Le silence.

Voilà tout ce que tu trouves une fois rentré chez toi. Enfin chez toi... ça te fait mal rien que d'y penser, puis le dire à haute voix.. hah.. laissez tomber comment ça fout les larmes... Comment t'es censé y croire ne serait-ce que deux secondes, que cet appart est ton "foyer" ? T'as essayé hin. T'essaye depuis que t'as 10 ans C'est pas supposé avoir cette odeur d'ammoniac qui vous prend à la gorge ! T'en as marre d'être ici... t'en as marre de la voir ELLE. Elle et son indifférence. T'as envie de tout casser, de tout foutre en l'air... Mais.. et si... et si aujourd'hui c'était diffèrent ? Et si aujourd'hui elle venait te parler ? Te prendre dans ses bras, te dire qu'elle est contente de te voir, de te poser des questions sur ta journée...? Et si aujourd'hui était tout autre...?

Lentement, le pas presque tremblant, tu parcours le couloir de l'entrée jusqu'au salon. De l'encadrement de la porte, se dessine ta tête gênée, l'image de ta mère qui t'enlace t'avait laissé un embarras d'ado resigné à même la peau.« Ma'...? »  Pas de réponse. Tes doigts se serrent autour de la bandoulière de ton sac à dos. Elle est pourtant juste là. Elle t'ignore, comme d'habitude et son flegme n'a de cesse de s'épaissir un peu plus chaque jour. Tu retentes ta chance, peut-être qu'elle ne t'a pas entendu. « Maman ? » Elle daigne bouger, tourner la tête dans ta direction, comme un robot. Tu déglutis, presque dégouté de constater le sien, de dégout, se retranscrire sur ses lèvres immondes, rougis par un maquillage que tu as toujours considéré comme grotesque. Cette drôle de femme que tu insistes à appeler "Maman" a le regard vide, pataud, mais suffisamment méprisant pour te toucher en plein cœur.

Finalement... tu préfères encore quand elle t'ignore.

Souffrant, le cœur en désarroi, tu ne trouves rien de mieux que de lui balancer ton sac de cours. « Mais va te faire foutre !» Tu rates, trop tremblant et cavales vers la porte. Tu cours et tu cours, à en perdre haleine. Autour de toi, les bâtiments défilent, la nuit doucement laisse son voile d'étoiles recouvrir le quartier. La brise est agréable et chasse les larmes qui s'annoncent acides.

Si Leith était là, t'es presque sûr qu'il te balancerait un truc du genre : « Mais pourquoi t'essayes encore de lui parler. T'es con ou quoi ?» Ou peut-être pas. Peut-être qu'il te dirait rien, parcequ'il est pas là de toute façon.

Retrouvant ton souffle, gérant la saccade à grands coups de poing sur le torse, tu grimpes sur une énorme benne à ordure fermée de son couvercle et t'y allonges, crevé, fragile, frustré, observant les étoiles se dessiner dans un ciel pas tout à fait jour, pas tout à fait nuit.

« Ahh... c'est comment qu'on dit déjà...  »

Entre chien et loup.

T’es perdu.
T’as envie de rentrer, mais où ?

Tes larmes, tu les laisses juste couler. Un peu à gauche, un peu à droite, elles ruissellent sur tes joues, viennent s’écraser en petit ploc sur le couvercle en plastique de la benne. Tu prends une immense inspiration, comme si tu t’apprêtais à hurler à la lune.

« Hurler à la mort ».

Puis le bruit de pneus qui fait presque ventouse sur l’asphalte bloque tout, et tu choppes un de ces points de coté de mort. Tu te redresses quasi immédiatement, sûr de toi, mais surtout souhaitant une présence familière, tu lâches un « Pa- » coupé aussi net. C’est pas lui. Mais tu n’es pas surpris. Mieux encore, sans pouvoir l’expliquer, tu préfères cette présence à celle de ton père ou celle de ton frère.

Est-ce que tu l’as déjà croisé ? Déjà parlé ? Tes souvenirs sont flous, étouffants, mais chaleureux, tu n’as pas les mots pour l’expliquer, c’est comme ça c’est tout.

Tu restes un instant ridiculement long à le regarder, à l’observer, les yeux rouges, puis finis par frotter honteusement toutes tes larmes à pleines mains, étalant le tout sur tes joues et sur ton front.

« Si. Si si, ça va.» Tu renifles et bondis du couvercle, t'approchant de la voiture, mains dans les poches, plus décontracter, plus vif, comme si être si proche de lui te redonné de l'énergie.

« Vous allez me kidnapper ?»

S'il vous plaît dites oui.

Ça te fait marrer.
Ça dénote avec tes yeux encore gonflés, ce petit rire qui crépite entre tes dents.

En vrai, tu mentirais en disant qu’un jour ta mère t'a déjà balancé un truc du genre : « Fais attention dehors et ne parle pas aux inconnus hin » Sérieux, tu crois même qu’elle attend que ça; qu’un mec bizarre t’emporte loin d’elle. Alors ainsi soit-il , qu'on te kidnappe ! Qu'on t'enlève !  N’importe où fera l’affaire. Même en enfer on s'occuperait mieux de toi.

Tu l’observes, dans l’ombre de sa berline, ses grandes mains sur le volant, surveillant les alentours à l’aide de ses rétroviseurs. Il a quelque chose que les autres n’ont pas. Une fois de plus, les mots te manquent mais « unique » parvient à se dessiner dans ton esprit, un peu comme une évidence. Comment ne pas y avoir pensé plus tôt.

Fidèle à toi-même, même après une tirade de larmes, tu te glisses jusqu’à la portière passager et viens t’installer confortablement dans le véhicule. Spacieux, tu t’étires à loisir, laissant la vive odeur du cuir te cerner les naseaux et tandis que tu t’affaires à mettre ta ceinture, tu jappes :

« Sympas la technique du resto, bien plus efficace qu'offrir des bonbons. Je veux bien me faire avoir.»

Sous les ronronnements de la voiture, tu sens ton ventre grogner, mais rien d’assez sauvage pour être entendu. Il faut dire que l’alléchante idée de se rendre au restaurant réveille une faim à laquelle tu avais appris à ne plus faire attention.

« Alors on va à quel restaurant monsieur...hmm » Tu plisses les yeux, cherche un peu autour de toi, mais même son attaché-case se trouvant à tes pieds ne t'offres pas son nom. « Je dois vous appeler comment msieur' le kidnappeur ?.»

 C’est agréable.  

La nuit continue de tomber, coulis d’obscurité sur le quartier, tu te laisses happer par les bâtiments qui s’enchainent, qui défilent devant tes yeux. Par moments, déjà ennuyé par les bâtisses qui se ressemblent toutes, tu concentres ton regard dans le reflet de la vitre.

Pour la première fois, et depuis longtemps, il est tard et tu n’es ni triste, ni seul. C’est fou, mais tu souris, tu laisses ta frimousse s’éclaircir et lâches un soupire d’aise. Y’a vraiment rien à comprendre, tu te sens juste bien, un peu… comme qui dirait...

à ta place.

« Ok Msieur.Nori.»

Il te dit de pas bouger, mais t'as déjà détaché ta ceinture et mis main sur la poignée de la portière. C'est que tu peux ouvrir une porte tout seul quand même, t'es pas un bébé. Mais il est rapide, et ouvre avant que tu n'es eu le temps de mettre un pied dehors.  Toujours le cul dans le siège, dans une position mal branlée, tu t'extirpes de la voiture pour y découvrir l'entièreté de cette monture d'homme. Fini l'obscurité de la berline, bonsoir les halos de lumière des lampadaires.

Nori, tout de noir vêtu,  est aussi grand que ton frère, il est raide en stature, imposant, un rien de froid sur ses traits sombres et bien entendu, une voix profonde, semblant venir d'un tout autre univers. Tu hausses les épaules, réajuste la capuche de ton vieux sweat gris sale et t'avances dans la rue, sans même savoir où tu vas.

« Lycaon. Juste Lycaon.»

Pas de Valdmaar. Rien. Juste toi. Toi tout seul, vue que c'est comme ça depuis toujours, autant jarter le superflue et l'encombrant.

Un peu en avant, le regard baissé, fixant bêtement tes chaussures abimées,  quasi trop petites pour tes pieds d’ados, tu réalises que tout ça reste bizarre. Trop bizarre. Bizarrement bizarre. Un bizarre étrange, qui donne lieu à de la confusion, à une sorte d’émulsion d’émotions biscornues.  T’as pas les mots, parce qu’aucun mot n’existe pour décrire ce que tu ressens. Alors t'essayes de comprendre, et le dos tourné, rabattant ta tête vers l'arrière, tu captes les yeux ébène de ton ravisseur.

« Pourquoi m'avoir ramassé Msieur Nori ?»

 Tu marches.

Dans un silence qui ne te correspond pas, trainant des pieds sur le béton froid de la ruelle, tu suis Nori, un peu en retrait, te laissant guider, alors que là dedans ça te crie de te mettre à côté, d'en profiter. Autour de toi les échoppes explosent en teintes et en odeurs délicieuses. Rouge, jaune, les arômes des plats mijotés s’agitent auprès de tes narines devenues plus sensibles par la faim.

Mais t’a l’esprit ailleurs. Autant touché, par une remarque que tu aimerais trouver cringe, tu t'en retrouve blessé à l’idée de le voir s’en tenir au silence.

Est-ce que c’est un truc d’adulte, de fermer sa gueule quand on a le plus besoin de les attendre ?

Faut croire.

T'as hésité hin. T’as hésité à ouvrir la tienne, de grande gueule, pour comprendre, pour dissiper cette confusion dévorante, pour arracher ces lianes qui s’enroulent autour de tes tripes dès que tu parles avec lui.

C’est si soudain. Tu le connais pas ce type. Mais tu saurais pas dire pourquoi tu veux en savoir plus, pourquoi tu te sens de le suivre jusqu’au bout du monde, jusqu’en enfer si il le faut. Tu veux juste être là et c’est sans doute ça, qui t’a conforté dans l’idée de te taire.

         

Petit, le restaurant ne semble accueillir que très peu de clients. Tu n’es jamais venu ici, que ce soit seul ou accompagné. T’aime bien. Tu sais pas dire si la présence de Nori rend le tout plus agréable, mais tu t’installes sur l’un des tabourets avec un appétit certain.

« Ça sent vachement bon ici.»

Cette saloperie de sentiment contradictoire t’a comme quitté quand vous passez commande. Il prend épicé, et si l’envie de le copier t’as traversé l’esprit, avec l’envie de le défier, les grognements de ton estomac te rabattent sur un plat de nouilles simples mais copieux.

Tu crois bien que tu n’as jamais mangé quelque chose d’aussi bon et c’est difficile de ne pas lire toute ta joie dans ton regard alors que tu manges goulûment. Te léchant les lèvres, le cœur léger, tu demandes : « Vous avez une famille ?» Tout en venant chaparder à la baguette un légume qui trainait là, directement dans le bol de Nori.

Ça vient craquer sous la dent, mais plus encore sur la langue. Les épices te galopent dans la bouche et fusent sur ton palais comme des feux d'artifices. Tu fais tout ce qui est en ton pouvoir pour y être insensible.

 La famille.

« Moi non plus j'ai pas de famille. Enfin si. Mais on va dire que non.»

Tu lâches ça comme ça. Un peu sans réfléchir, sans en avoir rien à foutre. Tu dis juste la vérité, ta vérité. Mais tu parviens pas vraiment à garder ce semblant de satisfaction qui pourtant avait animé ta voix, car de tous, c'est bien à toi que ça fait le plus mal. Tu soupires longuement, avant d'aspirer une longue ligne de nouilles, la dernière, et de siroter tranquillement le bouillon de ton bol. Rassasié et avec le ventre rond tu viens signer l’arrêt du plat avec le fond de ton verre d’eau.

Phew

Meilleur repas de toute une vie !

« Je crois que je vais prendre ça, j'ai jamais testé.» Dis tu en écrasant ton doigt sur le menu, alors que tu continues de lire les lignes, curieux.« Oh! Vous devriez essayer ça ! Tap tap tap. «J'en ai mangé une fois, c'était super bon. Puis ça pique un peu, j'suis sûr ça va vous plaire.»

Tu finis par redresser le regard. Tous les deux assis sur un tabouret, l'un à coté de l'autre, la différence de taille n'est plus aussi exagérée. Alors tu lui adresses un sourire. Pas l'un de ces étirements de lèvres candides et naïfs que peuvent filer les gosses trop mignons, non, tu pars sur un rictus espiègle.

«Au pire si vous aimez pas, j'le manges y'a pas de soucis. Comme ça on gaspille pas.»

Et tu hausses les épaules, t'étirant avant de passer commande pour ton dessert auprès du propriétaire des lieux.

 L'âge de faire chier.

T’as pas envie de dire ton âge. Tu résistes à ce truc qui te forcerait presque à cracher le morceau. Qu’est ce que ça peut faire l’âge que t’as ? Si tu lui dis vingt ans il va te lâcher ? Oué non, aucune chance qu’il croie que t’es vingt piges… Mentir tu sais faire mais là il faudrait plus qu’un miracle pour faire croire à qui que ce soit que t’as vingt ans.

« On s'en fout, non ?»  Crache-tu, plantant ta cuillère en plein milieu de ton dessert. Tu l'écrases, le détruit, y prenant un certain plaisir. Ça t'es venu comme ça. Ça craque, ça dégouline et tu en prends une bouchée, laissant un nouveau sourire satisfait illuminé ta frimousse. C'est vachement bon !

Cuillère qui tourne sur tes doigts, légère, elle tournoie dans un sens, puis dans l'autre. Mais dès qu'il te parle de te ramener chez toi, elle tombe en petits fraquas scintillant.

«Non.» Cash, totalement froid, hermétique à l'idée de rentrer chez toi. T'as envie de croire que ta mère s'inquiète, qu'elle te cherche, t'as cette envie viscérale d'exister à ses yeux. Tu te baisses alors pour ramasser la cuillère, mieux encore tu bondis du tabouret.

« Nah mais en vrai c'est bon, c’est pas la peine. Je vais rentrer tout seul. »

Tout seul oui, rentrer c'est moins sûr. Tu sais pas, t'es pas fatigué de toute façon. Trainer dans le coin, fumer la vieille clope que t'as dans ta poche, cracher tes poumons pour la première fois et finir dans un toboggan te semble être un bon plan. Fouinant dans la poche de ton sweat, tu déposes sur le comptoir deux pauvre dollars, toute ta fortune, pour participer à la note et t'apprêtes à sortir du resto'.

« M'sieur Nori. Vous êtes à chier en kidnapping.»

 T’es dehors.

Souffle froid, tu lèves les yeux vers les étoiles, scintillantes, nombreuses, infinies. Toutes ensemble, un peu comme une famille. Sauf que la vérité c’est qu’elles sont à des années-lumières les unes des autres. Mouai.Alors tu marches, direction « j’en sais foutre rienland » quand Nori sort à son tour du restaurant. Tu pivotes quand il te parle. Tu le fixes, le dévisage même, mains dans les poches de ton sweat gris, l’air tout ce qu’il y a de plus blasé.

« Je comprend pas c’est quoi votre délire. »

C’est vrai quoi… T’es content pourtant, y’a pas à dire. C’est pas parce que tu tires la gueule que y’a pas ce petit quelque chose qui chamboule tout. Mais tu le connais toujours pas ce type et c’est quand même pas le  partage d’un bol de nouilles qui fait que tu t'attaches, pas vrai ?

Tu réponds pas. Pas tout de suite. Non, tu choisis plutôt d’aller jusqu’à sa voiture, de traverser la route sans vraiment faire attention et de trottiner jusqu’à la portière. T’as la main dessus. Tu tires, à répétition, jusqu’à ce qu’il décide d’ouvrir à distance.

« Je sais pas. Au pire si je change d’avis en cours de route, je saute. »

Ça a l’air si facile dans ta tête Lyca’… ça en devient presque affolant.

 Porte qui claque.

Haussement d’épaules hautain et rire fier. Le vrombissement de la voiture t’apaise et le jeu de lumières des lampadaires a comme un effet relaxant. Tu as toujours préféré la nuit, allez savoir pourquoi. Il y a cette atmosphère, comme une sorte de conscience qui scrute l’obscurité, qui agrippe l’âme des gens, qui leur font sentir tout un tas d’émotions. De la peur à l’excitation. Les frissons sont abondants et possèdent tous une remarquable singularité.

Tu pourrais bien t’endormir là, t’assoupir, te laisser glisser dans le cuir noir du siège, t’y fondre pour toujours. C’était une si bonne soirée, que dans ta tête, ça serait vraiment du gâchis de vivre la journée de demain.

Puis tu bailles, glissant ta tête sur le côté, ton profil sanglant, illuminé par le rouge du feu.

« C’est si intéressant que ça, mon âge ? »  C’est une vraie question, mais tu coupes court à toute possibilité de réponse. Il veut jouer et toi t’adore ça. Ainsi tu te redresses et le feu passe au vert.

« OK, on va faire une sorte de « Juste Prix ». Le premier qui trouve l’âge de l’autre gagne ! Le perdant devra, sans mentir, totale franchise, répondre à UNE question. On fait ça ? »  Il conduit, mais tu lui présentes une main tendue, presque adulte. Elle est grande et les doigts y sont blessés par quelques brulures, des marques qui trompent car elles sont tout ce qu’il y a de plus doux pour toi.

« J’commence. J’dirais, 30 tout pile. »

C’est plus.

T’avais tapé un peu haut, histoire de viser entre le 25 et le 30. C’est vrai quoi, il n’a pas l’air bien vieux, mais quelque chose le rend vétéran, endurci, paternel et surtout protecteur. Sa prestance, son charisme, sa stature et ce sang-froid qu’il porte comme deuxième peau avait tout pour forger un respect évident. La dominance à l’état pur. Pas celle qui effraie, pas de celle qui fait serrer les dents de honte et annonce la révolte… non. Ici, face à lui, tous seraient prêts à offrir soumission.

Alors tu le regardes, avec une certaine envie, une certaine admiration.

Hm.

«  Plus que trente c'est un peu abusé... Enfin vous avez la vibes des darons mais...» Tu fais mine de réfléchir, parceque clairement ça doit pas être autant que ça. Trente-cinq te parait  trop, beaucoup trop. Tu sens que t'es pas loin.

« Trente deux ?»

Puis c’est à son tour. Si proche. Est-ce que tu fais plus vieux que ton âge ? Enfin plus vieux… un an ce n’est pas grand-chose. Ça va arriver vite, très vite. Enfin tu l’espères. Plus que deux ans à tenir, plus que deux ans à être « obligé » de rester chez ta mère, puis ciao bye bye ! Enfin tu dis ça mais serais-tu prêt à partir ? À te faire à l’idée d’être vraiment seul ?

...

« Nop !» T'en dis pas plus, il va peut-être sauter sur l'occasion de te donner dix-huit piges ( ou même quinze, bien que là ça va foutrement te vexer...!.)