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Et pourtant, tu n’obtiens pas ta réponse, c’est souvent comme ça, avec toi, mon vieux, aussi peu doué sois-tu, tu as une faculté à penser aux autres, avant ta propre personne. Tu l’as fait, par le passé, un peu trop souvent, et tu as fini par être poignardé en plein cœur, et puis, dans le dos. Le truc, Leith, c’est qu’on ne se refait pas, l’espèce humaine à cette faculté à être particulièrement égoïste et tu sais que, quand un être apporte de l’attention à un autre, cet autre en profite, parce que c’est valorisant, parce que ça fait du bien, et ça se comprends. Toi, en tout cas, tu comprends. Ce que tu ne comprends pas, en revanche, c’est son attitude à elle … la manière qu’elle a de te renvoyer la question, comme si, tu avais de l’importance dans tout ça.
Te voilà donc, face à elle, à simplement soupirer, doucement, et si ta main retombe le long de ton corps, quelques secondes, tu finis par passer cette dernière derrière son épaule pour la tirer légèrement et l’attirer, sans forcer, avec une délicatesse et une douceur qui probablement, dénote avec la personnalité qui te colle à la peau. Tu la sers contre toi, juste un instant, en lui laissant la liberté aussi de te repousser, de s’en aller.
- Spoiler:
- Réponse 3, Jean-Pierre, il la sert dans ses bras, et c'est mon dernier mot.
Elle n'en sait rien. Mais elle sait qu'elle fera absolument tout ce qui est en son pouvoir pour le protéger, lui, et les autres.
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Tu n’en prends pas trop, pourtant, si tu lui offres autant que tu prends cette étreinte, tu ne fais pas durer la chose plus de quelques secondes avant de lâcher ta prise, qui n’était de toute façon pas forte sur elle, tu te relâches, tu souffles, et tu fais même un pas en arrière, pour lui rendre définitivement sa liberté, avant de souffler, doucement.
* Reste près de moi.
C'est autant une supplication qu'un murmure, tout bas, soufflé entre deux soupirs inquiets. Quelque chose la trouble, il faut croire. Quelque chose dehors.
* Merci de me raccompagner...
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Non, Leith, il faut sortir, et quand elle réclame à nouveau ta présence, tu as la conviction absolue que tu dois rester auprès d’elle. C’est un souhait que tu as, oui, mais finalement, ça se présent à toi davantage comme un devoir. Tu hoches la tête, simplement, tu refermes tes doigts sur les siens, pour les garder, lui montrer que t’es là, aussi, que tu la tiens. Sa peau est froide, alors, tu attrapes une veste à toi de ta main libre et maladroitement, tu la jettes sur ses épaules, ajustant la grande capuche sur ses cheveux clairs, tant bien que mal.
Tu finis par la tirer, avec toi, vers la porte, tu ne penses tellement qu’à elle, là, et à l’inquiétude que tout ça provoque en toi que tu ne penses même pas à remettre un pull, une veste, tu restes en t-shirt, tu restes dans tes vêtements humides.
C'est murmuré, tout bas. Elle aurait dû rentrer, sortir depuis longtemps quitter ces quatre murs qui la rendait plus que visible, finalement. Ce n'était pas une bonne idée, en soi, mais ça lui offrait encore un peu de protection. C'est ce qu'elle se disait. Ils ne pourraient pas toujours être à son chevet chez elle, pas vrai ? Elle ne pouvait décemment pas leur dire qu'ils devaient s'installer là. Bien sûr, ça restait une situation compliquée, à l'hôpital. Mais personne n'aurait rien tenté. Il n'aurait rien tenté contre elle. Il n'aurait rien tenté contre eux, pour le moment. Elle en était persuadée.
* Tu voudras bien me donner ton numéro de téléphone... Au cas où ?
Elle pouvait toujours lui faire comprendre d'une façon ou d'une autre qu'elle avait besoin qu'il soit là, à un instant T, mais c'était encore plus simple de s'adapter à cette nouvelle vie, à ces technologies.
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Si tu te ravises de quitter l’appartement de suite, c’est parce qu’elle ouvre à nouveau la bouche et aussitôt, tu te bouges, et c’est fou comme tu te débrouilles pour tout faire d’une main, Leith, pour ne pas avoir à lâcher la sienne. Comme si, finalement, au moindre écart de ta part, elle était susceptible de disparaitre.
Tu viens placer le mot dans sa paume libre, en tout cas, et puis, tu sors, avec elle, de l’appartement, tu descends l’escalier, tranquillement, jusqu’à quitter l’immeuble et là, une fois dehors, t’as ce réflexe trop étrange de regarder partout autour de vous, de scruter les passants, avant de souffler, et de la laisser avancer.
* Merci...
Elle répond, tout bas, avant de glisser le numéro dans la poche trop grande du jogging qui ne lui appartient pas et sa main contre le papier le serre, se promettant de ne surtout pas le perdre. Leith a l'air fort, plus fort qu'il ne le laisse penser au premier abord, plus fort qu'il ne le pense probablement de lui-même. Elle le sent. Elle sait qu'ils pourront évoluer ensemble, qu'il pourra l'aider. Ils ont besoin de lui.
* On va peut-être se reprendre la pluie, mais j'essayerai de presser un peu le pas.
Silence.
* J'appellerai un taxi quand on arrivera, comme ça tu n'auras pas à faire le trajet retour, si tu veux.
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* Je te promets que je t'expliquerai tout en temps voulus.
Et s'il refusait ? Elle ne savait pas. Est-ce qu'il pouvait vraiment refuser ?
* Je dois te protéger.
Elle avait dit, finalement.
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Alors que l'hôpital se dessine, elle se fait plus calme, plus sereine. Il n'y a bien qu'elle pour être calmée par ce genre d'endroit, pas vrai ? Elle se dit qu'elle pourra vite lui demander, à lui, à Riley aussi. Elle pourra vite leur dire. Ils ne la prendraient pas pour une folle, eux. Non. Elle en est persuadée.
* Je vais remonter dans ma chambre. Je t'enverrai un message quand j'y serai, comme ça tu seras rassuré.
Elle lui sourit, tendrement, une tendresse presque maternelle, presque irréelle.
* J'espère qu'on pourra vite se revoir.
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Et elle prend la direction de l'ascenseur, finalement.
(tu pourras archiver !)
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