça parlait, les apparitions ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire de chauffer l’eau ? En attendant ? En attendant quoi ? En attendant qui ? Quelqu’un d’autre allait débarquer ? Poser sa candidature pour ce cirque ambulant, enfiler sa plus belle perruque en fils synthétiques brillants, faire pouet pouet avec un gros nez rouge en mousse ?

Mais qu’est-ce qu’il se passait ici putain ?

Pourquoi tu saignes ? Son ton est plat : elle n’a pas encore réalisé.

Parce qu’il saignait, non ? Elle avait le sentiment qu’il saignait. Elle pose les yeux sur la source de tout - de tout ça, là, partout - pour vérifier et les détourne aussi vite. Il ne manquerait plus que deux cons évanouis sur le parquet au lieu d’un seul.

Et finalement, le choc passe pour laisser place à la panique, à l’horreur. Elle cligne des paupières, écarquille les yeux, fait un pas en arrière — Richard va mourir. Qui lui a fait ça ? Un chasseur ? C’était sa faute ? Sa main se crispe près de sa ceinture.

Rich, pourquoi… ?

Pourquoi tu vas mourir ?
Pourquoi tu meurs ?
Pourquoi maintenant, Rich ?
Pourquoi tu vas mourir ?

La voix qui tremble dans les aigus, c’est l’horreur, oui.

Elle repense à Cérès, elle repense à Leah, les CDC, toujours les putains de CDC, elle repense à son oncle qui débarque en plein milieu de la nuit, lui et son père derrière la voiture, et elle qui les espionne de sa fenêtre, se demande qui est cette personne dans le coffre sur laquelle ils sont penchés.

Son oncle dit :
ÇA NE RENTRERA JAMAIS DANS UN SAC.
JE VAIS CHERCHER LA SCIE.

(Pourquoi tout n’est toujours que VIOLENCE AVEC VOUS.)

Finalement, elle fonce dans la salle de bain. Elle est déjà venue ici, et se jure qu’elle saura ce qu’elle y cherche quand ça lui tombera devant les yeux. Elle ne réfléchit plus, agit seulement, portée par la crainte abjecte d’être témoin des derniers instants de Richard Breckenridge.

La trousse de secours -
Ne lui en sera d’aucun, n’est-ce pas ?
Elle le comprend dès qu’elle la prend en main : trop légère, trop creuse, rien dedans qui pourra les sortir de là.

Elle la ramène tout de même dans la salle de vie (ahah.) parce qu’elle désespère en même temps qu’elle agit, les actions et pensées qui se superposent sans se croiser.

Lorsqu’elle l’ouvre pour y découvrir 3 sparadraps, une bouteille de désinfectant presque vide et un rouleau de gaze qui s’y battent en duel, le regard qu’elle jette à Richard n’est pas celui d’une amie inquiète mais d’une amie vraiment fatiguée par ses bêtises, comme s’il n’était pas en train de se vider de son sang mais d’enchaîner les jeux de mots désolants.

Oh mon dieu Rich je crois que je vais te tuer. Une menace peu crédible venant d’une jeune femme au bord des larmes. Je jure que tu ferais mieux de mourir maintenant parce que je crois que je vais te tuer.

Qu’est-ce qu’il reste ? Les urgences -
Mais ils sont CDC. Une pensée qui tombe comme le couperet d’une guillotine.
Elles ne seront jamais là à temps, les urgences. Le miracle qui a épargné son frère ne se répétera pas une seconde fois.

Elle peut toujours l’y emmener même si ce sera TROP TARD. Pour la première de sa vie le code de la route ne lui sera tout au plus qu’une suggestion.

IL VA PERDRE SA MAIN.
Si ça se trouve, il l’a déjà perdu. Elle n’ose pas lui demander s’il sent encore le bout de ses doigts.
Dans le métier qu’elle lui suppose, c’est une sentence de mort.

Maintenant quoi ?

Je suppose que tu es gaucher ? Elle renifle en essuyant la larme qui lui vient. Ça lui laisse un peu de sang au coin de l'œil, même si elle ne sait pas quand il est arrivé sur ses mains.

Si elle commençait à faire des blagues, c’est que la situation était vraiment sans espoir.
Richard Breckenridge
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Lun 23 Mai - 0:20
warm healer

C'est en croisant son regard qu'il se dit que, décidément, il ne serait sans doute pas une bonne idée de lui répondre "boh, parce que j'avais envie". L'heure n'était pas aux plaisanteries, surtout pas aussi débiles, mais en même temps, si pas maintenant... quand exactement ? La douleur commençait à lui embrumer le cerveau.
Il décida cependant, assez sagement, étonnamment, de ne pas imposer son humour douteux à sa jeune amie, et se décida pour un très sobre "j'me suis blessé" qui ne dévoilait pas grand chose, si ce n'était qu'il était totalement capable de se faire du mal tout seul comme un grand, sans l'aide d'une montagne furieuse pour lui planter les dents dans le cou, sans l'aide de toutes les menaces qu'il se prenait, ces derniers temps.
Il avait eu de la chance, jusque-là, et se prit un revers de médaille à grand coup de distraction et de scie circulaire. C'était bien fait pour sa gueule, au fond.

Il croise son regard et il déteste ce qu'il y voit, la terreur, l'horreur, la détresse, l'inquiétude, il ne supportait pas qu'on s'inquiète pour lui, et il aurait voulu la rassurer, lui dire que tout allait bien, que tout irait bien à la fin mais ce serait un gros mensonge, parce qu'il n'était vraiment pas sûr de récupérer sa main, s'il était parfaitement honnête avec lui-même.
Ce qu'il n'était pas.
Ce qu'il n'avait jamais été.

Elle ne termina pas sa deuxième question et il n'eut pas le temps de lui l'interroger sur ce qu'elle voulait lui demander qu'elle s'en alla vers la salle-de-bain, et il en profita pour se laisser glisser le long du plan de travail jusqu'à tomber assis sur le sol, hagard, abruti par la douleur et la couleur entêtante du sang.

mon sang
mon sang
mon sang


Elle reparu, l'air presque furieux, ou du moins il lui semblait, il se disait que ce serait le plus logique, et il ne pouvait pas lui en vouloir ; après tout, elle venait passer une après-midi tranquille (qui est-ce que tu es, qu'est-ce que tu deviens ?), pas passer son brevet de secourisme.
vraiment désolé, tina, vraiment, sincèrement désolé

Mais je vais pas mourir.

C'était si peu convainquant, pourtant il y croyait dur comme fer. Il n'allait pas mourir, pas ici et pas maintenant, parce que ce serait juste excessivement ironique, et parce qu'il avait décidé qu'il en fallait plus pour l'achever, et qui mourrait d'une blessure à la main, déjà ? Personne. Ou du moins, il en était à peu près certain.
Il n'en mettrait pas sa main à couper.
Ha.
Ha.
Ha.

Et puis de toute façon, il préférait sans l'ombre un doute mourir de sa main que de la perte de la sienne, s'il devait mourir un jour autant que ça soit un petit peu tragique.
Même si l'idée qu'elle ait à tuer un homme un jour le révulsait. Elle n'appartenait pas à ce monde, elle ne pouvait pas être marionnette de cette violence.
Sans se douter qu'elle l'était déjà, d'une certaine façon. Pour quelqu'un qui voulait tout savoir, il ne s'était pas beaucoup renseigné sur elle, étonnamment. Par pudeur, peut-être. Pas respect.

Ça va bien finir par passer.

Il ne s'écoutait même pas parler, trop déconcentré par le sifflement dans ses tympans, oh il commençait à se sentir très mal. Et il ne savait pas vraiment quoi faire, en vrai, parce qu'il était hors de question d'aller à l'hôpital. Au yeux des institutions il n'existait pas, il n'était personne, il ne voulait être personne, et elle ne l'y trainerait pas de force.

Sa main qui brûle, pulsation entêtante et sang qui coule, le tissus est imbibé de rouge et ne sert plus à rien, quand est-ce que ça allait s'arrêter de saigner ? Pourquoi est-ce que ça ne s'arrêtait pas ? Ce n'était qu'une main.
On ne se vidait pas de son sang par la paume, si ?
Même si elle ne méritait, peut-être, plus le nom de main, en vue de son état.

je ne vais pas mourir

Évidemment. Tant qu'à faire.

oh je t'en prie, ne pleure pas je t'en supplie
Il essaye de se relever pour faire bonne mesure mais il n'y arrive pas, tout simplement.
Il croisa le regard de Gentiana (s'il-te-plait ne pleure pas, s'il-te-plait ne t'inquiète pas pour moi) et il ne réussit pas à y mettre une lueur tranquille, juste de la douleur pure.

Je me sens, hmmmm, pas très bien.

Pâle comme la mort.
Des yeux noirs inquiets sur un visage blanc comme la lune.

oh tina, ne t'inquiète pas pour moi
Gentiana Giesler
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Lun 23 Mai - 13:15


Don't look the other way
I love your face and there's no more time




Il s’était blessé ?
Blessé avec quoi, une sulfateuse ? Une scie électrique ?

Accroupie près de lui, Gentiana a les mains qui hésitent, virevoltent sans savoir où se poser. De toute façon il n’y avait plus rien à faire, n’est-ce pas ? Toutes leurs options s’étaient faites balayées par le quartier où il menaçait de terminer ses vieux jours (d’une façon bien trop littérale à son goût) ou la précarité de sa trousse de secours.

Au moins Richard restait optimiste.
En ce qui la concerne, Gentiana trouve bien trop de sang autour d’eux pour accomplir ce prodige.

Ça va bien finir par… ? Elle répète, incrédule.

Partagée entre l’envie d’éclater de rire ou de fondre en larmes.

Qu’est-ce que tu racontes ? Tu me cites ton épitaphe ?

Ce n’est décidément pas le bon moment pour ses sarcasmes, mais c’est ça ou la dépression nerveuse. Elle s’abstient tout de même de rajouter que la seule chose qui va passer, c’est son arme : à gauche.

Il est pitoyable. Elle aussi, d’ailleurs. Gentiana se retient de gémir un sanglot quand il essaie de se redresser sans y parvenir. C’est comme voir un chat percuté par une voiture : l’image même de celui qui ne comprend pas sa douleur, qui imagine faute de meilleure option que lécher sa plaie suffira à panser la blessure.

Par chance, Gentiana était humaine. Ces mêmes qui trouvaient un papillon prisonnier d’une toile et accomplissaient un miracle en un tour de main. Ceux qui, lorsque tout condamnait un compagnon, se disciplinaient dans un domaine médical entier dans le seul espoir de lui sauver la vie. Elle repensait aux oiseaux tombés du nid, qu’elle remettait à leur mère en grimpant dans l’arbre quitte à se salir et être grondée par maman. Aux attelles bricolées avec son frère pour un chien qui boitait un peu.

On ne pouvait pas dire non au destin commun de tous les êtres vivants, mais on pouvait certainement lui dire de repasser plus tard.

Ça va aller. Elle enleva un gant, puis l’autre. Tu as raison. Tu ne vas pas mourir.

Ses mains, en dessous, étaient immaculées. Lorsqu’elle sécha la deuxième larme qui lui était venue, elle n’en laissa aucune trace. Son regard, jusque là suppliant, se durcit.

Ni perdre la main. Pas si j’ai mon mot à dire.

Elle posa sa paume sur son propre poignet, pour en attester de la chaleur. Brûlante, là encore. Elle supposait que c’était bon signe ? Si, de par sa fatigue constante de ces récents jours, Gentiana assumait qu’elle avait déjà soigné sans s’en rendre compte, lorsqu’elle ne portait pas encore ses gants, c’était la première fois qu’elle s’y attelait consciemment.

IL VA POSER DES QUESTIONS.
SUR TON POUVOIR. SUR LES ÉTOILES.


Elle hésita. Elle n’aurait rien à lui dire, même pas des réponses qu’elle ne comprenait pas. Et puis savoir le mettrait en danger. Elle serra les dents. Les prochains instants s’annonçaient très difficiles, n’est-ce pas ?

Elle songea à lui faire promettre de ne pas demander d’explications, mais ne put se résoudre à agiter son salut devant lui de cette façon. Pas alors qu’il était pâle comme un spectre, pâle comme la mort. C’était son choix de le soigner. Elle en assumerait les conséquences à la Giesler, c’est à dire sans y songer d’abord, jusqu’à ce qu’un corps ne se retrouve dans le coffre de la voiture.

(et quand son père eut le dos tourné, son oncle a levé les yeux.)
(il l’a vu. et a simplement souri.)

Faites que pitié aucun corps ne se retrouve dans le coffre de sa voiture. Elle n’aurait jamais le courage d’aller chercher la scie.

Avec un regard dégoûté sur sa blessure (pardon, Richard), elle posa une main timide sur son bras, avant de lentement descendre jusqu’à son poignet. Est-ce qu’elle devait réciter une formule magique ? Une pensée efficace ? Passer le pouce sur la plaie ? Est-ce que c’était une affaire de contact, est-ce qu’elle devait y aller à deux mains pour accélérer la magie ?

Bon dieu ce que c’était répugnant. En maigre consolation, le membre était tellement défiguré que son cerveau comprenait à peine sur quoi elle était en train de poser les yeux. Ça ressemblait plus à un tableau abstrait peint par un artiste à qui il ne restait que du rouge et du noir sur la palette. Le tout en mélange.

Je ne veux plus voir ça.
L’horloge s’arrêta. Gentiana avait un doigt sur l’aiguille.
Personne ne devrait souffrir de la sorte.
Elle la prit contre son index et l’emmena à rebours.

Un peu de sang se réinvestit dans la plaie. C’était comme regarder une cassette en retour arrière. Le tout dans un silence de mort : cette même à laquelle elle s’était promise de faire échapper Richard. Puis la chair de part et d’autre se colla, commença le fastidieux travail de se rejoindre comme une fermeture éclair.

Lorsqu’elle osa enfin poser son autre main entre son cou et son menton, à un endroit qui n’était pas totalement recouvert par son col roulé, la suture se hâta encore. Un spectacle à faire tourner la tête - et la sienne lui paraissait soudain légère. Elle épuisait.

Éventuellement, Gentiana courba l’échine. Elle qui se tenait toujours droite comme la justice, il la fallait croire désormais inspirée par celle de Polaris, celle de son père, celle qui n’existe pas. Elle cilla, la respiration laborieuse, la sueur qui lui perlait sur le front, la vision trouble, mais gardait ses mains là en espérant très fort que cela suffise.

Tu sauras faire le reste, je sais que ça ira.

Les yeux fermés, les sourcils froncés, elle divaguait par toujours cette chaleur brûlante, songeant à l’optique où elle ne suffirait pas. Il lui restait le maigre contenu de la trousse de secours. Elle lui souhaitait bon courage avec ça.

Je... Je crois que je vais...

Elle s’évanouit.


[ 72 donc gentiana va faire un petit tour au pays des rêves. ]
Richard Breckenridge
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Mar 24 Mai - 0:53

bon vous avez les bails, ça reste un peu dégueu et vaguement graphique

non non non non non non non non

Oh, Bee, tu verrais ta gueule.

Oh, si tu voyais l'expression sur ton visage.

Elle a fière allure, la hyène des Chiens de Chasse.

Tu devrais avoir honte de toi.

Tu devrais être mort de honte.

La peur dans ton regard

n'est pas digne

de qui tu prétends être.

La peur

est pour

les faibles

et nous ne sommes

PAS FAIBLES.

tu n'as pas le droit d'être faible électrochoc


La blessure qui se referme est une vision d'horreur.
De pure horreur. QU'EST-CE QUE TU FAIS
Il est pétrifié, le regard hypnotisé par le spectacle affreux de sa chair qui se ressoude, c'est ignoble et il ne peut détourner le regard, il en imprime chaque seconde sur sa rétine et c'est si répugnant que son corps n'a même pas le réflexe d'avoir la nausée.

C'était la pire chose qu'il ait jamais vue. ARRÊTE
C'était le pire moment de sa vie entière. ARRÊTE
Tout ce qu'il avait vécu de plus sombre, de plus douloureux, de plus glauque avait été en préparation pour ce moment de pure horreur, la vision terrible de sa main qui se réparait comme par magie sous les mains de Gentiana, qu'il n'ose même pas regarder, il ne veut pas la regarder parce qu'il ne veut pas comprendre, c'est impossible, c'est tout simplement impossible, il se répète en boucle que ce n'est absolument pas possible alors qu'il regarde ses os se ressouder, qu'il sent ses nerfs se reconnecter, qu'il voit de ses propres yeux sa peau se rattacher à elle-même comme si sa main n'était pas passée sous l'acier tranchant d'une scie.
Comme si sa main n'avait rien eu, comme s'il ne l'avait pas perdue, parce qu'il l'avait perdue, non ?
Pourquoi est-ce que sa main était à nouveau en un seul morceau ?
Comment est-ce que c'était possible ?

Comment
est-ce que
c'était possible

PUTAIN DE MERDE

Il ne fait pas attention à Gentiana, il ne voit pas son expression, sa souffrance (je suis tellement désolé tina), il n'a d'yeux que pour sa main qui n'a rien, que pour la douleur qui n'est plus, ce n'est pas possible, il refuse d'y croire, il refuse de comprendre, mais il sait très bien, il comprend très bien en vérité, il pense immédiatement à sa dernière rencontre avec Alecto, il repense au Bathsheba, il repense à Lorelei, il repense à tout ce qu'il y avait de bizarre, tout ce qu'il y avait d'étrange et il a envie de

hurler

de rage.

pupilles. dilatées. d'angoisse. souffle. court. respiration. difficile. du sang. sur le visage. du sang. sur le carrelage. du sang. partout. son sang. partout. du sang. sur gentiana. du sang. sur tina. du sang. du sang. sa main. intacte. la magie. n'existe pas.

la magie
n'existe
pas

On ne peut pas guérir quelqu'un par la chaleur de ses paumes et on ne peut pas disparaitre dans un trou noir. On ne peut pas. Ce n'est pas possible. Ça n'existe pas. La magie n'existe pas, la vie n'est pas un conte de fée
la vie
est un bourbier sombre dans lequel il s'enfonce, il se noie, dans lequel il se repère et évolue, un bourbier qui est son royaume et sera son tombeau
dans lequel la magie n'existe pas
CE N'EST PAS POSSIBLE
CE N'EST PAS RÉEL



Et Gentiana lui tombe dessus.
Elle l'arrache à la contemplation révulsée de sa main qui ne devrait pas être aussi... normale, le monde tourne autour de lui et ne s'est pas arrêté, insensible à ce qui venait de se produire, imperméable à cette parjure de la science qui venait de se produire sous ses yeux.
Il met du temps à comprendre, Gentiana affalée sur lui, il ne comprend pas ce qu'il se passe
qu'est-ce qu'il se passe, tina ?? pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ? pourquoi est-ce que tu ne réagis pas ? pourquoi est-ce que tu as fait ça ??

Il la regarde bêtement, toujours aussi pâle, les pupilles comme une tête d'épingle.

Et la colère explose.

Qu'est-ce que tu as fait ?

Il l'attrape par les épaules, réveille-toi putain, tu me dois des explications RÉVEILLE-TOI
Il ne pense même pas à s'inquiéter, il n'a que la bile dans le fond de la gorge, l'odeur du sang dans les narines, il a l'air d'un animal blessé, un animal sauvage, un animal fou qui pourrait mordre pour se défendre.

Debout. Réveille-toi. RÉVEILLE-TOI.

QU'EST-CE QUE TU M'AS FAIT, TINA ?

POURQUOI EST-CE QUE TU NE M'AS RIEN DIT ?

POURQUOI TOI ???

19 (Gentiana va se réveiller en pleine forme manifestement ???)
Gentiana Giesler
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Mar 24 Mai - 12:13


we got ourselves another one
we got ourselves another jane doe



Ce n’est pas comme dans les films, une absence brutale qui lui fait invoquer le ciel avant de tomber à la renverse. C’est son énergie qu’elle lui transmet doucement, du moins ainsi en vit-elle la sensation de se vider petit à petit de vie, de chaleur, de conscience - elle a froid, sait qu’elle est promise à un sommeil de cauchemars mais qu’au réveil, ah, au réveil, avant les questions viendront la réassurance de le trouver en vie.

N’est-ce pas ?

Elle part.

Une vague lui passe par dessus, l’engouffre, brouille sa vision et les sons aux alentours, l’horreur, le sang. Puis une main la rattrape. La tire des profondeurs dans lesquelles elle n’a pas encore eu le temps de sombrer pleinement. Richard la ramène dans le monde conscient quitte à lui faire boire la tasse.

C’est trop tôt, bien trop tôt pour son corps épuisé qui réclame le répit. Il vient d’accomplir un miracle et son esprit se réveille avant ses mains qui lui disent DÉFENDS-TOI et ses jambes qui lui disent COURS. Toutes deux demeurent immobiles. Inertes.

Le regard trouble, la respiration laborieuse.
Un cauchemar.

C’est d’elle-même dont elle a eu toujours eu peur.
Depuis petite, depuis toute jeune, depuis qu’elle a vu son oncle et son père penchés sur le coffre de la voiture.
Pour Richard, elle ne s’est faite que du souci.
Mais les règles changent. Les règles s’inversent.

Lorsqu’elle comprend vraiment ce qu’il se passe, elle a un sursaut et s’éloigne, jusqu’à tomber en arrière, face à lui, plus bas que terre, plus bas que tout. Le parquet est poisseux tout comme ses vêtements, son chemisier blanc et sa longue jupe bordeau teintés d'écarlate. Elle lui jette un regard terrifié, d’une façon qu’elle déteste, les bras tremblants prêts à se protéger le visage. Un réflexe ? Un souvenir.

Son ruban blanc s’est détaché, désormais rouge lui aussi, et des mèches de cheveux lui tombent devant les yeux.

Est-ce qu’il va lui faire du mal ?
Pourquoi ? Elle n’a rien fait. Elle l’a seulement aidé.
Oh, ce qu’elle aurait aimé un don qui blesse.
TU AURAIS FAIT UN MALHEUR.

Jamais elle n’en aurait fait usage.

Ne crie pas Richard, s’il te plait.
Ne me fais pas de mal.

Ses yeux le supplient. Elle a perdu la voix.

Elle ne comprend pas ce qu’il lui arrive non plus. Elle a été calme, docile, polie, courtoise. Elle n’a été personne, elle n’a jamais écouté la bête. Alors pourquoi est-ce que ça lui tombe dessus ?

Pourquoi ce pouvoir ? Pourquoi cette responsabilité ?

(Son oncle dit à son père :)
(TU LES AS FAIT TROP DOUX, TES ENFANTS, À VOULOIR LES ÉPARGNER DE CETTE VIE LÀ.)

Elle détourne les yeux, qu’elle s’efforce de garder ouverts même quand tout chez elle aimerait s'effondrer. Elle pourrait vomir son coeur, et le reste de ses organes, par cette angoisse.
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Mar 24 Mai - 17:50
vous êtes pathétiques

Vous devriez vous voir.
Dos au plan de travail, dos au mur, des bêtes prisonnières, des bêtes acculées, vous êtes risibles.
Tu es pathétique, tu me fais honte.
Est-ce que je pouvais attendre autre chose de toi, de toute façon ? J'ai été habitué à ce que tu me déçoives. Je pourrais rire de toi ; tu n'es rien. Tu prétends être inébranlable, un géant dans les CDC mais tes pieds sont d'argile, et il est friable.
Tu entr'aperçois l'inconnu et tout à coup tu deviens un animal.
Ce n'est pas digne de toi, ce n'est pas digne de nous.
Regarde-toi, replié sur toi-même, prêt à sortir les dents, tu n'as plus rien d'un homme, l'humanité a déserté ton regard, tu n'as jamais été à la hauteur de nous, de toute façon, tu ne seras jamais rien sans nous.


TAIS-TOI


Gentiana le regarde comme un enfant que l'on bat.
Gentiana découvre l'homme sous le masque, celui qu'il lui cachait délibérément depuis le début, celui qu'il feignait ne pas être en sa présence, mais c'est un masque fragile, parsemé d'entailles, il s'effrite sous ses doigts, et sous ce masque il n'y a que de la violence.
Gentiana est face à la Hyène, à ce qu'il y a de plus vrai en lui.
Tout n'est que mensonge.
j'ai toujours été sincère avec toi

Et Gentiana lui avait caché ce qu'elle était.
Donnant-donnant, tout compte fait. Chacun avait son secret majeur, chacun faisait du mal à l'autre. on ne peut décidément faire confiance à personne
Gentiana était différente. Comme Alecto. Comme Athéleïs. Comme tout ce qu'il ne comprenait pas, comme tout ce qui tournait autour de lui sans qu'il ne parvienne à le saisir.
Et elle lui faisait peur.
Et il détestait ça.
Et il détestait ne pas comprendre, ne pas savoir.
Et il ne comprenait pas. Il ne comprenait rien. On le laissait dans le flou, dans la pénombre, dans le brouillard, POURQUOI TU NE M'AS RIEN DIT, TINA ?

Qu'est-ce que tu m'as fait ?

Il s'approche, les yeux en feu ; couvert de sang, il a l'air fou, habité par un démon malveillant ta nature profonde, il veut des réponses et il aura des réponses.

ne lui fais pas de mal je ne lui veux pas de mal

Mais l'incompréhension et la colère sont plus fortes, elles dégomment tout sur leur passage, elles balayent l'affection qu'il éprouve pour elle, elles bousculent l'homme étrange mais avenant qu'il prétendait être, elles arrachent le masque sur son visage, mettent à nu l'homme qui ne se repait que de violence.


Réponds-moi. QU'EST-CE QUE TU M'AS FAIT, PUTAIN DE MERDE ?

ne l'empoigne pas ne la secoue pas laisse-la tranquille je ne peux pas lui faire de mal alors laisse-la tranquille putain contrôle-toi
PUTAIN
CONTRÔLE-TOI


mais on ne contrôle pas les bêtes sauvages
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Mer 25 Mai - 0:03


Around my neck I feel some great weight
The Chupacabra clings on



Elle respire.
C’est déjà beaucoup, quoiqu’en disent ses parents, alors qu’elle s’en retourne dans son petit monde intérieur. Sous l’eau, mais parfaitement éveillée, avec seulement les sons qui s’éloignent, la vision en focal sur un point pour mettre entre elle et la violence abjecte un peu de distance. Il y a Gentiana, et ses battements de cœur en vis à vis, et au lointain - Richard.

Est-ce seulement encore lui ?
Il lui reste une éternité pour méditer la question alors qu’elle se change en l’une de ces bêtes qu’on renverse, mais celle-ci n’a même plus de langue pour panser ses blessures. Plus d’humains dans la pièce non plus pour la sauver de la toile d’araignée.

L’ironie d’être peut-être battue à mort par la même main qu’elle s’est efforcée de soigner ne lui échappe pas.

Au demeurant lorsqu’il s’approche, lorsqu’il hurle, lorsqu’il crie, elle a la main droite qui tressaute puis s’immobilise. Qu’est-ce qu’elle s’apprêtait à faire ? Elle cille. Elle sort la tête de l’eau une nouvelle fois, dégoûtée de ce qu’elle a trouvé dans ses profondeurs. Au dehors, sa respiration retrouve un semblant de rythme : c’est qu’elle respirait, mais mal, comme si elle s’étouffait sur elle-même, comme si elle sanglotait sans larmes parce que les larmes sont pour les vrais tragédies, pour la main de Richard, et qu’importe si on lui éclate le coeur.

Finalement, elle retrouve la voix. Elle le suppose, en tout cas : de par la sécheresse de gorge, de par combien elle est serrée, retournée sur elle-même, alors qu’elle ne la sentait même plus.

Ses doigts, maintenant. Ils tremblent de son fait. Ce sont ses doigts, ses mains, son contrôle.
Ses pensées ? Éparpillées, mais elles sont siennes, là encore.
La majuscule à la bonne place plutôt que permanente, l’instinct et le réflexe animal, celui qui dit MORD et QU’EST CE QUE TU T’APPRÊTAIS À FAIRE, FAIS CE QUE TU T’APPRÊTAIS À FAIRE de retour derrière la prévenance la douceur et la fragilité.

Je… Je t’ai soigné.

Elle ne sait pas quoi lui dire d’autre : c’est au plus factuel.

Elle pose les yeux sur sa main intacte, qui le lui confirme. Puis sur son visage.

Il a peur.
Il a peur de moi ?


Peut-être bien qu’elle devrait trouver le sentiment grisant, celui de ce pouvoir qui fait d’elle un un-peu-plus-qu’humain mais l’idée que Richard puisse la craindre elle lui fend le cœur, ce même qu’il a arraché. Alors qu’elle l’a protégé, au stand de tir. Alors qu’elle lui a sauvé la main, en sachant pertinemment qu’il exigerait des explications, qu’elle risquait de tomber dans l’inconscience, d’être à sa merci et celui du monde.

Alors ça le tuerait, de me laisser le bénéfice du doute ?
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Jeu 26 Mai - 17:40
c'est un cauchemar

je t'ai soigné

Le silence épais qui s'étend après une catastrophe, après un accident, après un désastre n'aurait pu être plus lourd que celui qui s'installa quand elle termina sa phrase.

Penché en avant, appuyé sur ses poings, défiguré par le sang qui croûtait sur son visage tordu d'incompréhension, il ressemble à une gargouille, une statue muette, gardienne de sa propre terreur.
Les gargouilles, heureusement, ne parlent pas, les gargouilles n'ont pas de voix ; s'il avait la moindre idée de comment reprendre usage se la parole, il serait en train de hurler à s'en péter les cordes vocales. De colère. De peur.
Un long hurlement qui aurait résonné dans la rue entière, qui aurait fait trembler les murs, et qui ne se serait arrêté que quand il aurait définitivement tiré la corde trop loin, quand sa voix se serait éteinte d'un coup, privé de souffle et de son, avec juste ses idées pour tourner en rond comme un lion dans une cage trop étroite.
Le hurlement est là, au bord de ses lèvres, il gronde dans le fond de sa gorge mais il ne sort pas ; son ventre est noué, comme semble l'être tout le reste de son corps.

elle t'a soigné

Elle n'aurait pas dû le soigner.
Ça n'aurait pas dû être possible, ni même concevable, elle n'aurait pas dû pouvoir le soigner comme ça. Du plat de ses paumes contre sa peau. Elle n'aurait pas dû, elle n'aurait pas pu, dans un monde normal.
pitié, arrête de me regarder comme ça
Elle n'était pas normale. Elle n'était plus normale ? Depuis quand est-ce qu'elle était comme ça ? Depuis quand est-ce qu'elle s'était mise à porter des gants ? Depuis quand est-ce qu'elle lui mentait ? Depuis toujours ?
POURQUOI TU NE M'AS RIEN DIT
TU N'ES PAS NORMALE


L'homme rationnel a laissé place à l'homme des situations d'urgence.
L'homme de la violence. L'homme qui songea, tout à coup, qu'il pourrait toujours
qu'il pourrait LA TUER L'ÉTRANGLER DE SES MAINS LA DÉPECER A COUP DE COUTEAU EFFACER LE MONSTRE FAIRE DISPARAITRE LE MONSTRE JE NE VEUX PAS TE VOIR COMME ÇA JE NE VEUX PAS TE CONNAITRE COMME ÇA

tu t'entends penser ?
c'est toi le monstre, ici
elle n'a pas changé
c'est juste toi qui a
peur

JE NE VEUX PAS TE FAIRE DE MAL
NE M'OBLIGE PAS A TE FAIRE DU MAL


Et t'as pas l'impression que c'est ça, le problème ?

Il a la bouche pâteuse, pourtant il articule sans difficulté.

Il n'était jamais totalement détendu, en temps normal. Jamais totalement à l'aise, toujours un peu sur ses gardes. Aussi facile à tendre qu'un élastique, aussi facile à faire partir au quart de tour.
Mais là, ce n'était même plus de la tension. Ça n'avait peut-être même pas de nom. Il semblait prêt à se jeter sur elle, à mordre à la gorge, comme un chien enragé. ne lui fais pas de mal

Personne ne peut soigner quelqu'un comme ça. Alors pourquoi toi ? Réponds-moi.

pourquoi est-ce que tout ce que je touche finit par pourrir ?
c'est une malédiction
pourquoi elle ?

est-ce qu'on me lassera respire, un jour ?

POURQUOI ELLE ?
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Jeu 26 Mai - 22:15


Just take a look outside the walls
And try to tell me something that's good



S’il se jetait sur elle, hé bien —
S’il se jetait sur elle, hé bien quoi ?

Elle aurait préféré que ce soit un chasseur. Que, sitôt les premiers signes de ce temps à rebours, sur sa main, il l’insulte - putain de liée - et l’attaque : ça aurait été affreux bien sûr, mais au moins aurait-elle su quoi en faire. Au moins aurait-elle trouvé le courage de se défendre, peut-être, sans doute oui, plutôt que de le fixer comme elle le fait là, interdite, partagée.

L’instinct de survie qui lui dit tire toi, la peur tire lui dessus, et l’amour qu’elle lui porte —
C’était bien là le problème.
Il restait muet, et elle au sol, idiote, à le supplier de sa conclusion.

Demeure le silence qui s’infiltre sous la porte, dans les coins, derrière les meubles, entre eux, avec seulement ces regards. Le sien, faible, et l’autre, bestial. Elle ne sait pas comment elle tient encore debout. Quand la pensée la traverse, Gentiana se redresse un peu, pour retourner à sa hauteur, s’éviter de tomber une nouvelle fois dans l’inconscience alors qu’elle y nageait déjà pleinement au figuré.

Elle s’y efforce, lui montre d’abord ses mains avec un air pitoyable et mal assurée pour le rassurer, comme si au premier mouvement brusque, il risquait de la descendre. Puis elle s’y attèle lentement, sait à peine retenir les plaintes que son corps lui arrache jusqu’à être assise face à lui, retrouvant un semblant de dignité, quelques morceaux de son masque.

Il l’effrite aussitôt avec sa question. LE PROBLÈME ? gronde la colère, brûle le fond de ses yeux avant que la cruauté de la situation ne l’asperge d’eau. Elle les baisse sur ses mains qui s’échauffent encore. Elle aimerait les cacher derrière son dos comme une enfant punie ou un monstre honteux de la taille de ses griffes.



Il lui demande beaucoup, alors qu’il ne lui reste rien. Seulement des bûches fumantes et une gorge serrée.

Tu…

Elle ferme les yeux. La peur et les souvenirs se mélangent. Elle s’est déjà rebellée, une fois, par le passé. Elle a dit ce qu’elle avait sur le cœur, parce que ce qu’eux disaient sur Leah était de trop. À cette époque elle avait encore idée de l’honnêteté comme quelque chose de libérateur, de par les promesses que ça lui ferait du bien d’enfin un peu s’exprimer, de dire ce qu’elle pensait pour une fois.

C’était une erreur.
C’était un mensonge.
Oh ce qu’elle avait souhaité pouvoir retourner dans le temps.

Et pourtant il lui restait encore cet outrage en minuscule.
Peut-être que c’était ça, la réponse de l’amour qu’elle lui porte.
Peut-être que c’était —

Comment est-ce que tu peux dire ça… ? Le “problème” ? C’était la seule solution.

Ses mains se serrent. Elle en a déjà trop dit.

Qu’est-ce que j’aurais dû faire, Rich ? Te regarder te vider de ton sang ? “Aller faire chauffer de l’eau” en attendant que tu tombes dans les vapes ? J’y songerai, la prochaine fois, de boire un petit thé à la mémoire de ta main.

TU N’AS PAS L’IMPRESSION QUE C’EST ÇA LE PROBLÈME ?

Alors arrête de me regarder comme un monstre. Ce n’est pas juste. Tu n’es pas juste. J’ai aussi peur que toi.

Les larmes lui sont venues. Elle s’essuie la joue perplexe, comme si c’était un petit farceur qui les avait déposé là, et s’en débarrasse une fois, deux fois, avant d’abandonner. La paume, les doigts brûlants contre sa joue. Elle les observe, critique, dégoûtée.

Et elle est couverte de sang. Richard aussi. Un soupir désabusé lui échappe alors que la réalité se rappelle dans la pièce.

Mais pas celle de la situation. C’est au-delà. C’est ces derniers jours, c’est Lycaon, c’est Nori, c’est les étoiles, c’est son pouvoir, c’est les chasseurs, tout ça qu’elle a écouté, tout ça à quoi elle a acquiescé docilement mais n’a pas réalisé pleinement. Toutes ces choses lointaines auxquelles elle pouvait bien croire sans vraiment en constater les conséquences brûlantes dans son petit quotidien, et voilà qu’il y avait Richard et qu’il était en colère et que sa main était coupée en deux mais en fait non plus maintenant. Grâce à elle. Par sa faute.

Elle avait envie de pleurer. D’éclater en sanglots, de pousser un long cri et de se plier en deux. D’appeler Papa, Maman, si seulement Papa et Maman étaient des gens biens, des gens qui l’aimaient. Mais elle était toute seule avec son secret.

J’ai peur. J’ai mal.
J’ai peur.
J’ai peur.
J’ai peur.
Je suis désolée.
Richard Breckenridge
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Ven 27 Mai - 10:16
gefangen zwischen deinen Zähnen

Et il doit bien avouer qu'elle a raison.

Il se retrouve muet une fois de plus, parce qu'elle a raison.

Quelle autre solution ? Aucune. Il aurait perdu sa main, et puis c'était tout. En vérité, non ;  il aurait perdu beaucoup plus, sans l'ombre d'un doute.
Sa main, une partie de ses capacités, son job, potentiellement.
La vie, assurément.
On n'efface pas l'ardoise comme ça, quand on vit sur le fil du rasoir. Quand on a autant de comptes à rendre à tellement de gens qui ne voulaient de bien à personne.
On ne prend pas sa retraite.

On meurt.

Aussi simple que ça.
Et il était de ceux qui mourraient sans doute le plus vite.
De ceux qu'on ne laisse pas marcher librement dans la rue.

Y avait-il d'autres solutions ? Sans doute pas. Pourtant il aurait tout donné pour que ça se passe autrement ; pour qu'il ne se rende jamais compte qu'elle était différente. Comme ceux qu'il craignait. Comme ceux dont il ne comprenait rien.
Il refusait de voir la réalité en face.

Était-elle différente ? Était-elle dangereuse ?
En son fort intérieur, il n'arrivait pas à répondre "non". Il aimerait. Oh, il donnerait tout pour que ça ne change rien mais ça changeait tout. Il avait suffit d'un geste pour que tout soit différent, pour que la relation qu'ils avaient construite se retrouve détruite, balayée au sol comme un château de sable sous les pieds d'un enfant en colère.
je suis l'enfant en colère
S'il y avait une telle brusquerie dans le changement, un tel recul, un tel effroi, c'était de sa faute à lui seul.

elle ne voulait que bien faire
elle ne te veut pas de mal
mais elle est DIFFÉRENTE.


Je n'ai pas peur.

mensonge, mensonge, mensonge, mensonge

regarde-toi, tu es terrifié
terrifié par elle
elle qui ne lèverait pas la main sur quelqu'un d'autre
c'est tout ce qu'il te faut pour avoir peur ?
de la gentillesse ?
de l'inquiétude ?
es-tu à ce point étranger au fonctionnement des Hommes ?


Mais t'as pas répondu à ma question. Comment est-ce que tu peux faire ça ?! Et ne me dis PAS que t'en sais rien. N'essaye même pas.

n'essaye même pas je ne te croirai pas pourquoi est-ce que tu peux faire ça pourquoi est-ce que tu ne peux pas être NORMALE
pourquoi est-ce que tout doit être COMPLIQUÉ




Il regarde ses larmes sans l'ombre de compassion.
Il n'en a que foutre de ses pleurs.
La fragilité humaine ne le touche pas ; il ne sait réagir qu'avec mépris - il n'a jamais consolé, il n'a jamais rassuré. Il ne sait pas comment faire. Peut-être qu'il ne veut pas savoir. Peut-être qu'il ne sait même pas qu'on peut.
Il regarde Gentiana pleurer en silence et ça l'énerve plus qu'autre chose.
elle n'a rien fait de mal, pourquoi est-ce que tu réagis comme ça ?

Arrête de chialer. J'attends des explications.

pourquoi est-ce que tu te comportes comme ça
pourquoi est-ce que tu ne peux pas juste accepter que tu es mort de peur ?
sois honnête avec toi-même, sois honnête avec elle, dis lui que tu as peur, dis lui que ce n'est pas de sa faute
dis-lui que tu ne comprends pas
dis-lui qu'elle n'y est pour rien
DIS-LUI QUE CE N'EST PAS DE SA FAUTE
Gentiana Giesler
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Ven 27 Mai - 15:18


I never let the others go
But every time I look around, they form



Et les choses se passent comme elle l’imaginait. Comme dans ses souvenirs. Avec les mêmes mots. Avec les mêmes ordres.

Arrête de pleurer.
Réponds-moi.
Où est-ce qu’on a échoué ?
Pourquoi est-ce que tu es comme ça ?

Tu me fais perdre patience, Gentiana.

Je suis désolée.

Mais cette fois, il ne lui vient pas d’excuses. Il y a les mêmes larmes. Peut-être même une douleur plus grande. Mais pas d’excuses. C’est la réponse de l’amour qu’elle lui porte, campé sur ses positions. Elle ne regrettait pas de l’avoir soigné. Elle veut lui dire que, s’il a peur, s’il est dégoûté à ce point, il peut retourner se couper la main en deux, que cette fois elle ne l’arrêtera pas.

Mais ce serait lui mentir.

Elle mettrait le doigt sur l’aiguille autant de fois que nécessaire.

Mais ce qu’il lui demande — c’est trop.
Il y a l’amour qu’elle lui porte, oui. Mais il y a l’amour qu’elle se porte aussi. Elle ne sait pas depuis quand il est là. Est-ce qu’il date des derniers jours, avec ce quotidien ruiné dont elle fait encore le deuil ? Des derniers mois, alors, aux maigres réussites ? Les liens créés maladroitement. Les actes de courage minuscule dont elle ne s’imaginait pourtant pas capable. L’idée terrible qu’assumer les conséquences de ses refus est encore préférable à céder à la facilité du courant.

(des choses vraies au delà de commodes)

L’idée terrible, oui - elle ne la quitte plus.

ON DIRAIT BIEN QUE
Nous attendons tous les deux une chose que nous n’obtiendrons pas aujourd’hui.
De la compassion.
Des réponses.


Gentiana se lève tant bien que mal en dépit de ses jambes tremblantes et jette un coup d'œil à Richard. Il y a ses gants, abandonnés près de lui. Son ruban blanc, souillé de rouge, auquel elle tient énormément. Si elle se penche pour les ramasser, elle est presque certaine qu’elle tombera d’épuisement, et que cette scène se rejouera à l’infini. Ses yeux s’attristent. C’est ainsi.

Je ne te dirai rien. Pas comme ça.

Il y a des choses que la violence ne peut pas t'obtenir. Même à toi. J'en suis désolée, oui, que ce soit la seule chose que tu connaisses.

Si tu m'aimes, tu me laisseras partir. Une pause. Elle aimerait bien avoir le regard dur, le regard sérieux, mais elle est bien incapable de le conjurer. S'il y avait... Au moins un peu de sincérité dans notre amitié de ces derniers mois... Un soupir. Alors tu me laisseras partir.
Richard Breckenridge
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Ven 27 Mai - 23:54

Darling, hurt that heart

I don't know what to do
I'm so stuck in my fears


Le temps est un cercle.

On en revient toujours au point originel.
Quand elle me regarde avec ces yeux-là, j'ai l'impression que je suis revenu à la ligne de départ de mon existence.
A la déception, à peine maquillée. A la fatigue. A la crainte.
Ma vie est un cycle infini de répétitions. D'amour, et puis de solitude.
J'ai été bien con de croire que mon chemin s'était enfin transformé en ligne droite. La boucle s'était bien cachée, et me revoilà au point de départ. Et cette fois, c'est cent pour cent mon fait ; cette boucle, je l'ai forgée de mes propres mains. Sciemment, c'était presque un travail d'orfèvre. Comme toutes les autres, peut-être. J'ai un don, et c'est celui de l'auto-sabotage.
Certains grand philosophes de comptoir te diraient qu'on a que ce qu'on mérite. Peut-être que je mérite ce qui se passe, au fond.
Peut-être que je mérite l'affront dans son regard, cette déception déchirante, peut-être même que je mériterais une vraie colère. Des hurlements. Une tempête équivalente à celle que je viens de lui imposer. De la violence. Mais ça c'est ma façon de procéder. Ma façon de gérer les choses. Gentiana n'est pas de ce bord. Elle est bien trop intelligente pour ça.
La violence, c'est la cage dans lequel je me suis enfermé le plus tôt. Le cadenas est tellement rouillé qu'il est impossible d'y entrer la moindre clé, mais elle est confortable, cette cage.
On a pas besoin de réfléchir quand on se sert de ses poings. On a pas besoin d'amour quand on a la colère. Ça a quelque chose de très réconfortant, la colère. C'est un feu qui te ronge de l'intérieur, un brasier qui t’acclame. On a pas besoin des autres sentiments, quand on a la colère comme fuel.
Du moins c'est ce qu'il me semblait. Parce que c'était facile. Tellement simple. Puis un jour tu te rends compte que tu as tort, alors tu écoutes, tu apprends.
Mais la cage est confortable, et bien sûr tu retournes à tes premiers instincts. Toujours. Pour une fois je ne prétendrai pas être au dessus du commun des mortels.

La peur me fait me retrancher entre les barreaux de ma putain de cage, celle que j'avais réussi à masquer aux yeux de Gentiana, un miracle. C'était sans compter sur cette situation qui n'aurait jamais dû arriver. Jamais elle n'aurait dû me voir comme ça. Jamais.

Mais Gentiana avait changé. Et ce n'est pas le genre de changement que je peux gérer. Ce n'est pas le genre de peur que je peux contrôler.
Je n'aime pas l'inexplicable. Je déteste incertitude. J'exècre l'incompréhension.
Je veux savoir.
Je veux comprendre.
Et elle ne m'offrait rien de tout ça.

And I know one day
I'll dream of you again


si tu m'aimes tu me laisseras partir

Mais l'amour n'apporte que son lot de problèmes.
On sait comment ça va. Mal.
Je n'ai jamais été bon pour ça. Jamais su comment faire. Jamais eu besoin de savoir faire. Ça faisait longtemps que je n'avais pas dû me pencher sur la question, ça faisait des années que j'étais sur le début de mon cercle : la solitude. Confortable, familière solitude.
C'était quelque chose qui ne m'avait jamais failli.
Peut-être que j'aurais dû m'en tenir à ça. Peut-être que je n'aurais pas dû lui payer ce café. Peut-être que je ne devrais pas héberger Lionheart. Peut-être que c'était une mauvaise idée, tout ça.
Ça ne me réussit pas, on l'a vu par le passé, on le voit dans le présent.


Est-ce que je t'aime ?
Je n'en sais rien.
Je n'ai pas de réponse pour toi.

Je suppose que non.


Est-ce que je peux te laisser partir ? Alors que tu ne m'as donné aucune réponse ? Alors que tu me laisses sans savoir, sans comprendre ? Qu'est-ce que tu es, Gentiana, qu'est-ce qui a fait de toi la personne que tu es devenue ? Pourquoi es-tu différente ?
Je ne peux pas te laisser partir. Parce que tu tourneras les talons et que tu ne reviendras plus jamais. Je le sais ; ça se voit dans tes yeux.

Tu es couverte de mon sang. Tu ne devrais pas l'être.
Le rouge sang, couleur de ma colère.
Tu n'aurais pas dû voir cette colère.
Mais c'est trop tard.
Est-ce que tu pourras sortir de la pièce comme si de rien n'était, et oublier ?

Est-ce que je pourrai oublier ?
Je ne peux pas te laisser partir avec mes réponses.
Je ne peux pas te laisser partir, Tina.
Tu te rends bien compte que je ne peux pas.
Je ne peux pas.
Je ne peux pas.

Pars. Vas-t-en.

Je ne peux pas.
Et je ne peux pas te faire ça non plus.

qu'est-ce que tu deviens ? ce n'est pas l'homme que je connais

Pour la première fois de ma vie, je pense être sincèrement désolé.

This is how they say
Such a story's so insane
Gentiana Giesler
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Cercle 3 ?

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Sam 28 Mai - 3:49


If it isn't love then why
do I feel that I'm split in half ?



Elle a les jambes qui tremblent, le corps tout entier qui menace de s’écrouler comme un château de cartes. Et ce silence qui pèse, sur ses épaules, sur son cœur, sur son courage. Le monde se ralentit. Il retient son souffle. Elle aussi.

Il y a la peur, l’instinct, et l’amour côte à côte, qui regardent Richard derrière ses yeux, derrière ses cils. La gorge nouée. L’estomac en vrac. L’idée qu’il puisse -

L’idée qu’elle doive -
Se défendre.
Qu’elle se soit méprise. Qu’elle se soit trompée.
Elle a envie de vomir.

Elle ne sait pas où elle trouve la force de le regarder dans les yeux. Ou même de rester, de lui laisser le droit, le choix, le temps, le bénéfice du doute, l’occasion terrible de lui donner une réponse qui pourrait la casser en deux. N’EN A-T-IL PAS ASSEZ FAIT ? lui murmure la colère. N’EN A-T-IL PAS ASSEZ DIT ?

Elle déglutit, ou du moins le ferait-elle si seulement sa bouche n’était pas si sèche.

Et ce qu’elle lit dans son regard -
Son cœur éclaté se rassemble en morceaux sanguinolents pour la simple occasion de se serrer.
Elle fait un pas en arrière. Il ne la laissera pas partir. Il ne peut pas.

Pourtant, elle reste là, tendue, avec toujours ce regard FAIBLE. Ce regard vulnérable. Elle veut l’entendre de sa bouche. Il lui doit au moins ça.

(Pars. Vas-t-en.)

Elle écarquille les yeux. Le soulagement ne vient jamais. Il est bouche-bée, lui aussi, confiné aux coulisses avec le reste de ses haut-le-cœur. Ils ne restent plus qu’eux.

Richard, éteint.
Elle, souillée.

Elle hésite, pour le plus traître instant. Lui demeure cette inquiétude, cette alarme de son état. Ce qu’il lui serait facile de s’asseoir à côté de lui et tout lui conter. Lui raconter sa semaine, son horrible, horrible semaine, et ces histoires d’étoiles et de chasseurs et de pouvoirs. Est-ce qu’il la laisserait partir, alors ?

Une seconde fois ?

Et est-ce qu’elle y parviendrait ?
Est-ce qu’elle saurait se lever ? Au-delà de la fatigue, est-ce qu’elle en trouverait le courage, de rejoindre le monde au dehors ?
Parfois elle aimerait s’enfermer dans une pièce et ne plus jamais la quitter. Souvent, elle songeait qu’elle aimait le monde, mais que le monde ne l’aimait pas en retour. Toujours, elle finissait meurtrie de ses escapades et se confortait dans l’idée qu’il n’y avait rien pour elle par delà la médiocrité confortable de tout son foutu pathétique.

(Un peu comme —)

Et pourtant, les y voilà.
Au pied du mur escaladé ensemble.
Au dehors.

Elle ne sait pas quoi lui dire. Quoi faire de ses sentiments entremêlés. De ses émotions à vif. La gratitude lui dit merci. L’obligeance, je suis désolée. La politesse, au revoir. La peur,

Adieu *

Et elle avance -
Vers la porte.

Est-ce qu’elle se retourne ?
Bien sûr que non.
Évidemment.
Peut-être.
Est-ce que ça changerait quelque chose, de le savoir ?

Elle part tout de même.
Rentrer - couverte de son sang - même si la maison n’existe plus. Pas chez papa et maman : pas sans Leah. Et Leah grandit sans elle, désormais. Elle ne lui est plus nécessaire. Hope a des soucis plus grands. Nori - ah - est-ce à la liée qu’il manque, ou à Gentiana ? Et Benjamin, ô, tendre Benjamin.

Ce qu’elle voulait le voir.
Se réfugier dans son ombre, s’y plaindre, comme lorsqu’ils étaient plus jeunes.

Mais elle n’est plus une petite fille, n’est-ce pas ?
Elle range le pistolet à sa ceinture dans sa boîte à gants et démarre la voiture.

*
Et l’amour qu’elle lui porte,
Adieu et
À bientôt.
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