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Garance Giesler
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Lun 27 Juin - 17:52


And then I found a job
And heaven knows I'm miserable now



On ne trouvait jamais personne au Cheesy Going, à commencer par la clientèle.

Pour ta part, tu ne te sentais pas très concerné par ce mot, personne, quant à Biscuit, c'était un chien et un amour et Alec - ah, Alec - vraisemblablement une meule de fromage.

Assis derrière le comptoir sur lequel tu étirais tes jambes, tu levas ton nez du premier tome de Captive ! d’un pirate, constata que ton singulier collègue poursuivait son épuisant travail devant la devanture du fast food et reprit aussitôt ta lecture.

Son enthousiasme à faire… Peu importe ce qu’il était en train de faire au dehors, à vrai dire, t’avait d’abord désespéré, jusqu’à ce que tu comprennes qu’il était l’une des principales raisons pour laquelle personne n’osait jamais passer la porte de votre établissement.

Et donc, par conséquent, l’une des principales raisons pour laquelle tu pouvais te permettre, sur tes heures de travail certes payées au SMIC, mais payées tout de même, de suivre les aventures de cette cruche d’Olivia et les rebondissements de l’insupportable triangle amoureux que tu voyais se profiler à chaque apparition de Belligrad.

Dès lors, lorsque tu sortais t’en griller une, tu ne manquais pas de lui dire “Tout va bien jusqu’ici Alec ?” et “Tu veux un verre d’eau peut-être Alec ?” ainsi que “En voilà des mouvements bien sympathiques Alec, c’est à se demander pourquoi nous n’accueillons pas foule aujourd’hui.”

Mais soudain, une anomalie.
La clochette du Cheesy Going tinte alors que quelqu'un en pousse la porte. Biscuit, sagement couché à un mètre de toi dans le panier réservé à son seul usage, relève le museau et s’excite, se dressant sur ses petites pattes pour aller fêter cette nouvelle présence.

Tu ne partages pas sa joie.
Un client ?
Pire.
Un flic.
Tu ne prends pas la peine de retenir une moue de dégoût lorsque tes yeux s'arrêtent sur son uniforme.

Officier.

Tu as la voix comme une allumette qu’on craque.

C’est à côté pour le blanchiment d’argent. Tu tournes une page de ton livre. Probablement.

Employé du mois.
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Mar 28 Juin - 9:38

c'est mal parti.

c'est mal parti en général, pour Winchester Nova.
il est très mal parti dans la vie, personne ne voulait de lui, à part un Lieutenant qui a espéré modeler le fils et héritier idéal, mais il a échoué, si près du but (non). et depuis, ce n'est qu'un enchainement de mauvais moments à passer.

la veille trop préoccupé, obsédé à l'idée de s'entraîner au tir, et à son pouvoir qu'il ne comprend décidément pas encore, il n'a rien mangé, et s'est juste effondré de fatigue dans sa chambre au Motel miteux des CDC. il espérait une bonne nuit de sommeil, mais n'a eu que de courtes siestes coupées par la douleur vive de ses blessures. il voulait une journée calme, mais il a décidé de rencontre Richard Breckenridge, plus tard, ce soir.

et en attendant,
il meurt toujours de faim,
et quand il tombe enfin du lit et enfile machinalement son uniforme, il erre dans les rues, affamé, fatigué,
et il pourrait agresser ce type déguisé en fromage, oui, il pourrait lui tirer dessus, là, comme ça, pour faire bonne mesure, mais il entre tranquillement au Cheesy Going, en jetant un simple « tocard. » à la gueule de l'employé costumé.

le Sous-lieutenant Nova connait de vue ce restaurant, mais n'y est jamais entré auparavant. il doute que la brigade de répression des fraudes qui contrôle l'hygiène ai eu son courage, surtout en voyant le minuscule clébard qui s'approche immédiatement, beaucoup trop accueillant,
beaucoup plus que le connard juste derrière le comptoir, qui lui crache à la gueule sans préliminaires.

j'ai pas de leçons à recevoir d'un mec qui va me préparer un cheeseburger, il répond immédiatement, en s'approchant à pas lents. le chien le suit, toujours aussi joyeux, il ne doit pas sentir la tension qui vient de monter. c'est à toi, le clébard ? marrant, j'ai pas vu de Mini Cooper de pétasse garée devant le restau.

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Mar 28 Juin - 10:59


In my life
Why do I smile
At people who I'd much rather kick in the eye ?



Oh, mais voyez-vous ça. C’est une engeance d’un genre nouveau.
Un putain de client flic.

Tu ne relèves pas les yeux de ton livre mais un sourire te tord les lèvres à sa remarque première. Jusqu’ici, tout va bien - tu trouves même ça mignon comment il s’imagine que tu vas le servir. Il ne voit pas que tu es occupé ? Que tu as les mains prises ?

De “leçons” ? Enfin Officier, ce n’était qu’un simple conseil amical.

Et enfin, tu consens à le soumettre à l’examen de tes yeux gris. Il n’a pas fière allure, ce policier là - on dirait plutôt qu’un des rats des CDC s’est pris la lubie d’enfiler l’uniforme, juste pour voir. Un charognard crevé de fatigue, qui carbure aux pelures de pomme de terre et au jus de poubelle.

Quelle idée, aussi, d’être flic ici.

TU N’AS JAMAIS EU DE PITIÉ et tu n’as pas de coeur non plus, aucun qui pourrait se serrer à la vue de son pitoyable état, mais l’espace d’un traître instant tu songes presque à en faire ta bonne action du jour, démarrer les fourneaux et même lancer la télé, comme avec un gosse.

Puis il parle de Biscuit.

Comment dire.
Ah, oui.
TU ALLAIS ÉTRIPER CE SALE FILS DE PUTE.

Contrairement à ton frère, tu ne crois pas en Dieu, et pourtant tu as le sentiment qu’il te TESTE aujourd’hui décidément.

Mais inutile de se mettre en colère pour si peu. Tu respires, tu raisonnes, sans quitter des yeux l’OFFICIER, tendu comme un élastique et pourtant toujours avec ce sourire et, ah, voyez-vous ça, ces yeux aimables. C’est tout ce qu'il reste d'aimable chez toi en dépit de tout ce qu'ils ont vu : même tes politesses ont des airs de sarcasme. La voix mielleuse comme une insulte à l’injure de ta sale gueule.

Oui.
Oui, bien sûr, bien entendu.
Inutile de se mettre en colère pour si peu.
Tu siffles pour rappeler Biscuit à son panier, en sécurité, et sans bouger, tourne la tête au dehors, comme pour vérifier les dires du policier. En effet, pas de Mini Cooper dans la rue.

Étrange, admets-tu avec sérieux. Tu es venu en bicyclette, alors, petite pute ?

Oh, ce que tu étais doué au jeu de la cordialité.
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Sam 2 Juil - 12:20

Winchester Nova se contient, tout le temps.

à peu près;

oh, il est terrible, mais il sait qu'il pourrait être encore pire. il pourrait faire bien pire. mais il se contient. avant il était tenu par l'Armée, maintenant par ce Destin qui est arrivé entre ses mains, par cette personne qu'il va devoir protéger. pourtant, oh, qu'est-ce qu'il a envie d'exploser. il a voulu défoncer Richard Breckenridge, mais il va le voir... "cordialement", ce soir.

il a beaucoup de rage en lui. elle devrait sortir un jour. mais il s'est contenu, longtemps. il a ravalé l'humiliation de manquer de se faire abattre en plein jour par un supérieur. il a ravalé sa fierté en allant aux urgences. il a accepté de rester calme, pour rester en vie.

mais il n'a pas vraiment envie de tout ça.

et ce mec, là, ce pauvre type derrière son comptoir, ne lui donne que des excuses pour monter encore un peu en pression. curieux, Winchester Nova se demande jusqu'où ça peut aller. il ne va pas chercher à se contenir, pour une fois. un minable pareil, qui bosse ici, personne en a rien à foutre, non ? alors il tente de sourire, mais c'est un rictus moqueur qui déforme son visage creusé, ça n'a rien d'amical ou de blagueur, non.

en attendant, c'est pas moi la salope qui cuit des steaks pour un SMIC. les mots sont dits presque calmement, en apparence. il baisse les yeux, regarde le chien sagement rejoindre son panier.n'empêche, il t'écoute bien, ton clébard, Paris Hilton, tu l'as bien dressé, c'est impressionnant.

ce pauvre chien n'a pas mérité tant de mépris, c'est vrai, mais il faut admettre que le Sous-Lieutenant Nova le trouve particulièrement moche. le genre de truc qui ronfle la nuit en s'étouffant à moitié. l'espèce d'assisté qui pisse sur le tapis car il n'arrive pas à se retenir toute une nuit. et puis, quand il neige, il faut le porter, pour ne pas abîmer ses petites pa-pattes sensibles.

une vraie merde, ce clébard,
comme son maître.

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Sam 2 Juil - 18:46


In my life
why do I give valuable time
To people who don't care if I live or die ?



Et voilà : une nouvelle crise d’évitée, merci Garance. Les jurons c’était comme dire bonjour aux CDC, non ? Tu te montrais simplement poli avec l’officier, voilà tout, pas de quoi en faire tout un plat(eau de fromage).

Pourtant, le nuisible reste planté devant toi en dépit de la porte qui n’attend que lui, à un petit mètre à peine. Qu’est-ce qu’il s’imagine ? Qu’est-ce qu’il attend ? Tu ne comptais pas rallumer les fourneaux pour ses beaux yeux lorsqu’il n’était qu’un simple client - et désormais c’est un client flic INCIVIL qui s’est payé ta pomme et celle de Biscuit. Hors de question de se bouger le cul, dès lors.

Mais putain, tu as pas un supérieur à sucer ou une petite vieille à bousculer au lieu de me faire chier ?

Et voilà qu’il en rajoute. Tu clignes des yeux lentement, sans pour autant changer de position alors que tu ne le lâches plus du regard comme un molosse avec son os. Il y a, derrière le comptoir, toute une paire de gros COUTEAUX aiguisés par tes soins relevés par L'ÉCARLATE de ta vision. Il suffirait que ta main s’y porte - parce que c’est vrai ça, pourquoi tu t’efforces ? Ça DISPARAISSAIT tous les jours au CDC, non, la FLICAILLE, personne ne la déplore, personne ne la recherche, et puis un type avec ce comportement ça n’a personne à son enterrement non plus de toute façon. Quelque passage sur sa TOMBE pour pouvoir cracher dessus et puis ça tombe aux oubliettes, ou alors on se réjouit, ah, que ça ait disparu.

À quoi bon se retenir ?
Tu n’es qu’une BÊTE qui a pris le goût du SANG.
Pour qui se donner ce mal ?
Pour ELLE ? ELLE était déjà partie, non ?
C’est vrai ça.
Tu n’étais pas naïf au point de t’imaginer pouvoir retrouver quelque chose de la sorte, retrouver son GOÛT et son PARFUM, avec ces efforts, tout de même ?
On ne refaisait plus, à ton âge.
Toute la question, c’était de ne pas laisser de TRACES, et puis -

Dans son panier, Biscuit geint. Comme un gosse qui assiste à une dispute de ses parents et s’imagine que c’est sa faute. Ou peut-être est-ce l’ambiance glaciale, cadavérique du restaurant qui l’accable. Lorsque tu détaches ton regard obstiné du policier pour plutôt le poser sur lui, tu réalises que tu es debout. Depuis quand ? À quelle fin ? Tes mains ne sont qu’à quelques centimètres des couteaux de cuisine.

Il -
N’en vaut ni la peine, ni le nettoyage.
Pas besoin d’effrayer Biscuit ou perdre ton sang froid pour si peu, oui, oui, bien sûr.

Les couleurs retournent à ta vision, le sang qui te pulsait dans les oreilles se fait distant, et voilà que tu prendrais presque honte d’avoir effrayé ton chien.

Tu lâches un soupir comme pour expier la colère, qu’elle parte un peu en balade, et contournes le comptoir. Ce n’est pas l’envie qui manque, d’étrangler le policier ou de le soulever et le jeter hors du restaurant (pas bien compliqué, vu sa taille) mais tu t’arrêtes plutôt au frigo qui contient de quoi te rafraîchir.

Vous savez, dis-tu finalement d’une voix profonde, comme si cela faisait des heures que tu n’avais plus parlé, j’ai le sentiment que nous sommes partis du mauvais pied vous et moi.

Tu prends une bière, hésites longuement, puis une deuxième que tu poses sur la table à côté de vous.

Inutile de se montrer si incivils l’un envers l’autre. Vous avez sans doute mieux à faire, et moi donc.

Tu peux entendre ton père se retourner dans son cercueil : c’est au moins ça de pris.
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Mer 6 Juil - 7:50

la pression monte.

plus sûrement que dans une cocotte minute, oui, la situation se tend, tout devient très, très simple, une bête question de qui compte démarrer les hostilités en premier. tout est mis en place pour, il ne manque plus que le coup d'envoi. Winchester Nova serre les poings si forts derrière le comptoir que ses doigts blanchissent. il fixe l'employé droit dans les yeux, et serre très fort les mains pour ne surtout pas penser à son arme de service, ce ne serait pas très fair-play.

quoique, fair-play, il ne l'est pas.
le Lieutenant Dreemurr l'était. le Lieutenant Bathsheba ne l'est pas.
et regardez qui est encore en vie.

c'est tout ce qu'il faut, cette minuscule étincelle, pour allumer une flamme quelque part au fond du crâne du Sous-Lieutenant, une flamme qui fait dangereusement approcher sa main gauche de l'arme qui pèse sur sa hanche. oh, c'est très mal, mais y aura-t-il vraiment beaucoup de conséquences ? probablement aucune, en fait. il s'imagine déjà expliquer à la hiérarchie qu'il a été menacé, était en danger de mort, un fou furieux, un vrai. enfin, ça, ça voudrait déjà dire qu'on demande des explications, c'est beaucoup.

ses pensées morbides sont interrompues par un couinement de la bestiole.
et tout s'arrête, la tension retombe immédiatement. le retour des mots, retour du dialogue, et puis ces deux bières posées juste là.

quelque chose le prend, est-il, ah, déçu ? (oui)

il ne dit d'abord rien, il part toujours du mauvais pied avec tout le monde. le type qu'il retrouve ce soir, il avait d'abord voulu le planter, avant de trouver un terrain d'entente qui sera sûrement de tirer sur d'autres types qu'ils n'aiment pas. alors ce pauvre employé d'un fast-food de merde, bien sûr qu'il n'allait pas être poli et laisser une bonne première impression.
pourtant, il prend la canette de bière, comme s'il accepte la proposition de trêve. le métal frais contre ses doigts l'aide à se calmer.

tout à fait. il sourit, un de ces rictus moqueurs crasses qu'il fait si bien. maintenant, j'ai faim.

ah, pas encore assez calme, on dirait.

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Mer 6 Juil - 12:05


Dogfight, dogfight
Oh master



Un ange rampe à défaut de passer quand tu poses la canette sur la table. Tu restes debout, simplement parce que tu apprécies la stature que cela te donne, et le dévisage longuement avec toujours ce regard fixe, curieux de voir s’il acceptera ton ultime effort pour éviter tout déboire sanguin. C’était une belle journée, non ? Et tu avais un livre à finir.

L’homme accepte la trêve. Tu ne hoches pas la tête, mais les yeux que tu clignes lentement, comme un félin, traduisent tout de même que tu préférais ça à une nouvelle incivilité. Ce serait bête, tout de même, de recevoir un coup de couteau dans un endroit avec un nom pareil.

Et puis l’officier est armé. Les impacts de balles, c’est un vrai enfer à réparer et tu ne pourrais compter que sur toi-même : aussi fou qu’étaient les mouvements de danse de ce cher Alec, son expertise dans à peu près tout les domaines s’arrêtaient là. Au groove.

Ce n’était pas en étant un membre bien ajusté de la société qu’on terminait dans ce costume, de toute façon.

Mais voilà les lèvres du garçon qui se tordent en un rictus. Ça, ça ne présageait rien de bon.

Tu attends la pique, l’acceptes bien sagement (évidemment qu’il devait rajouter une couche, hein ?) et lèves les yeux au ciel : tout bonnement incorrigible, pire que Biscuit qui paraissait pourtant ne jamais aller dans ton sens.

Et vous voilà à un carrefour.
Tu pèses le pour et le contre.
La colère a disparu.
Tout ce qui suit sera de sang froid.

Si tu prenais les choses sous un autre angle, peut-être que tu pourrais le trouver attachant, comme tu trouvais toutes les choses pathétiques bien mignonnes. Un petit crevé qui cherchait la bagarre. Une teigne avec trop de colère, qui comme toi devait aboyer, de temps à autre. Mais maintenant, ah, ce n’était pas très gentil de s’attaquer à un pauvre employé de fast-food. Avec le Lucky Cat à une rue à peine, il ne pouvait pas aller chercher sa cible là-bas ? Et si ça avait été Alec à ta place ? Et s’il s’était rendu au Usuba Ramen avec cette même envie de chercher les embrouilles ?

Mieux valait ne pas penser à ces choses là pour garder la tête reposée.
Quoi d’autre, alors ? Les bières. Oui, ça se considérait. Tu détestais le gaspillage après tout.
Tout comme tu n’aimais pas le nettoyage, et effrayer Biscuit, et poser des soucis à ton collègue, et inquiéter Gentiana et perdre ton sang froid.

Mais tu avais essayé, non ? C’est tout ce qui comptait. De toute façon, c’était inévitable. Tous ces efforts, et à quoi bon? Certaines personnes ne voulaient tout simplement pas entendre raison.

Il y a les aboiements et le couteau, le couteau, le couteau, dans ta poche.

Moi aussi.

Tu lui lances un regard qui serait plus approprié dans la chambre qu’ici avant de te jeter sur lui. Le pistolet à sa ceinture, t'ordonne ce qu’il te reste de bon sens, mais tu as déjà les mains qui tremblent d’ivresse - tu échoues à le désarmer et puis quelle importance ? L’échange doit être mutuel, tu penses lorsque tu plantes ton canif dans le bas de son estomac.

De quoi couper la faim. La tienne. La sienne.
Mais tu étais insatiable.
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Mar 12 Juil - 11:36

oh putain, Winchester Nova, ça y est.

ça y est. ça y est. ça y est. ça y est. ça y est. ça y est. ça y est. ça y est. ça y est. ça y est.
ENFIN.

il n'attendait que ça, au final. il ne souhaitait pas vraiment se calmer, et oh, quelle joie, quelle récompense, quand après toutes ces minutes tendues d'attente insoutenable, le fils de pute derrière le comptoir lui jette un regard qui veut tout dire, et se jette sur lui pour le désarmer ! ça y est ! c'est tout ce qu'il voulait, au final, et si son ventre grondait, ce n'était pas pour un cheeseburger dégueulasse.

son sang bouillonnait déjà depuis longtemps, ses veines prêtes à exploser, alors il se repousse immédiatement d'un coup d'épaule, l'empêche d'attraper son arme. ... c'est la première chose qu'on apprend quand on se bat et qu'on est armé, débile, tu t'attendais à quoi ? mais c'est peut être bien Winchester Nova, le débile, qui n'a pas pensé à la possibilité d'un COUTEAU dans une CUISINE, et qui sent immédiatement la lame traverser sa peau,
c'est bien une technique de petit bâtard, ça, ça lui plait.

enculé ! c'est tout ce qu'il a le temps de cracher, littéralement, il crache au sol, aux pieds de ce connard, un sourire aux lèvres. ça n'est pas normal, il ne devrait pas aimer ç-
si.
si, bien sûr que si.

son cerveau n'est pas fait pour réfléchir. on l'a élevé pour que les Hauts Officiers réfléchissent à sa place. lui, il doit agir. agir. agir.

il sort son arme de service, vise l'épaule de cette raclure, et tire en jubilant.

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Mer 13 Juil - 11:25


I could convince you with one
But my excuses are several




TW : peut être gore si on plisse des yeux ? et plus généralement garance n'est pas très normal vis à vis de la violence.


Oh et qu’est ce que ça t’avait MANQUÉ.
Pour une traître seconde, tu fais fi de ce qu’en penserait elle tes neveux ton chien toi ivre et ton frère.

Il y a seulement la lame que tu lui enfonces dans le bas du ventre et un peu de son sang chaud qui te coule sur la main. La température est exquise. Tu as le sentiment de t’enrouler dans une couverture après tout ces mois passés dehors.

Et comme le policier te comprend : tu le devines à son sourire.

Peut être bien que tu devrais te sentir sali d’avoir cédé à son caprice, de lui avoir donné exactement ce qu’il exigeait de toi - un peu de violence - mais au fond c’est ce que tu voulais aussi, au delà du calme du silence de la sérénité : répondre aux aboiements dans ta tête, chanter avec eux.

Ça n’a pas d’importance que tu aies échoué à le désarmer. Pire encore : lorsqu’il sort son arme de service (OUI) et la pointe vers toi (OUI OUI OUI) tu te mets directement sur sa trajectoire, comme si tu tenais absolument à ce qu’il te tire dessus.

(Et personne ne t’aimera jamais, personne ne te touchera jamais)
(On ne posera les mains sur toi que pour te faire mal)
(Tu ne connaîtras la peau d'autrui que dans la violence)


Le tir retentit, mais étouffé par ton corps en même temps que tu étreins le garçon.

Ah oui.

La douleur fleurit dans ton épaule et le sang y dessine des sillons écarlates pareils aux racines de la garance.

C’est ça mon garçon. On s’amuse, tu ne trouves pas ? Ahahah.

Tu as la voix contrite de ton corps en feu, les nerfs à vif de la balle enfoncée dans ton épaule. Et pourtant tu gardes un sourire renversé, partagé entre la souffrance et l'ivresse. D’une main fiévreuse, tu cherches ses cheveux sur lequel tu tires comme si vous étiez à un tout autre endroit, dans un tout autre moment, et tu pourrais presque l’embrasser ou peut-être le mordre tant il a si bien tiré, tant il a visé à la perfection.

Juste assez pour te faire mal mais pas assez pour te mettre au sol.

Et puis il y a un son grave. Ce n’est pas un autre tir, ça ressemble plutôt à une chose qui se cogne contre une autre. Lorsque tu tournes la tête, agacé qu’on vous dérange dans pareille situation, c’est pour découvrir la mascotte du Cheesy collée à la porte vitrée.

… Je suis, hm, un peu occupé là.

Ton collègue ouvre la porte paniqué, se précipite à l’intérieur pour vous séparer sans doute, ou du moins c’est ce qu’il ferait si seulement le costume n’était pas si gigantesque. Il reste bloqué dans le cadre tandis qu'il te demande quelque chose d'une voix suppliante. C'est tout au plus un charabia incompréhensible avec l'imprenable barrière de l'épais tissu, et pourtant tu réponds immédiatement.

Pourquoi je ferais une chose pareille ? Tu grognes. Tu détestais qu’on t’accuse à tort alors qu’il y avait tant de choses à te reprocher à raison. On ne fait qu'apprendre à se connaître.

Et tu le connais désormais très bien, jusqu’à la couleur de son sang et celle de ses entrailles.
Mais le charme est rompu. La réalité se réinvite dans votre petit monde à part où les lames et les balles s’échangent comme des bonjour. Même si tu ne vois pas son visage, tu devines que ton collègue a peur, et ton chien, qui n’a pas quitté son panier, geint comme un enfant qui sanglote.

… Bah, tu grognes finalement, écœuré. De l'interruption ou de toi même ?

Tu t’éloignes prudemment sans pour autant te séparer de ton canif.

Ça va, ça va. J’ai la situation bien en main. Je vais en prendre soin, de ton policier. Il y a une trousse de secours ici ?

Ce genre de questions barbantes ne te concernait pas. En tant qu’employé, tu étais avant tout là pour t’ennuyer, lire des livres, chasser les parasites qui s’imaginaient pouvoir repartir avec la caisse du Cheesy en agitant un petit pistolet sous le nez de ses employés et cuisiner, dans cet ordre.

Au demeurant, la main que tu gardes autour du manche de ton couteau n’est pas une menace. Avant de récupérer ta propriété, tu préférais t’assurer que vous auriez quelque chose pour limiter le saignement, une fois son bouchon retiré.
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Mer 13 Juil - 12:17
(tw : sang et blessures, violence physique, homophobie, violence heu... idéalisée/sexualisée ?)

ça n'a pas été si dur, d'obtenir ce qu'il voulait.

Winchester Nova ne voulait pas un menu cheese - frites - boisson, il ne voulait pas de la bière fraiche offerte comme porte de sortie, il ne voulait pas manger, pas comme on le pense, il voulait... ça. un défouloir sans conséquences. un échappatoire à ses nouvelles responsabilité.
juste, de la violence. sauvage.

et oh, quelle joie, ils ont eu un dialogue de sourd, même pas une conversation, rien, de la merde, avec cet employé ridicule, mais là, LÀ, ils se comprennent, sans échanger de mot, simplement par le regard, et la façon qu'il a de tenir la lame enfoncée dans sa chair, de resserrer sa prise dessus : il ne lâchera pas, et Winchester Nova n'a pas envie qu'il lâche. ils sont si proches, il ne fait plus la différence entre leurs deux souffles.

il sent la plaie de son épaule s'ouvrir à nouveau avec le recul de l'arme,
il sent la fumée, l'air ; brûlés par la détonation au bout du canon,
il voit la chair blessée de l'homme,
il est heureux.

Winchester Nova l'a vu se déplacer, l'a vu l'aider à viser, s'approcher.  il pourrait presque le remercier, mais ce genre de choses là ne se disent pas avec des mots. maintenant, il le sent contre lui, juste là, trop proche, PAS ASSEZ proche ?

il ne devrait pas vouloir ça. il ne devrait pas aimer cette étreinte. pourquoi il... pourquoi ça le dérange ? pourquoi son corps refuse de bouger ? (en entendant les mots si tendres, il aurait presque les larmes aux yeux, s'il était une sale tapette) (il ne l'est pas)
mais encore une fois, il est sauvé, il est aidé, il sent la douleur de son scalp malmené avant même de comprendre, il accepte la douleur, il n'a pas arrêté de sourire, ils ont l'air fous, ils le sont peut être. à cet instant, il se dit qu'il aurait aimé pouvoir exploser complètement. on l'a muselé, on l'a bridé, et puis, quelqu'un a repris sa laisse, mais qu'est-ce qu'il aimerait ronger le cuir, couper le lien, ne penser qu'à la rage. c'est si facile, tout ça, c'est si bon, il n'a pas besoin de réfléchir, il n'a pas besoin de se demander ce qu'on va penser de lui. il voit rouge, et ne pense qu'à la douleur qui tambourine, au sang qui bat dans ses tempes.

il ne peut pas faire ça avec n'importe qui.
il ne peut pas faire ça avec Richard Breckenridge. (?)
il ne peut pas imaginer faire ça avec Lysandre Hydra.
mais lui, ???, il est là, il peut.
il le fait.

Winchester Nova serre les dents si fort qu'il entend ses mâchoires grincer. il ne sait pas ce qu'il aurait envie de faire, s'il se relâchait.

vas y.
continue,
je peux tenir longtemps,
j'ai été bien dressé.


mais le charme se brise soudainement, la porte qui s'ouvre, et puis tout revient, tout le reste, la vie, tout ce que le Sous-Lieutenant Nova ne veut pas voir. le chien apeuré qui couine, le ronronnement des frigos dans le fond, l'aspiration de la hotte, le carrelage qui colle, les plaies qui font mal. la vie insupportable. la vie qu'il ne veut pas.
et la main tâchée de son sang le nargue, juste sous ses yeux, la lame encore plantée dans ses entrailles.

sincèrement écœuré, il ne dit rien, et crache par terre,
jet de salive teinté de rouge. putain... c'est dit tout bas, il n'est pas sûr qu'on l'entende, c'est juste l'expression de sa déception. s'il était vraiment d'humeur, il aurait insulté l'autre employé, il se serait jeté dessus, il...

non. c'est terminé, tout ça, il faut croire. il recule à peine, juste assez pour tenir le canif encore chaud de son sang, il se tend immédiatement quand ses doigts frôlent ceux de l'Autre, il se concentre pour ne pas déraper, pour ne pas faire quelque chose qu'il regretterait. bon, vas y, va la chercher. encore ivre d'adrénaline, il est hyper conscient de ces quelques centimètres carrés où leurs doigts se touchent. il essaye de penser à la lame en métal, au manche en plastique, à tout sauf ça.

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Mer 13 Juil - 19:50


Can anybody find out
Any other way
It's choking up his throat now
And dripping out his mouth




TW : toujours la violence


L’espace d’un instant, tu crains que l’officier ne se défile en une traînée de sang, emportant ta lame avec lui - non pas qu’elle ait la moindre valeur à tes yeux, mais elle t’appartenait tout de même et tu prenais soin de ce qui était à toi, les choses et les gens. Par chance, il reste là : de toute façon tu n’as pas l’intention de lâcher ton couteau de sitôt.

À quelques mètres de vous, Alec est encore bloqué dans l'encart de la porte, une situation qui t’amuserait si elle ne te désespérait pas autant. Du large costume parviennent quelques mots étouffés et tu tournes la tête, pris dans la conversation.

Va la chercher alors, tu réponds au charabia sans animosité.

Et lui te précise qu’il ne peut pas, qu’il est bloqué, et tu le fixes une longue seconde d’un regard encourageant - c’est cela oui, tes yeux fixes l’encouragent à vite trouver une solution à son problème pour ensuite se hâter de résoudre le tien. Ça fait son effet : il recule, se tire de là et plus calme, réessaie sa manœuvre, de profil cette fois.

Tu ne le regardes plus mais devines aux sons des pas hâtifs dans ton dos qu’il a réussi son affaire. C’est que ton attention est ailleurs, distrait comme tu es par le policier qui se permet pour la deuxième fois de souiller le sol de sa salive. La première fois était déjà de trop, mais tu avais des soucis plus pressants. Cette fois en revanche, tu lui saisis la mâchoire d’un geste presque automatique.

Et toi mon garçon, arrête de cracher dans le restaurant. Tu l'as assez sali comme ça. Dans votre altercation, les bières sont tombées de la table.

Vous étiez passés la politesse de surface, en tout cas en ce qui te concernait : lui ne s’était jamais montré civil de toute façon. Terminé, le vouvoiement occasionnel et les officier à peine sarcastiques - et bonjour au gouffre de vos âges.

Il se passe tout de même une chose curieuse. Lorsque tes doigts se posent contre sa peau, cela t’électrifie, d’une façon bien trop littérale. Tu fronces les sourcils et éloignes ta main - le couteau que tu lui plongeais dans le ventre était un lien bien suffisant quoiqu'il en soit.

Alec revient et voilà le spectacle : toi à l’épaule ensanglantée, l’agent avec une lame plantée près de l’estomac et la gigantesque meule qui pose une trousse de secours sur la table, comme un ange venu de cieux fromagers.

Parfait. Tu tires une chaise pour toi et l'autre avant de jeter un regard à ton collègue. Ça ira. Tu peux nous laisser seuls. Je m'en occupe.

Une protestation s’échappe du costume.

Comme si. Tu vas défaillir si tu restes ici. Un sourire fainéant et taquin.

Ton collègue vous tourne finalement le dos, s’applique à fermer les rideaux, allume la lumière et sort du restaurant. Avant qu’il ne ferme la porte, tu l’interpelles tout de même :

Bon boulot.

La meule se fige puis gesticule. Un fromage flatté, c'est sans doute à ça que ça ressemblerait. Il finit par fermer la porte et vous voilà seuls.

Bien. Tu lances un regard appréciateur à sa blessure. À nous deux.

L’adrénaline redescend et ton épaule s’engourdit : tu t’occupes de toi rapidement, comme si tu étais en pleine fusillade. D’abord tu ouvres ta chemise trouée à l’épaule pour mieux voir la plaie et jettes un coup d'œil au garçon, comme pour le féliciter du travail. Retirer la balle t’arrache un râle rauque qui n’est pas que de douleur, puis tu désinfectes la plaie en silence avant de la bander. Tu es bien chanceux au demeurant : plutôt que de t’exploser l’épaule, le tir s’est produit à une extrémité, t’épargnant d'un paquet d'autres problèmes.

Cependant pas au point que tu fasses le fanfaron en terminant ta journée de travail. Alec se chargerait du ménage et tu lui revaudrais ça. Du reste, tu prendrais un peu de repos.

Tes gestes sont lents avec ton épaule fragile, mais mécaniques. Si ça fait longtemps qu’on ne t’a pas tiré dessus, c’est comme avec le vélo : ce genre de choses ne s’oublient pas. De toute façon les cicatrices qui te parsèment le corps témoignent que tu en as vu des vertes et des pas mûres, des fruits bien plus acides et rances.

Et maintenant à son tour.

Tu poses une main sur sa nuque pour le tenir en place et une autre sur le manche du couteau. Tu tires prudemment dessus, presque avec délicatesse, sans quitter sa plaie des yeux : ces choses là ne t’ont jamais écœuré, on t’a habitué à l’horreur trop tôt pour ne pas que tu rougisses de futurs massacres. Et puis tu avais pansé ton lot de plaies dans ta vie, les tiennes et celles des autres : lorsque les autres hommes de main de ton père ne te surnommait pas princesse en vertu de tous animaux qui s'attachaient vite à toi, c'était doigt de fée.

Lorsque ton canif est retiré, que son argenté brille à quelques centimètres de sa peau, il y a un silence pesant où tu songes à l’y replanter encore, ailleurs, pas loin, pour pouvoir réinvoquer votre moment, votre morceau d’univers bien à vous. Tes mains sont encore rouges mais c'est la chaleur qui te manque.

Biscuit, dans un coin, continue de geindre. C’est tout simplement honteux, mais tu as le sentiment qu’il aime bien ce policier.

Finalement tu poses la lame sur la table à côté de vous. De toute façon il fallait faire vite. Désinfecter la blessure, encore, et tu te demandes s’il va geindre ou serrer des dents en s’imaginant que ça fait de lui un grand garçon.

Ta chemise.
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Ven 15 Juil - 20:04
(tw : sang et blessures, violence physique, euh comme juste avant en fait)

Winchester Nova est un peu contrarié.

non, très contrarié. il voudrait bouger, il a un trop plein d'énergie qui n'attend qu'une chose, l'explosion, il y a tout ce sang enragé qui bouillonne en lui, qui veut juste s'enfuir de ses veines, il y a son souffle emballé qui refuse de se calmer. il y a tout ces bruits extérieurs qui tentent de le distraire, qui ne font que l'énerver, comme des mouches autour du bétail, il ne tourne même pas la tête pour constater les dégâts, il trépigne trop. il veut s'éloigner, se rapprocher, taper, se faire taper ; il veut tout, trop, rien. il y a les lumières qui grésillent, celle qui clignote, le néon que l'on ne remplacera jamais, qui agace ses yeux, et les taches au sol, toutes les taches, quand on commence d'en voir une, on découvre toutes les autres, il y a ce tout,
et cette main sur sa mâchoire, soudainement.

il n'a rien demandé. (il n'a pas envie qu'elle s'en aille)

surpris, il se laisse gronder, ne grogne même pas en retour, n'insulte pas, ne crache pas par provocation,
non : il écoute, lui même étonné par son attitude.

est-ce à cause du choix des mots ? est-ce le ton, familier ? la façon dont la main s'est posée immédiatement, sans prévenir, et reste une seconde de trop ? il sent les picotements, mais ne réagit pas. il se retient aussi de réagir quand les doigts se retirent.

il pense à ça, à ce qu'il pensait en les sentant contre sa peau, à ce qu'il pense maintenant qu'ils n'y sont plus. à comment il lui parle. comment il se tient. pas apeuré. pas rebuté. pas dégouté. qu'est-ce que Winchester Nova pense de lui ? qu'est-ce que lui pense de Winchester Nova ? ses pensées s'embrouillent trop vite, il ne peut pas suivre un fil cohérent, sans arrêt interrompu par la douleur maintenant que son cerveau ne produit plus d'adrénaline.

il n'écoute pas ce qui se passe autour, et fixe le rouge de la plaie. c'est lui qui a fait ça ? oui. il est... fier ? il sourit simplement, presque bêtement. sans malice, sans moquerie. il regarde les doigts qui s'en occupent agilement, ça le distrait de sa propre douleur. (l'infirmier avait été presque gentil quand il avait recousu ses plaies)
ses yeux suivent le fil des cicatrices de l'Autre, il n'est pas le premier, pas le dernier.

la main revient, il ne pense qu'à ça, se concentre très fort dessus, essaye de ne pas l'agresser, de ne pas se venger de l'autre main qui retire la lame. pourtant, ça fait mal, mal, mal. tout de même moins que les tirs du Lieutenant Bathsheba. il n'était pas là pour retirer les balles. il n'était pas là pour le soigner. il ne s'est pas avancé sur la trajectoire de ses tirs à lui. il lui en veut, au Lieutenant, pas à celui qui l'a planté et qui continue de le torturer, à retirer la lame si lentement que le Sous-Lieutenant a presque envie de le supplier de finir d'un coup brusque. il n'arrive pas à parler. il suit des yeux le couteau, puis leurs mains rouges,

et vient l'ordre.

comme un chien négligé qui vient enfin de se dépenser après des années confiné,
il s'exécute automatiquement. (un peu trop vite)

jetée sur la table, la veste d'uniforme, et la chemise suit. recouvert, le couteau rougi.
il garde les yeux dessus, se demande si cette précaution va le protéger. a-t-il senti les intentions de son semblable ? a-t-il seulement appris à vivre dans la peur des coups qui tombent ? il fixe l'uniforme, déchiré, tâché. il n'en voulait pas, de cet uniforme là. il le déteste. ils peuvent les garder, ces galons ridicules. Winchester Nova ne mérite pas ça. il ne mérite pas les yeux inquiets de ses collègues depuis la fusillade, il ne mérite pas les attentions du docteur aux urgences. il ne mérite pas qu'on fasse attention à lui.

il voit le désinfectant, il va avoir mal. (c'est tout ce que tu mérites, petit merdeux)
il regarde l'Autre droit dans les yeux. vas y. sans bravade, résigné à accepter son sort. il sait qu'il creusera sa tombe de ses propres mains bientôt.

il tend le doigt vers l'épaule fraichement soignée. tu as l'habitude. pas tout à fait une question. (mérites-tu vraiment de poser une question ? tu réponds si on te parle, c'est tout.) pourtant, il est curieux. tout pour se distraire de la douleur, c'est ce qu'il se dit. (tu ne mérites pas de t'intéresser aux autres, tu mérites d'avoir mal)

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Sam 16 Juil - 2:14


Have a bit of sympathy
Get a bit of nature, boy




TW : oui la connerie de garance me trigger.


Et tu avais envie de l’entendre geindre. Tu avais de lui faire mal, impunément. De le blesser et le tordre en deux, puis t’excuser malin en lui promettant que tout ça, c’était pour son bien : il ne faudrait pas que la plaie s’infecte quand même. Une petite vengeance immature, non pas parce qu’il t’avait tiré dessus (merci à lui) mais parce qu’il t’avait fait perdre le contrôle de toi-même. La pique de trop. La gueule d’ange tête à claque. C’est vrai ça, comment il pouvait marcher dans la rue en ressemblant à ça ? Rien qu’à le regarder dans les yeux, tu avais envie de l’abattre.

N’est-ce pas ?

Hé bien Garance ?
Garçon ?
Qu’est-ce que tu attends ?
Tu m’entends gamin ? Ta cible est là. Achève le.
Attaque, Garance. Tu as tout ce qui te faut. Attaque.

(Au loin : un aboiement.)

J’ai besoin d’une cigarette.

Peut-être même deux.
Tu dis cela à ta seule intention, comme pour te convaincre. Tu ne pouvais pas compter sur le policier pour te calmer, te retirer le goût du sang dans la bouche, alors comme toujours tout le temps partout tu devras dépendre de toi-même.

Tu avais besoin d’une cigarette.

Lorsque tu te lèves pour rejoindre le comptoir qui cachait ton sac, Biscuit se lève aussi. Ah, voyez-vous ça. Tu t’arrêtes, gigantesque à côté de la créature minuscule, et lui adresses un regard tendre. Il t’aimait tout de même - alors que tu t’étais montré incivil toi-aussi, que tu avais cédé à la facilité de la violence immédiate. Il t’aimait tout de même, malgré tes actes, comme s’il resterait toujours quelque chose à sauver en toi.

Mein Schatz.

Il aboie comme pour acquiescer. Tu donnerais ta vie pour ce clébard.

Oh, et c’est vrai que le policier se vidait de son sang.
Le moment passé, tu pris le nécessaire dans ton sac, te lavas les mains et retournas à ta chaise. De toute façon, tu avais besoin de fumer quoiqu'il en soit, autrement tu risquais d’aider le corps du flic à s’exsanguer.

Comme il était sage ! Il n’avait même pas bronché à ton reproche. Pourquoi ? Tu étais tout aussi autoritaire avant. Ça te fatigue autant que ça t’excite, les incivils que seule la violence pouvait dresser. Non, non, ça te fatigue seulement. Tu n’as pas besoin qu’on te provoque, c’est ça oui, tu n’as pas envie qu’on t’insulte et qu’on te donne une excuse pour que tu puisses frapper comme la foudre.

(Comment pourrais-tu redevenir humain alors qu’eux partageaient la terre avec toi ?)

Le bruit d'un briquet puis une bouffée de nicotine. Biscuit t’a suivi et - horreur - se dresse sur ses pattes contre la chaise du flic dans l’espoir qu’il le porte et le mette sur ses genoux.

Oh non. Oh non non non. Biscuit par pitié. Tes standards.

Et le reste des couleurs se réinvitent à ta vision. Tu sais que les chiens ne voient pas le rouge, mais toi Garance, dans la colère, tu ne vois que ça. Sans le sang pour donner forme, tu es aveugle.

(Attaque.)

L’espace d’un instant, tu te sens mal d’être méchant. L’espace d’un autre, d’être gentil. Face à Winchester, tu restes indécis.

Un animal ne doit penser à rien. Un humain, si - tout le temps. Comme c’était désagréable. Plus encore, de devoir penser par toi-même. Ton père était six pieds sous terre et bon débarras mais ses ordres te manquaient. Ta femme aussi. Le bien du mal, c’était si facile avec elle.

Mais tu voulais ce que voulaient les humains : tout ce qu’on refusait de donner.

On t’avait tendu le collier puis la chair et le sang.
Ça ne suffisait pas. Pour continuer à vivre, il te fallait ce qu’on ne pouvait pas prendre à mains nues. Pour peu que tu le désires, tout t’appartenait. Mais pas ces choses là.

Et pour le policier, ah, voici un compromis.
Pourquoi le faire geindre quand tu pourrais le faire gémir ?
Une façon comme une autre de le mettre plus bas que terre.

L’encre de ses yeux noirs se mélange à la teinte en eau claire de tes pupilles. Il ne cherche pas à prouver ce qu’il ne possède pas - du courage - et lorsque tu te tiens face à lui, la cigarette au bec, de quoi désinfecter sa plaie dans une main, il t’invite, résigné.

Hé bah ? Pas besoin de tirer cette tête. Ce sera toujours moins douloureux que le couteau.

C’est presque un encouragement : tu as survécu à l’un, tu survivras à l’autre.

En silence, tes yeux tombent sur la cicatrice sur son épaule puis son ventre. Décidément, des endroits populaires ces temps-ci : elles te paraissent plus récentes que les autres. Qu’est-ce qu’il lui était arrivé ? Curieux, tu laisses tes doigts frôler ces endroits.

Il ne t’égalait pas en quantité de marques mais toi tu avais vécu 4 vies.

Lui… Peut-être deux ?
Tu trouves beaucoup d’histoire dans les traces sur ses bras.
Son corps a des airs de musée salis par les mégots.

Tu n’éteins pas pour autant ta cigarette. Lorsque tu te penches sur lui pour commencer ton ouvrage, elle le frôle presque mais ne l’atteint jamais. Tu t’en assures.

Hm ? Même dans une question, ta voix file dans les graves. On dirait plutôt que tu râles. De quoi ? Me faire tirer dessus, ou panser une plaie ?

À une époque, c’était là les seules raisons pour laquelle tu pouvais poser tes mains sur un homme : la violence ou la panacée.

Désormais tu étais trop vieux pour ces bêtises, et quoique pense ton frère de son fils, il n’avait rien à te dire à toi.

Tu continues de parler, pour aider sa douleur. Le distraire. Comme tu étais serviable.

Si c'est déguster, alors toi aussi, à ce que je vois. Tu étais cendrier dans une autre vie ?

Tu n’aurais pas pu poser la question d’une pire façon même en le faisant exprès.
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Sam 16 Juil - 13:20
(tw : sang et blessures, violence, mention de maltraitance sur enfant)

Winchester Nova reste là, immobile. hyperconscient de sa vulnérabilité, dans cet état. est-ce que c'était une bonne idée ? pourtant, il n'avait pas pu ne pas obéir. l'Autre s'éloigne, et c'est là qu'il regrette, mais il finit par se rapprocher à nouveau, une cigarette en plus, une seule, il n'y en a pas pour lui.

(qu'as-tu fait pour la mériter ?
qu'as-tu fait pour mériter que l'on pense à toi ?)

le chien suit, aboie, il est sage.
à cet instant, les pensées qui traverse l'esprit de Winchester Nova ne sont que de la violence pure, bête, sans autre but que soulager ses blessures. pas les traces de la fusillade, pas le couteau dans sa chair. quelque chose de plus ancien et plus profond. il se fige un peu plus, cerf pris dans les phares, quand les petites pattes de l'animal l'effleurent, il sait ce qu'il réclame. pourquoi tu y as droit, et pas moi ? il pense.

il pense, et ne pense pas. ses yeux se perdent, le chien, la cuisine, les mains de l'Autre, les siennes. il n'écoute pas. il n'y a pas de questions directes, alors il ne ressent pas le besoin de répondre. son esprit se repose, dans le calme épuisé qui suit la tempête. jusqu'à ce que les doigts le frôlent, nouvelle contraction de tout son corps, il ne sait pas Ses intentions, il n'arrive pas à les deviner, il ne le connait pas assez bien. il voit les mains propres, puis il voit la cigarette qui se consume, les poussières de cendre qui manquent toujours de tomber sur lui.

il garde les deux mains posées à plat sur ses cuisses. il ne touche pas le chien. il ne touche pas l'Autre. il ne fait que regarder, et essuie les paumes moites sur son pantalon. depuis quand a-t-il rangé son arme dans son étui ? il ne se souvient même pas l'avoir fait, geste mécanique dès que l'énorme tranche de fromage les avaient interrompus, il présume. il y pense, mais ne touche pas le revolver non plus.

il se laisse porter par la voix, sans y prêter attention, ses yeux suivent le ballet de la cigarette allumée, il pourrait presque accepter la situation, mais il y a ces mots.
ces.
mots.
là.
qu'il avait espéré ne plus entendre, en fixant le cercueil qui s'est embrasé au funérarium. (tu es resté jusqu'au bout, pas vrai ?)

non. non non non non non non non non non non non non non non non.
(si)

bien sûr, il est distrait, il ne pense plus à la douleur du désinfectant et de la plaie ouverte, quand la rage le prend à nouveau, quand le rouge qui couvre ses mains devient un voile écarlate devant ses yeux.

(il t'a si bien compris, pourtant, il sait que c'est tout ce que tu mérites. tu mérites d'avoir mal. et qu'est-ce que tu as fait pour mériter que je te parle bien ?
oh, Winchester, il te comprend si bien.)

le Sous-Lieutenant regarde la cigarette qui dansait devant ses yeux, il a envie de la prendre, de l'écraser sur l'Autre, de le faire hurler (comme toi), il veut se venger. il se lève violemment, instinctivement, pourtant sa main n'arrive pas à s'approcher, elle se lève mais refuse d'obéir, elle n'a jamais osé. alors elle se pose sur l'épaule pansée, elle se pose et serre, il sent son pouce s'enfoncer, il sent chaque parcelle de sa peau en contact avec la Sienne le brûler mais il serre, et ne veut plus lâcher. il n'entend rien d'autre que le battement du sang dans ses tempes, tambour de guerre.

il voudrait lui dire de se taire mais les mots restent coincés dans sa gorge, il ne trouve pas d'insultes suffisantes, il ne trouve pas de mots sur ce qu'il sent. il a si mal qu'il n'y a plus rien dans son crâne que cette réaction de défense immédiate.

alors, Winchester Nova ? comment tu te sens, maintenant ?
trahi ?

Garance Giesler
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Dim 17 Juil - 1:36


Let me put myself in your shoes
As a puppet loosely strung




TW : garance.


Sans surprise, Winchester Nova attaque.
Enfin, sans surprise - à ton exception peut-être.

Au coup d'œil qu’il jette à ta cigarette, les yeux rouges, les yeux violents, tu devines que le sujet est, ah, plus sensible que tu ne l’imaginais. Pourtant, tu songes que les cicatrices ne paraissent pas si récentes, qu’il n’a pas rechigné longtemps à te les montrer, qu’il s’est presque dévêtu avec enthousiasme - pourtant, pourtant, pourtant, tout est préférable à admettre que tu manquais cruellement d’empathie.

Biscuit aboie mais c’est trop tard : l’officier se jette sur toi, hésite pour le plus traître instant avant de s’abattre sur ta plaie tout juste bandée. La poigne que tu exerces sur son poignet est d’acier - et là encore, ça te picote - et tu t’apprêtes à, c’est vrai ça, tu t’apprêtes à quoi exactement ?

Tu as la cigarette au bec, une main sur son poignet que tu serres en avertissement et une autre vers la table, prête à chercher le couteau sous la pile de tissus. Tu t’arrêtes net, avec ses doigts pourtant enfoncés dans ta chair qui t’arrachent un râle, les yeux noirs, les crocs dévoilés - tout ça, et pourtant tu t’arrêtes net.

Ça va.
Ça va, tu l’intimes à ton corps. Ce n’est qu’un peu de douleur, ce genre de choses t’arrivait tout le temps. Si on ne peut s’y soustraire, il faut apprendre à vivre avec. Et puis certaines choses valent la peine qu’on souffre pour elles : le tout était de choisir quoi. C’était à ce carrefour que s’égaraient souvent les gens, tu remarquais.

Quoi, mon garçon ? Ce n’est pas de ça dont il s’agit ? De traces de cigarette ? Tu as un sourire de travers, renversé par la douleur.

Pourtant, ta main suspendue dans l’air, prête à saisir l’arme, abandonne son idée pour se ranger bien sagement. Quant à celle autour de son poignet, prête à le broyer, elle y reste mais se relâche : le toucher presque délicat.

Ce n’était pas un bon sujet de conversation. Tu m’en vois désolé.

Tu dis la chose d’une voix lourde, qui se traîne - sans doute parce que le mot “désolé” te coupe toujours un peu la langue quand il t’échappe, sans être étranger à ton vocabulaire. Autrement, tu aurais divorcé bien plus vite. Mais tout pour elle, même apprendre les regrets. Alors ta voix est lourde oui, mais tu t’appliques sur sa sincérité.

Au demeurant, tu en as la certitude : sa main a tressailli, d’abord, avant qu’il ne se jette sur ta blessure, pour ton sang. Tu as deviné son intention première et comment il s’est ravisé par habitude. Et tu te sens d’humeur magnanime, Garance, alors tu vas vous rendre service à tous les deux.

Tu éloignes sa main sans chercher à lui faire mal, mais fermement, avec un frisson à la souffrance que cela te provoque. De l’autre, posée sur son épaule, tu l’assois. Inutile de se sauter dessus de cette façon quand vous pouviez vous blesser en bonne intelligence, sans terrifier Biscuit.

Finalement, tu tires la manche de ta chemise jusqu’à dévoiler ton avant-bras droit : parsemés de cicatrices oui, mais pas comme les siennes - celles là ont été infligées par des bougres qui ont cherché à se défendre, tout le contraire du policier.

Et, gracieusement, tu retires la cigarette entre tes lèvres pour lui mettre dans les doigts.

Pourquoi t’être retenu ? Tu n’es pas curieux ?

Tu l’approches de ta peau, l’invitant à te brûler.

Tu peux essayer si tu veux. Il n'y aura pas de conséquences.

Au fond, tu te moques de cette souffrance que tu n'as jamais goûté. Tu veux seulement voir s'il infligerait gratuitement ce que lui a connu sous tous les angles.
Winchester Nova
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Dim 17 Juil - 14:07
(tw : sang et blessures, violence, mention de maltraitance sur enfant)

Winchester Nova sent une résistance, cette main qui serre son poignet, qui l'encourage à continuer, à appuyer, à FAIRE MAL, autant que lui a mal. il veut le faire saigner autant qu'il a saigné. il veut que l'Autre crie toute la douleur qu'il a gardée en lui. les aboiements du chien sont une raison de plus de BLESSER comme il vient d'être blessé.

à voir l'autre main s'approcher du couteau enterré sous son uniforme, il se félicite d'avoir été prévenant, de ne pas avoir fait confiance. il aurait du le savoir dès le début. il n'aurait pas du obéir. il aurait du savoir qu'il allait le trahir immédiatement. il ne pouvait pas avoir compris, pas tout, pas tout de suite. (à quoi tu t'attendais ? personne ne fera d'efforts pour toi. tu es stupide.)

pourtant, tout s'arrête aussi vite qu'il a bondit, la main ne cherche plus le couteau, l'autre se relâche, reste là, mais presque doucement.
ah bon ?
on s'arrête ?
encore ?

étonné, le Sous-Lieutenant se relâche aussi. il ne comprend d'abord pas ce qu'on lui dit, encore trop enragé, il s'est juste arrêté. quand la proie devient immobile, les chiens arrêtent de la poursuivre. le regard qui fixait le sang s'écouler de la plaie et se mêler au sien sur sa main ne sait plus où se poser. il regarde l'Autre, puis ses mains, de peur d'être trompé une nouvelle fois. qu'est-ce qu'il est censé faire ? continuer ? s'arrêter ? reculer ? rester ?

désolé,  il comprend enfin le mot, qui finit de calmer ses instincts bouillonnants. de nouveau, il se laisse faire, se laisse assoir, ne dit plus rien, il n'arrive toujours pas à parler,
perdu.

(tu ne t'y attendais pas, hein ?
tu ne le mérites pas.
c'est pour ça que je ne l'ai jamais dit. c'est toi qui doit être désolé.)


et puis, il continue de parler, pose des questions directement adressées à lui, il faut répondre. je... (excuse toi) comment on parle, déjà ? les humains parlent. les chiens écoutent leur maître, et obéissent. quand ils aboient trop fort, on les réprimande. est-ce qu'il a le droit de parler ? ou est-ce qu'il doit rester silencieux ?
est-ce que c'est un piège ?
il fixe la cigarette qui continue de se consumer, entre les lèvres de l'Autre.

(Winchester Nova a appris trop tard la différence entre les vraies questions et les questions rhétoriques.
sa peau meurtrie, témoin de sa lenteur d'esprit.)

il y a la peau pâle, blessée aussi, différemment, qu'on lui présente gracieusement,
et la cigarette soudainement entre ses doigts, le geste le fait sursauter tant il est surpris.

hein ?
quoi ?
il ne comprends pas. (oh si, tu comprends très bien)

il comprend trop bien.
tout tourne dans sa tête, il continue de fixer le bras de l'Autre, "sans conséquences" ? (mensonge) il a le droit ? juste, comme ça ? et on ose lui promettre qu'il ne le paiera pas au centuple juste après, ou des années plus tard ? il a du mal à y croire. à bout de nerfs, sans y penser, il tire une bouffée sur la cigarette. est-ce que c'est vraiment ce qu'il veut ?

(de toute façon, tu n'auras jamais les couilles pour me faire la même chose)

SI !
il ose, il écrase la cigarette en plein milieu de l'avant bras,
relève les yeux et fixe le visage de l'Autre.
il y cherche de la douleur,
quelque chose.
et puis, il compte. un, deux, trois, quatre, cinq, six... il la retire en pensant à ses propres supplications. il ne sait plus combien de temps il tenait. (menteur, cinq secondes) il la porte à nouveau à sa bouche, vole une nouvelle bouffée de nicotine, il ne lâche pas le poigner qu'on lui a offert. il n'arrive pas à le lâcher.




et
c'est
tout
?

?????????????????????????????????????????????

Winchester Nova ne se sent pas mieux.
ses traits un peu moins déformés par la colère, mais il ne jubile pas. il ne se sent pas soulagé. il ne se sent même pas vraiment vengé. il est juste... vide. et c'est encore pire, comme sentiment. il cherche une réponse dans le regard de l'autre, mais il n'y a rien pour lui.

c'est tout.

je vois. qu'est-ce qu'il est censé dire ? est-ce qu'il est censé dire quelque chose ? est-ce qu'il a le droit de dire quelque chose ? gêné, il baisse les yeux. il regarde la brûlure qu'IL vient de faire. il faut passer de l'eau fraîche dessus, sinon... sinon, ça laisse des marques. vous n'auriez pas du me laisser faire ça. c'est douloureux. et puis, ça n'a rien arrangé. ça n'a rien calmé.

pourtant, il a enfin réussi à parler.
sa peau brûle toujours, il est essouflé,
mais il ne retient plus sa respiration.

il fouille la trousse de secours posée sur la table à côté d'eux, et cherche des compresses.

et maintenant ? comment tu te sens, Winchester Nova ?

Garance Giesler
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Mar 19 Juil - 15:24


What hurt you once won't
hurt you again my friend



Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Seulement celle de Winchester Nova.
Lui te paraît hésiter. Cela te convient aussi. L’absence de réponse est une réponse en soi.

Avec des yeux brillants, des yeux prédateurs, tu l’observes être en proie à toute une foule de questions, toute une foule de souvenirs, que tu devines, curieux. Penché vers lui, à une pauvre dizaine de centimètres de son visage, comme si tu lui racontais un secret, tu continues de lui tendre ton bras. Qu’il le marque, le refuse ou l’éloigne, indécis, cela te convient. Mais tu veux sa réponse. Il te doit bien ça.

Tu souris lorsqu’il porte ta cigarette à ses lèvres, à ce même endroit où tu y posais les tiennes un peu plus tôt. Il te vient bien l’envie de le taquiner à ce propos, curieux aussi de s’il s’en défendrait comme une vierge effarouchée ou qu’au contraire il te regarderait en silence dans l’attente de quelque chose, maintenant que les murs avaient été abattus - mais ce n’est pas le moment. Tu veux sa réponse : tu ne l’en distrairas pas.

Derrière ses yeux noirs, il se passe quelque chose. Un dialogue. L’un de ses souvenirs est bruyant. Et Winchester Nova gagne, ou peut-être qu’il perd, au contraire : le résultat est le même, il abat la cigarette sur ton bras comme le couperet d’une guillotine.

Ta main se porte à la hâte sur ton avant-bras, près de ton coude, pour l’entourer et le restreindre. Par réflexe, tu veux fuir la douleur mais tu ne te laisseras pas faire. Tu tiens absolument à ce moment entre vous. Tu tiens absolument à le connaître. Tu tiens absolument à sa réponse, pleinement assumée, en tout cas pendant l’acte.

La brûlure n’est pas immédiate. Après tout, tu as le haut du corps en champ de bataille, creusé de cicatrices. Ici, une balle. Là, un couteau. Des griffes sur les bras, pour ceux que tu avais délesté de leur arme. Tu as même la trace d’une morsure, près de l’épaule, que tu imputes à une bête sauvage, le même genre que tu incarnes. Au demeurant, lorsqu’on y passe la main, ta peau blanchie et morte t’envoie des sensations lointaines, endolories, parfois même désagréables.

Ainsi cela te prend une seconde pour que la caresse du mégot ne devienne une torture. Il t’en reste 5 autres à vivre ainsi. Tu ne cries pas - tu ne cries jamais, tu es comme Gentiana, tout t’arrive en silence - 5 secondes à regarder ta peau rougir, se détendre, fondre. Tu as le bras qui tremble et ta main qui le garde docile - Winchester avait son père pour l’immobiliser mais tu es ton propre bourreau.

Puis le garçon éloigne la cigarette.

La douleur t’est venue avec du retard, c’est normal qu’elle se retire pareillement. Tu observes la trace qu’il t’a laissé, souffle sur la cendre et lève les yeux vers les siens.

Comme c’est intéressant. Tu ne trouves rien derrière ces pupilles noires.

Tu comprends, mon garçon ?

Tu jettes un dernier regard aux petits cratères sur sa peau à lui. Tu veux y passer un doigt, te retiens, et ensuite songes : à quoi bon ? Pourquoi te le refuser ? Alors de l’index et du majeur, tu dessines un chemin entre les comètes de nicotine qui s’y sont écrasées.

Ça n’avait pas de sens. Ça n’avait pas de but.

Ce n’était même pas jouissif, de te faire du mal, mon garçon. On ne voulait pas te marquer par possession, par amour, par folie. On ne voulait pas t’enseigner de leçons non plus. Il y a des moyens plus efficaces. On t’a fait du mal parce qu’on t’a fait du mal. Tu n’aurais pas pu t’y soustraire que tu sois fort ou impassible, ou que tu pleures ou supplies. C’était indifférent. Si ça n’avait pas été toi, ça aurait été un autre, tout pareil.

C’était inévitable et ce n’était pas ta faute.

Hm…

Tu considères ses conseils. L’évier n’est pas loin mais bon.

Bah. Ça me fera un souvenir.

Ça n’avait pas de sens mais tu pouvais lui en donner de cette façon. Du reste, sa préoccupation te fait sourire. Sans t’éloigner, tu l’observes du coin de l'œil chercher des compresses avant de poser tes mains sur les siennes pour lui prendre des mains.

Mais je reconnais que ça fait un mal de chien.

Tu appliques une compresse sur sa plaie désinfectée, cette-même que tu n’avais pas fini de soigner lorsqu’il s’était jeté sur toi, avant d’entreprendre de lui bander le bas de l’estomac pour la tenir en place. Tu n’as pas sa timidité ou sa pudeur : c’est même avec plaisir que tu laisses traîner tes mains sur sa peau lorsque tu l’entoures de gaze, que tu l’appliques, que tu la serres.

Tu changes vite le bandage sur ton épaule mais laisses ton bras à l’air libre avant de fermer ta chemise. Enfin, tu jettes un regard à Biscuit, qui vous a observé échanger des blessures comme des anecdotes sans en comprendre la teneur, partagé entre sa peur pour toi et son affection inexplicable pour le policier. Inutile de jouer au maître impassible plus longtemps : tu portes le carlin d’une main avant de l’asseoir sur tes genoux. Tu n’aimerais pas qu’il se sente délaissé.

J’espère que ta faim t’est passée mon garçon, parce que je ne vais pas relancer les cuisines après m’être pris une balle.

Tu entreprends de ranger le matériel médical dans la trousse de secours. Il serait temps que tu rentres chez toi.
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Mar 19 Juil - 16:46
(tw : sang et blessures, violence, mention de maltraitance sur enfant)

Winchester Nova n'est pas satisfait.
il n'a pas eu de vengeance, il n'en aura jamais, c'est trop tard. et ce sentiment de vide qui l'a englouti immédiatement après cet accès de violence gratuite lui fait se demander s'il n'aurait pas ressenti ce même Rien en le faisant sur l'objet de ses cauchemars ?

il ne comprend pas, ou si, il a peur de comprendre. il a peur de comprendre ce que veut dire l'Autre, en essayant de lui prouver que ce n'était rien, alors il s'oublie juste quelques secondes, au contact des doigts sur ses propres cicatrices. ça ne fait plus mal depuis longtemps, mais les muscles de son bras se contractent immédiatement, prêts à se défendre. peur que cela recommence. chaque point, c'est une date précise qui lui revient en mémoire. il se concentre sur ce contact presque tendre plutôt que sur les images qui lui reviennent.

si seulement il n'avait rien dit.

non. Winchester Nova refuse immédiatement. secoue la tête.

non. ça n'est pas possible. ça n'est pas vrai. tout ça pour rien ? sans but ? non, non, non, non ! bien sûr qu'il y en avait un ! pourquoi il aurait serré les dents, sinon ? pourquoi on l'aurait choisi, lui, sinon ? il y avait un but. il fallait l'éduquer. il fallait qu'il devienne digne. qu'il mérite tout ça. il fallait qu'il devienne bien. bien élevé, bien... bien, quoi. il ne l'était pas. mais il l'est devenu, tout ça a servi à quelque chose.

tu ne comprends pas ? tout ça DOIT SERVIR À QUELQUE CHOSE. tout ça DOIT AVOIR UN SENS.
et ça en a un.

ça a marché. sans ça, il aurait été pire. oui, vraiment, tu peux le croire, il aurait été terrible, une bête sauvage, mais on l'a dressé, et il est devenu ce qu'il est. mieux qu'avant. (c'est bien)

il a envie de se lever, de se défouler sur quelque chose, de... il a envie de quoi ? ses yeux se posent à nouveau sur la brûlure qu'il vient d'infliger. il se perdent dedans, dans la chair brûlée et tordue. à quoi bon se défouler ?
les aboiements de ses pensées se calment à nouveau.

c'est trop tard,
tout ça,
bien trop tard.

vidé, il laisse l'Autre faire. le fixe attentivement quand il se soigne lui même, puis redouble encore plus d'attention quand il s'occupe de lui. il est d'abord terriblement tendu, prêt à bondir une nouvelle fois, prêt à se défendre d'une nouvelle injure envers son éducation (qui avait un but) (oui ce n'était pas sans but) (il y a un sens). mais rien ne vient, juste ces mains sur sa peau, il n'a pas l'habitude. il attend le moment où elles le trahiront, mais elles restent gentilles avec lui.

c'est terminé.
c'est fait.
tout est dit.

(tu ne comprends pas, il y a un but)

le regard du Sous-Lieutenant Nova s'anime un bref instant en voyant le chien ridicule porté sur les genoux, une brève étincelle de... de quoi ? (tu es jaloux, vraiment ? est-ce que tu mérites mieux, vraiment ?)

il est en train de ranger.
c'est terminé.
il n'a pas compris.

Winchester Nova attrape la manche de la chemise de l'Autre. il ne se lève pas, il reste assis, il a peur de saigner à travers les compresses s'il se relève maintenant. mais ça n'est pas important, cette blessure là. ce n'est pas de ça qu'on parle. il cherche dans son regard, mais il n'a toujours pas compris, pas tout.

vous ne comprenez pas, il secoue la tête une nouvelle fois, il y avait un but. ça n'était pas gratuit. ...


... ça ne peut pas l'être.



pourquoi est-ce qu'il fait ça, vraiment ? il a tant besoin qu'il comprenne ? ou il n'a pas envie de partir tout de suite ?

pourquoi tu veux rester, Winchester Nova ?

Garance Giesler
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Mer 20 Juil - 2:15


pain, will you return it ?
I'll say it again



Non.

Non, bien sûr que non, ce genre de choses était difficile à admettre, n’est-ce pas ? Tu ne peux le blâmer de sa réticence, pas lorsque tu t’es tenu à sa place avec les mêmes mots, les mêmes expressions, les mêmes craintes.

Non, car sinon -
Qu’est-ce que ça fait de moi ?

Mais tu ne peux pas rester ici à essayer de l’en convaincre. Ces questions là prenaient du temps, bien plus qu’une après-midi, qu’une journée, qu’une semaine. Pour toi, cela avait même demandé des années, et encore. Il te manquait parfois, même si tu avais compris.

Friedrich t’avait dit que ce serait toujours comme ça. Ce serait plus facile à la fin, mais ça ne te quitterait jamais vraiment. Faire le deuil de ton père, et de qui tu aurais pu être sans lui, de qui tu aurais pu être, putain, dans une autre famille (quelqu’un de normal), ce n’était pas ne plus y penser mais ne plus y penser dès la première heure du jour les larmes aux yeux.

Alors tu te lèves de la chaise, bon gré mal gré, comme il avait fallu se lever tous les matins sans plus personne pour te l’ordonner. Le nécessaire a été remis dans la trousse et tu laisses à Alec le loisir de la ranger où il veut, quant aux fourneaux ils sont éteints et propres. Il te suffit juste de prendre tes affaires, ton chien et partir. Le Cheesy est entre de bonnes mains si c’est celles de ton collègue.

Mais le policier te retient par la manche.

Tu lui jettes un regard qui se fige lorsque tu comprends ce qu’il te raconte. Encore avec ça ? C’est vraiment malheureux. Si tu avais un coeur, tu sais qu’il se tordrait un peu de le voir dégringoler les étages de la sorte alors qu’il a passé la porte du restaurant au sommet.

Mais tu ne le regardes pas avec pitié. Tu sais ce que ça peut faire à un homme, de la pitié dans les yeux de ceux qui n’en ont pas. Quand ta mère est morte, que tous les Giesler ont rappliqué comme des vautours, les condoléances de tes neveux trop sensibles ou de la femme si convenable de ton frère ne t’ont fait ni chaud ni froid.

Mais lorsqu’il est venu à toi, embarassé comme si tu allais fondre en larmes dans ses bras, qu’il a posé une main sur ton épaule et qu’il t’a présenté ses plus plates excuses comme si ce n’était pas sa mère aussi qui était morte, tu as compris que peut-être qu’il se passait quelque chose de grave, à cet enterrement. Que peut-être que tu ne la reverais plus jamais.

Rentre chez toi, mon garçon.

Tu le dis sans hostilité, avec le même ton que le gardien du cimetière ce jour là.
Il n’imagine pas tout ce que tu es en train de lui épargner. Tu ne cherches même pas à le contredire ou le réduire en poussière pour le loisir de le remodeler ensuite.
Et cela alors qu’il te serait si facile de tendre à ton tour les fils tranchés du pantin qu’il incarne.

Et pourtant, ça te semble presque plus cruel. C’est ce qu’il veut, la même chose que toi il y a des années, il veut des ordres, il veut l’index qui montre la cible, car après tout on ne lui a jamais appris à se débrouiller sans.

Est-ce qu’il a seulement un chez lui ? Un morceau de famille comme toi, au moins quelques gens sur cette terre qui ne le détestent pas ? Tu penses aux traces sur ses bras.

Ça ne pouvait pas être toi.
Tu as au moins assez de lucidité pour t’en rendre compte.
Il lui fallait quelqu’un de normal, comme ta femme, pour lui montrer qu’il y avait un monde en dehors de la violence. Mais en ce qui te concernait, il suffisait de poser les yeux sur l’estomac du policier pour réaliser que tu t’ajustais encore à l’idée.

Il te fait pitié. Tu n’en as pas, et pourtant.
Ça n’était pas gratuit. Ça ne peut pas l’être.
Ah, putain. Bordel, même. C’est le prix de cette humanité que tu détestes, cette même que tu cherches à imiter. La compassion. Quelle horreur. Tu détestais ça, ressentir des sentiments qui relevait d’une responsabilité autre. C’est à se demander pourquoi tu fais tout ça, pourquoi tu t’efforces, si tu en réprouves toutes les conséquences.

Parce que ta femme te l’a demandé ?
Parce qu’elle est partie et qu’elle t’a dit :
J’aimerai que tu sois heureux, Garance.
J’aimerai que tu sois bon.
Ses désirs étaient tes lois.

La prochaine fois que tu viendras ici, je te cuisinerai quelque chose.

La prochaine fois. Tu préférais chasser les clients avec un balai, en temps normal. Lorsqu’ils partaient, tu leur souhaitais de ne jamais revenir.

Mais là, je suis fatigué et j’ai mal à l’épaule. Alors rentre chez toi.
Winchester Nova
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Mer 20 Juil - 20:32
(tw : heu là y'a plus rien, juste quelques mentions de sang, mais juste bon c'est Winchester Nova ne vous infligez pas cette lecture mdr)

le regard de Winchester Nova est souvent un peu vide. complètement, parfois. mais juste un peu, cette fois. il fixe intensément l'Autre, il cherche de la compréhension, il cherche quelque chose.

il n'y a que lui qui puisse le comprendre, il en est persuadé. il n'a jamais essayé avec Richard Breckenridge, il n'osera jamais avec Lysandre Hydra, et il ne voudrait pas horrifier Gentiana Giesler, ni Lucian Ledermann. tout ça, ça ne les regarde pas, car ils ne peuvent pas comprendre. ils ne pensent pas de la même façon. ils écarquilleraient les yeux, reculeraient, dégoutés. ils ne voudraient plus entendre parler de lui.

mais lui,

LUI !

Lui,

oh, quel bonheur, Lui s'est avancé sur la trajectoire de sa balle. il a vu le tir venir, et n'a pas eu peur, n'a pas cherché non plus à l'éviter, non, il s'est avancé, et les mains de Winchester n'ont pas tremblé, non, il a juste trépigné. il était heureux d'enfin rencontrer quelqu'un qui pense la même chose que lui, il n'en doute pas, ils sont la même sale bête,
au fond.

c'est pour ça qu'il a autant besoin qu'Il comprenne.
lui demander de rentrer chez lui... Winchester Nova doute alors, soudainement. il plisse les yeux, se demande s'il a bien compris. mais il y a quelque chose au fond de Ses yeux. oui, Il n'est pas différent.

Winchester Nova est rassuré, un peu.

alors il peut à nouveau se lever, doucement, pour ne pas brusquer la plaie, pour ne pas tacher les compresses. il reprend ses vêtements, et se rhabille lentement mais correctement, malgré le trou au ventre. les fils de la marionnette ont été coupés depuis longtemps, mais peut être que cette fois il réalise qu'il va devoir faire avec. qu'il ne pourra plus prétendre très longtemps que la Main est encore au dessus de lui. il ne regarde plus l'Autre, pendant qu'il se prépare à sortir. ses yeux se posent sur le canif, dissimulé sous ses vêtements.

confiscation des preuves, il sourit en prenant la lame encore tâchée de son propre sang, qu'il replie et range dans la poche de son pantalon. il l'a bien méritée, cette arme, non ? et si l'Autre retrouve la balle et la douille en passant la serpillère... c'est cadeau.

à la place, sur la table, il pose une des cartes de visite officielle de la police, avec le sigle, et son nom et grade à lui. son numéro. celle là n'est pas griffonnée, tout est lisible. il offre son nom, mais ne sait pas exactement comment demander à l'Autre,
alors il ne le fait pas. (je sais où te trouver)

le Sous-Lieutenant Nova se dirige vers la porte. une main sur la poignée, il a déjà vécu ça, mais cette fois il n'a pas peur. il n'est pas enragé. il est calmé. vidé. à quoi il pense ? à rien ? peut être. il crache une dernière fois par terre, salive encore teintée de sang, je reviendrai, mais fait gaffe, il reste des taches. il aurait presque envie de sourire, mais ne le fait pas.



il part juste. rentre au Motel. s'effondre sur le lit, et s'enfonce dans un sommeil sans rêves. il ne pense à rien sur le trajet, à rien en dormant, à (presque) rien en se réveillant à l'heure pour trouver Richard Breckenridge.




(sous la douche, avant de partir, il se frotte les yeux un peu plus longtemps,
essuie les quelques ██████ sur sa joue,
pourtant il n'est pas triste, ni malheureux)

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