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Paye la taxe, toxico, avale tes Xanax
Ici, je survis comme Mad Max et puis j’mange du saumon gravelax
the curse
mini market▵ 22h51 ▵ dusktu l'as vu au moment où il est arrivé près du casino. peut-être que tu as reconnu la plaque d'immatriculation de son audi, peut-être que tu l'as senti arriver, peut-être que tu te doutais qu'il agirait de la sorte. tu n'as rien dit, et tu as continué ta besogne sans un mot. tu as rapidement enchainé ton train de vie habituel, en ignorant parfaitement dusk. tu te demandes ce qu'il fabrique. ce qui lui prend. tu n'aimes pas qu'on t'épie - tu tiens à ta liberté même si tu n'en as aucune, avec les trois jobs que tu tiens, avec ton emploi du temps si chargé. tu trimes, fray, parce que tu ne connais rien d'autre. tu es travailleur, bosseur, tu dois te tenir occupé.
finalement, c'est pendant tes heures nocturnes de travail au mini market que tu finis par craquer. tu récupères de quoi manger et tu paies, tu récupères un paquet de cigarette que tu ne paies pas, et tu fais signe à la personne en caisse que tu reviens. finalement, tu sors de la supérette et profites de l'air nocturne relativement plus frais de celui de l'après-midi. et tu soupires, alors que tu traverses la route en face de la supérette. tu as repéré l'audi depuis un bon bout de temps, et plus particulièrement la tête rousse à l'intérieur.
sans lui donner le temps de relever la tête du volant, tu as ouvert la portière passager et tu t'es glissé dans la voiture, t'asseyant sans un mot et refermant la porte derrière toi. salut, tu déclares platement, comme à ton habitude. tu déposes la nourriture - un sandwich bon marché, des gâteaux et une canette de monster - sur ses genoux avant de croiser les bras. j'croyais qu'un type comme toi avait un emploi du temps d'ministre, tu marmonnes. ce qu'il s'est passé dans le gîte ce week-end là restera définitivement dans le gîte, visiblement. tu surveilles le mini market en face de toi, impassible. explique-toi.
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mini market▵ 22h51 ▵ dusktu soupires, ta main se soulève de ton genou pour aller chercher la sienne. ton visage est toujours aussi impassible, mais tu veux lui montrer que tu es là, certainement. tu ne sais pas trop ce que dusk te fait, fray. ils sont peu à te rendre stupides de la sorte. oh, tu penses certainement à une tête aux cheveux blancs qui te rend aussi particulièrement stupide. mais bon.
j'ai pas disparu. pourquoi est-ce qu'il s'inquiète autant ? pourquoi ? tu lui as montré que tu étais capable. tu es... tu es plus que capable. de vivre ta vie, de te protéger, tout ça. lui... tu le trouves terriblement faible. fort, mais faible. peu résistant. tu as ta main contre la sienne et tu entremêles leurs doigts. ouais, c'est celle-ci. ils se faisaient braquer genre, deux fois par semaine. toutes les semaines. mais maintenant que tu es là, et que tu fais fuir systématiquement les caïds qui viennent se faire de l'argent facilement... maintenant, c'est plutôt calme. c'est comme ta moto. plus personne ne te la vole. parce que c'est arrivé une fois. et plus personne n'a jamais revu l'homme qui a fait ça. alors maintenant, plus personne ne te vole quoi que ce soit. mange et bois. tu tires une gueule pas possible. tu t'inquiètes à ta façon.
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mini market▵ 22h51 ▵ duskdusk te désespère, mais tu as l'habitude. dès le début, il avait eu l'air de quelqu'un de beaucoup trop sensible. en tous cas, c'est ce que tu t'étais dis. dusk avait l'air... émotionnel. de quoi te faire soupirer encore un bon million de fois. tu l'observes du coin de l'oeil, pensif. ça ne va pas, n'est-ce pas. tu mordilles ta lèvre inférieure pensivement, presque mal à l'aise. tu ne sais pas remonter le moral aux gens. tu ne sais pas les rassurer, non plus. tu sais juste vivre en solitaire et aller de l'avant. toi, tu n'as pas besoin d'être rassuré.
vers deux heures, je pense. je sais pas. ce n'est pas comme si tu avais des horaires précis. tu restes autant de temps que cela te chante. tu n'as pas de contrat. tu n'as pas d'obligations - tu as juste besoin d'argent. c'est une obligation, en soi. cela dit, maintenant que tu travailles au casino, tu n'es plus dans le besoin. tu aurais aimé entrer au casino avant de travailler au mini-market, mais rien ne t'empêche de mettre un lapin à ton patron et de ne plus jamais y retourner. cependant... certains employés du mini-market sont dans tes petits papiers, tu les apprécies, et ça t'embêterait de les laisser dans la misère. mais bon.
quand tu es arrivé au casino ce matin. tu te mets à l'aise sur le siège passager. qu'est-ce qui t'est passé par la tête ? ce n'est pas comme si tu le disputais. le ton que tu empruntes est bien loin de la réprimande. fais gaffe, s'teup. j'ai pas envie qu'il t'arrive des bricoles. et puis... bah, je sais pas. mais je vais pas disparaître.
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mini market▵ 22h51 ▵ duskIl te semble fatigué. En fait, il te semble épuisé. Tu lui adresses un regard circonspect avant de soupirer. De toutes façons, c'est Dusk. Tu commences à bien le connaître : cet homme est têtu comme une mule et il ne te lâchera pas de sitôt. Ce qui ne te déplairait pas forcément, si tu n'étais pas sur ton lieu de travail.
J'avais pas le temps de venir t'engueuler. Je voulais pas t'attirer des problèmes, non plus. Tu le toises, tu pourrais passer pour boudeur mais tu es juste incertain de l'efficacité de l'initiative. Tu capitules rapidement. Si tu te fais buter c'est pas mon problème. Tu es censé agir seul pour éviter la casse et les dommages collatéraux. Finalement, tu sors de la voiture. Allez, viens. Tu opines en direction du magasin - l'espace d'un instant, tu lui adresses même un sourire, fatigué mais sincère. C'est son jour de chance, sûrement.
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mini market▵ 22h51 ▵ duskAvoir confiance en Dusk ? Plutôt mourir - enfin, c'est ce que tu te plaisais à lui dire. Tu soupires, attiré contre lui. Dusk est un idiot. Un grand idiot. Tu acceptes ses marques d'attention avec un petit soupir agacé, mais honnêtement, tu n'arrives même pas à rouspéter. Oui, y a du café. Tu crois que je tiens comment ?
Tu lui adresses un sourire, toujours lové contre lui. Vous êtes dans l'intimité d'une ruelle mal éclairée - on aura vu plus romantique. Mais c'est ton univers. Et tu sais que c'est celui de Dusk aussi, au moins d'une grande partie de lui. Vous vous comprenez. Et il te prend au sérieux. Ces derniers temps, c'est de moins en moins le cas. Tu soupires à nouveau, comme pour te motiver à retourner au travail. Mais avant ça, tu passes ta main contre sa nuque et l'attire à toi avec force, pour poser tes lèvres sur les siennes. Cela dure un long instant, avant que tu ne rompes tout contact et que tu recules avec un sourire amusé. Allez, viens. Tu te retournes pour te diriger vers la boutique. Sympa, le tee-shirt, au fait. Très subtil.
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mini market▵ 22h51 ▵ duskOuais, j'parle français. tu lui réponds, en français justement. l'accent astérien est présent dans chacune de tes syllables, subtilement, mais tu as eu un bon professeur et tu es compréhensible, articulé, ta phrase est propre et sans défaut. tu plisses les yeux. c'est une bonne nouvelle que vous ayez une langue en commun. ça pourrait vous être utile, à l'occasion. pas besoin de faire cette tronche-là, tu continues. ça fait des lustres que tu n'as pas parlé une autre langue que l'anglais mais cela te revient naturellement, sinon avec un maigre pincement au coeur. c'est... mon père qui m'a appris. tu passes la porte de la boutique et salue à nouveau la femme qui tient la caisse d'un subtil hochement de tête. viens-là, tu intimes à dusk. tu te diriges vers l'arrière boutique, qui tient la route malgré le vécu de la boutique. et là, oasis dans le désert: une machine à café. sers-toi. tu laisses la porte de l'arrière boutique ouverte, et t'adosses contre le mur près de la machine. j'ai déjà été blessé, ouais. ça arrive souvent, en fait. tu repenses à ann et aux nombreuses fois où elle a dû te soigner alors que tu revenais complètement charcuté. la balle dans ta cuisse t'avait particulièrement affaibli. tu souffles. écoutes, dusk. c'est vraiment... tu peines à trouver tes mots, notamment parce que tu sais que ça ne va strictement rien changer. tu vas me gêner si t'essaies de m'aider. ok ? j'ai pas envie que tu t'en mêles. et je suis sérieux. c'est mon taf. arrête de vouloir m'aider, tu vas plus me gêner qu'autre chose. la supplique est à peine dissimulée dans tes derniers mots.
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mini market▵ 22h51 ▵ duskil t'énerve, dusk. tu serres les dents et les poings, l'observant d'un regard sombre. l'ambiance entre vous a changé du tout au tout. mais ce n'est pas ce qu'il croit; il se méprend, et en beauté. en tous cas, tu n'aimes pas du tout le regard qu'il te lance; et le tien brille d'une lueur colérique. et tu n'aimes pas non plus la façon qu'il a de se pencher comme ça sur toi, de te surplomber. tu grondes sourdement - tu feules.
alors là mon pauvre, tu te méprends complètement, tu siffles, hérissé. il a suffi d'un rien pour que tu te mettes en boule. j'vais te le redire encore une fois, parce que je crois que c'est pas rentré suffisamment profond dans ton crâne la dernière fois que je me suis fait comprendre. distraitement, tu te dis qu'avec un peu de chance, l'autre employée n'entendra rien - ou alors, pas assez pour comprendre. j'te prend pas pour une nana à sauver, ou pour ce que tu veux. t'es un grand garçon, tu te débrouilles. mais je suis pas un gamin, et toi non plus. tu finis l'index sur son torse, à le tapoter furieusement comme pour appuyer tes mots. j'ai un contrat. un contract strict, avec des clauses et des conditions. avec des interdictions. et les dommages collatéraux, c'est interdit dans ce contrat. tu sais quoi ? j'aurais même pas dû te parler de ce taf, ou alors pas en détails. pourquoi je l'ai fais ? parce que je t'apprécie. alors s'il te plaît, quand je te demande de ne pas t'en mêler, écoutes. parce que je veux pas me faire virer. et je veux pas me faire taper sur les doigts, et surtout, si tu me gênes, ça va se répercuter sur nous deux. d'accord ? je veux pas être blessé parce que je dois travailler en équipe de force; je sais pas faire. tu le fusilles du regard, mais au final... au final quoi ? tu enrages. tu l'aimes. et ça te fait rager. s'il te plaît, dusk. tu conclues, en oubliant la moitié de tes arguments. tu baisses ta main, abandonnant.
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mini market▵ 22h51 ▵ dusket il n'écoute pas. c'est tragique, de ton point de vue. est-ce qu'il va comprendre ? que tu ne veux juste pas qu'il se blesse ? non, évidemment que non - c'est dusk. c'est un idiot, un franc idiot. peut-être que tu l'aimes pour ça, enfin. c'est un bien grand mot... tu préfères ne pas y penser pour l'instant et tu fronces les sourcils. comme une explosion dans tes veines, comme un coup de feu, la claque retentit et résonne dans l'arrière boutique. une claque, heureusement. rien que ça était suffisamment puissant pour le faire reculer, alors qu'est-ce que ça aurait été si tu avais craqué et donné un coup de poing ? mais espèce de con ! me donne pas la définition d'un contrat, je sais ce que c'est ! tu crois que j'ai le choix ? tu crois que je fais ça pour rire ? que c'est un petit job d'été ? j'sais que t'as du gallon, dusk. mais y a des années lumières entre nous sur ce point-là, plus que tu voudrais le voir. et ça te rend fou de dire ça. tu as peur qu'il s'éloigne. oh, tu ne t'effondrerais pas pour autant, tu es fort, tu en as vu d'autres. mais...
arrête. tu redemandes, tu supplies. tu baisses la tête un instant et serre ta lèvre inférieure entre tes dents. j'ai pas envie de te voir te battre. c'est tout. s'il te plaît, laisse-moi faire mon travail et arrête de chercher à t'interposer. ça nous apportera rien.
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mini market▵ 22h51 ▵ duskchacun de ses mots est un coup au coeur et son ton te donne envie de lui arracher le visage avec les dents. mais tu ne le fais pas. tu te contentes de le regarder, la bouche entrouverte et une lueur rare dans tes yeux : une inquiétude blessée, comme si tu le regardais se mettre le feu sans rien pouvoir faire pour l'arrêter. pendant un instant, tu restes sans voix. tu es blessé, fray. il te blesse, parce qu'il dit la vérité, et en même temps... et en même temps quoi ? tu es perdu.
c'est pas ton job, tu croasses finalement, ta main droite venant saisir ton bras gauche, pour te serrer, te recroqueviller, sur la défensive. il t'attriste. j'avais pas de thune. et j'étais perdu. si... si j'étais allé au casino en premier, je serais jamais allé ici, tu avoues, capitulant. maintenant, où je taffe, c'est pas ton problème dusk. vraiment pas. m'enfonce pas alors que je fais ce que j'peux pour m'en sortir. ta voix n'est qu'un filet lorsque tu termines ta phrase, les yeux vissés sur le sol.
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mini market▵ 22h51 ▵ duskil te fait mal, dusk. son supposé syndrome du sauveur qu'il n'a visiblement même pas remarqué te fait mal. et tu détestes ça. il n'a pas le droit. de s'imposer, de te faire mal, de vouloir autant ton bien. tu fronces les sourcils, désespéré. il ne comprend rien.
ça fait écho alors que tu relèves la tête. tu comprends rien, ça aspire l'air dans ta cage thoracique. ça te fait mal. j'bosse à aquila. on part pas comme ça du casino, et... tu songes à ceylan. triste ceylan, ceylan vide. qui te laissera sûrement pas partir, à moins que ? tu te prends à rêver pendant un instant, mais tu sais que ce serait abuser de la confiance que l'homme t'accorde déjà. tu es déjà un privilégié, fray. tu soupires. il me laissera pas démissionner. j'le connais.
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