«… Vous le connaissez aussi?»
[RP-PNJ06-01]
[RP-PNJ06-01]
PARTENAIRE(S): @Hazel Blumenkranz
DATE: 24/07/2022
LIEU: 37 Roosevelt Road – Les Clématis
– Ah, Hazel!
J'ai sursauté en l'entendant entrer dans la bibliothèque. Nous sommes un dimanche, le manoir Solar est calme et il est la dernière personne que je pensais voir ici. Que je sois moi-même là, à travailler, passe encore: avec mon poste à l'université je n'ai vraiment que les week-ends à consacrer à… ceci (je ne sais toujours pas vraiment comment nommer cette seconde vie). Mais un dimanche, même pluvieux, n'est-ce pas un jour idéal pour passer du temps en famille?
Quatre mois et demi ont passé depuis que j'ai franchi le seuil de ce manoir pour la première fois, envoyé par le Corbeau. Depuis, tout a été… très calme. Ne vous y méprenez pas, je suis loin de m'en plaindre: je suis déjà bien occupé depuis la fin de mon arrêt maladie. Je suis soulagé, également, de ne pas m'être immédiatement retrouvé dans des situations… disons, extrêmes. À ce jour, je n'ai eu à faire que du travail de renseignement pour le compte de Zalera.
Ce fut également l'occasion d'apprendre à mieux connaître les éléments hétéroclites composant ce drôle de groupe qui m'a accueilli. Hazel fait partie de ceux que j'apprécie le plus, et ce dès le malaise initial surmonté. Nous avions un peu échangé à l'époque (qui me paraît désormais si lointaine) de l'affaire Numa Celestial. Mes interactions avec Zalera et Samson gagnent en naturel chaque jour et c'est toujours un plaisir de croiser Viktor et surtout Prudence. Il n'y a vraiment qu'Athéleïs que je m'efforce d'éviter.
– Si vous avez le temps, prenez une chaise. Comment va Liza?
Benjamin H. Baldwin
La théorie de Viktor à ce sujet est que Zalera les contrôle tous les deux d'une main de fer, et qu'ils sont donc bien forcés de garder l'autre en vie, même si ce n'est pas l'envie de le jeter par la fenêtre qui manque.
Donc, Hazel entre dans la bibliothèque avec un soupir et des mains encore tremblantes de haine - pensant être seul, pensant pouvoir s'isoler un moment et éviter d'exploser sur la prochaine personne qu'il croiserait.
Mais évidemment: Benjamin Baldwin. Au moins, ce n'est que lui.
* Ah, Benjamin. Un silence un peu gêné, pendant lequel Hazel tente de faire redescendre la rage qui faisait bouillir son sang et rougir sa vue. Athéleïs avait vraiment le chic pour le mettre dans des états infernaux. ... Salut.
C'est tout ce qu'il avait pu trouver, ok. Capitulant, il s'assoit comme lui avait proposé Benjamin - après tout, maintenant qu'il était là...
* Elle va bien. Je la fais garder chez... un ami. La petite ne passait plus autant de temps au manoir Solar maintenant qu'il avait renoué avec Cephei. Et vous, comment sont les nouvelles ? J'ai l'impression que vous vous habituez bien à ce nouveau rythme de vie.
«… Vous le connaissez aussi?»
[RP-PNJ06-02]
[RP-PNJ06-02]
PARTENAIRE(S): @Hazel Blumenkranz
DATE: 24/07/2022
LIEU: 37 Roosevelt Road – Les Clématis
L'hostilité que dégage Hazel est si intense que je pourrais la pétrir à la main. M'est-elle destinée? Aurai-je, sans le savoir, commis une faute qui me vaudrait une telle ire? Mais non, il semble étonné de me voir là, cherche à dissimuler son émotion en s'asseyant sur la chaise que je lui indiquais. Une nouvelle confrontation avec Athéleïs? Dans le doute, je choisis de ne pas prononcer son nom. Ne rajoutons pas de l'huile sur le feu.
– Vous m'en voyez ravi. Le livre lui a plu?
Un petit cadeau acheté à une brocante de quartier, sur un coup de tête. Je me souviens m'être senti un peu bête une fois le livre acheté, inquiet de franchir trop tôt une frontière floue et mouvante, mais je n'allais pas le garder chez moi… Sa question à lui me prend de court, bien qu'elle soit légitime et naturelle. Mon silence s'emplit vite du bruit mat de la pluie sur les vitres.
– … Tout va bien. Je m'attendais à être immédiatement plongé dans l'action et… je vous avoue ne pas être mécontent que ce ne soit pas le cas. À vrai dire, ce que je fais pour vous n'est pas bien différent de mon poste à l'université.
Le non-dit des meurtres plane encore entre nous. Mes mains ne sentent toujours que le papier et l'encre. Je prie en secret, en silence, sans même m'en rendre compte, pour que jamais elles n'aient à s'imprégner des odeurs de la poudre et du sang.
Benjamin H. Baldwin