J'représente la banlieue comme un grec-frites Fray

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam Que c’est bon. Il est 22h30 et tu es en train de profiter de l’air qui se rafraichit sur une fin de journée brillante. T’as rien fait de la journée, Dusk. Procrastiner ne te repose même pas, mais ça tu te retiens bien de le dire, encore plus de t’en rendre compte. Assis sur un banc dans le CDC, cul sur le dossier, pied sur l’assise telle la petite caille-ra que tu n’es plus, tu tires lentement sur ta cigarette. Les ronds de fumées qui s’échappent de ta bouche occupent ton regard, jusqu’à ce que des potes de longues dates viennent s’affaler près de toi. Vous vous retrouvez comme ça presque tous les soirs.

Le joint passe entre les mains de chacun, salut la mononucléose dirait ton père. Orion rentre de tu-ne-sais-pas-trop-où, l’air épuisé. Il salue tout le monde avant de te tendre la main. Secouant la tête doucement, tu viens cogner ton front contre le sien, avec douceur, avant de lui confier tes clés sans lui poser de question. Orion vit encore avec ton père, parce qu’il a du mal à joindre les deux bouts et quand il ne supporte plus l’ambiance familiale, le bruit et les tous petits, il squatte ta chambre d’ami, parfois le canapé quand Light prend la chambre parce qu’il a eut une peine de cœur. Si on doit résumer ta situation, Dusk, tu vis seul avec presque toujours un de tes frangins chez toi, plus rarement une de tes sœurs.

« Ehhhh salut p’tit père ! »

C’est le cri d’un de tes potes, qui commencent à être sacrément perché, qui te fait détourner les yeux d’Orion. Les gars rient, crient, tentent d’attirer le regard d’un type qui remonte la rue. Toi, tu l’observes, tu surveilles, tu essaies de savoir si tu le connais. T’es le seul à ne pas faire un bruit, juste le regarder fixement. Peut-être que tu vas finir par en rajouter, ou calmer tes potes, mais avant ça, Dusk, une partie de toi, celle qui combat l’oppression et pousse les autres à le faire aussi, veut savoir s’il est aussi faible qu’il semble minuscule. S’il a besoin de toi.

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C'est un de ces jours où le démon prend possession de toi, Fray. Tu es énervé, remonté, tu pourrais poignarder quelqu'un en guise d'avertissement. Alors tu te balades sur les CDC, tu fais les dernières emplettes avant de rentrer, tu passes ton temps libre à vadrouiller au lieu de faire comme tu le devrais : te reposer.

Tu ne sais pas ce qui t'a énervé. Tu as crevé les pneus de cette flic fouine -et contrairement à une fois future que tu ne peux que prévoir avec un calme insolent, elle ne t'a pas encore repéré-, tu n'as pas été braqué au mini-market, tu as bien fait ton travail au casino. C'est une journée comme les autres, et pourtant tu es là, à fleur de peau, prêt à dégainer au moindre soubresaut. J'ose espérer que ce n'est que figuratif.

Ces types t'appellent. Enfin, ils ne t'appellent pas réellement. Ils crient, enjoués, ils se moquent de toi. Oh, tu aurais pu passer ton chemin. Tu es plutôt beau, Fray. Parfois même, tu es plutôt belle. Et aux CDC, une jeune femme menue comme toi ne peut pas se sentir en sécurité - enfin, si tant est que cette femme ne met pas en déroute des braquages tous les trois jours "pour le travail".

Alors tu leur adresses un regard - et tu approches. Alors que tu fais ton chemin vers eux, les cris et rires s'intensifient - tu croises le regard de celui qui est encore silencieux. Tu plantes ton regard de jais dans ses yeux gris injectés de sang. Quand tu viens te planter devant eux, grand de toute ta petitesse, tu sors un canif que tu fais tourner entre tes doigts habilement.

M'emmerdez pas. Je vais vous buter. Tu déclares simplement, le ton plat.

dusk

cdc

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam T’aimes pas quand tes potes font ça, mais qui es-tu pour les engueuler alors qu’avec 10 piges de moins, tu faisais les mêmes conneries ? Franchement, Dusk, t’as pas envie de jouer au grand-frère avec eux, quand ils sont excités comme ça, encore plus quand ton petit frère affichait cette sale tête en partant. Ceci dit, Dusk, tu devrais te rendre compte que ça ne marche pas bien comme tu veux, ces derniers temps, parce que les gars continuent et que la personne qu’ils ont pris à partie comme ça, sans violence hein, mais du genre relou prend votre direction.

« Les gars. »

Ta voix calme se fait écraser par les gars qui ne se sentent plus. Faut dire que celui… celle ? bouarf, la personne qui approche a un quelque chose d’agréable à regarder. Du genre qui fait espérer les gros blaireaux qui te servent de pote et qui toi te fait relever les yeux de ses pieds à sa frimousse. Bordel, sur ça t’es toujours aussi incorrigible.

« QUOI ? Commence à s’énerver ton pote à la droite, une vingtaine rouquin et bien chaud ce soir. D’où tu nous provoques ?!
-Stop. Tu grognes tout à coup, en soutenant le regard de l’inconnu.
-Dusk, ce type roule des mécaniques sur notre territoire !
-James. Tu brises enfin le duel de regard pour te tourner vers le rouquin. C’est pas le nôtre. Le CDC, c’est à tous ceux qui y vivent. Et ton regard se durcit, se faisant presque paternaliste. T’es arrivé y’a qu’un an, comprend la mentalité avant de la porter comme un slogan. Il est tard, tu devrais aller dormir. »

Et tu sais quoi ? Bah quand tu fais ça tout le monde te respecte. T’es le daron de la té-ci, mon vieux Dusk et ça te tire un gros soupire alors que deux autres types se mettent en tête de raccompagner le fameux James. Toi, tu ramènes tes yeux sur le nouveau-venu, au vu de ce que tu as sous les yeux.

« Tu devrais éviter de provoquer des gens que tu connais pas, surtout quand ils sont plus nombreux. Tes lèvres hésitent puis s’étirent lentement. Même si j’doute pas de ton courage à te défendre, il faut choisir… tu t’approches, te plante au-dessus de son nez, étirant encore plus les lèvres en un sourire amusé… choisir le bon adversaire. »

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Tu regardes la scène se dérouler sous tes yeux, comédie tragique, tu n'as aucune expression sur le visage. Ton mécanisme de défense, quand ce n'est pas une colère noire tirant sur le rouge passion, c'est l'indifférence. Quand tu as le sang de quelqu'un d'inconnu sur les mains, tu es indifférent. Quand tu as une arme froide entre les doigts, tu es impassible.

Quand tu menaces un groupe d'hommes avec un pauvre canif, tu n'as aucune pensée dans ton crâne. Rien ne peut venir te déranger, rien ne peut venir déranger l'instinct. Cet instinct que les CDC t'ont forgé.

Quand l'homme avec qui tu as échangé un regard lourd de sens vient te prendre à part, tu as la politesse de pointer la lame de ton couteau dans un autre sens. Tu écoutes.

J'ai pas d'adversaires à choisir. Je vous prend tous quand vous voulez.

Cela peut passer pour de la frime. Tu es suffisamment remonté, cela dit. Qu'ils viennent, tiens - tu leur apprendrais. Tu mords et tu griffes, Fray. Tu n'as jamais aiguisé tes dents - tu es né avec ces crocs-là. Tu en es fier.

Merci d'avoir tenu tes chiens en laisse, cela dit. Tu notes avec froideur. Qu'est-ce que j'aurais fais sans toi. Tu rajoutes, l'ironie et le sarcasme peignent tes mots. Tu l'observes dans les yeux, peu impressionné. Tu serais prêt à le mordre.

dusk

cdc

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam À aucun moment tu te dis que tu es en danger. Un type avec une lame dans le CDC c’est pas vraiment super surprenant, encore moins quand celui-là est tout seul, et que tu pourrais probablement le maîtriser d’une de tes grandes mains. C’est pas que tu te crois plus fort que lui, hein, mais c’est un fait. Si tu lui tombes dessus, tu risques de peser bien plus et le coincer sous toi. Tu seras blessé, tu en es conscient, mais tu gagneras… sûrement.

« Tu es un drôle de type, toi. Tu sais que l’idée, dans la vie, c’est de gagner pour survivre ? Même moi j’irais pas parié que je vais gagner contre 6 types face à moi. Tu te penches un peu vers lui, et tu l’observes, en te faisant plus doux. À défaut de gagner maintenant, tu pourrais éviter les affrontements ridicules ce soir et tenter ta chance quand tu en auras plus… genre quand James sera tout seul. »

Est-ce que t’es en train de livrer ton pote ? Absolument, mais ça lui fera une bonne leçon, et toi tu craches pas sur les leçons. Ceci dit, alors que tes yeux se détournent pour regarder tes autres potes qui sont en train de se décider à rentrer à leur tour, l’air plus très frais et probablement un peu vexé que tu les laisses tomber pour parler avec le gamin hargneux, tu entends justement l’inconnu te provoquer.

« Ohla, doucement. Tes lèvres s’étirent et tu viens poser une main sur son épaule en faisant un pas en arrière comme pour montrer que tu ne cherches pas à l’énervé. C’est que tu vas mordre. Ta tête se penche sur le côté. T’as passé une sale journée à ce point ? Tu veux une bière ? Tes yeux se tournent vers le banc et tu sors deux vieilles bières chaudes d’un carton presque vide. Faut souffler un peu, mon vieux, sinon tu vas avoir des rides jeune. Tu ouvres la boisson et la fiche dans ses mains sans attendre avant de te laisser tomber à nouveau sur le banc. C’est quoi ton petit nom ? T’es du coin ? »

Papa Dusk, le retour.

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Il a peut-être l'air d'avoir plus de neurones que les autres, Fray, mais toi ça ne te plaît pas. Ca ne te charme pas. Tu vas mordre, oui, s'il continue. Quand sa main se pose sur ton épaule, tu manques de poser la tienne sur la sienne et de saisir son poignet et de le retourner - tu pourrais faire ça, tu pourrais le faire mordre la poussière. Depuis quelques temps, depuis quelques mois, tu es plus fort. Une force inhumaine. Alors retourner ce type, le soulever et le mettre par terre ? Sans problème. Tu le ferais. Tu vas le faire.

Mais il a l'air gentil. Pas trop stupide, du moins à ton avis. Tu es peut-être un idiot, toi aussi, Fray. En tous cas... vous êtes seuls maintenant, et tu acceptes, malgré la colère, malgré la haine, malgré tout - de te prendre au jeu. Tu ranges le couteau et tu t'assois à ses côtés, la bouteille dans les mains. Tu ne voulais pas rentrer ? Si. Tu sais ce que tu fais ? Non.

Fray. Tu bois une gorgée de la bière et grimace. C'est chaud. Une pause - un silence. Tu l'observes du coin de l'oeil. J'aurais vraiment pu vous prendre tous les six. Tu te permets de frimer un peu. Des comme vous, je m'y frotte toutes les semaines. J'en ai rien à battre.

dusk

cdc

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam On vous regarde. Depuis les fenêtres des blocs les plus proches, ceux qui sont tes amis, qui se sont tirés en râlant surveillent. Tu es conscient que si le gamin tente quoi que ce soit contre toi, ils descendront en courant, armé de lame, peut-être d’un flingue pour les plus couillus. Pourtant, si tu t’assieds sur le banc, c’est pas pour t’assurer une protection ou leur donner ce qu’ils veulent voir. T’as juste la flemme d’aller trouver une place ailleurs.

« Fray. Que tu répètes, avant de te mettre à rire de bon cœur et lui tendre la main. Je croyais être le seul avec un prénom bizarre. Dusk, pour ma part. »

Tu n’as pas une once de méchanceté ou de moquerie. Tu trouves juste ça amusant que vous ayez des prénoms qui sortent de l’ordinaire. En faite, tu pourrais même te dire que ça vous rapproche et cette idée te plait. Tu as un truc avec les gens, tu les choisis et une fois que c’est fait, t’as tendance à plus jamais les laisser. Même si la personne en question est en train de te dire calmement qu’il aurait pu vous démonter la tête à vous tous. En faite, ca ne fait que le rendre plus intéressant et attrayant à tes yeux.

« Vraiment ? Tu l’observes avec un sourire sans perdre un fond de sérieux dans tes yeux clairs. Franchement, si c’est le cas, il va falloir que tu m’entraînes, parce que j’aimerais bien pouvoir en dire autant. Tu hausses les épaules, pas gêné de reconnaitre ta faiblesse face à lui, puis la curiosité revient. Comment ça se fait que tu te bats aussi souvent ? On t’cherche des merdes ? Tu finis par soupirer en te disant que vu son gabarit, t’imagines assez bien pourquoi des cons voudraient l’emmerder. Faut pas te laisser faire, c’est sûr, mais tu devrais aussi compter sur les autres. Tes amis, tu vois ? »

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Tu es sacrément remonté, Fray. Tu as rangé le couteau, mais tu vois les regards - tu regardes, toi aussi. Tu toises, même. Tu as une moue d'enfant énervé sur ton visage, ça aurait pu être hilarant si tu n'étais pas aussi dangereux, en soit.

Dusk. C'est à peine un prénom. Mais tu es habitué. Les prénoms normaux, c'est peu courant à Polaris. Chiens de la capitale. Vous vous traînez tous des prénoms étranges. Le tien est très bien, tu manques de répliquer du tac au tac. Le tien est très bien. Tu es fier de ton prénom, Fray. Tu es très fier.

C'est mon taf. J'ai pas de potes. Pas d'amis qui pourraient t'aider, en tous cas. Tu penses à Sen et tu souris. Sen en train de se battre, c'est vraiment la dernière chose que tu veux imaginer. Tu ressens le besoin de t'expliquer pendant quelques instants. Mais tu n'as pas besoin de ça. Tu ne veux pas donner de détails sur ton travail. Dans les CDC, il vaut mieux garder profil bas. Ceux qui parlent... tu ne les aimes pas, Fray. Toi, tu ne parles pas. Jamais. Ce qui se passe sur tes lieux de travail reste sur tes lieux de travail. Pas besoin d'aller raconter à droite et à gauche. En même temps, c'est pas en glandant sur un banc que tu vas apprendre à te défendre. La même pour tes potes. C'est que de la gueule.

dusk

cdc

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam Il ne répond pas à ce que tu lui racontes sur vos prénoms et toi, ça t’inquiètes pas plus que ça. Tu le laisses réfléchir, tu as même l’air d’abaisser tes défenses, de cesser de le surveiller alors qu’au final, c’est juste que tu t’en contrefous. S’il te cogne, tu cogneras. Si tu morfles, il morflera aussi. Que tu perdes ou gagnes, tu es plutôt du genre à t’assurer que les dégâts sont équitables dans les deux camps, plutôt qu’à lutter pour humilier l’autre. T’es un drôle de type pour ce quartier, c’est sûr.

« Eh bah, j’me demande c’est quoi ton taf hein. T’as pas des patrons pour t’aider ? On s’serre de toi, c’est ça ? »

T’es sérieux tout en étant détendu, un drôle de concept. Mine de rien, Dusk, tu t’sens touché par ce qu’il raconte, juste parce que tu t’arranges toujours pour pas laisser quelqu’un morfler seul. Si ce môme bouffe tout seul, ça te dérange et invariablement, ça va te mettre en tête d’essayer d’équilibrer les choses. Pourtant, quand tu relèves le nez vers lui, en avalant une gorgée de bière tiède, tu vois aussi qu’il vaut mieux pas lui dire. Il a l’air d’un chat sauvage, et ce genre d’animal aiment pas qu’on l’approche de trop près.

« Qui te dit que j’fais que glander ? Un sourire provocateur passe sur tes lèvres. Tu m’as déjà vu ici ? Moi, j’te croise pour la première fois probablement parce que j’ai pas assez souvent mon cul vissé sur ce banc. Ca t’amuse de l’embêter, de le provoquer mais finalement, quand il termine, tu te remets sur tes pieds, d’un coup. Tu connais la salle de boxe du quartier ? Tes yeux bleus semblent presque gelé. Si tu veux tellement qu’on se mette sur la gueule, on peut y aller maintenant, j’ai un double des clés. Comme ça tu pourras passer un peu la hargne qui a l’air de te ronger, p’tit. »

Et t’es affreusement sérieux. Tu as presque mal de voir la colère qui gronde en lui, alors tu imagines comment ça doit être dur pour lui. Même s’il est calme, même s’il parait détaché, toi ça te dérange et tu décides de le mettre à l’épreuve.

« Ou alors c’est que d’la gueule ? »

Inscription : 29/05/2021

Tu as ramené tes jambes contre toi, tes pieds sur le bord du banc. Et tu le lorgnes, une lueur intriguée dans le regard. Cet homme ne ressemble pas aux autres individus que tu peux trouver dans les CDC. Tu te demandes s'il n'a pas vu le monde, pendant sa vie. Il a l'air de savoir beaucoup de choses.

C'est juste mon taf de m'occuper des emmerdeurs. Je vois pas pourquoi on m'aiderait. Je veux pas être payé moins. Ta logique est imparable, du moins de ton point de vue. Il est vrai que depuis quelques mois, ton travail te paraît beaucoup moins difficile. Tu es plus rapide. Plus fort. Plus astucieux. Tu as pris du gallon. Inexplicablement.

Comme tu le dis si bien et si souvent, Fray, il ne faut pas te chercher. Tu l'observes alors qu'il se remet debout, une lueur de défi dans tes yeux sombres. Il veut une démonstration ? Il l'aura. J'connais pas. Mais j'arrive. Tu te relèves et mets tes mains dans tes poches, bougon. Je sais pas quel genre de haine tu me décèles, mais je suis calme.

dusk

cdc

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam « C’est quoi ton taf ? T’es vigile ? Videur ? Te voilà à secouer la tête négativement, comme pour chasser sa réponse et ta surprise, tout autant que refuser ce qu’il croit être. Si c’est qu’une question de thune, moi j’peux t’aider gratuitement. Tu vois, y’a toujours une solution si on veut bien la voir. »

Sur ça t’es putain d’entêté mon vieux. Même si tu le connais pas, y’a toute une partie de toi qui a envie de lui prouver qu’il peut être accompagné. C’est toujours la même chose, de toute façon. Tu fais ça avec tout le monde, des inconnus, des petits jeunes recrutés par la boite, des frères et sœurs de tes potes. C’est à croire que t’as quelque chose à compenser, non ? Peut-être le fait que toi, t’as jamais eu quelqu’un pour te protéger comme ça… peut-être.

« Ah ouais ? Tu devrais t’y inscrire, ça fait du bien de cogner dans un sac une ou deux fois par semaine. Tu lui offres un sourire en coin en l’entrainant. Un truc au fond de toi. Tu t’arrêtes brusquement pour te tourner face à lui, l’immobiliser de tes mains sur ses épaules et t’abaisser pour planter tes yeux bleus dans les siens. J’me trompe peut-être, j’suis pas omniscient, mais y’a de la hargne au fond de tes yeux… comme un vieux fond de soupe qui boue sans s’arrêter, nan ? »

T’es beaucoup trop sérieux, bien trop proche, absolument trop franc. Tu te doutes que c’est la porte ouverte à l’enflammer, mais si t’es moqueur, si tu taquines beaucoup, quand t’es sérieux, t’es sérieux, voilà tout ! Et là, tu l’observes quelques secondes de plus, tu le laisses lire dans tes yeux le sérieux et le calme que tu cherches à lui offrir avant de te redresser et le lâcher.

« Allez, en route. Et tu pars d’un bon pas vers la salle qui est à quelques minutes à pied. »

Inscription : 29/05/2021

Oui, c'est à peu près ça. Tu hésites un instant. Est-ce qu'il a besoin de savoir avec précision ce que tu fais dans la vie ? Après tout il ne saura jamais vraiment ce que tu fais, Fray. Tu as trois métiers, tu collectionnes les petits boulots dans l'espoir d'un jour rouler sur l'or. Et quand tu rouleras sur l'or, tu continueras à trimer, parce que tu ne sais rien faire d'autre. Ton corps et ton esprit ne connaissent pas le repos. Je taffe à l'épicerie qui se faisait tout le temps braquer, là. Elle est renommée, maintenant. Autant pour ses prix défiant toute concurrence que pour ses braquages hebdomadaires. Ils avaient besoin d'un type qui pourrait faire fuir les connards. J'me suis proposé, ça me semble pas hors de mes capacités. Ca l'était pas, d'ailleurs. Tu commences, sans peut-être même t'en rendre compte, à apprécier Dusk. Enfin, c'est un bien grand mot ! Tu le tolères. Tu lui parles un peu plus. Juste un peu plus. Tu te réchauffes, disons. Tu fais toujours la tête, cela dit.

Vous arrivez bientôt devant la salle. Elle ne paie pas de mine, mais tu te dis que quitte à lui faire mordre la poussière, autant le faire sur un sol réellement poussiéreux.

Arrête de me comparer à un vieux fond de soupe, tu quémandes platement alors que vous entrez dans la salle de sport vide. Plus tu m'vénères, et plus je vais te casser la gueule, j'espère que tu en as conscience.

dusk

cdc

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam T’es comme un roc. Maintenant que le nouveau venu s’ouvre à toi, qu’il te laisse entendre ce qui est si dangereux pour qu’il sache vraiment bien se battre, tu ne pipes pas un mot. Une femme aurait réagi, sûrement. Elle se serait inquiété, aurait cherché à comprendre les raisons de ce choix de carrière. Toi, Dusk, tu restes silencieux, en affichant juste un léger mouvement de tête, pour lui signifier que tu as entendu sa réponse. Tu ne vas pas lui dire de freiner ou de trouver quelque chose de moins dangereux. Tu ne fais que répondre, après un long silence.

« Si un jour j’passe dans le coin, j’viendrai te voir. Ca se trouve, y’aura un cambriolage en cours et je pourrai te filer un coup de main. Tu as un léger sourire, retenu, de surface. J’te filerai mon numéro, si jamais un jour t’as besoin de bras supplémentaire. »

C’est même pas une proposition, tu vas le lui donner, même si tu dois l’inscrire de force dans son téléphone ou au stylo sur sa peau. T’es pas du genre à t’imposer, mais quand tu juges que c’est utile, tu le fais. Il t’appellera ou pas, mais tu sauras que tu as fait quelque chose pour aider, au moins. En attendant, tu ouvres la porte de la salle plongée dans l’ombre, et ton doigt glisse sur l’interrupteur, alors que tu le laisses passer en premier.

« Ca me va, j’te l’ai dit. Même si tu me mets à terre, si ça évacue un peu la soupe, ça m’ira. Tu refermes la porte, retires ta veste de jogging pour rester en débardeur pantalon souple face à lui. Alors, on y va ? Tu veux mettre des règles ? Que tu rajoutes, sans trembler, sans hésiter. D’autres diraient que tu es fou ou trop confiant. La vérité, c’est surtout que tu connais la douleur, tu acceptes de faire avec. »

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Arrête d'essayer de m'aider, tu déclares froidement. Tu ne sais pas si c'est par ego ou parce que tu ne veux pas qu'il se blesse. Il ne ferait que te gêner, tu penses platement alors que tu fais quelques pas dans la salle de sport. Cela dit, tu accepteras le numéro. Tu te tais sur tes raisons d'accepter, cependant.

Et arrête de me comparer à de la soupe, bordel de merde. Ces métaphores commencent à te chauffer sérieusement, comme tu le dis si bien. Tu grognes. Chais pas. Je vois pas quelles règles je pourrais mettre. Tu l'observes, tu es prêt à te battre, même si ça ne se voit pas. Tu n'as pas de posture particulière, tu n'as pas retiré ton épais blouson. Tu es prêt, cela dit. Viens, tu indiques simplement. Tu comptes autant sur ta vitesse, que sur ta petite taille, que sur ta force. Tu as des réflexes, tu as de l'astuce, de l'expérience. Tu as tout ce qu'il faut, et ces derniers temps, tes sens se retrouvent mystérieusement renforcés. J't'attends.

dusk

cdc

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam Tu vas te faire maraver. C’est un peu ce que tu lis dans son assurance. Un instant, Dusk, tu te demandes si c’est une bonne idée, si tu ne devrais pas prévenir un de tes amis où tu es. C’est juste un instant de doute, parce que tu as quand même un bon instinct de survie hein, puis tu relâches tout ça. Ta veste finit dans un coin, et tu reviens vers lui. Son regard est assuré, sa posture relâchée. Tu comprends qu’il va gagner avant même de porter le premier coup. Il vit dans le combat, peut-être. En tout cas, se battre est maintenant bien plus dans sa vie à lui que dans la tienne. Pauvre gosse… encore plus que tu sais ce que ça fait.

« Alors j’en mets une, si tu veux bien. Pas de coup à terre… Je veux bien me battre, mais ce sera sans coup bats, je trouve ça dégueulasse. »

Un enseignement de ta mère, ça. Même si elle ne disait pas ça pour se battre, elle a toujours été une femme qui prônait l’égalité. Dans la colère comme dans la peine, elle voulait que vous (tes frères et sœurs, et toi) vous comportiez droitement. C’est ce que tu portes encore au fond de toi.

« J’irai pas pour jouer. Tu le préviens une dernière fois. Fais-moi plaisir, lâche tout. »

Et te voilà à rouler les épaules, te mettre en position, l’observer. Ton visage se ferme, Dusk, et tout à coup, tu fonces sur lui. T’es vif, malgré ta grande carcasse, par contre ta rien de souple, de rapide. Dans un JDR, tu serais un tank. Tu ne cherches et ne montres aucune subtilité. Ton bras se lève, poing serré et tu le lances directement vers sa joue gauche. T’as pas menti, t’y vas sans hésiter, sans te retenir.

Inscription : 29/05/2021

Pour être honnête ? Toi aussi, Fray, tu as tout du tank. Tu encaisses et frappes. Tu n'as pas la subtilité d'un soutien et plutôt mourir que de soigner les autres. Tu n'es pas comme ça. Tu respectes Dusk pour la règle qu'il a émise. Cela t'avait paru évidemment, mais effectivement, ça ne l'était pas - et ce n'était pas plus mal qu'il émette cette règle lui-même. Cela dit, il n'a pas l'air du genre de gars qui fait des coups bas.

Tu n'as pas non plus à tout lâcher. Tu le vois venir, et si tu as pas mal de possibilités pour répliquer, tu préfères attraper soudainement son bras tendu vers toi - tu te retournes rapidement d'un tour de talon et tu le soulèves par dessus ton épaule, l'envoyant frapper le sol de son dos. C'est plus facile, tu as son propre élan pour le projeter et son centre de gravité est bien plus haut que le tien. Il est par terre en quelques secondes - et toi, non. Tu ne l'approches pas, l'observant de haut à une distance raisonnable, qui fait qu'il ne pourra pas t'attraper par le mollet ou le pied.

Tu l'observes simplement, impassible.

dusk

cdc

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam Tu fonces. Tu sais que ca va mal finir, bon dieu. Regarde comme ce type se tient. Comme il a l’air sûr de ses appuis, même pas en pleine réflexion. Tu sais à quoi on reconnait un bon combattant ? C’est celui au moment de cogner qui n’a pas besoin de réfléchir pour le faire. Il se lève, il attend et au moment opportun il fait ce qu’il a à faire. Toi, Dusk, tu fonces vers le jeune homme, tu détends le poing. T’es quelqu’un qui sait frapper, mais t’es pas un bon combattant. Tu réfléchis trop, tu te demandes si tu vas toucher ou si tu risques de lui péter un truc.

C’est comme ça que tu comprends combien Fray te dépasse, en faite. Parce que tu es encore sur ton coup, qu’il t’a déjà agrippé. Ses mains se referment et tu arrives à imaginer ce qui va se passer quand ton corps perds son équilibre. Tu passes par-dessus, tu voles un instant. Tu as le temps de ressentir genre… de la surprise et de l’admiration et puis… BAM

« Outch… Ta voix est écrasée par ton propre poids sous le choc. Fray ne se jette pas sur toi, et tu comprends qu’il sera droit. Un bon point pour lui. Bordel, je m’attendais pas à ça. »

Tu l’observes, tu arrives même à lui offrir un sourire avant de te ramener en petit tas sur le sol, puis pousser sur tes jambes et il te faut supporter un bon crac dans ton dos avant de pouvoir te tenir droit. Cette fois-ci, tu veux voir ce qu’il va faire, alors tu plantes tes pieds dans le sol et d’un mouvement de main, tu lui fais signe de passer à l’offensive.

Inscription : 29/05/2021

Tu as l'orgueil d'esquisser un petit sourire quand il réagit à sa chute. Ce n'est pas vraiment de la fierté mais plus de l'amusement. Dusk t'amuse. Tu ne comprends pas pourquoi il tient tant à se mesurer à toi s'il sait déjà qu'il va perdre, cela dit. Est-ce que c'est vraiment pour te détendre ? C'est... tu aurais pensé à d'autres moyens de te détendre, pour être honnête. Tu es un adulte désormais, et te battre n'est plus la seule façon de te défouler que tu connais.

Tu l'observes se relever et se mettre en position. Visiblement, c'est à toi de passer à l'offensive cette fois-ci. Tu fronces les sourcils et te rapproches d'un pas, l'observant de haut en bas. Tu as le luxe privilégié de pouvoir prendre ton temps, cette fois-ci. Tu es fatigué de devoir agir vite. Tu préfères attendre un peu, laisser la tension retomber. Puis agir rapidement, frapper comme un serpent attaque une proie. C'est ta méthode préférée.

Tu finis par approcher, tu es petit, menu, ça te rend rapide. Plus que Dusk, en tous cas. Ta jambe se lève à 180 degrés, et vient frapper le menton de Dusk. Dans le même mouvement, tu fauches ses pieds et le fait tomber par terre - à nouveau. Cette fois-ci, tu es juste devant lui. Tu approches encore un peu, tu enjambes sa taille pour l'observer de haut. Lui laissant au moins quoi, cinquante ouvertures ?

dusk

cdc

Sans limites comme dans GTA, je représente la banlieue comme un grec-fritesLe Duc de Boulogneft @Fray Yharnam Combien de fois tu vas le laisser te mettre à terre ? La question est bonne, pourtant tu n’y as même pas pensé en commençant ça. Te connaissant, Dusk, tu vas juste attendre qu’il se fatigue ou que ton corps crie pour que ça s’arrête. Tu es capable de supporter jusqu’à un certain point, tu réfléchiras ensuite à comment arrêter ou supporter plus. T’es tellement dans l’instant présent, que tu ne prévois jamais rien à l’avance.

« Bah alors, t’hésites. »

Tu le taquines, le piques, le provoques alors qu’il te guette sans attaquer. Tu veux voir jusqu’où est ancré son calme, et puis tu aimes bien provoquer, c’est dans ta nature. Sauf que t’es en train de faire ça, de te relâcher aussi, hein, mais Fray lui passe à l’attaque. Et tu sais quoi ? Bah tu ne vois rien venir. Tu sens son pied contre ton menton, heureusement que tu causais plus parce que ta langue n’y aurait peut-être pas supporté et puis tu tombes. Lourdement. Tes reins craquent.

« Putain ! »

Tu grognes, t’as même un instant un éclat de violence dans le regard et puis tu laisses ta tête retomber sur le sol. Et peut-être que tu pourrais te relever, recommencer hein, mais il s’avance, il t’enjambe et t’as toute vue sur lui. Tu le découvres sous un angle différent et ça t’évoque quelque chose. Un truc qui se remue dans tes entrailles. Il t’observe, et toi tu lui envoies un immense et beau sourire, comme on aveugle quelqu’un, avant de faucher tes pieds. Tu lui fais perdre juste assez l’équilibre pour attraper sa main et l’attirer brutalement vers le sol… vers toi… vers tes bras. Faudrait pas qu’il se blesse hein.

« Tu m’prends de haut ? On dirait un animal qui se rebelle contre ses parents. Tu ris, mais t’arrives quand même à le retourner sous toi, à le maintenir main contre les siennes, les clouant au sol. T’es trop mignon pour être une sale bête, disons… un loutron ! Incapable d'être sérieux, visiblement. »

Inscription : 29/05/2021

Tu l'as vu venir, et tu te laisses faire. Tu ne peux t'empêcher de sentir tes joues chauffer un peu alors que tu te retrouves sous lui - mais tu ne te laisses pas démonter. Tu balaies les papillons dans ton ventre, que tu détestes déjà. Ses paroles te font voir rouge mais tu n'en montres rien. Ca lui ferait beaucoup trop plaisir, et tu le sais ! Tu ne comptes pas le laisser gagner, tu as ta petite fierté tout de même.

Il a dit, pas de coups bas. Un adversaire normal, tu lui aurais déjà interdit l'espérance d'une descendance un jour, qu'on soit bien d'accord. Tu lui aurais mordu le visage jusqu'à sentir la peau se déchirer, quelque chose dans le genre. Tu lui aurais peut-être, coup bas sans en être un, asséné un coup de boule bien senti pour l'envoyer au tapis immédiatement.

Mais non.
Ce que tu fais, Fray. C'est lui montrer que tu étais définitivement plus fort que lui. Tu contractes les muscles de ton abdomen et tu commences à pousser ses mains, jusqu'à pouvoir le pousser en arrière avec autant de force que tu peux, et profiter de ce laps de temps pour te relever et te reculer. Ca a fait trembler tes bras et t'a poussé à te concentrer, mais tu l'as fais.
Tu le regardes, et lui souris - presque moqueur.

dusk

cdc

Merci

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