Benjamin. Il n'a pas dit un mot de la pièce, et tu t'es demandé tout le long si ça ne l'avait pas embêté de t'accompagner. Finalement, tu n'avais pas été des plus corrects. Vous deviez sortir depuis des semaines et tu n'avais fait que repousser, jusqu'à reparaître tout récemment pour lui demander s'il était disponible, pour ce soir là, pour un rendez vous au théâtre, et il avait accepté. Mais pour être honnête, tu n'arrivais pas à savoir s'il était réellement emballé.
Benjamin ? Tu l'appelles, comme pour le pousser à revenir à lui, alors que le froid se montre un peu plus mordant, que le vent se lève et que les derniers spectateurs s'en vont rejoindre leur voiture, bus, tram, métro, peu importe. Vous êtes les deux derniers à rester plantés là. Et tu te sens... Pas spécialement mal à l'aise, mais un peu embêté. Sans doute un peu coupable. Ç'aurait été différent si tu n'avais pas tant repoussé. La pièce vous laisse songeur ? Vous avez envie de rentrer, peut-être ? L'inquiétude dans ta voix est parfaitement perceptible, et comme si c'était nécessaire, tu quittes ton écharpe pour la glisser autour de son cou et lui sourire.
Tu sais que tu en fais trop. Généralement ils prennent peur, mais la détresse que tu penses sentir émaner de Benjamin ne te laisse pas indifférent. C'est plus fort que toi.
moonlight
[RP-C07-01]
[RP-C07-01]
PARTENAIRE(S): @Cephei Lurantis
DATE: 28/11/2021
LIEU: Théâtre National Astérien – Les Clématis
Les gens avaient du mal à cerner les goûts de Benjamin Baldwin. Quelle littérature plaisait à une statue de marbre? Quelle musique faisait vibrer un iceberg? Quels tableaux trouvaient grâce à ces yeux qui transperçaient sans merci? La réponse, bien sûr, était très simple et très complexe. Si on lui posait la question, il se définissait comme curieux avant tout, picorant de-ci de-là – même si, oui, il aimait beaucoup la musique classique et lisait Jane Austen avec une ferveur sans cesse renouvelée. Et dans le domaine des arts de la scène, le si sérieux Benjamin était un grand amateur de théâtre de l'absurde. D'aucun diraient que cela le changeait de son métier, mais quoi de plus profondément absurde que l'administratif? Certains jours de travail, il avait l'impression d'être dans une pièce de Beckett.
Hélas, ce n’étaient pas de telles considérations qui occupaient ses pensées alors qu’il sortait du théâtre. Si la pièce avait réussi à le distraire, l’euphorie était vite retombée. Cela faisait un mois qu’il ruminait ce dîner chez Graham et Fubuki, leurs révélations qui confirmaient les confidences de Numa et détruisaient toutes ses certitudes… et puis il y avait eu l’appel de l’hôpital: Hego blessé, la jambe lacérée, sans aucun souvenir de comment il s’était retrouvé dans les CDC et de qui l’avait attaqué. Toutes ces sombres pensées avaient refait surface sitôt le fracas des applaudissements tut.
Ce fut la voix de son partenaire qui le tira de ses réminiscences. Il leva la tête vers monsieur Lurantis, procureur, qui ce soir, pour lui, n'était que Cephei. Il avait du mal à réaliser que ce rendez-vous avait lieu; leur situation à eux deux était, elle-même, assez absurde.
– Toutes mes excuses, j'avais la tête ailleurs et je…
Benjamin ne sut comment réagir quand Cephei lui passa son écharpe autour du cou. Un geste bien superflu puisqu'il en portait déjà une, un geste d'une intimité inattendue surtout, inattendue et troublante, qui aurait peut-être réussi l'exploit de le faire rougir si le froid ne s'en chargeait pas déjà. Il la toucha par réflexe, elle était douce, chaude, de bonne facture, du cachemire assurément… Imprégnée de son odeur aussi, une odeur encore inconnue derrière un accord majeur de notes boisées et florales.
– Vous allez attraper froid, voyons! Reprenez votre écharpe, vous avez besoin de votre voix pour plaider.
Un peu embarrassé d'être embarrassé, il rendit l'écharpe à son propriétaire avec un léger sourire que se disputaient l'amusement et la gêne. Il n'y avait plus qu'eux devant le théâtre, les autres spectateurs ayant eu la présence d'esprit de fuir les vents glacés qui balayaient Polaris ce soir-là. Mais maintenant se posait la question cruciale: ce rendez-vous prenait-il fin ici, ou allait-il se poursuivre encore un peu?
– Encore merci de m'avoir invité, Cephei. J'ai beaucoup aimé la pièce, le jeu d'acteur, la scénographie… Une jeune troupe très prometteuse, n'est-ce pas? Je veillerai à suivre son parcours de près. Et vous, qu'en avez-vous pensé?
Hélas, ce n’étaient pas de telles considérations qui occupaient ses pensées alors qu’il sortait du théâtre. Si la pièce avait réussi à le distraire, l’euphorie était vite retombée. Cela faisait un mois qu’il ruminait ce dîner chez Graham et Fubuki, leurs révélations qui confirmaient les confidences de Numa et détruisaient toutes ses certitudes… et puis il y avait eu l’appel de l’hôpital: Hego blessé, la jambe lacérée, sans aucun souvenir de comment il s’était retrouvé dans les CDC et de qui l’avait attaqué. Toutes ces sombres pensées avaient refait surface sitôt le fracas des applaudissements tut.
Ce fut la voix de son partenaire qui le tira de ses réminiscences. Il leva la tête vers monsieur Lurantis, procureur, qui ce soir, pour lui, n'était que Cephei. Il avait du mal à réaliser que ce rendez-vous avait lieu; leur situation à eux deux était, elle-même, assez absurde.
– Toutes mes excuses, j'avais la tête ailleurs et je…
Benjamin ne sut comment réagir quand Cephei lui passa son écharpe autour du cou. Un geste bien superflu puisqu'il en portait déjà une, un geste d'une intimité inattendue surtout, inattendue et troublante, qui aurait peut-être réussi l'exploit de le faire rougir si le froid ne s'en chargeait pas déjà. Il la toucha par réflexe, elle était douce, chaude, de bonne facture, du cachemire assurément… Imprégnée de son odeur aussi, une odeur encore inconnue derrière un accord majeur de notes boisées et florales.
– Vous allez attraper froid, voyons! Reprenez votre écharpe, vous avez besoin de votre voix pour plaider.
Un peu embarrassé d'être embarrassé, il rendit l'écharpe à son propriétaire avec un léger sourire que se disputaient l'amusement et la gêne. Il n'y avait plus qu'eux devant le théâtre, les autres spectateurs ayant eu la présence d'esprit de fuir les vents glacés qui balayaient Polaris ce soir-là. Mais maintenant se posait la question cruciale: ce rendez-vous prenait-il fin ici, ou allait-il se poursuivre encore un peu?
– Encore merci de m'avoir invité, Cephei. J'ai beaucoup aimé la pièce, le jeu d'acteur, la scénographie… Une jeune troupe très prometteuse, n'est-ce pas? Je veillerai à suivre son parcours de près. Et vous, qu'en avez-vous pensé?
Benjamin H. Baldwin
La troupe était très bonne, mais je devais être un peu trop préoccupé pour me laisser emporter par la pièce. Tu avoues, à demi-mots. Tu n'as pas de raison de mentir, d'autant plus à Benjamin, dont tu ne connais rien et c'est sans doute pour le meilleur. Vous restez encore quelques instants, là, à profiter de l'air glacial de novembre, avant que tu ne jettes enfin un regard à l'heure. Voulez-vous que je vous raccompagne ? Nous pourrions faire un crochet par le parc. Tu n'avais pas tellement envie de rentrer, et encore moins l'envie de prendre la voiture. Certes il ne faisait pas chaud, mais vous dégourdir les pattes te semblait être une bonne idée.
De tous les gens que tu fréquentais, certains avaient cette faculté pour faire du silence un moment agréable. Benjamin était de ceux qui y parvenaient sans efforts aucuns, mais il n'arrivait néanmoins pas encore à faire taire le flot intarissable de tes pensées sombres. Peut-être que tu prenais ces rendez vous un peu trop au sérieux, et peut-être que ça finirait par nuire à ton image, mais entre nous tu n'en avais rien à faire. Les employés du cabinet avaient déjà tellement à penser, et rien que ton divorce était vite passé à la trappe, tu supposais que tu étais tranquille. J'aimerai beaucoup, en tout cas. Oh, Cephei.
moonlight
[RP-C07-02]
[RP-C07-02]
PARTENAIRE(S): @Cephei Lurantis
DATE: 28/11/2021
LIEU: Théâtre National Astérien – Les Clématis
– Bien sûr!
Il avait répondu trop vite, avec trop d'empressement, à la proposition de Cephei. Mais Benjamin ne voulait pas faire le chemin seul jusqu'à chez lui. Pas alors qu'il faisait nuit, pas alors qu'il faisait froid, pas alors qu'il était seul avec lui-même et ses idées noires. Et la compagnie de Cephei était… agréable.
– Je veux dire… Ça me ferait très plaisir, moi aussi. Pouvoir parler encore un peu de la pièce… ou d'autre chose, de vous, faire connaissance. Mais j'habite dans l'Octant, c'est peut-être un peu loin?
Cette considération ne l'empêcha pas de commencer à marcher; le vent était à peine supportable et s'il ne se mettait pas en mouvement, il avait peur de geler sur place. Dans le pire des cas, Cephei ferait demi-tour, hèlerait un taxi… Certes, il était venu en voiture, mais…
– Vous aussi, vous avez certaines choses qui vous préoccupent… Ah, mes excuses, vous ne voulez peut-être pas en parler. Peut-être que ça nous ferait du bien à tous les deux de… d'essayer de passer une soirée normale. Avec une conversation normale.
Est-ce que c'est Numa Celestial qui le préoccupe autant? Benjamin avait rencontré Cephei peu après la fusillade de la librairie. Le procureur était venu à l'université récupérer certains documents relatifs à l'étudiant et, plus généralement, aux soupçons qui pesaient sur lui: Numa était accusé par certains tabloïds d'être le tueur en série responsable des meurtres de l'été – ce qui avait mit Benjamin dans une colère noire. Des circonstances assez peu romantiques, mais Benjamin étant lui-même, il n'était pas parvenu à chasser le visage de Cephei de ses pensées. Partant du fait qu'ils ne se recroiseraient plus dans un contexte professionnel, il lui avait proposé un rendez-vous. À sa surprise, il avait accepté; mais leurs emplois du temps chargés et peu coopératifs avaient repoussé cette sortie de plusieurs mois.
– Cela étant dit, je ne suis pas le plus doué pour le bavardage… Euh… Quel froid, n'est-ce pas?
Il avait répondu trop vite, avec trop d'empressement, à la proposition de Cephei. Mais Benjamin ne voulait pas faire le chemin seul jusqu'à chez lui. Pas alors qu'il faisait nuit, pas alors qu'il faisait froid, pas alors qu'il était seul avec lui-même et ses idées noires. Et la compagnie de Cephei était… agréable.
– Je veux dire… Ça me ferait très plaisir, moi aussi. Pouvoir parler encore un peu de la pièce… ou d'autre chose, de vous, faire connaissance. Mais j'habite dans l'Octant, c'est peut-être un peu loin?
Cette considération ne l'empêcha pas de commencer à marcher; le vent était à peine supportable et s'il ne se mettait pas en mouvement, il avait peur de geler sur place. Dans le pire des cas, Cephei ferait demi-tour, hèlerait un taxi… Certes, il était venu en voiture, mais…
– Vous aussi, vous avez certaines choses qui vous préoccupent… Ah, mes excuses, vous ne voulez peut-être pas en parler. Peut-être que ça nous ferait du bien à tous les deux de… d'essayer de passer une soirée normale. Avec une conversation normale.
Est-ce que c'est Numa Celestial qui le préoccupe autant? Benjamin avait rencontré Cephei peu après la fusillade de la librairie. Le procureur était venu à l'université récupérer certains documents relatifs à l'étudiant et, plus généralement, aux soupçons qui pesaient sur lui: Numa était accusé par certains tabloïds d'être le tueur en série responsable des meurtres de l'été – ce qui avait mit Benjamin dans une colère noire. Des circonstances assez peu romantiques, mais Benjamin étant lui-même, il n'était pas parvenu à chasser le visage de Cephei de ses pensées. Partant du fait qu'ils ne se recroiseraient plus dans un contexte professionnel, il lui avait proposé un rendez-vous. À sa surprise, il avait accepté; mais leurs emplois du temps chargés et peu coopératifs avaient repoussé cette sortie de plusieurs mois.
– Cela étant dit, je ne suis pas le plus doué pour le bavardage… Euh… Quel froid, n'est-ce pas?
Benjamin H. Baldwin
Ah, bon sang Cephei, ce n'était pas quelque chose qu'on disait au premier rendez vous ! Enfin. Tu supposais. En vérité, tu n'en savais absolument rien, entre nous. Il fallait bien avouer que tu étais un peu rouillé, et que tu ne voyais pas l'intérêt de t'adapter à ton interlocuteur comme un caméléon - ou un pervers narcissique. Évidemment, il s'en suivit un silence gênant, mais, au moins, tu lui avais emboité le pas. Tu ne voulais pas rentrer tout de suite, pas alors qu'il te restait un peu de temps devant toi, et il était hors de question de laisser Benjamin rentrer seul.
Honnêtement, moi non plus. En réaction et référence à vos capacités respectives pour faire la conversation. Tu venait de le prouver en plus de cela. Nouveau silence, tu te surprends à le trouver plus agréable que gênant, en vérité. Je ne sais pas vraiment ce qu'on peut qualifier de conversation normale, en plus de ça. Il faisait sûrement référence au fait de ne pas parler de ce qui vous avait pousser à vous rencontrer dans un premier temps, et tu n'en avais pas spécialement envie non plus. Mais bon, le travail faisait partie de ta vie, et les actualités Polarisiennes faisaient aussi partie d'une conversation normale.
Bon, je vais quand même tenter quelque chose, et m'empêcher de parler du climat d'insécurité qui règne en ville. Sourire gêné dans sa direction, tu sens que la moindre phrase pourrait casser le peu d'ambiance que vous avez réussi à instaurer. Je suis récemment divorcé, et j'ai deux enfants. Tu marques un temps de silence avant d'ajouter, avec un soupir. Et sans doute bientôt un chien.
moonlight
[RP-C07-03]
[RP-C07-03]
PARTENAIRE(S): @Cephei Lurantis
DATE: 28/11/2021
LIEU: Théâtre National Astérien – Les Clématis
Le froid qui rougissait le visage de Benjamin sut camoufler habilement la teinte pivoine qu'il prit en entendant Cephei le qualifier d'adorable. Il voulut répondre, ne sut que faire et déjà il était trop tard pour briser le silence qui avait gelé sur eux. Était-ce une si mauvaise chose? Benjamin appréciait le calme et se méfiait de celles et ceux qui cherchaient à meubler une discussion coûte que coûte, sans lui accorder de respiration, de pause. Miles Davis disait que la véritable musique était le silence, que toutes les notes ne faisaient qu'encadrer ce silence.
Benjamin se méfiait également des rencontres qui se passaient trop bien. Le métier de Cephei consistait à bien parler, à utiliser le langage pour manipuler et parvenir à ses fins; le voir être aussi catastrophique que lui avait quelque chose de rassurant, d'attendrissant. Adorable, oui. C'est de ça dont il avait besoin, en ce moment. Sa vie, depuis quelques temps, manquait de maladresse, de spontanéité. De légèreté.
– Un chien?
Son regard se fit plus brillant, ses paroles plus chaudes. Tourné vers Cephei, son visage souriant rayonnait. Le mot magique venait d'être prononcé et rien ne saurait l'arrêter sur sa lancée.
– J'adore les chiens… Avez-vous déjà une idée de l'âge, de la race, du tempérament? Si je puis me permettre, je vous invite à considérer l'adoption plutôt que l'achat, tant pour des raisons économiques qu'éthiques. Les refuges de Polaris sont pleins d'animaux qui attendent une nouvelle famille… Si vous le désirez, je peux vous laisser les coordonnées de celui où je bénévole! L'équipe est formidable et saura vous renseigner.
Benjamin H. Baldwin
Vous avez l'air de vous y conna- Ah ! Vous travaillez dans un refuge, tout s'explique. Tu marques un temps de pause, d'arrêt, avant de hocher doucement la tête. Tu aurais plus penché pour l'adoption aussi, tu n'étais pas sûr d'être capable d'élever un troisième enfant, surtout qu'Evie allait lui donner les mauvaises habitudes dès que tu aurais le dos tourné donc bon. Je crois qu'ils veulent un gros chien, et je veux un chien capable de supporter deux petits démons. Le ton de ta voix est amusé, ça se sent que c'est un de ces sujets légers, mais qui te tient pour autant à cœur. Tu es content d'avoir trouvé un terrain d'entente avec Benjamin.
moonlight
[RP-C07-04]
[RP-C07-04]
PARTENAIRE(S): @Cephei Lurantis
DATE: 28/11/2021
LIEU: Théâtre National Astérien – Les Clématis
Tout ce que dit Cephei fut ponctué d'un hochement de tête. Benjamin était si concentré sur le sujet qu'il avait repris son expression classique, sévère et impénétrable.
– Un gros chien, donc… Si vous avez l'espace adéquat et le temps nécessaire pour le sortir régulièrement, je pense que c'est un très bonne idée. Les animaux de compagnie sont toujours bénéfiques pour les enfants, ne serait-ce que pour développer leur sens des responsabilités! Voyons… Un golden retriever serait idéal, c'est une race très intelligente, sensible, empathique, amicale. Ou un dalmatien, ils sont réputés pour être particulièrement doux avec les enfants. Il y a aussi le dogue argentin, à condition qu'il soit très bien éduqué… ou un bleu de Gascogne?
Tout à coup ses traits s'éclaircirent, s'adoucirent, tandis qu'un rire gêné lui échappait.
– Mes excuses, je m'emporte! C'est que moi-même je ne peux pas avoir de chien, je vis seul dans un petit appartement et surtout, j'ai si peu de temps pour moi… Mais vous et vos enfants trouverez votre bonheur, je n'en doute pas! Quels âges ont-ils?
À la faveur d'un lampadaire, il releva le nom de la place qu'ils traversaient d'un bon pas. Tout à la discussion et à ses pensées canines, il n'avait pas réalisé qu'ils avaient déjà tant marché. Une partie de lui était soulagé de savoir qu'il échapperait bientôt au froid, qu'il pourrait se faire un thé brûlant et se glisser sous un plaid pour finir le roman qui l'occupait… Une autre eut un pincement en cœur à l'idée que la conversation se finisse et que Cephei reparte dans la nuit et le froid, le laissant seul avec ses idées noires.
– Nous nous rapprochons de mon appartement. Encore merci de faire le trajet avec moi. Votre compagnie est très agréable, Cephei.
Benjamin H. Baldwin
Ils ont un peu moins d'une dizaine d'années. Ah, et il n'y a pas de mal, c'était très intéressant de vous écouter. Le sourire est aussi sincère que les mots, et finalement lorsqu'il en vient à la proximité de son appartement, tu émets un faible soupir. Vous avez marché assez vite, finalement. Et voilà que ton moral se mine à l'idée de rentrer seul ce soir, encore une fois, mais tu n'en montre rien. Tu pourras toujours passer par la maison familiale si le cœur t'en dit, à cette heure là ton père doit encore être en pleine rédaction, malgré la sortie récente de son dernier ouvrage. Aucun soucis, la balade est un plaisir pour moi également. Et, si le cœur vous en dis, vous pourriez me faire parvenir l'adresse du refuge, et éventuellement les horaires auxquels vous y passez. Tu marques un silence bref avant de lui sourire. Ce serait un plaisir de vous voir dans votre élément.
moonlight
[RP-C07-05]
[RP-C07-05]
PARTENAIRE(S): @Cephei Lurantis
DATE: 28/11/2021
LIEU: Théâtre National Astérien – Les Clématis
Un soudain éclat de rire.
– Dans mon élément! Échevelé, débraillé et puant le chien mouillé… Vraiment, ça n'est pas la facette de Benjamin Baldwin que vous rêvez de rencontrer.
Le silence s'installa de nouveau, très doux – peut-être aigre-doux? Car déjà ce fut la rue de Benjamin et le moment de se dire au revoir, et Benjamin ne voulait pas que ce moment finisse, malgré la nuit profonde et le vent glacial. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Cephei avait sa vie, lui avait la sienne; ces deux existences s'étaient croisées, puis croisées à nouveau, et il n'y avait pas de raison que ce soir soit le dernier soir, n'est-ce pas?
Benjamin hésita. Il pourrait proposer à Cephei de monter avec lui. Pour se réchauffer, boire une tisane avant de repartir.
– Cephei…
Peut-être… ne pas repartir?
– … Ce fut une magnifique soirée. Rentrez bien. Faites attention à vous.
Benjamin H. Baldwin
Tu n'as plus qu'à espérer que Benjamin te recontactera.