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ConnexionEunoia Florantis
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post mortem ((eunoia))
Sam 20 Nov - 21:47
Elle ouvre les yeux, horloge interne.
Se glisse en dehors du lit, replace parfaitement ses draps.
Marche sans bruit, comme si elle flottait, jusqu’à la cuisine pour faire chauffer de l’eau.
Thé noir, riz, oeuf, légumes marinés. Parfois un peu de porc.
10:22
Arrive au musée, à pied. La tête basse, elle ignore les passants.
Va d’une salle à l’autre, salue Ruben, les collègues.
Se dirige à son atelier et installe cérémonieusement son matériel.
Elle entre dans l’univers de l’oeuvre.
L’âme des artistes habite ses mains lorsqu’elle rétablit ce qui a été altéré.
Un pli se forme entre ses sourcils lorsqu’elle est concentrée.
15:15
((entracte collatoire))
S’il fait beau, elle ira manger à l’extérieur.
Elle regarde le ciel, en silence, isolée.
Dix minutes à contempler son tableau préféré.
19:38
Reprends le chemin jusqu’à chez elle.
Prends un repas léger, fond de piano.
21:04
Dans l’atelier, pièce éclairée à la lueur des chandelles.
Elle pense à la toile, celle cachée sous les autres, ferme les yeux.
Une clochette raisonne à son oreille. Est-ce la réalité ?
Ding
Pinceau en main,l’autre-côté apparaît.
Viendras-tu, Dev’ ?
2:57
Se glisse sous ses draps,
le sommeil vient la chercher dans les minutes qui suivent.
3:07
Ding
- Vous êtes très douée, Mlle. Florentis.
M. Landry se positionne juste derrière elle, à quelques centimètres à peine, pour regarder au-dessus de son épaule. Il tend son bras vers la toile, pointant les éléments en même temps qu’il commente.
- Vous maîtrisez très bien les couleurs. Juste ici. Je vois l’attention qui a été portée pour reproduire la profondeur du fond, les reflets, le chaud qui se tisse une place dans les teintes de bleu. C’est bien, très bien.
L’enseignant inspire longuement par les narines, il est si près qu’elle peut l’entendre comme s’il s’agissait de sa propre respiration. Elle reste droite, rigide, le regard figé sur sa toile. Comme s’il n’existait pas, comme s'il n’était qu’une voix dénuée de corps. Mais la présence est beaucoup trop insistante pour être ignorée. Envahissant, étouffant.
- Mais je crois que vous oubliez l’objectif de cet exercice, Mlle. Florentis. Il faut réinventer la toile, vous l’approprier ! Que vous dit-elle, la Madonna ? Qui est-elle, quelle est son histoire ? Une réplique de Munch ne m’intéresse nullement, ce que je veux découvrir, c’est votre regard sur elle.
Il lui attrape les épaules et les masse. C’est comme les serres d’un oiseau de proie. Sa voix descend d’un octave, soudainement moins didactique.
- Il faut vous détendre un peu, Eunoia. Laissez vous aller. Je sais que vous maîtrisez la technique, ce n’est pas un cours dédié pour ça, vous le savez. Ne soyez pas timide, explorez cette femme comme si elle se donnait à vous... Pouvez-vous faire ça, hm ?
Aucune réponse ne sort des lèvres de la jeune femme, qui se mordille l’intérieur de joues en fixant le sol. Les autres étudiant.e.s dans la pièce ne disent mot non plus, la pièce est soudainement très silencieuse.
- Très bien, je ne vous dérange pas plus longtemps. Réfléchissez-y.
Il lui tape l’épaule et desserre son emprise.
- Je donne des... ateliers, les jeudis soirs. Vous devriez venir, je vous porterais une attention toute particulière. Ce serait vraiment dommage que vous gâchiez votre talent. J’espère vraiment vous y voir.
L’homme s’éloigne en l’observant avec un large sourire.
- Elle est partie, Eunoia.
- Quoi, comment ça elle est partie?
Des sanglots.
Retour à la maison, après six ans de vie à Paris; quitter Jasmin, le musée, les œuvres. Quitter cette vie dont elle n’aurait jamais osé rêver, pour revenir à Ameratu. Ce n'est plus pareil, sans Devona. Tout semble terne, froid, triste. Peut-être qu'il en a toujours été ainsi, et elle l'a juste oublié.
Le tableau
Le fond est sombre, touches de cobalt et de zinzolin. La chevelure noire se fond dans le vide, comme si elle flottait. La peau est claire, diaphane, dénuée de toute vie. Ses yeux, autrefois si scintillants, sont fermés. Les lèvres fines sont teintées d’un petit trait bourgogne. Le corps est vêtu d’une robe traditionnelle, la veste anthracite, ornée de motifs floraux noirs, est attachée par un ruban de soie au niveau du sternum. Les mains, délicates, sont jointes au niveau de l’abdomen, on distingue seulement les doigts sous les manches larges de son vêtement. Au majeur de sa main droite, une vieille bague dorée, ornée d’une Onyx sculptée en rectangle, les coins arrondis. Au centre de la pierre il y a une fleur sculptée, et l’anneau est travaillé comme s'il était constitué de pétales.
Tu lui as pris sa bague, ce jour-là.
Devona, c'est toi?
Assise sur le lit, Eunoia fixe l'obscurité. Ce noir si dense qu'elle pourrait le toucher. Il n’y a pas de lune ici. Devant, une ondulation plus claire, immatérielle. Je te vois. Elle voudrait tant l'entendre, qu'elle puisse lui expliquer. Pourquoi a-t- elle fait ce choix? Qu’est-ce que le monde n’arrivait plus à lui apporter? Mais Eunoia ne lui en veut pas, plus maintenant. Sa sœur n'est que de l'autre-côté.
Naviguer, entre deux mondes.
Elle est aspirée comme dans un trou noir, elle appartient de moins en moins à son monde, constamment à la recherche de l’autre, des autres.
☽☽☽
-2 : Naissance de Devona
0 : Naissance d'Eunoia
3 ans : Découvre le dessin et la peinture
12 ans : Entre au collège, à Polaris
18 ans : Obtention d'une bourse d'étude, intègre une faculté d'art en France pour étudier les arts appliqués
19 ans : Change de programme ; étudie l'Histoire de l'art. rencontre Jasmin
21 ans : Officiellement en couple avec Jasmin
24 ans : Obtention de son master, engagée dans un musée
24 ans : Décès de Devona, retour à Ameratu
25 ans : Part vivre à Polaris, rejoint l'équipe du CRUX
Bien sûr… lorsque l’âme abandonne son enveloppe corporelle, elle s’élève lorsqu’elle est prête, devient un corps céleste.
Croyez-vous au destin ?
..hm… nous avons une mission, un chemin à parcourir… mais libre à nous de l’interpréter, de se l'approprier. C’est ce que je crois...
Une créature vous guette;
Que faites-vous ?
Je vais vers elle.
Êtes-vous redevable ?
Sans doute... je ne suis pas sûre.
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Graham Ikeda
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Cercle 6
Re: post mortem ((eunoia))
Sam 20 Nov - 21:53
mais waaaaaaaaah mais waaaaah mais je l'aime déjà tant ??????
rebienvenue
rebienvenue
Invité
Invité
Re: post mortem ((eunoia))
Dim 21 Nov - 0:11
L'aes de cette fiche ... Je. 
Je l'aime déjà tellement de ce que j'ai lu d'elle, c'est fou. Et brr l'anecdote, quoi. Urgh.
Elle a l'air si adorable
j'ai tellement hâte de la croiser en RP
Rebienvenue chez toi
Je l'aime déjà tellement de ce que j'ai lu d'elle, c'est fou. Et brr l'anecdote, quoi. Urgh.
Elle a l'air si adorable
j'ai tellement hâte de la croiser en RP Rebienvenue chez toi
Niels Bjorntvedt
Messages : 225
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Cercle 6
Re: post mortem ((eunoia))
Dim 21 Nov - 9:08
Je la trouve tellement touchante Eunoia...
Que ce soit son caractère ou son histoire.
Et l'anecdote qui donne froid dans le dos aussi.
Trop hâte de la voir en rp
(Par contre, j'arriverai jamais à écrire son blaze jpp j'ai toujours envie de rajouter un L quelque part ???
)
Rebienvenue !
Que ce soit son caractère ou son histoire.
Et l'anecdote qui donne froid dans le dos aussi.
Trop hâte de la voir en rp
(Par contre, j'arriverai jamais à écrire son blaze jpp j'ai toujours envie de rajouter un L quelque part ???
)Rebienvenue !
Andrea Castiglione
Messages : 88
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Cercle 5
Re: post mortem ((eunoia))
Dim 21 Nov - 13:04
Bienvenue chez toi, une fois de plus, et je vais la suivre de près la puce.
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