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Invité
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Mais voilà. Elle ouvre à nouveau la bouche pour te sortir ce flot de paroles avant de s’arrêter, de changer de ton, de se résigner et ça, tu vois, ça ne te plait pas, ça te contrarie tellement que soudainement, le vent se lève. Ce n’est pas violent, mais c’est une bourrasque qui vient faire craquer les branches des arbres autour de vous, qui soulève ses mèches blondes avant de juste … retomber.
* J'ai une maison, à une rue de chez toi.
Elle détourne les yeux, se frotte le poignet distraitement.
* J'aimerai y retourner, mais les médecins pensent que je suis encore trop faible pour m'en sortir par moi-même. Je ne veux pas aller en centre...
L'angoisse lui serre le coeur à l'idée de se retrouver dans un de ces centres qu'elle avait déjà regardé, de loin.
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En fait, tu finis par simplement venir t’asseoir à côté d’elle, les coudes sur les cuisses, penché en avant, tu fixes le sol durant de longues secondes.
* J'ai tellement de chance de t'avoir près de moi.
Elle murmure, alors qu'il pose sa main sur les siennes, elle reste silencieuse, de longs instants. Leith est précieux, elle en a bien conscience. Le cercle entier est si fragile, comme s'il était constamment tremblant, comme si au moins faux pas elle pouvait l'éclater, tous les emporter avec elle. Elle devait être prudente, terriblement prudent. Elle devait faire attention.
* La police vient régulièrement me voir, je serai obligé de leur parler de toi... Ça ne te dérange pas que je donne ton nom ?
Il ne veut pas qu'il ait d'ennuis, mais Leith a l'air d'un homme droit dans ses bottes. Encore que, elle n'en sait rien.
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A défaut d’une réponse, c’est une grimace qui pointe le bout de son nez. Elle disparait rapidement, laissant place à une certaine douceur dans tes traits. Tu cherches encore à la rassurer. A la ménager. La soulager. Toi, tu deviendrais fou ici, à sa place, tu n’oses imaginer tout ce qu’elle peut avoir dans la tête … entre l’hôpital, la Police, cette histoire d’étoile.
* J'ai été poignardée.
C'est ce qu'elle annonce. Le chiffre lui revient en tête mais elle l'ignore. Il n'a pas besoin de savoir ça, il n'a pas besoin de savoir qu'elle ne devrait même pas être là. Elle n'a pas envie qu'il la plaigne, qu'il l'observe avec pitié. Ce n'est pas ce qu'elle veut. Ce n'est pas ça. Elle ne le mérites pas, ça ne lui serait pas destiné.
* C'est... C'est une situation compliquée.
Oui, vraiment, c'est un bon résumé.
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* Non, je ne me souviens de rien. Heureusement, ou malheureusement, je ne sais pas. J'aimerai beaucoup aider sur l'enquête, mais j'ai aucun souvenir de tout ça.
Elle soupire lourdement, vient se recaler contre lui. Il pose beaucoup de questions, mais ça ne semble pas la déranger.
* Ne t'en fais pas, je comprends que ça t'inquiète ou que ça te rende curieux. J'aimerai pouvoir t'en dire plus, moi aussi.
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Il finit par la ramener à elle alors qu'il vient poser sa main contre sa joue. Sa main lui semble brûlante, agréablement brûlante. Elle se calque contre sa peau, l'observe patiemment puis rougit finalement. Ses mots touchent. Elle ne veut pas les importuner, c'était tout ce qu'elle ne voulait pas en arrivant là. C'est tout ce qu'elle ne voulait pas qui arrive. Pourquoi s'incarner si c'était pour leur pourrir la vie, alors qu'ils étaient là pour elle ? Elle pense à chacun d'entre eux, le coeur soudainement si lourd.
Elle ne peut pas lui mentir. Elle approche, passe ses bras autour de la nuque de Leith pour le prendre dans ses bras. Il est si précieux, si important. Elle aimerait tant lui faire comprendre. Elle aimerait tant lui faire comprendre à quel point il est spécial, unique, merveilleux. Mais les mots ne lui suffisent pas et elle n'en connait pas assez.
* Appelle moi Cursa, s'il te plait, Leith.
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Et tu ne sais pas bien, comment tu dois prendre le silence qui s'installe, en guise de réponse. En réalité, tu te sens un peu mal à l'aise, durant quelques secondes, même si tu ne dis rien, même si tu ne bouges pas. Peut-être es-tu allé trop loin, finalement et … tu te sens sûrement un peu comme un condamné qui attends la sentence.
Il n'y a pourtant rien de tel qui te tombe dessus, Leith, et le seul poids que tu sens, c'est le sien, quand elle s'approche, qu'elle vient passer ses bras autour de ton cou pour t'offrir une étreinte. Entre ses bras, tu es raide, et immobile, comme figé. C'est sa voix, qui te pousse à bouger … cette demande, ce prénom que tu entends et, c'est curieux, hein, mais si tu as des questions, sans doute, encore une fois, elles ne viennent pas. Cursa. Ca te sembles naturel … normal.
Tu te permets finalement de passer tes bras autour d'elle, de la serrer contre toi, juste un peu, avec force et douceur à la fois, comme si elle était la chose la plus précieuse en ce monde et puis, tu recules, juste un peu, tu relèves le nez, tu l'observes, ce visage, doux et harmonieux à quelques centimètres du tiens. Tu la détailles. L'observe avec une presque fascination et puis, tu te penches, lentement, et tes lèvres viennent embrasser son front. C'est tout. Rien d'autre. Pas un mot de plus … rien.
Alors, elle ne trouve rien à dire, même si mentalement elle se fait la promesse qu'il ne leur arrivera rien. Quelle aurait échoué si tel était le cas. Qu'elle serait responsable. Il ne leur arrivera rien, elle se dit. Il n'y aucune chance. Ils sont si nombreux, dans cette situation, il n'y a aucune chance qu'on vienne s'en prendre spécifiquement à eux. À elle. Aucune chance.
Elle chasse les sombres nuages puis relève finalement les yeux vers Leith. Cette intimité nouvelle entre eux est agréable, rassurante. Elle l'impression qu'il n'est pas souvent si calme, si assuré et si sûr de ce qu'il doit faire. Elle se sent spéciale.
* Aide moi à veiller sur les autres, s'il te plait.
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Il y a pourtant tant de choses, que tu ignores à son sujet. Elle souhaite que tu l’appelles Cursa, alors, qui est Madison ? Et puis, il y en a tant d’autres, forcément, ce n’est pas tous les jours qu’une personne de ton entourage peut t’annoncer qu’elle est une étoile le plus sérieusement du monde, pas tous les jours, non plus que toi, tu es autant disposé et prêt à y croire.
* Prends soin de toi, avant tout. Je ne supporterai pas s'il t'arrivait quelque chose, d'accord ?
On appelle son prénom, elle relève les yeux vers les deux jeunes femmes qui approchent, elle se redresse, dissimule son genou blessé - elle ne voudrait pas que ça retombe sur Leith - et leur sourit poliment.
* Je vais remonter, je vais remonter, ne vous inquiétez pas.
Elles échangent un regard, inquiet mais surtout coupable de la priver d'autant de libertés, sans doute. Puis elle jette à nouveau un regard vers Leith avant de venir planter un baiser contre sa joue, sur la pointe des pieds. Elle en profite pour murmurer à son oreille.
* Si tu croise Rastaban, fuis.
Et la voilà partie.
Tu peux archiver !
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