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Invité
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Tu étais repassée de sale humeur au poste de police, et ça n’avait échappé à personne, surtout pas aux collègues que tu avais pour habitude de côtoyé. Tu étais déçue, oui, mais en colère aussi. Remontée à bloc, à cause de cette femme qui clairement, avait tout fait capoter en plus de donner une sacrément mauvaise image de toi. Ce dernier point, d’ailleurs, était particulièrement étrange, tu n’étais pas du genre à prêter attention aux pensées des autres te concernant, tu avais appris à être ce que tu devais être, point, et puis surtout, tu restais persuadée que tu n’avais rien à te reprocher. Là, pourtant, ce sentiment terrible refuse de te quitter, il te rend sacrément irritable et les évènements du jour te rendent tellement à cran que tu restes une grande partie du temps qui te reste fixée sur l’horloge, sur le temps qui passe, lentement, si lentement.
C’est tellement prenant pour toi, que tu prends de l’avance, tu te pointes au restaurant dont Nori t’as donné la carte, et tu n’attends pas. Tu n’es pas ici pour te faire inviter, alors, tu t’installes, et tu commandes un bol de ramens que tu composes de poulet karaage, d’un bouillon au sésame, et tu agrémentes de différents trucs avant de te relâcher un peu, de t’enfoncer un peu dans ton siège, et te mettre à juste … triturer ton téléphone, ouvrant, fermant des applications en boucle pour passer le temps.
* Bonsoir.
Il finit par dire, alors qu'il s'installe près d'elle. Il aimerait avoir encore le courage de lui sourire et d'avoir l'air engageant, après tout c'est ce qu'il avait plus ou moins promis, sans le dire, mais vraiment c'est au delà de ses forces. Il ne semble pas vouloir perdre de temps, il commande, toujours la même chose, puis repose son attention sur la jeune femme.
* Vous vouliez vous entretenir avec moi ?
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Si ça se trouve, tu t’es faites avoir. Ouais, c’est plausible, ça. Si ça se trouve, il t’a donné cette carte parce qu’elle traînait dans sa poche et c’était simplement un moyen de te faire déguerpir le plus efficacement possible, sans faire de vague et pouvoir repartir dans un coin, roucouler avec la grande blonde. Ouais. Bon. Peut-être aussi que tu réfléchis trop, tu te fiches bien de cette femme, de toute façon, ou du lien qu’il y a entre eux, ce n’est pas ça qui t’intéresses, ce qui t’intéresses, c’est de savoir, c’est de comprendre, parce que, depuis ce soir-là, il y a … trop de choses, trop d’informations, et à la fois, si peu, finalement.
Quand il se retrouve assis, en face de toi, tu clignes, plusieurs fois, ton bol est posé sous ton nez, l’odeur alléchante du poulet frit vient faire grogner ton estomac et te forces à détourner les yeux.« Bonsoir. » Jamais tu n’as été timide, ou assez impressionnée par une personne pour ne pas oser lui adresser la parole ou le regarder fixement droit dans les yeux. Là, clairement, si tu n’es pas en train de bégayé, tu sens bien qu’il y a un truc. Une retenue. Une inquiétude.« Dix-sept avril de cette année. » Tu souffles, simplement, avant de venir boire une gorgée de ton soda, celui que tu as commandé avec ton plat.« Est-ce que c’est une date qui vous évoque quelque chose de particulier ? »
* Vous êtes directe.
Il marque un arrêt, alors qu'il réceptionne son bol et respire l'effluve du bouillon calmement, avant d'attaquer de manger. Il décide de ne pas répondre, pour le moment. Il sait qu'elle trouvera une partie des réponses toutes seule. Mais a-t-elle envie d'obtenir ces dites réponses ? Rien de moins sûr, selon lui.
* Et vous ?
Il repose son regard sur elle, moins froid qu'il ne l'aurait voulu. Elle cherche à le défier ?
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Bon, tu aurais pu broder un peu plus, histoire de, hein, mais tourner autour du pot n’est pas dans tes habitudes alors forcément, tu lui laisses à peine le temps de prendre ses aises et de commander que déjà, toi, tu entres dans le vif du sujet. Tu ne sais pas par quel bout attaquer, qu’on se le dise, du coup, tu décides simplement d’exposer ce que tu sais, à défaut de chercher à étaler des choses que tu ne comprends pas le moins du monde.« Je sais. » Tu répliques, simplement, quand il vient souligner à quel point tu es directe. Tu le sais. C’est comme ça que tu fonctionnes, même si tu devrais probablement changer d’attitude parce que là, Karel, tu as l’impression d’être au beau milieu d’un interrogatoire à l’ambiance toute particulière.« Pour moi, oui. » Même si tu ignores quoi, il est certain que c’est une date que tu as imprimée dans ton esprit et qui provoque bien des choses en toi, quand tu oses essayer de te la remémorer.« J’étais là. J’ai tout vu. » Et là, et bien tout simplement, c’est encore une technique d’interrogatoire. Un peu de vérité, un peu de mensonge. Tu étais là. Tu as vu. Mais c’est flou, alors … Pourtant, tu as bon espoir de provoquer quelque chose, en disant ça.
Il se souvient de la silhouette sombre qui l'observait dans l'obscurité d'une ruelle, alors que l'étoile avait ricoché et ricoché encore jusqu'à frapper son coeur de plein fouet.
* Une inspectrice, j'imagine ?
Aucun non gradé ne se serait permis de faire une petite filature comme ça, au gré d'une soirée tranquille mais fraiche. Sa propre remarque le fait sourire. Est-ce que ses allées et venues dans les CDC ont fini par attirer l'attention sur lui ? Non. Avant l'incident, il était discret, plus discret qu'il ne l'était maintenant. Comme s'il n'avait plus rien à perdre, ou que sa promesse passait au devant de tout le reste.
* Hé bien, je vous écoute. Qu'avez vous vu ?
Elle n'en savait rien, il en avait conscience, mais il venait de s'accouder et de se mettre à l'observer, le regard emplit d'une certaine tendresse, d'une certaine nostalgie sans doute.
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Bon, c’est sûr que tu prends des risques là. Tu as vu. Mais tu ne sais pas ce que tu as vu. C’est inexplicable, et tu as eu beau essayer, hein, plusieurs fois, tu ne trouves pas les mots, tu n’arrives pas à te l’expliquer, alors, comment pourrais-tu l’expliquer aux autres ? Tu cherches juste à le faire réagir, et tentes aussi de te donner l’image d’une personne très détendue. C’est pour ça que tu te concentres en partie sur ton repas …« Bien vu. » Tu avoues, tout de même, en reposant finalement les baguettes, pour te redresser un peu sur ton siège et te permettre de regarder un peu plus franchement cet homme.« Lieutenant. Lieutenant Ashcroft, de la Police de Polaris. » Après tout, si tu veux avoir une discussion civilisée, c’est bien aussi d’être polie et de penser à se présenter correctement.« Vous le savez parfaitement. » Tu n’iras pas bien loin comme ça, tu en as conscience. Répondre à des questions par d’autres questions, ou par des réponses complètement floues et dénuées d’intérêt, c’est stupide. Alors, tu soupires. Lourdement.« Ecoutez … je ne m’expliques pas ce que j’ai vu ce soir-là. C’est bien pour ça que je suis là. » Parce que, tu as des questions, parce que, tu as l’impression que ça a changé quelque chose en toi, aussi. Que c’est le déclencheur. Que c’est ce moment.« Ce n’est … pas lié à mon travail. C’est personnel, d’accord ? Je veux … simplement des réponses. Et je sais que vous en avez, Monsieur Wallace. »
Il marque un silence, un silence certain avant de sourire doucement, tendrement en l'observant. Il ne sait pas pourquoi elle le touche autant, sans doute que d'une façon ou d'une autre, elle résonne avec quelque chose qu'il est ou qu'il était.
* Alors vous êtes toujours comme ça, c'est une sorte de déformation professionnelle ?
Il s'apprête à lui dire qu'il lui expliquera le jour où elle ne se pointera pas armée près de lui, parce qu'il peut presque sentir le poids de l'arme, mais est-il vraiment bien placé pour en dire autant ? Il réfléchit et se contente du silence de siroter un peu de son grand verre d'eau.
* Vous avez l'air cartésienne, je doute que vous croyiez la moitié de ce que je pourrais vous dire, malheureusement. Mais j'imagine pouvoir assurer que vos impressions sont les bonnes.
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Tu as changé d’attitude, c’est clair. Tu as perdue aussi un peu de ta foutue fierté, bien trop souvent mal placée, parce que, tu as peut-être compris que ce n’est pas en restant aussi droite que tu peux l’être, d’ordinaire, dans ton boulot de flic, que tu arriverais à quelque chose. Après tout, tu sais bien que ça n’a rien à voir avec ton travail, pour une fois. C’est toi. Juste … Karel. C’est toi qui as besoin de ses lumières, et c’est toi qui décides de t’ouvrir un peu, de lui offrir la vérité, une partie de ce que tu ressens vraiment.« Comment ça « comme ça » ? » Tu le fixes, tout en triturant tes doigts, un peu nerveusement. Tu agis comme un flic, ouais. Mais tu sais quoi ? Avec le temps, tu as compris que, c’est ce que tu es, alors, forcément, cette attitude à fini par empiéter sur ta vie personnelle. Peut-être pour ça que tu n’as personne dans ta vie à vingt-huit ans, aussi, parce que, tu es suspicieuse, tout le temps, pour tout, parce que tu vois tout, parce que ton esprit est assez vif et avisée pour comprendre des choses que beaucoup ne voient même pas.« Cartésienne … » Tu répètes.« Peut-être. » Tu l’es. Tout est explicable, jamais on ne pourra te faire avaler une histoire de possession ou autre truc du genre que t’as déjà vu passer. Tu es bien trop … sérieuse pour ça, diraient certains. Et pourtant. Tu te souviens de cette petite fille, de cette coupure qui s’est juste refermée parce que tu n’as fait que le vouloir, pour elle. Parce que tu voulais l’aider, parce que tu voulais effacer sa douleur, au moins ça.« Il se passe … certaines choses, depuis cette nuit-là. » Tu avoues. Tu ne serais pas venue, juste parce que tu l’as vu, c’est certain. Si tu es là, c’est que c’est plus gros que ça.« Comment ? Pourquoi ? » Tu demandes, presque suppliante finalement, plus bas, comme si c’était un secret que tu cherchais à obtenir, en te penchant un peu dans sa direction, au-dessus de la table.
Il semble intéressé, en tout cas. Peut-être est-il au courant, peut-être pas, il n'en laisse rien paraître de toutes façons. Il n'a pas tellement continué de manger, signe que la conversation doit être suffisamment importante pour lui faire passer l'envie de se sustenter. Nori n'a malheureusement pas toutes les réponses, et les questions posées à Sirius restent parfois sans réponses. C'est presque une épreuve pour quelqu'un qui cherche autant à tout contrôler.
* Ça ne vous mène pas la vie facile, si vous êtes venue me chercher pour me poser des questions aussi évasives.
Il la taquine, un peu, sans doute. Tout est calculé et doit être maîtrisé. Le temps ne doit pas être gaspillé, après tout, il ne savait pas combien il lui en restait.
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Parviendras-tu au moins à en tirer quelque chose, hein ? Tu avoues bien volontiers que, pour le moment, c’est sacrément mal engagé et tu finis par souffler, de façon un peu impolie, en venant appuyer tout ton dos contre la chaise, croisant les bras sur ta poitrine.« Cette attitude de mec sombre et mystérieux que vous avez … vous êtes comme ça tout le temps ou c’est pour vous donner un genre devant les filles ? » Tu demandes, un peu subitement, en fronçant les sourcils, un peu agacée, probablement, de n’obtenir aucune réponse satisfaisante. Rien pour t’apaiser.
Tu le sais que t’es évasive. Tu le sais que tu ne lui donnes pas grand-chose pour comprendre mais en même temps, il en fait tout autant et toi, tu as une sainte horreur de courir derrière, ma grande. Tu ne veux pas avoir l’impression d’avoir un désavantage, et dans le cas de Nori Wallace, tu l’as déjà depuis un moment alors, disons que tu cherches à ne pas trop aggraver les choses.« C’est pas ça, c’est juste que ça me prends la tête, et que j’aime pas particulièrement me poser autant de questions. » Surtout des questions aussi étranges, clairement.« Et si je vous disais que j’arrive à … refermer des petites blessures, comme ça, en quelques secondes, chez les autres ? » N’importe qui te rirais sans doute au nez, hein, mais tu as bon espoir que ça lui parle, à lui, et c’est pour ça que tu es subitement aussi … franche.
* Je dirai que je demande à voir.
Évidemment. Qu'est-ce qu'il aurait bien pu répondre d'autre, finalement. Lorsque le silence retombe, il regarde les mains du lieutenant comme si quelconque magie y était indiqué en gros et gras. Mais rien, évidemment.
* En tout cas, jusqu'à récemment j'aurais demandé à voir.
Visiblement il se ravise, alors qu'il repose ses yeux dans les siens.
* Je vous crois, Lieutenant Ashcroft. Mais je n'ai malheureusement pas beaucoup de réponses à vous fournir.
Après une nouvelle hésitation, il tire sa serviette vers lui et attrape un stylo qui trainait sur le comptoir pour y inscrire son numéro de téléphone - qu'elle possède probablement déjà, en réalité - et son adresse - encore une fois aucun secrets.
* Si toute fois vous auriez envie d'en parler davantage, ou si cette capacité venait à évoluer, contactez moi.
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Tu t’attends presque à te faire rire au nez, là, tu vois. Tu te vois déjà laisser ton repas en plan et débarrasser le plancher, en rage, mais … c’est tout l’inverse qui se passe, en réalité. Si au départ, ses paroles ressemblent presque à un défi – que tu aurais relevé, dans tous les cas, tu te connais – il finit par te dire qu’il n’a pas besoin de preuve, il te croit. Et ça, Karel, c’est … tu ne saurais même pas l’expliquer. En fait, toi qui étais si à cran depuis le début de cette entrevue, tu as l’air de te relâcher, complètement, de te détendre, c’est comme un poids qu’on retire de ton cœur, pas dans son intégralité, bien entendu, mais bon sang ce que ça soulage. Tu pourrais littéralement échapper quelques larmes.« C’est déjà beaucoup… » Etrangement, tu n’as pas ce que tu étais venue chercher, mais le simple fait d’avoir pu confier ça à quelqu’un, à lui, peut-être, tout particulièrement, sans être rejetée, ou moquée, ça compense énormément.« Merci. » Tu marmonnes, après quelques instants, en attrapant la serviette, en la pliant soigneusement après avoir observer quelques instants l’écriture, dessus.« Est-ce que … je peux vous demander d’en faire autant si vous obtenez certaines réponses … sur tout ça, entre temps ? » C’est peut-être trop demander, tu n’en sais rien, en tout cas, c’est ta carte professionnelle que tu lui offres, en venant griffonner rapidement à l’arrière ton numéro personnel, pour que ce soit plus simple.
* Est-ce que vous croyez au destin ?
Il marque un temps de pause, termine calmement le bouillon de ses ramens, presque distrait. Il commande un digestif, avant même le dessert, en commande un pour la jeune femme. Elle n'est pas en fonction, au pire quoi ? Il la raccompagnera à pied s'ils ressentent un besoin urgent de se saouler ensemble.
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Tu te sens plus calme … moins tendue, moins méfiante, aussi, probablement. Il est rare, pourtant, de parvenir à te faire abaisser ne serait-ce qu’une seule et unique barrière aussi facilement, mais le sujet est délicat, et tu te laisses atteindre par tout ça, bien trop simplement. Tu te dis que ce n’est pas si grave, que tu ferais beaucoup, pour obtenir des réponses. Tu ne sais même pas ce que tu cherches, pour de vrai, ce que tu ferais, si tu les obtenais. Tu ne sais pas si tu veux de tout ça, de ce pouvoir, ce don. Une part de toi te dis que c’est contre nature, et que ça t’apportera des problèmes, l’autre te dit que tu pourrais faire tellement grâce à ça …« Le destin … je ne pense pas. Je crois que je continue d’espérer être seule maîtresse de mon existence. » Et pourtant, tu sais que c’est faux. Au fond, tu sais que si c’était le cas, la vie serait peut-être bien plus terne. Malheureusement, tu ne sais pas lâcher prise, non plus, et tu refuses d’être à l’aise avec l’idée qu’on tire les ficelles pour toi.
Tu finis par repousser ce qu’il reste de ton plat, et c’est le digestif qui arrive sur la table que tu attrapes. Tu bois rarement, cela dit, tu ne dis pas non, bien au contraire, tu te dis même que c’est sacrément bienvenu, que tu as besoin du coup de fouet qu’apporte le goût de l’alcool fort.« Et vous ? » Tu demandes, en jouant avec le contenant en porcelaine dans lequel le saké s’agite.« Vous pensez que c’est le destin le responsable de tout ça ? » Du fait que tu l’as suivi. Vu. Revu. Du fait que tu sois là. Qu’il soit là. De ton pouvoir. De … tout, finalement, non ? C’est tellement effrayant pour toi, en un sens, que l’alcool ne fait pas long feu, tu l’avales cul sec, dans une étrange grimace.
* J'aimerai vous en dire plus, mais vous me prendrez pour un fou.
Ça lui brûle les lèvres, l'envie de tout balancer, d'en être débarrassé. Après tout, lui non plus n'avait rien choisi.
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Le destin … C’est stupide. Si déprimant, aussi. Tu n’as pas envie d’y croire, c’est rien qu’une question de volonté, et de caractère, parce que tu es têtue. En fait, tu n’as même pas spécialement envie d’y penser, Karel, et en te concentrant sur le goût de l’alcool fort, tu parviens un peu à chasser tout ça, et ça te permets de souffler, de soupirer, puis de relever le nez pour reposer les yeux sur cet homme.
Il a l’air songeur, un instant, et puis, tu sens ses doigts, contre ta main … et étonnement, tu ne dis rien. Tu ne bouges pas. Tu ne repousses pas le contact, mais tu ne cherches rien de plus non plus. En fait, Karel, tout ce que tu fais, c’est sourire. Un sourire qui se veut probablement rassurant, au fond.« Je viens de vous dire que j’étais capable de refermer une blessure en quelques secondes … » Rien de normal, là-dedans, alors, franchement, tu pourrais probablement croire pas mal de choses.« Vous m’avez écoutée… » Tu viens lui rappeler, en baissant un peu les yeux sur ses doigts contre ta peau.« J’en ferais de même, si vous le voulez. Si … vous en avez besoin, aussi. » Parce que, toi, tu en avais clairement besoin et que peut-être, c’est pareil pour lui. Il vient de retirer un gros poids de tes épaules, alors, ouais, tu peux bien essayer, au moins, de lui rendre la pareille …
* Il s'est passé quelque chose, ce soir là. J'ai rencontré quelqu'un.
Oui, maintenant il a l'air d'avoir une amourette du troisième type, merveilleux. Mais non, ça n'a rien à voir.
* Quelque chose, non quelqu'un est tombé du ciel, et s'est réfugié dans mon coeur.
Il ne sait pas le formuler autrement, et soudainement il se sent si idiot qu'il retire brusquement sa main, et pire que tout, il rougit. Sa main se pose contre son front et ses yeux, alors qu'il soupire lourdement. N'importe quoi.
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Tu ne peux pas lui demander de te faire confiance. Ni lui dire de se confier à toi. Après tout, Karel, vous ne vous connaissez pas, ce serait sacrément impoli, et culotté. A la place, tu préfères simplement laisser la porte ouverte, tu vois. S’il le veut, il peut parler, tu ne jugeras pas, et puis, s’il ne le veut pas alors, tu respecteras ça, et tu ne chercheras pas à lui tirer plus d’informations.
Il se met à parler, cela dit, et bon … on ne va pas se le cacher, Karel, au départ, quand il te dit simplement qu’il a rencontrer quelqu’un, ce soir-là, tu plisses les yeux, en te disant qu’il vient littéralement de commencer à te raconter sa vie sentimentale. Même la suite de son discours pourrait tendre dans ce sens mais … tu as promis d’écouter, tu t’es aussi promise de ne pas juger, alors, tu évites finalement de tirer la moindre conclusion. Il retire sa main, tu vois bien le changement de couleur sur son visage, même si sa main vient rapidement tout dissimuler et tu te dis qu’un adulte ne réagirait probablement pas comme ça pour ça, si ? Et puis, il avait l’air si calme, bien plus posé, tout à l’heure, plus dans le contrôle que cette furie qui s’était attaquée à toi.« Hé … » Tu souffles, après quelques secondes d’hésitation.« J’ai dit que je vous écouterais. » Tu viens lui rappeler, en tendant la main, à ton tour, en te penchant un peu, sur la table parce que toi, t’es plus petite, pour venir poser ta main sur son bras, ramenant un contact. Tu n’as jamais eu peur de toucher les autres de toute façon, tu as toujours été tactile, Karel, pourquoi tu ne le serais pas aujourd’hui ?« C’est qui alors … ce quelqu’un ? » Ouais, bon, il t’as aussi dit qu’il était tombé du ciel, mais, bon, après ce que tu viens de débiter toi aussi … est-ce si important ?
* Sirius.
Silence, il reste arrêté, interdit, comme si le simple fait de l'évoquer allait l'invoquer, justement. Mais rien ne change, rien que l'odeur appétissante du restaurant, presque écœurante à avoir si bien mangé.
* L'étoile, Sirius.
Il soupire, finalement, détourne les yeux.
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