Re: ... j'peux pas voler, j'ai trop mal. (Fray)

... j'peux pas voler, j'ai trop mal.16h15 - Complèxes Scolaires
ft @Fray Yharnam

Tu n’as pas l’air fine avec ton sopalin pour tenter de nettoyer les pieds. Le truc, tu vois, c’est que tu n’es pas du genre à prendre soin de toi en premier lieu. Tu as plutôt l’habitude de te faire passer en toute dernière, si tu as l’énergie pour. Souvent non. La seule chose que tu t’offres, c’est du repos, et ton père dirait que c’est déjà bien assez.

« Ca ira, tu sais. Tu lui offres un sourire, mais il t’a déjà pris le sopalin des mains. Si j’ai tout ça, mais… tu me promets de rester jusqu’à ce qu’on puisse discuter ? Même si je vais chercher tout ça pour mes pieds ? »

Tes sourcils sont froncés comme une petite fille qui accorde un droit à un de ses parents tout en essayant de ne pas se faire avoir. C’est peut-être mignon chez les bambins de 3 ou 4 ans, mais toi Nao, ça te donne l’air encore plus jeune, et tu détestes ça. C’est pour ça que tu te relèves d’un coup. Tu fonces vers la salle de bain en serrant les dents et en tremblant de douleur et finalement tu entres dans la pièce en l’entendant te répondre. La porte laissée ouverte comme une invitation, te voilà en équilibre sur le rebord de baignoire, à passer tes pieds directement sous le jet d’eau.

« Fraaaay ! Tu lances à voix haute, pour le pousser à venir. Et si tu continues de mouiller abondamment tes pieds, tes yeux l’agrippent dès que tu l’as en vu. Alors on doit causer. Pleurer, c’est important. Et si c’est une question de temps, alors je ferai en sorte de t’en faire gagner sur ce qui t’en prend tant pour que tu puisses juste… souffler. Pleurer ou rire, je m’en fiche. Je ne veux pas que tu finisses pas devenir tout sec parce que tu ne te laisses plus le temps, le droit, l’envie de ressentir certaines choses. Et si ton visage est resté atrocement sérieux, un sourire revient l’apaiser. Je peux faire ça, au moins. »

Inscription : 29/05/2021

Tout t'indique que tu ne fuiras pas les remontrances - tu ne fuiras pas la discussion qu'elle veut tant avoir avec toi. Et pour être très honnête, tu n'es pas fuyant, Fray. Au contraire. Tu es plutôt du genre à faire face au danger, même quand c'est peine perdue. Alors tu promets, distant et détaché, comme pour éviter de montrer que tu t'inquiètes pour elle.

Elle part à toute vitesse vers la salle de bain et tu soupires. Tu prends le temps d'observer l'appartement, la pièce où tu es planté. C'est plus joli que chez toi, si tu devais donner un avis subjectif. Tu t'étires, tend les bras encore douloureux de l'effort qu'ils ont subi. Et pourtant, tu te remets vite. Tes muscles sont à peine engourdis, ou fébriles. Tu t'étonnes, mais pas assez longtemps, puisqu'elle t'appelle.

Y a quoi ? Tu demandes alors que tu fais ton chemin jusqu'à la salle de bain, les mains dans les poches. Tu hausses un sourcil en la voyant posée sur le rebord de la baignoire dans un équilibre qui te semble douteux. Tu te demandes un instant si elle va te demander de l'aide mais au final, elle te fait la morale, comme tu t'y attendais. Ce à quoi tu réponds avec un haussement d'épaules presque désabusé. Je ressens juste ce qu'il faut. J'vais pas devenir tout sec. Tu passes une main distraite dans tes boucles sombres, embarrassé. T'en fais pas pour moi. Fais-en pour toi, plutôt. Quel brin de fille étrange, tu penses. Si ça te stresse à ce point, je reste dans les parages, de toutes façons. Elle ne va pas te perdre de vue de sitôt.

naolane

campus

... j'peux pas voler, j'ai trop mal.16h15 - Complèxes Scolaires
ft @Fray Yharnam

Tu lui déballes ta petite morale sans même lui laisser le temps de commencer à répondre. C’est comme ca, de toute façon, tu parles toujours beaucoup, vite, sans te retenir. Ta franchise est un problème pour certain, un don du ciel pour les autres. Tu n’as jamais réfléchi à tout cela, tu vois, mais là, tu te retrouves quand même à l’observer après avoir dit tout ça. Tu crains sûrement un peu qu’il se n’énerve ou te remette à ta place. Tu te doutes que ça peut arriver, et t’en as pas spécialement envie. Tu aimes bien Fray, tu n’as pas envie qu’il te déteste, tout simplement.

« Hmmm… Tu réponds finalement pas convaincue à sa réponse, mais acceptant de ne pas débattre de ça. Fais attention à toi, hein. Ta tête se penche sur le côté, et tu ne vois même pas que tu entraines le pommeau de douche avec toi, mouillant consciencieusement ton pantalon avec. Fais attention à toi, pour moi. »

Tu te repètes oui, mais la fin est importante à tes yeux. Tu sais que tu ne peux pas être toujours là, que tu n’empêcheras pas toutes les difficultés de la vie de le cogner plus ou moins durement. Alors tu espères qu’il pourra faire ça. S’occuper de lui, pour quand t’es pas là. Ca sonne bizarre comme phrase, mais ca te vient naturellement toi, et finalement tu te rends compte que tes habits sont mouillés. Te voilà à jurer entre les dents, terminer de laver tes pieds puis te retourner face à lui, attraper une pince à épiler et attraper un de tes pieds pour y enlever les petits morceaux de truc qui se sont enfoncés dans ta peau.

« Ca me va. J’ai pas envie que tu disparaisses, je t’aime bien tu sais ! C’est soudain, mais il ne te faut pas plus de quelques minutes pour savoir que tu vas aimer quelqu’un. Tu attrapes un petit truc, le retire en mordant ta joue à l’intérieur, avant de relever encore le nez vers lui. C’est pas grand-chose, je n’ai pas à m’en faire. D’ici deux trois jours, ce sera oublié ! Tu es pleine de douceur, comme pour le rassurer alors que c’est toi qui a mal. Dis, tu veux bien me parler de cette montre ? Quand j’en aurais fini avec mes pieds, on peut vérifier si elle est cassé, si tu veux et la nettoyer. J’ai pas eu le temps de le faire, désolée. »

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Ca te fait rougir, quand elle te dit qu'elle t'aime bien. Cette franchise... tu ne sais pas quoi faire de ça. Tu te passes la main sur le visage et soupire. Idiote. Tu la regardes nettoyer ces pieds, observant d'entre deux de tes doigts. Elle fait ça bien, c'est déjà ça. Te connaissant, tu regarderas sûrement une dernière fois pour faire attention à ce qu'elle ait bien nettoyé ses plaies. Finalement, ta main quitte ton visage et tu restes le poing contre la hanche.

Finalement, ses mots te font se baisser les yeux sur ta montre. Tu avais oublié. C'est une vision pleine d'émotions. Ca te ramène en arrière, en réalité. Qu'est-ce que tu veux que je te dise..., tu marmonnes. C'est... quelqu'un de cher qui me l'a offerte. Comme ma bécane, en fait. Tu es redevable. Le non-retours. C'est sûrement ce qui t'a mené à ta perte. Un coup du sort : ou le destin. Tu soupires. C'est une personne qui est portée disparue, en fait. Et, hm. Quand c'est arrivé, j'ai pété un câble. C'était brusque... Ca te gêne de parler de toi, Fray. C'est là que j'ai arrêté la fac. Tu omets les expériences étranges, les absences qui t'amènent dans des endroits que tu ne connais pas. Les recherches. L'instinct incompréhensible. Tes sens accrus et ta force, ton agilité, tes réflexes décuplés. Tu omets votre dernière discussion.
Notre dernière discussion.

naolane

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... j'peux pas voler, j'ai trop mal.16h15 - Complèxes Scolaires
ft @Fray Yharnam

Dans le fond, Nao, tu sais bien que tu n’as pas le droit de l’interroger sur cette montre. Le problème, tu vois, c’est que tu crois au Destin, toi. Cette montre devait vous amener l’un à l’autre, voilà ce que tu penses. Et puisque Fray devait faire partie de ta vie, tu aimerais tout savoir de lui, à commencé par cette montre. Et puis, dans le fond, ça te fait aussi pensé à l’amour que tu portes aux affaires de ta grand-mère qu’on t’a arraché. Tu voudrais savoir ce qui lui arrive, pour mieux le protéger.

« Quelqu’un dont tu étais proches j’imagine ? C’est… un membre de ta famille ? »

Tu es un peu hésitante et si concentrée sur sa réponse que tu en oublies de continuer le travail fastidieux dans ta plante de pied. Tu l’observes, tu cherches à comprendre et tu vois, quand il précise, qu’il parle d’une personne disparue, tu sens tes yeux se chargés de larmes. Ca te fait mal comme si tu connaissais cette personne, parce que… t’en sais rien, parce que Fray en souffre, probablement.

« Je suis tellement désolée pour toi. Ta voix est un mince souffle, à peine audible. Je ne voulais pas te rappeler ça, je… Je suis contente de t’avoir rendue cette montre, encore plus maintenant. Tu es hésitante, tant et si bien que tu reprends un peu le travail sur tes pieds pour te donner l’espace de te reprendre et de ravaler tes larmes. Dis Fray… elle a disparu comment, cette personne ? »

Parce que tu n’as pas encore fait le lien avec les mots que Sen t’a dit, il y a de cela des jours. Tu es juste… persuadée qu’elle est morte, que c’est une manière douce de parler de ça. Les connections ne sont pas là, Nao, mais tout est dans ta tête pour qu’elles se fassent. Et si ce lien s'avère véritable, à ce moment-là, tu croiras plus que jamais au Destin.

Inscription : 29/05/2021

Ta voix est coincée dans ta gorge et tu te sens obligé de déglutir, de te râcler la gorge - de souffler un coup, nerveux. Ton regard sombre s'accroche au brillant argenté de la montre. Finalement, tu passes une main fébrile dans tes boucles noires.

Ouais, c'était... plus ou moins mon père adoptif. J'ai jamais eu des parents présents... il m'a pas mal aidé. M'a sorti de l'institut où j'ai passé mon enfance. C'est grâce à lui si j'ai pu aller à la fac, vu qu'il était prof là-bas. Tu ris. Astéria c'est de la merde, t'sais. Ils laissent les étudiants étrangers venir en leur promettant des montagnes, au final ils les laissent dans la merde pour qu'ils repartent rapidement. Et les gamins astériens qui viennent de la campagne ou des taudis ? Ils nous laissent pas faire d'études supérieures. Des chiens, vraiment. Tu en feulerais presque, remonté à bloc. Et puis pour les profs, c'est pareil. S'ils ont un 'blème, ils les laissent dans la merde. Moi, j'suis sûr qu'il est parti se tirer une balle dans un coin. Tu trembles. Ne te rend plus compte de ce que tu dis - et puis, tu évites de parler de la dernière discussion, et de l'accident qui en a découlé. Tu sais que tu te mens. Tu sais que tu mens. Putain, personne nous écoutait. Tu pleures à nouveau - de rage. Tu serres ta main libre sur la montre. C'est horrible...

naolane

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... j'peux pas voler, j'ai trop mal.16h15 - Complèxes Scolaires
ft @Fray Yharnam

Est-ce que tu prévoyais ça ? Franchement Naolane, si tu avais su qu’il se remettrait à pleurer, aurais-tu posé la question ? Tu as la réponse et elle te fait peur autant qu’elle te blesse. Oui. Oui tu avais besoin de savoir, mais si tu pouvais refaire les choses, redonner la mise, tu aurais pris Fray dans tes bras avant de parler. Tu te serais assuré que tu pourrais le serrer contre toi, de toutes tes forces, pour lui dire que tu étais là pour lui. Le problème, Nao, c’est que t’es absolument pas une divinité, tu ne changes pas les choses, pas plus que tu rembobines le fil du temps.

Il parle, et au départ, quand il parle de presque père, de prof, d’étude, de fac, y’a comme un gros : “BOUM” plein de fumée dans ton crâne. Tu comprends qu’il parle de CE prof. Celui de Sen. Celui qui a disparu. Celui que tu veux aider à retrouver sans le connaitre. Et t’as une première vague d’émotions, tu vois, sauf qu’on te laisse pas le temps de l’avaler que Fray continue. Et ce qu’il dit, sur les étudiants, sur votre situation, ça te file les larmes aux yeux. Parce que t’en sais quelque chose, avec cette année “dans le vent” pour subvenir à tes propres besoins. Mais non, ça ne s’arrête pas là non. L’émotion vient de Fray et il parle, il parle et tu la sens arriver. Quand il se met à pleurer, tu réagis avec une force, ma fille, c’est effrayant.

Un gémissement s’arrache de ta bouche. Tes affaires tombent au sol alors que tu bondis, sans même sentir la douleur. Comme plus tôt, tu reviens chercher le jeune homme, tu l’enserres dans tes bras. C’est plus simple, vous êtes debouts, alors tu viens tenter de le blottir contre toi, de lui offrir un nid de protection comme ta grand-mère le faisait si bien.

« Je suis là… Tu lui souffles, alors que les larmes débordent sur tes joues, comme un écho aux siennes. Et je t’écoute. Et je te promets, Fray, que je ferai tout pour que ça aille. Tu bouges un peu, viens poser ton front brûlant contre le sien. Je t’écouterai. Et je te protégerai. C’est une parole comme on la donne avec ses tripes. Et puis doucement tu viens caresser ses cheveux, l’apaiser autant que faire se peut, et tu souffles, tout doucement, s’en t’en rendre compte. J’ai promis a Sen de retrouver ce professeur, je te promets à toi qu’il ne sera pas oublié.»

Même si tu dois harceler les facs pour qu’ils se bougent, pour que tout soit réparer. Même si tu dois te battre. Tu le feras, Nao.

Inscription : 29/05/2021

Tu ne la repousses pas, mais tu refuses de poser ton front contre le sien comme elle t'invite à le faire - tu as un feu peu commun au fond de tes yeux charbon, tu laisses ta colère prendre le pas sur ta tristesse, comme tu sais si bien le faire. Nan, tu déclares avec force. Je veux pas qu'on me protège. Et surtout pas toi tu as posé ton doigt sous ses clavicules pour la tapoter une fois, deux fois. Je sais très bien me protéger tout seul, et de nous deux, c'est toi qui doit être protégée. Essaie pas d'me protéger.

Finalement, après ton explosion de sentiments et d'émotions, tu te rends compte des derniers mots qu'elle a prononcé; et tu la regardes avec de grands yeux un peu hébétés, un peu surpris. Sen ? Ca te paraît étrange, presque improbable de prononcer ce prénom maintenant. Sen Ishida ? Le gamin en lettres classique ? D'où tu le connais ? Tu sonnes sur la défensive, comme prêt à défendre Sen - alors qu'avouons-le, cela fait des semaines que tu ne lui as pas donné de nouvelles.

naolane

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... j'peux pas voler, j'ai trop mal.16h15 - Complèxes Scolaires
ft @Fray Yharnam

Sur le coup, tu as peur. C’est vrai Nao, tu ne connais pas encore bien Fray, alors quand son ton change, quand son “non” résonne avec cette force, il y a un éclat de peur qui te traverse. Tu crains d’avoir fait une bêtise, de le regretter rapidement. Tu as même du mal à respirer, pourtant tu ne recules pas. Et quand il précise le fond de ta pensée, tu sembles… littéralement t’enflammer. Un grognement mécontent t’échappe, comme un chien qui proteste, et tu secoues la tête, avec véhémence :

« Mais tu vas arrêter ! Pourquoi faudrait me protégée ? Je n’ai pas perdu quelqu’un ! Menteuse, va… Et je ne suis pas en détresse. Pas toujours vrai. Et puis… puis… Tu secoues la tête, encore. Je veux juste être utile… pas être un poids. »

C’est vrai, mais c’est bien moche de le reconnaître à haute-voix. Tu as du mal à le faire, mais encore plus à l’écouter. Et si tu le relâches, si tu recules, c’est de peur qu’il te repousse, maintenant qu’il a décidé que tu ne le protégerais pas. Tu es presque prête à lui demander de ne pas te repousser, de te laisser le protéger, quand sa voix change encore et qu’un nom prononcé te fait prendre l’ampleur de ce que tu as dit.

« Sen, oui. Tu murmures, alors qu’il semble maintenant sur la défensive. On est a la fac ensemble, c’est un ami… mais… Et tu fais le lien. Sen et ce professeur. Fray et ce professeur. Sen et Fray, qui doivent se connaître. Tu es un de ces camarades de classe, c’est ça ? Non, Nao, réfléchit, c’est plus que ça. Tu es… étais son tuteur ? Et maintenant, c'est toi qui a l’air sur la défensive en te demandant si tu as raison. »

Inscription : 29/05/2021

Ca te fait mal de repenser à Sen. Sen que tu as abandonné sans le moindre mot, sans la moindre explication. Tu avais peur des conséquences si tu restais. Tu avais peur de tes réactions, et avouons-le, les jours qui suivirent ma disparition, tu n'étais plus toi-même. Tu soupires, un mal de tête de mauvais augure venant t'assaillir. Tu n'as pas besoin de ça, tu grognes intérieurement. Tu ne veux plus qu'on t'emmerde. Tu veux juste... tu veux juste arrêter de ressentir.

Ouais... son tuteur. On était pas dans la même licence, mais, je sais pas. J'avais des facilités, alors ça me dérangeait pas d'aider n'importe qui. C'est une manière bien humble pour expliquer que tu relevais du génie. Je lui ai rien dis quand j'me suis tiré de la fac, j'ai disparu sans un mot., tu avoues, presque honteux. Ta main droite vient se poser sur ton bras gauche, dans une position clairement fermée. Vous êtes amis ?, tu demandes, méfiant. Il va bien ?

naolane

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... j'peux pas voler, j'ai trop mal.16h15 - Complèxes Scolaires
ft @Fray Yharnam

Tu ne t’es pas trompée, ma fille. Il était bien le tuteur de Sen, c’est ce dont tu te souvenais. Le problème, tu vois, c’est que tu te souviens aussi qu’il a disparu sans prévenu, et que le pauvre Sen avait l’air encore un peu paumé. Il semblait prêt à louper son année, et toi ça t’avait clairement touché au cœur. Pourtant, tu es incapable de t’énerver ou de râler parce que maintenant tu connais Fray aussi. Tu l’observes juste te donner des explications.

« Je sais. Que tu souffles à ses explications. Il en a parlé… je lui ai proposé de l’aider. Tu observes Fray, avec l’air étrangement calme, presque trop à tout dire. Mais c’est de toi, dont il a besoin. Sans votre professeur, il avait l’air encore plus paumé, le remplaçant est archi nul. »

Tu ne devrais probablement pas dire ça, mais tu le fais. Tu t’en fiches si Sen t’en voudra, tu t’arranges pour qu’il puisse réviser et retrouver une personne qui comptait beaucoup pour lui, tu en es certaine ! Et finalement quand il te demande s’il va bien, tu soupires et tu recules. D’un mouvement rapide, tu en termines avec tes pieds, et tu as même l’intelligence de les bander, sans répondre. En faite tu termines de manière à pouvoir sortir de la salle d’eau, en l’attrapant par la main pour l’attirer au canapé.

« Ce sera à toi d’aller vérifier ça, Fray. Tu l’observes quelques instants. Ne laisse pas une amitié disparaître si simplement… je suis sûre à ta réaction qu’il est important pour toi. Tu finis par lui offrir un sourire rassurant. Bouge pas, je vais faire le repas, tu ne repartiras pas d’ici sans avoir l’’estomac plein. »

Tu ne lui laisses pas le temps d’accepter que tu repars avec ton énergie habituelle. Tu sais que les choses vont aller bien. Les choses finissent toujours pas bien tourner si on y met l’énergie nécessaire. S’il le faut, tu les pousseras à se recroiser “par hasard”. Avec un sourire rêveur tu entres dans la cuisine.

Finalement, quand il repart, tu te laisses tomber sur ton lit, main contre ton cœur qui bat tendrement. C’était une bonne journée, non ?