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Fenêtre ouverte sur le monde entier (LIBRE) - Page 2 Empty Re: Fenêtre ouverte sur le monde entier (LIBRE)

Ven 18 Juin - 16:12
La vie met des crampes
Pour l'instant je ne suis qu'artiste qui chante sans mendier
Casanier, mais fenêtre ouverte sur le monde entier
CasanierLibre
Tu finis par faire le tour de la voiture en espérant au fond de toi qu’il le fera. Qu’il ira voir un toubib. Tu sais aussi, Dusk, que s’il faut tu l’y emmèneras toi-même. Même si tu dois te battre ou l’assommer, t’as jamais été à ça prêt pour aider les gens. Ceci dit, Dusk, tu te gardes bien de l’évoquer ou même de le laisser voir ce qui se trame dans ta tête. Tu lui laisses le temps de faire ça par lui-même, et à la place tu reviens te concentrer sur où tu l’emmènes.

Pourtant, tu vois Dusk, une fois au volant de ton Audi, tu pourrais simplement démarrer, te mettre en route. Mais t’as pas le temps. Tu as les mains sur le volant, prêt à faire tourner la clé, les yeux déjà concentrés sur le chemin quand tu sens ses lèvres t’effleurer. Ca provoque un frisson électrique puissant, qui part du part de ton dos à ta nuque. Tu tournes aussi sec la tête vers lui, mais il est déjà détourné, mimant le désintérêt et l’attente. Et tu te retrouves à sourire, bêtement, légèrement, les joues légèrement teintées de pigment, les yeux atrocement brillants.

« Faudra apprendre à assumer, gamin. »

Voilà ce que tu lui souffles, sans le toucher, sans lui redonner quoi que ce soit. Tu gardes son baiser égoïstement au fond de toi, tu vas probablement le revivre dans les jours à venir pour garder le sourire bien en place. Tu finis par mettre le contact, et tu démarres rapidement. Tu ne conduis jamais trop vite, mais on sent que tu es un habitué de la route. Ton corps est détendu, la voiture prend chaque courbe de manière agréable et maîtrisé. Vous finissez par revenir vers Polaris-centre.

Ce n’est pas le chemin des cdc de que tu prends, bien au contraire. Tu continues ton chemin jusqu’aux plus beaux quartiers de cet endroit. Lui aussi tu le dépasses, jusqu’à ne plus en être qu’en périphérie. Et tu t’arrêtes dans une rue calme, pleine de fleurs et de douceurs du printemps. Ceinture décrochée, clé retirée, tu sors, l’emportes avec toi dans ton pas jusqu’à un bâtiment qui semble anonyme, ancien et chaleureux à la fois. Et enfin tu lui apprends ce que tu fiches ici.

«C’est un gite, pas mal utilisé par les gens du showbiz, pour se reposer incognito. Ici, on ne nous emmerdera pas, et j’aurais mon weekend loin des cdc quand même. Tu lui ouvres, galamment, avant de lui expliquer la vérité. Ta vérité. Si tu passes la porte, je ne te laisserai pas repartir du week-end. »

Un sourire, un clin d’œil et tu le laisses signer pour ton idée incongrue sans le forcer. Ce weekend te fera du bien, quoi qu’il choisisse, parce que tu emportes le souvenir de ses lèvres sur ta joue quoi qu’il arrive.