Fenêtre ouverte sur le monde entier (LIBRE)

La vie met des crampes
Pour l'instant je ne suis qu'artiste qui chante sans mendier
Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreL’avantage d’être vieux, et d’avoir les moyens, c’est que du coup tu peux faire ce que tu veux quand tu le veux. Pas besoin de prévenir quelqu’un que tu craques et que tu te barres pour le week-end. T’as laissé les clés à Light, lui indiquant que les plus jeunes passeront sûrement squatter la PS4 samedi après-midi, comme tous les week-end et tu es parti. Dans la Audi noire qui est la tienne, t’as juste balancé un sac de fringue, un pack de leffe brune, trois paquets de chips et pleins d’autres merdes à grignoter et t’es parti.

Au final, alors que tu sors de la ville tranquillement, tu passes en tête que cette autonomie est quand même cool, quand tu dérives et que tu te rends compte que ça veut surtout dire que personne ne t’attend. T’as personne, Dusk, à part les gosses de ta famille, du quartier plus globalement s’entend. Et comme toujours, cette idée écrase soudainement ton coeur, te donnant l’impression d’empêcher ta respiration. C’est dans un réflexe bien plus américain qu’astérien que tu allumes une cigarette pour te soulager.

Quand tu finis par atteindre la périphérie de la capitale, l’après-midi décline lentement et si tu ne savais pas où tu allais aller, c’est en apercevant les formes du vieux manoir que tu te décides. T’as déjà entendu l’histoire du lieu, gamin vous vous faisiez peur avec cet endroit, mais maintenant que t’es vieux et blasé, ça te donne envie de voir à quoi ça ressemble vraiment.

Dans un bruit de végétaux, tu arrêtes finalement ta voiture pas loin du lieu. Attrapant une casquette, tu finis par sortir de la voiture, remettre tes lunettes solaires droites sur ton nez et te voilà à regarder autour de toi. Tu récupères une bière (il fait chaud, faut s’hydrater il paraît) et te voilà paré pour faire un premier tour des lieux, entre alcool, solitude et nicotine cancérigène.

Au final, mon vieux, tu es en train de tourner autour du manoir, en observant les vieilles pierres et en tirant parfois sur la nature qui a repris ses droits ici pour te frayer un chemin. Et c’est alors que tu te bats avec une ronce, en jonglant entre ta clope et ta bière, que tu entends quelque chose. T’es pas certain, ça pourrait être un animal, mais t’as le nez pour les drôles d’histoire aussi. Alors tu rebrousses chemin tout à coup, pour revenir vers la voiture à pas de loup, bien décidé à trouver ce qui as fait du bruit, quitte à lui fiche la peur de sa vie.

Inscription : 29/05/2021

Tu es dans un état second alors que tu escalades un muret effondré. Le silence est d'or dans ce manoir que tu connais sans connaître. Tu le parcoures, tu cherches, tu fouilles. Tu retournes chaque pièce abandonnée, tu n'as peur de rien, aucun fantôme, aucun spectre ne saurait te faire frissonner. Tu cherches, tu cherches, tu cherches. Tes yeux sont alertes et tes mouvements rappellent un chat tendu, angoissé, à deux doigts de feuler. Tu t'es égratigné le genou, tachant ton jean à travers le tissu, mais tu n'as rien remarqué. Tu cherches, tu cherches, tu cherches.

Cette personne que tu cherches sans relâche - elle ne se trouve pas là. Tu as les yeux creux - peuplée de visions d'Apocalypse. Ton fil rouge t'a mené jusqu'ici, ta moto est garée dans un coin, cachée par les buissons et les arbres. Tu ne te rappelles pas avoir fait ce trajet. Tu ne te rappelles pas t'être amené jusqu'ici, tu ne te rappelles pas être entré dans la bâtisse abandonnée. Ton genou saigne un sang sombre.

Tu feules de surprise et de colère quand Dusk te surprend - tu le connais bien désormais, rien à voir avec votre première rencontre, mais c'est comme si tes yeux ne le reconnaissaient pas. Ton regard n'a pas l'affection embarrassée que tu as pu avoir pour lui de temps à autres. Tu es en colère, tu es haine et confusion, comme si un intru venait de pénétrer dans ta maison.

Qu'est-ce que tu fous là, Dusk ? Tu craches ton venin, sur la défensive.

dusk

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Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreNan mais sérieusement ? Dans quelle vie ? HEIN ? Dans quelle vie tu peux tomber sur le seul type que tu ne croyais vraiment pas revoir de si-tôt ? C’est pas que tu le détestes… ce serait presque le contraire, tu as une sorte de douceur pour le petit gars enragé que tu as croisé dans les CDC la dernière fois, un truc qui t’attire et te donne envie de le rendre dingue en te foutant de sa tronche. Après, ta mère disait toujours : “entre l’amour et la rage, il n’y a qu’un pas” et bon dieu qu’elle avait raison.

Enfin, mon vieux, là tu reviens à la réalité, en arrivant dans son dos, d’un seul coup. Tu fais résonner tes pieds sur le sol pour ‘lavoir par surprise, et franchement t’es pas déçu. Ou si, peut-être. Parce que si tu le surprend, c’est aussi autre chose que tu notes chez lui. Une réaction sauvage qui ne ressemble pas à la boule de colère et d’ironie que tu as croisé. Ca t’arrête même dans ton mouvement pour venir lui frotter les cheveux d’un geste amical.

« Bah alors, loutron, il y a quelque chose qui va pas ? Et tu devrais peut-être reculer, c’est ce que ton instinct te souffle même, sauf que tu fais tout l’inverse. Tes sourcils se froncent, un masque de sérieux tombe sur ton visage et t’avances vers lui, en tenant la main vers lui. Y s’est passé un truc ? On t’a fait fait du mal ? Tu continues d’avancer, sans réfléchir au fait qu’il veut peut-être juste pas te voir et tu poses ta bouteille de bière au passage sur une pièce, avant de tirer sur ta clope, nerveusement. Tu sais que tu peux me parler, hein. »

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Sa voix n'a pas le don de te détendre, bien au contraire. Tu te recules, comme un animal sur la défense, tu pourrais cracher comme un chat enragé.

Qu'est-ce que tu fais là ?

Tu répètes, avec plus d'insistance. Le problème, avec toi, Fray, c'est que tu es toujours armé. Le problème, présentement, c'est que tu es dans un état second. Le problème, entre autre, c'est aussi que vous êtes éloignés de tout, et surtout de la ville. Il n'y a que vous, ici. Tu t'en es bien rendu compte, tu ne peux rien faire, il n'y a personne d'autre que vous. Pourtant, tu cherches, tu cherches, tu cherches. Tu refuses de te rendre à l'évidence. Tu continueras de chercher - parce qu'il est là, quelque part ; si proche. Si proche... si loin.

Tu as mal à la tête, comme si on te l'avait cognée plusieurs fois sur un des murs carbonisés du manoir. Tu soupires - reprend vaguement tes esprits. Tu es empêtré dans une brume profonde qui encombre tes pensées. Il se passe quelque chose, quelque chose que tu ne saurais pas exactement décrire.

Je... Tu vacilles, épuisé. Heureusement que cette grande asperge de Dusk est là ; tu te rattrapes maladroitement à lui. Désolé. Tu as l'air plus vulnérable, frêle, faible et perdu que tu ne l'as jamais été devant lui.

dusk

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Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreFranchement, Dusk, t’as un mal de chien à comprendre ce qu’il se passe exactement. Tu dirais pas que tu connais bien Fray. T’es pas son pote, t’es même pas si proche de lui, mais tu as une capacité à sentir les gens en profondeur à laquelle tu te fies assez souvent. Et si tu as senti colère et rancœur dans son petit corps, là tu trouves autre chose. C’est comme quand un mec fait un bad trip avec une saloperie de drogues et quand ça monte à ton esprit, tu as un pic de panique qui te traverse. Et si c’était ça ?

« Qu’est-ce que t’as pris ? Tu lances brusquement, en l’observant, l’air clairement inquiet. Qu’est-ce… »

Il vacille et bordel, Dusk, tu te dis un instant qu’il va claquer là, sans te laisser le temps de le rattraper. Pourtant, mon vieux, la petite loutre accepte d’aller vers toi et quand il te tombe dessus, enfin tu réagis. Tes grands bras l’enserrent, l’entourent et tu viens le ramener contre toi alors qu’il souffle ton prénom et que ça te serre le cœur de ouf.

« Eh, ca va aller, gamin. Je suis là, je vais m’occuper de toi. Tu te penches vers lui, et franchement, t’as plus rien du Dusk moqueur et j’en foutiste. C’est l’éclat de Senja mêlé au Dusk grand-frère qui éclaire ton regard. Ca va aller, j’te le promets. Viens… »

Tu le hisses dans tes bras, le ramènes contre ton torse comme on porterait la femme de sa vie ou qu’un prince soulève sa princesse. T’as jeté ta clope, tu l’écrases du talon avant de faire demi-tour entre les murs et tu retournes rapidement à ta voiture. Galérer pour ouvrir la porte passager, déposer le corps mat du jeune homme. Tu te penches par-dessus lui, récupère une tablette de chocolat et de l’eau.

« Tiens, mange un peu de sucre et bois. Tu déposes tout sur lui avant de t’accroupir à côté de la porte passager et l’observer sans le lâcher de ton regard trop clair. Qu’est-ce qu’il se passe, Fray ? T’as pris quelque chose ? Tu faisais quoi ici ? »

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Tu te retrouves sans comprendre comment sur le siège passager d'une voiture - ça fait des plombes que tu n'es pas monté dans une voiture, tu te fais la réflexion. Tu as les idées un peu plus claires qu'il y a quelques instants, et tu ne paniques pas. Tu reprends ton calme. Tu n'as aucune fichue idée de ce que tu fabriques ici. Tu relèves des yeux tout à fait normaux vers Dusk. Pas rouges, pas dilatés. Tu as l'air terriblement normal, tout du moins - autant que tu peux l'être. Mais tu es confus, surpris, mal à l'aise, même.

Je sais pas ce que je fous là. Tu bois l'eau mais ne touche pas à la nourriture. Tu m'as appelé gamin, je vais te niquer ta race. Tu déclares platement. Tu es bien toi-même à nouveau, pour Dusk c'est peut-être presque rassurant que tu l'insultes. Mais une partie de ton esprit cherche, cherche - cherche encore. Tu ramènes tes jambes contre toi, soupires. J'étais aux cdc, tranquille. Dernière chose dont je me souviens, je me remettais sur ma bécane et je redémarrai. Et là... voilà. Tu regardes autour de toi, les yeux plissés. Putain, mais on est où ? Tu poses ton regard sur Dusk - tu sens tes joues chauffer. Oh, au diable les sentiments d'adolescente abrutie ! Tu n'as plus 16 ans, Fray, et ce n'est pas le moment. Tu as des choses plus importantes à découvrir. Et qu'est-ce que tu fous là, toi ?

dusk

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Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreCa donne une image un peu chelou, tu ne crois pas ? Fray installé dans ta voiture, toi accroupis près de lui, à le bouffer des yeux par inquiétude. Lui qui semble ailleurs, toi qui est trop concerné. Tu sais ce que tes potes en diraient, mais tu refuses d’y penser. Il y a bien des choses que tes amis ignorent, Dusk, et tes goûts en font largement partie, parce que toi-même tu t’intéresses pas à ça. Encore moins maintenant.

« Oui, je t’ai appelé gamin, c’était pour voir si t’étais si mal que ça. Tu viens ricaner à côté de lui, avant de pousser sur tes jambes, rassuré par sa hargne. Tu me cogneras quand t’iras mieux. »

Tu t’en fiches tellement qu’il puisse vouloir se battre avec toi, Dusk. Même si c’est pour que tu morfles et qu’il t’humilie, ça ne te fait ni chaud ni froid. Tout ce que tu veux, toi, c’est t’assurer qu’il va bien et comprendre ce qu’il lui arrive. Et justement l’explication arrive, te tirant un drôle d’air. Appuyé contre la carrosserie, à côté de lui, tu le laisses énoncer ce dont il se souvient.

« T’as pris quelque chose ? Que tu redemandes encore une fois, parce que ses explications te font penser à un bad trip. Fumé, bu, injecté ? Tu as besoin de savoir, alors que ça ne te regarde pas, normalement. On est en sortie de ville, au vieux Manoir. T’étais dans la baraque à… j’en sais rien, tu semblais chercher quelque chose. »

Voilà ce que tu lui livres, en tournant la tête pour observer sa réaction. Parfois rappeler les choses allument des lumières de compréhension chez les gens, c’est sûrement ce que tu attends un peu. Et puis quand il s’inquiète de ton cas, un ricanement bien plus sombre, presque désespéré t’échappe et tu récupères une nouvelle bière avant de hausser les épaules.

« Besoin de vadrouiller. J’profite du weekend pour un week-end loin des cdc, pourquoi ? Tu crois que j’te suis, maintenant ? »

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J'ai rien pris, tu rétorques avec une hargne caractéristique. Cela dit, tu ne te relèves pas pour venir lui mettre un coup de poing, ou je ne sais ce que tu pourrais faire dans cet état, non ; tu restes assis sur le siège passager en soupirant. Je prend jamais rien. Tu n'as jamais bu, jamais fumé. Tu ne t'es jamais piqué avec quoi que ce soit. Tu considères ça comme étant un gâchis de temps et d'argent - surtout d'argent. Si on te proposait, peut-être. Mais tu n'as pas le temps d'être à côté de tes pompes. Ca pourrait t'être fatal et tu en as conscience. Tu croises les bras et l'observe - regard perçant, comme tu sais si bien le faire.

Tu "vadrouilles" dans un bail aussi glauque ? Je te savais pas comme ça. Ce n'est pas du jugement dans ta voix, peut-être juste de la curiosité, une sorte d'amusement sûrement. Justement, tu esquisses un sourire, tu vas le tapoter du dos de la main, taquin. Tu veux voir des fantômes ?

Finalement, tu avises le manoir calciné, en ruines. Il ne t'évoque rien.

dusk

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Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreTu as un drôle de mouvement de bouche, Dusk, quand le p’tit Fray te dit qu’il est clean. Franchement, il n’en avait pas l’air juste avant, mais qui es-tu pour juger ? De ce que tu vois sur son visage, la même hargne froide revient un peu, parce que tu l’as probablement heurté de ce questionnement. Il ne bouge pas. En faite, tu apprécies plutôt bien de le voir aussi relâché sur le siège. Ca te donne l’impression qu’il souffle un peu.

« Je note ça. Tu lui lances avec un petit sourire. J’ai pas beaucoup d’eau, mais je te la laisse, je devrais survivre avec la bière tant qu’elle est fraiche. »

Parce que toi, tu bois et tu fumes. T’es jamais allé plus loin qu’une ecstasy en soirée, quand t’étais plus jeune, pour faire comme les autres. La drogue ne t’attire pas, bien que tu saches que l’alcool, la clope ou l’herbe en soit. C’est… oui, voilà, c’est une étrange dualité au fond de toi. Ca te rend aussi con que chiant, c’est ton charme non ?

« Heuuu… ouais ? Je vadrouille là où je pensais être seul. En ville, c'est pas vraiment possible. Ceci dit je ne savais pas que je m’arrêterais ici. Tu as un léger rire qui se meurt d’un coup au mot fantôme. Et tu t’écartes sous sa petite tape, tes yeux passent sur les environs et tu reviens vers lui, l’air faussement calme, mais tes muscles se sont tendus. Comment ça des fantômes ? Me dit pas que tu crois à ces bêtises ?! »

Parce que toi, t’y crois et en plus tu flippes mon vieux. T’as toujours eu la flippe de ces trucs, même rien que les films d’horreurs, ça te rend blanc comme un linge. Pour te donner l’air décontracté, tu avales une gorgée avant de lancer, bravement :

« Tu veux qu’on retourne fouiller pour trouver ce que tu cherchais ? Ou t’as trop peur, peut-être ? T’es complètement con, ma parole. »

Inscription : 29/05/2021

Le problème, Fray, c'est que toi tu es sans peur. Tu n'as peur de rien, et surtout de présumés fantômes. En fait, tu es même du genre plutôt terre à terre. Tu pourrais croire à des existences surnaturelles, peut-être : mais certainement pas des fantômes. Et même si ça existe, tu t'en contrefiches. Cela ne t'intéresse pas. Cela ne te concerne pas.

Mais quand tu décèles une certaine tension chez Dusk, tu souris. S'tu veux. Tu te lèves doucement, un air amusé peint sur ton visage. Tu aimes le taquiner. Je sais pas ce que je cherchais, par contre. Ca risque de prendre un moment. T'es pas contre le fait de passer le manoir au peigne fin j'imagine ?

Un vrai démon. Tu te diriges distraitement vers la bâtisse, observant Dusk. Finalement, tu tournes la tête vers le manoir à nouveau, plonge ton regard là où le mur est écroulé, où on peut entrer dans le bâtiment. Il fait sombre, c'est à peine éclairé par le soleil. Il ne sait pas ce qu'il est venu chercher dans cet endroit ; mais il a l'impression que les ténèbres l'appellent.
Inexorablement.

dusk

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Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreC’est pas maintenant que tu vas te dégonfler. Parmi tes défauts, il doit quand même y avoir à bonne place ton égo, ta fierté bien masculine qui te pousse toujours à ne pas laisser tomber. C’est utile, souvent, mais aujourd’hui, ça te pousse à accepter cette folie. Franchement, Dusk, là tu vas passer pour un gros con, hein. Si y’a un truc qui te souffle dans le cou, tu ne réponds plus de rien…

« Vas y, vas y, je te suis. Fray est déjà sorti de la voiture, toi tu attrapes une autre bière que tu cales dans une de tes poches avant de le rejoindre. Par contre, j’te file le train, vu l’état de l’endroit, ça m’étonnerait pas qu’il y ait des mecs chelous qui y crèchent. »

Tu finis de refermer la voiture à clés avant de t’engager par le mur abîmé. T’es… pas sûr de toi, ça se sent probablement un peu. Pour cacher la nervosité, tu reviens arroser ta langue de bière brune qui n’est plus si fraiche et tu finis par regarder un peu autour de toi.

« Eh beh, c’est d’un glauque. Ca te revient, ce que tu cherchais ? Tu te tournes vers Fray, tout en guettant ses réactions comme si tu te demandais s’il risque à nouveau de perdre pied. Ca va ? »

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Tu peux sentir. Dusk... tu vois clair dans son jeu. "Son jeu de trouillard", tu penses. Tu pénètres dans la bâtisse abandonnée, enjambant murets et pierres écroulées. A l'intérieur, c'est beau, malgré la ruine et l'incendie qui a laissé sa marque indélébile sur les lieux. Tu attrapes ton téléphone - on ne voit pas grand chose une fois à l'intérieur, alors tu allumes la lampe de ton portable et la braque devant toi. Qu'importe si tu éblouis tous les insectes et autres petits animaux qui ont élu domicile ici. Tu te demandes pourquoi tu n'y as pas pensé avant - par exemple, quand tu cherchais furieusement au milieu des décombres quelque chose qui t'échappe. Tu soupires.

Non, j'sais pas. Je me souviens plus. Tu te demandes, est-ce la fatigue qui t'a poussé à faire un "black out" comme ça ? Ou alors, le stress ? Est-ce qu'on t'a drogué à ton insu ? Tu en doutes. Tu ne serais pas autant en forme, sinon. Tu soupires à nouveau, vaguement exaspéré.

Finalement, une mauvaise idée germe au creux de ton crâne, et tu souris. Dusk est juste derrière toi... Tu te retournes soudainement, après être resté silencieux pendant un moment, et tu pousses un cri.

BOUH ! Ca te fait éclater de rire - autant sa réaction que l'idée de lui faire peur en elle-même.

dusk

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Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreTu vas mourir ! C’est sûr, il va se passer un truc et vous aller crever tout les deux comme des triples idiots et personne retrouvera jamais vos corps. Vous serez portés disparus. Ta famille va être détruite. Les potes de Fray, ou ses patrons, ou tu sais pas bien qui, vont penser qu’il a été enlevé. Ca agitera les journaux pendant deux semaines, puis on vous oublia… jusqu’à ce qu’un gamin en mal de sensations fortes viennent ici et retrouve vos corps…

« Brrrr… Tu laisses échapper alors que le fil de tes pensées t’amène à une pensée extrêmement glauque. C’est toujours pareil avec toi quand tu commences à flipper. T’étais dans un état d’absence ? Tu sais comment les gens qui sont en état de choc. Tu crois qu’on t’a fait peur, à un moment ? »

Nan mais c’est pas possible, à croire que tu fais tout pour t’angoisser. T’es pas peureux, mais les histoires de fantômes, ca t’angoisse,c ‘est comme ça. Encore plus depuis que tu as cru faire du spiritisme avec des mômes au collège, ça t’a laissé une sensation glaciale. Du coup, maintenant t’avances en lui collant aux talons. Tes yeux ne fouillent que là où la lumière éclaire et tu ne touches à rien. En faite t’es comme un petit chiot qui suit de tout prêt son maître…

Et t’es en train de t’engueuler mentalement sur ça, quand après un long silence, voilà que l’autre abruti se retourne en criant. Et… t’as réaction est instantané. Bruyante. Epic en un mot. Tu balances ta canette sur lui, en réussissant à dévié la trajectoire au dernier moment, par volonté de ne pas le blessé en lâchant ce qui est… un hurlement puissant. T’as du coffre, vieux.

« PUTAIN ! Tu réalises qu’il t’a fait peur pour se foutre de toi. JE VAIS TE BUTER BORDEL DE NOM D’UN CHIEN ! Tu trembles, hein. Il te faut pincer ton nez pour te concentrer à respirer profondément avant que tu ne ramènes un regard de tuer sur lui. Tu le payeras, gamin ! Que tu grondes, mais déjà un genre de demi-sourire se pose sur tes lèvres. Ca t’amuse, hein ? »

En même temps, t’aurais pas si peur, tu trouverais ca drôle aussi !

Inscription : 29/05/2021

Tu éclates de rire - tu ris fort, Fray, ça a toujours été le cas. Et maintenant ? Tu es hilare, ton rire résonne dans les murs vides de vie du manoir dévasté. Tu te fiches clairement de lui, et ça dure un long moment avant que tu reprennes finalement ton calme, un grand sourire amusé aux lèvres.

T'es hilarant, tu déclares enfin, moqueur. Tes yeux brillent. T'as pas à faire le mec avec moi, hein. Déjà parce que je sais très bien m'occuper de mon cul tout seul, et parce que c'est plutôt toi qui est terrorisé, là.

Tu fais quelques pas dans l'obscurité, amusé. Vois la vérité en face, rouquin. Une maigre compensation pour les surnoms à thème de... loutre.

dusk

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Pour l'instant je ne suis qu'artiste qui chante sans mendier
Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreNan mais le voilà qui se met à rire… Bordel Dusk, tu le regardes en grognant, parce que t’as eu peur toi ! En même temps tu aurais fait pareil si les rôles avaient été échangés. Merde ! Alors tu grognes, tu fais genre que t’aimes pas ça, mais tu sais dans le fond que c’est faut. T’aimes ce que tu découvres. La puissance du rire de Fray et sa sincérité. Ca te fait presque aussi plaisir que s’il t’avait dit qu’il t’aimait bien. Ca te plait. C’est comme ça, faut pas chercher.

« Gnagnagna, t’es un gamin, c’est mon rôle de veiller sur toi. Tu grognes encore, mais vraiment c’est plus pour pas perdre la face que par énervement. Pis je fais bien comme je veux. Tu plisses les yeux en te penchant vers lui. C’est toi qui devrait avoir peur, cet endroit fout les jetons hein ! »

Faux. C’est toi qui a un problème avec les maisons hantées et tout ce qui s’en rapproche, tu le sais. Du coup tu tournes un peu la tête, et t’essaies encore de paraître sérieux, mais sa petite pique, là, qui se finit sur “rouquin” ca vient juste te faire rire de bon cœur. Tu secoues al tête, passes une main dans ta tignasse, en oubliant un peu l’angoisse que provoque le lieu.

« J’aime pas les trucs de fantômes. Que tu lui offres, avec un demi-sourire en coin. Tant qu’on m’aura pas prouvé que ca existe pas, j’continuerai de flipper. Et tu devrais aussi, on sait pas ce que les morts et les autres créatures nous veulent. Tu le reluques, avant de rajouter. Encore plus un jeunot mignon comme toi, c’est du sang frais pour des rituels sataniques, ça ! »

Est-ce que t’essaies de lui filer ta frousse ? Ouais, absolument.

Inscription : 29/05/2021

Ouais, c'est ça, qu'ils viennent me sacrifier, tu rétorques en marmonnant. Tu ne crains ni le surnaturel, ni les créatures, ni rien, honnêtement. Un tueur en série pourrait se jeter sur toi à tout moment, tu réussirais sûrement à garder ton calme. Tu hausses les épaules. Y a rien de flippant chez un fantôme. Au final quoi. C'est juste un type mort.

Tu relèves la tête vers Dusk et croises les bras - tu t'autorises même un petit sourire. Presque moqueur. c'est pas la mer à boire, rouquin. Tu n'as aucun respect pour les peurs des autres.

Finalement, tu ricanes, amusé. Tu me trouves encore mignon ? Alors que je t'ai cassé la gueule maintes et maintes fois ?

dusk

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Pour l'instant je ne suis qu'artiste qui chante sans mendier
Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreTu devrais rire, mais bordel, t’as eu peur. Il a eut raison d’en profiter, de se foutre comme ça de ta tronche. Tu le sais. Tu le sais bien… Brrr. Tu luttes, Dusk, parce que ta peur doit pas être un frein à avancer, tu l’sais bien. Et ce sont les paroles de Fray qui finissent par te faire soupirer très fort. Il a raison. Tu l’sais hein, mais c’est sacrément dur à te le dire, en faite.

« Ouais bah j’préfèrais que les morts restent où y sont, hein. »

Tu es en train dans parler comme si tu reconnaissais tout à coup que t’y crois genre vraiment. Et c’est le cas dans le fond. T’y crois, même si t’évites d’en parler pour pas qu’on se foute de ta tronche. C’est un peu vache, ça Dusk, quand on sait que tu te moques de tout et tout le monde, mais que tu évites de faire des faux-pas pour laisser les autres en faire autant.

« Ouais, j’te trouve mignon… Que tu grognasses en plissant les yeux, en essayant de retrouver ta voix moqueuse, mais la nervosité reste là. Que tu me cognes ou pas. Limite j’te trouverais encore plus mignon quand tu cognes. T’as l’air d’un sauvageon ! Tu tires sur tes lèvres pour un sourire en coin, et tu finis par tapoter sa tête, comme tu le ferais avec tes frères. Ceci dit, maintenant j’ai encore plus envie de savoir c’qui peut te ficher la frousse. Toujours pas disposé à trouver une réponse ? »

Inscription : 29/05/2021

Sauvageon, sauvageon... je t'en foutrais, des sauvageons.
Tu bougonnes, et donne un coup de pied dans un caillou. Il ricoche contre un mur proche, et disparait dans les ténèbres. Tu soupires, un soupir lourd, épuisé. Finalement, tu retournes vers Dusk et lui tapotes le bras. Tu n'as pas relevé le fait qu'il te trouve mignon - il te l'a suffisamment fait comprendre le soir de votre première rencontre, et de diverses façons, en plus de ça.

Laisse tomber. Tu l'entraînes vers la sortie du manoir, franchement embêté. J'ai l'impression que j'ai oublié pour de bon. J'ai... Tu marques une pause, troublé. J'ai même pas l'impression que c'était moi, tout à l'heure.

Finalement, alors que vous atteignez la sortie, tu l'observes. J'dors chez toi, ce soir. Tu voulais lui dire que tu dormais avec lui, mais les mots sont restés coincés dans ta gorge, comme trop timides pour sortir. Tu soupires, et espères qu'il comprenne l'implicite.

dusk

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Pour l'instant je ne suis qu'artiste qui chante sans mendier
Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entierCasanierLibreTu commences enfin à te calmer, Dusk, comme si le fait de te concentrer exclusivement sur Fray, te permettait de te dissocier de l’endroit où tu te trouves. Tu l’observes, tu le provoques, tu le cherches et quand les réponses viennent, tu parviens même à rire un peu. Ce n’est pas ton grand et beau rire, mais c’est sincère quand même. Ca te fait un bien de fou, et tu peux presque te dire que si ca continue comme ça, tu pourras rester dans cette horrible baraque encore un peu.

« T’es sûr ? Que tu finis par demander, en l’observant alors qu’il décide d’arrêter. Hmm… t’avais pas l’air toi-même. Et en faite Dusk, ca vient inscrire une véritable inquiétude sur ton visage. Tu devrais faire attention, qu’il t’arrive pas de mal pendant ce temps là si ça recommence. Voir un toubib peut-être ? »

La vérité, c’est que tu vas le surveiller. Même si tu dois lui coller aux fesses, hein. Tu es en train de songer à comment arranger ton temps entre le surveiller lui, protéger Danaé, veiller sur tes frères et tous les autres, quand vous vous remettez en route vers la sortie. Tu pourrais ne plus parler un moment, mais sa dernière remarque te fais tourner le nez vers lui.

« Nan. Que tu réponds, en pensant au fait que Light, Orion et probablement Neven, tu paries sur Selene aussi. Nan clairement pas chez toi. Je t’emmène ailleurs. »

Ta main attrape la sienne et tu l’entraines à grand pas vers ta voiture, lui ouvre la portière côté passager et reste planté à côté de lui pour qu’il ne se mette pas en tête de se barrer pendant que tu t’installes derrière le volant et ton regard sérieux ne le lâche plus. Qu’est-ce qui t’prend ? Qu’est-ce qu’il a dit de si grave ? Si important ? T’es remué, Dusk, avoue.

« Promis, tu aimeras et tu y seras tranquille aussi. Mets ta ceinture, loutron. »

Inscription : 29/05/2021

Ouais, j'y penserai, tu réponds platement. Tu penses brièvement à Ann. Tu lui en toucherais sûrement deux mots, si les conditions de votre prochaine rencontre le permettent. Ou alors, tu oublieras aussitôt.

Tu te sens rougir quand il attrape ta main pour t'entraîner jusqu'à sa voiture. Pourtant, ce n'est pas la première fois que vous vous tenez la main, loin de là. Mais ça te fait toujours quelque chose, que tu le veuilles ou non. Ca t'énerve, évidemment que ça t'énerve, mais tu ne peux rien y faire. Tu as réalisé depuis longtemps que Dusk avait un effet terrible sur ta personne. Tu te laisses entrainer jusqu'à sa voiture, curieux. Où est-ce qu'il vous emmène ? Tu n'en as aucune idée, mais tu lui fais confiance. Tu t'assois à ses côtés et attache ta ceinture, un peu pensif. Tu le regardes du coin de l'œil, et quand il démarre le moteur, tu en profites pour te pencher et venir embrasser sa joue brièvement - avant de te détourner immédiatement et de poser ton coude contre le bord de la fenêtre, ta joue dans ta paume de main. L'ignorant royalement, il semblerait.

dusk

manoir

Merci

Fenêtre ouverte sur le monde entier (LIBRE)

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