Innocence
Refuge.
Ce mois de septembre a été - bien qu'il ne soit pas encore terminé, il peut encore se passer des choses, sait-on jamais - probablement l'un des plus difficiles pour Eliwen. Et pourtant, il en a connu des mois de septembre... Mais les événements qui se sont déroulés cet été, qui l'ont profondément marqués, et sont loin d'être effacés. Déjà, physiquement pour commencer, c'est toujours pas ouf, ses cotes le font toujours souffrir - mais pour ça, le médecin a dit qu'il y en avait pour "quelques mois" avant qu'il retrouve sa forme d'avant... sauf qu'il n'a pas plus précisé que ça le "quelques mois" et Eliwen n'a pas cherché à insisté. Mais après, il y avait aussi le plan moral. Et ça... C'était une autre paire de manches. Chaque fois qu'il se retrouve plongé dans le noir, il le revoit. Ce regard. Ces yeux. Qui viennent le hanter, toujours et encore. Il ne supporte plus l'obscurité, Eliwen. Et il ne supporte plus de se retrouver seul. Et chaque fois que Vega quitte l'appartement dans lequel ils habitent, ce sont les crises d'angoisses qui cohabitent avec lui. Oh, Eliwen, jamais il n'en a parlé à Vega, il l'a déjà suffisamment sollicité... Ni même à quelqu'un d'autre d'ailleurs ; il ne sait pas comment gérer ça. Il sait juste... Qu'il ne veut pas être seul, Eliwen.
C'est pour ça que l'autre jour, peu après la rentrée, lors de la pause de midi, où il avait - un peu comme tous les jours - pris son repas avec Lucy, Eliwen lui avait parlé de son envie d'adopter un chat. Enfin, tout du moins, une bestiole à poils. Il ne sait pas trop si ça va l'aider, Eliwen, mais il s'est dit que peut-être qu'avoir la responsabilité d'un animal, couplé au fait qu'il lui apporte sa présence, ça ne pouvait que lui faire du bien, non ? Non ? Il suppose, Eliwen. Il suppose. Et dans la foulée, Eliwen a demandé à Lucy si elle voulait bien l'accompagner faire le tour des refuges de la ville rendre visite à toutes les boules de poils. D'ailleurs, en plus de pourquoi pas en adopter un, ça lui ferait une petite sortie, à Eliwen, parce qu'il faut dire qu'avec son temps en convalescence et la peur qui croît à chaque pas qu'il fait en extérieur, ça ne l'a pas beaucoup aidé, Eliwen. Mais bon, aujourd'hui il n'est pas seul, c'est en plein jour, et il a du monde, dans les rues de l'Octant. Qu'à-t'il à craindre, mh ? Probablement rien, néanmoins, Eliwen ne peut s'empêcher de penser qu'il l'observe dans un coin de rue, où qu'il est en train de remonter par la fenêtre de son appartement. A l'attendre. Qu'ils se sont dit que le travail devait être terminé. Ne plus penser à ça pour le moment, Eliwen. Ne plus penser à ça...
Posé sur les marches de l'escalier sur lequel Eliwen a donné rendez-vous à Lucy, à proximité du refuge animalier, Eliwen, il patiente en faisant défiler les photos postées sur le site internet du refuge. Comme toujours, il arrive avec pas mal d'avance, Eliwen. Il a beau être plutôt bien avec Lucy, il garde toujours cette petite appréhension de possiblement embêter... Alors, déjà qu'il lui a demandé de venir avec lui, jamais - ô grand jamais - Eliwen ne se permettrait en plus d'arriver en retard. Et puis, de toute façon, les photos que le refuge à fait sont super adorables, alors le temps passe assez vite.
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c’est une nouvelle année scolaire qui commence, et pourtant, même si cela va faire bientôt un an qu’elle a déménagé à polaris, lucy se sent toujours aussi perdu. la rentrée à toujours eu un petit goût de nouveauté, et pourtant… dans les faits, tout est exactement pareil que l’année d’avant, et il en sera de même l’année d’après. le campus, les bâtiments, les salles de classes, les enseignants, le self et les couloirs.... il y a bien quelques nouvelles têtes un peu perdues qui découvrent la vie étudiante de leur première année, mais c’est tout. et parmi ce changement de décor qui n’en est pas vraiment un, il y a eliwen. eliwen qui mange avec elle. eliwen qui l'attend dans les couloirs. eliwen à qui dire bonjour et au revoir. gamin perdu, qui tout comme elle, à quitté sa vie d’avant pour venir s’échouer à polaris. pour autant, ils ne viennent pas du même monde, n’ont pas eu la même vie. et puis, c’est peut-être égoiste de se trouver un tel point commun alors que lucy n’a même pas traversé l’île pour arriver à la capitale. là où eliwen a sans doute traversé plus que l’océan. et pourtant, elle se retrouve en lui. le caractère joue sans doute. elle ne saurait pas vraiment expliquer pourquoi, mais il y a quelque chose en eliwen qui lui parle et lui fait écho. elle apprécie terriblement sa présence. il est un peu la première vraie rencontre qu’elle a fait ici, et cela ne fait aucun doute qu’eliwen fait partie de ses amis. “salut ! j’espère que tu ne m’as pas trop attendu !” elle le salue avec enthousiasme, l’ayant aperçue un peu plus loin en train d’attendre sur son téléphone. elle se hisse jusqu’à lui pour le rejoindre, et affiche un sourire doux. elle sait qu’elle n’est pas en retard, parce que lucy n’arrive jamais en retard, mais elle n’est pas en avance non plus. et eliwen semble être là depuis plus longtemps qu’elle. alors elle demande, doucement, dans un souci de bien faire. “comment tu vas ?” elle demande, presque par réflexe. elle demande toujours, lucy. s’inquiète pour les autres, soucieuse de leur état. alors elle pose la question, dans un sourire toujours aussi doux et bienveillant. espérant secrètement une réponse positive, mais sera là dans le cas contraire. “toujours décidé à te trouver un petit compagnon ?” son sourire ne quitte pas son visage. ça lui fait du bien de sortir et devoir son ami en dehors du cadre scolaire. et puis...elle est super contente qu’il lui ait demandé de l’accompagner. elle est flattée de sa confiance, et se sent véritablement utile et appréciée. alors elle est émue. |
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En pleine admiration sur les photos qu’il est en train de faire défiler sur son téléphone, Eliwen n’entend pas qu’on s’approche de lui. Il ne relève la tête que lorsque qu’une voix l'interpelle. Cette voix, il l’a reconnaît avant même de voir le visage de la personne à qui elle appartient : c’est celle de Lucy. Un sourire vient se dessiner sur ses lèvres, à Eliwen.
Il pousse la porte du refuge, laisse Lucy passer, avant d’aller s’adresser à une personne qui se trouve proche d’eux. Rapidement, Eliwen explique le pourquoi il est venu ici. Il cherche à adopter ; un chat si possible. Si possible aussi, qui soit plutôt proche de l’homme, parce que c’est peut-être égoïste, mais Eliwen a besoin de la présence de l’animal - bien qu’il omette de le dire, pas besoin que le monde entier sache qu’il est mal. Et si possible aussi, qui ait déjà côtoyé les chiens. Vega lui avait vaguement parlé d’un chiot un jour, alors au cas où… Eliwen prend les devants. C’est comme ça, que Eliwen s’est retrouvée avec Lucy face à… Une foule de boules de poils.
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ils sont semblables. c’est dingue. ça se sent dans les sourires qu’ils se rendent. dans les mots qu’ils choisissent. les paroles rassurantes qu’ils prononcent à une vitesse folle pour dire “non, ne t’en fais pas, tu ne me déranges pas”. la peur d’importuner l’autre. la peur de mal faire. alors on s’excuse, on demande, on parle vite. on installe un cadre, une dynamique rassurante pour être sûre que l’autre se sentent bien. et pourtant, on se ment quand même un peu. “écoute... ça va, je crois ? c’est la rentrée, donc pour l’instant ça va. j’ai pas encore trop de cours et ça se passe bien, même si ça fait un peu bizarre… mais bon, j’ai toujours un peu de nostalgie à chaque rentrée scolaire !” ce qu’elle ne dit pas, c’est que sa mélancolie à pour origine l’année qui vient de passer. sa première année à polaris. et l’anniversaire de la mort de son grand-père. synonyme de sa solitude nouvelle. un an déjà. elle l’observe un peu, alors qu’il parle un peu du refuge. elle sent que quelque chose est différent chez lui, mais elle ne dit rien. elle se contente d’observer et d’écouter pour le moment. elle n’est de toute manière pas là pour une inquisition, mais pour l’accompagner au refuge. “tu m’étonnes qu’ils sont adorables ! je ne comprends pas vraiment comment les gens font pour les… pour les abandonner. je trouve ça vraiment cruel et irresponsable...” elle soupire, un peu attristée. “mais je suis contente que tu veuilles en adopter un plutôt qu’en acheter un. je trouve que c’est un beau geste.” le sourire revient alors qu’ils entrent dans l’animalerie à deux pas du rendez-vous. en voyant toutes les bêtes du refuge, lucy ne comprends que trop bien le dilemme d’eliwen. ça va être compliqué de ne pas craquer. “écoute, essaye de voir pour un animal avec qui tu as un bon feeling, déjà. ensuite, tu vis dans un appartement si je ne me trompe pas? il faut voir avec un chat qui est habitué à vivre en appartement.” nouveau sourire. “en tout cas c’est super ce que tu as dis au gérant. t’as l’air déjà de savoir un peu ce dont tu as besoin et ce que tu veux.” elle joue son garde fou. elle est là pour ça après tout. l’accompagner, l’épauler, et le soutenir. toujours en douceur. elle ne sait pas si c’est vraiment très pertinent, puisqu’eliwen semble savoir ce qu’il veut. un chat déjà. affectueux si possible. aimant le contact humain et habitué à la présence canine. la dernière condition l’intrigue. elle n’a pas souvenir qu’eliwen possède un chien. alors, elle demande. “ta coloc a un chien ?” eliwen lui a déjà un peu parlé de vega, mais lucy ne la connaît pas plus que ça. pour le moment, il s’agit juste de la jeune fille avec qui son ami vit, et qui porte le prénom de l’étoile majeur de la constellation de la lyre. et ça, pour lucy, c’est la classe. “oh.” son visage se teinte de surprise lorsqu’elle entend eliwen la remercier d’être venue. c’est son côté si vulnérable qui la heurte. les mots qu’il murmure, peu sûr de lui. les yeux qui se baissent et qui la fuit. ça la touche, lucy. ça la touche parce qu’elle comprend les sentiments qu’il cherche à transmettre, et que pour elle, ça vaut tout l’or du monde. c’est mystérieux mais précieux, les sentiments. alors, elle se pare de son sourire le plus chaleureux et le plus sincère. parce que les mots d’eliwen la touche et lui font terriblement plaisir. “c’est normal, vraiment. ça me fait plaisir d’être là avec toi. merci beaucoup de m’avoir proposé et demandé.” encore un sourire. elle sent sa gêne, alors elle ne s’y attarde pas trop, par politesse. pour ne pas le mettre encore plus mal à l’aise. un sourire bienveillant fera l’affaire. alors, comme pour lui montrer que tout va bien, elle lui prend doucement le poignet pour l’amener avec elle, s’enfonçant un peu plus dans le refuge, suivant le vendeur qui les guide vers les félins. elle lâche ensuite sa prise, pour ne pas trop forcer le contact physique, et s’arrête devant quelques enclos. “regarde ! ils sont pas trop mignons ? regarde le noir qui dort là-bas…” elle prend le lead pour le mettre à l’aise. pour se concentrer sur ce qu’ils sont venus faire, et pour ne pas trop s’attarder sur les émotions. entre introvertis, c’est plus facile comme ça. |
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Eliwen, il écoute Lucy ; et il se trouve être heureux, quand elle lui dit qu’elle va bien, malgré la petite nostalgie de rentrée. Dans les faits, Eliwen s’est toujours bien plus satisfait du bien-être des personnes qui comptent pour lui, bien plus que du sien. C’est un peu pour ça, qu’il a un peu menti tout à l’heure, en disant qu’il allait bien, Eliwen. C’est aussi un peu pour ça, qu’il n’a jamais vraiment parlé les deux agressions qu’il a subi, Eliwen. Parce qu’il ne veut inquiéter personne, il ne veut pas que d’autres puissent se rendre mal à cause de lui. Alors, il lui offre un sourire, Eliwen. Face à la nostalgie de Lucy, c’est au moins ce qu’il peut faire. Il ne sait pas trop comment mieux l’aider, si ce n’est par sa présence, peut-être ? Il suppose que oui, Eliwen. Il se retrouve à être d’accord, avec les dires de Lucy, quand elle parle des animaux en refuge. Oui, c’est cruel… Ce n’est agréable pour personne, que de se retrouver dans une famille qui ne nous veut pas. Et ça, Eliwen, il en est un peu trop au courant… Mais bien évidement il minimise son vécu ; parce qu’il est comme ça, Eliwen. Et on ne le changera probablement pas.
Il hoche la tête positivement, Eliwen, quand Lucy parle du feeling. C’est vrai, c’est certainement la meilleure chose ; réussir à avoir un bon feeling avec l’animal. C’est vrai qu’il n’y aurait rien de plus triste que de se rendre compte trop tard qu’on n’arrive à ne rien partager avec l’animal qu’on a décidé d’adopter…
Et puis… Et puis vient, après ça, le court instant émotion. L’instant où en fait, c’est plus le cœur, les sentiments, les ressentis qui parlent. Eliwen, il trouve que c’est très étrange que de parler ouvertement à quelqu’un qu’on apprécie, que de dire qu’on tient à une personne ; parce que ça lui procure comme un petit pincement au cœur, ce n’est pas douloureux, juste… Bizarre. C’est drôle, l’amitié, tout de même… Il est quand même plutôt content quand Lucy l’entraîne dans les couloirs du refuge, bien qu’il n’a pas spécialement l’habitude du contact physique, puisqu’il n’en a en souvenir, que des mauvais ; mais là, il lui en est presque reconnaissant. Alors, il lui adresse aussi un sourire ; parce qu’il n’a plus rien à dire, parce qu’il ne sait pas quoi dire, parce qu’il ne sait pas comment réagir. Mais il est content, content de savoir que ça fait plaisir à Lucy.
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elle aime bien vega, lucy. quelqu’un qui porte le nom d’une étoile et qui apprécie les cieux est forcément une bonne personne. elle est contente qu’eliwen vive avec elle, persuadée que vega prends soin de lui et qu’en sa présence, son ami y trouve un safe place. elle sourit donc, en entendant la future adoption canine de cette dernière. entre eliwen, vega, le chat et le chiot, la vie en colocation risque d’être folklorique. “oooh, mais c’est trop chouette ! tu m’enverras des photos quand il sera là ?” le voilà ensuite dans le box de quelques félins. lucy attends à l’extérieur, laissant eliwen interagir avec les chats seuls. après tout, ils sont là pour lui. c’est donc à lui de trouver le compagnon qui lui convient et de faire son choix. elle le laisse donc faire, tout en l’observant avec un sourire doux. alors que son ami s’approche du chat noir endormi, un autre félin vient perturber son trajet, se faufilant entre ses jambes et se frottant à lui. un petit chat blanc et roux qui semble vraiment très amical, réclamant attention et caresses. lucy observe eliwen se baisser avec précaution, presque difficulté, pour venir caresser l’animal. ça la fait tiquer, mais elle ne dit toujours rien, se contentant d'acquiescer. “c’est vrai ! il a l’air super câlin et de bien t’aimer…” elle se tourne ensuite vers le vendeur. “comment il s’appelle et est-ce qu’il convient aux critères ? pour le chien et l’appartement…” encore faut-il que l’animal puisse tolérer la présence du futur chiot de vega et qu’il puisse vivre en appartement. pour le côté affectueux, ça, c’est bon. lucy discute un peu avec le vendeur pour avoir quelques détails, permettant à eliwen de se concentrer un peu sur le chat plutôt que sur toute la paperasse administrative. elle l'interpelle ensuite, dans un sourire. “je crois que tu as trouvé la perle rare, tu veux regarder encore un peu ou tu as un coup de coeur ?” elle ne voudrait pas non plus lui forcer la main et qu’il regrette son choix. c’est quelque chose d’important, alors autant être sûr de son coup. mais la lumière qu’elle remarque dans les prunelles d’eliwen ne la trompe pas. lucy serait prête à parier qu’ils ressortiront de l’animalerie avec cet animal. une chose, cependant, continue de l’inquiéter. c’est la dernière phrase d’eliwen au chat. lucy commence à être persuadée qu’il cache quelque chose. |
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L'enthousiasme qu’à Lucy est quelque chose qui se partage très facilement. Il ne sait pas si lui, il aurait réagi de la même manière si les rôles avaient été inversés. Peut-être aurait-il juste dit que c’est vraiment bien ; mais il n’aurait pas essayé de demander une photo du chien de sa colocataire. Lucy est vraiment quelqu’un de gentil… Probablement plus que lui.
L’endroit qui regroupe tous les chats sonne comme une bulle de paradis aux sentiments de Eliwen. Le sentiment de protection qu’il ressent envers ces boules de poils est quelque chose d’indescriptible. Il s’est toujours senti plus à l’aide auprès des animaux qu’auprès des humains, c’est un fait ; mais il est aussi vrai de dire que ce sentiment s’est fortement amplifié depuis qu’il a eu l’impression d’avoir la vie sauve grâce à ce chat… S’il n’avait pas été là, lors de ce jour précis… Non, Eliwen refuse d’y penser. Pas maintenant. Pas alors qu’il se sent bien. Pas alors qu’une adorable chatte s’est réfugiée entre ces pieds.
D’ailleurs, la voilà qui revient, avec un sourire. Eliwen, il se retourne vers elle. Un sourire un peu plus large s’anime sur son visage, à Eliwen, après les paroles de son amie. Il est heureux de savoir que le petit chat qui est venu se coller à lui entre dans les critères. C’est une sacrée bonne nouvelle. Parce qu’il aurait eu un gros pincement au cœur, si ça n’avait pas été le cas.
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elle voit le visage d’eliwen s’illuminer en entendant la bonne nouvelle et ça lui réchauffe le cœur. sa joie est palpable, alors, par empathie, lucy aussi s’en retrouve heureuse. elle caresse avec plaisir la tête du futur compagnon du jeune homme, et la bête à l’air d’apprécier puisqu’elle émet un ronronnement absolument adorable. “c’est vrai qu’il est tout doux !” elle laisse finalement le félin tranquille. eliwen à l’air d’être bien décidé à l’adopter. tant mieux, lucy est contente qu’il ait pu trouver ce qu’il cherchait aussi vite. il doit être rassuré. “hahaha, je te comprends ! mais un, c’est déjà bien ! surtout si un chien débarque chez toi bientôt. votre coloc avec vega, un chiot, douze chats et toi, ça doit certes être sympa, mais quand même un peu chaotique.” clin d’oeil malicieux. et puis le visage si lumineux d’eliwen s'assombrit alors qu’il lui pose une question. cette-fois, lucy est sûre qu’il y a quelque chose qui ne va pas. elle sent que sous cette question se cache quelque chose d’un peu plus lourd. elle sent aussi que ça à l’air de le travailler, tout en étant compliqué d’en parler. alors lucy, elle veut faire les choses bien, et tandis que le vendeur s’approche une ultime fois, elle murmure d’un ton réconfortant: “non, tu ne m’as pas dis. mais ce que je te propose, vu que le monsieur arrive, c’est qu’après on aille se poser quelque part pour en parler ? si ça te va ? ce sera sûrement mieux qu’ici !” bien sûr, il peut dire non. elle ne veut surtout pas le couper dans son élan, simplement lui donner un environnement beaucoup plus propice et intime. le vendeur vient alors les voir pour discuter des modalités. lucy écoute d’une oreille, laissant cette fois-ci eliwen gérer tout ça. après tout, il est le premier concerné. cependant, elle entends qu’il faut signer quelques papiers et repasser chercher le félin d’ici quelques jours, le temps que le dossier soit complété. “si tu veux on pourra aller acheter litières, arbre à chat, panier, croquettes et caetera ensemble aussi !” elle propose son aide, assez enthousiaste elle aussi à l’idée d’adopter le félin. par procuration, peut-être. elle patiente encore quelques bonnes minutes que tout se finisse, avant de sortir avec eliwen de l’animalerie, l’affaire presque réglée. “alors, content ? tu viens le chercher quand ?” sourire. “un café ou un truc à manger pour fêter ça, du coup ?” ce sera bien mérité. et puis, elle garde en tête la discussion promise avec eliwen. elle veut savoir, elle veut l’écouter. elle veut l’aider. |
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C’est vrai, dans l’excitation, Eliwen a peut-être eu ce comportement trop enfantin, à l’idée d’adopter un chat… Qu’il en voulait déjà un deuxième. Mais comme Lucy le dit si bien, il va déjà y avoir du boulot avec un premier, d’autant plus avec le chiot. Mais tout ceci, c’était un peu pour cacher ce qu’il ne veut pas montrer, Eliwen. Mais ça lui est revenu en pleine figure. Il a brièvement exprimé le sujet à Lucy, il ignore s’il racontera tout, à moitié, s’il mentira. Il ne sait pas. Mais maintenant qu’elle lui a proposé… Il hoche la tête à sa proposition ; bien évidemment que ça lui va. Il s'éclipse en vitesse histoire d’aller parler papier et administratif avec la personne qui gère le refuge.
Ce n’est pas très long, d’autant plus qu’il va falloir qu’il repasse un peu plus tard récupérer le chat ; là, c’était simplement pour saisir le pré-dossier. Eliwen, ça lui va, en soit, ça va lui laisser le temps de tout organiser, parce qu’il faut dire, il n’a rien de trop prévu pour l’instant… Dans l’appartement, rien ne laisse présager qu’il va bientôt y avoir l’arrivée d’un chat… Donc d’un côté, ça l’arrange un peu, à Eliwen. Et… Il pourra aussi en avertir Vega de façon plus officielle ; parce que même s’il lui a déjà fait part de son envie d’adopter un chat, rien n’avait encore été très concret. Avant aujourd’hui.
Il hoche la tête, face à la proposition de son amie ; l’air enthousiasme. Il faut dire que c'est assez communicatif.
Ils sortent du refuge, de retour en extérieur.