«Et maintenant, que vais-je faire?»
[RP-PNJ01-01]
[RP-PNJ01-01]
PARTENAIRE(S): ???
DATE: 30/11/2021
LIEU: Parc de la Couronne boréale – L'Octant
Ce soir-là, Benjamin était retourné au refuge où il bénévolait depuis tant d'années. Il avait eu eu quelques semaines assez chargées, tant au niveau du travail que de ses émotions, et avait préféré prendre ses soirées pour lui ou pour être auprès de Hego, le temps qu'il se remette de cette blessure mystérieuse dont il disait ne pas savoir l'origine.
Malgré le vacarme que faisaient les chiens quand il arriva, il se sentit soulagé pour la première fois depuis longtemps. Benjamin aimait cet endroit et les gens qui le faisaient tourner, il aimait la compagnie des animaux, qui eux ne s'empoisonnaient pas l'existence avec des dossiers incomplets, des sessions d'examens, des factures à payer et des Étoiles tombées du ciel pour vous ravir celleux que vous aimez. Il n'avait eu que des nouvelles sporadiques de Fubuki et Graham, et Numa semblait l'éviter; la secrétaire du bâtiment administratif lui avait confié qu'il demandait expressément à ne pas avoir rendez-vous avec lui. Il comprenait, et lui-même redoutait une nouvelle discussion avec l'étudiant maintenant qu'il savait qu'il lui avait dit la vérité à propos d'Orion; mais la nouvelle l'avait attristé malgré tout.
Il soupira. Au bout de sa laisse trottinait un nouveau pensionnaire du refuge, un épagneul papillon nommé Abricot: Benjamin l'avait emmené faire une courte promenade dans les allées sombres et froides du parc de la Couronne boréale. Ses pensées s'égarèrent un moment vers Cephei, un souvenir doux et chaud comme son écharpe; mais elles revinrent bien vite à la ritournelle qui le hantait depuis des mois. Hego, Andromède Valentine, Fray, Numa, Fubuki, Graham… Tous traversaient des épreuves, tous souffraient et lui, Benjamin Harold Baldwin, lui qui avait toujours rêvé d'être un héros, ne pouvait rien faire pour eux.
Faible. Impuissant. Inutile.
Ces mots le clouèrent à un banc. Derrière son regard qui s'embuait de vaines larmes qui ne couleraient pas, Benjamin observa Abricot renifler joyeusement les alentours.
– … Et maintenant, que vais-je faire?
Malgré le vacarme que faisaient les chiens quand il arriva, il se sentit soulagé pour la première fois depuis longtemps. Benjamin aimait cet endroit et les gens qui le faisaient tourner, il aimait la compagnie des animaux, qui eux ne s'empoisonnaient pas l'existence avec des dossiers incomplets, des sessions d'examens, des factures à payer et des Étoiles tombées du ciel pour vous ravir celleux que vous aimez. Il n'avait eu que des nouvelles sporadiques de Fubuki et Graham, et Numa semblait l'éviter; la secrétaire du bâtiment administratif lui avait confié qu'il demandait expressément à ne pas avoir rendez-vous avec lui. Il comprenait, et lui-même redoutait une nouvelle discussion avec l'étudiant maintenant qu'il savait qu'il lui avait dit la vérité à propos d'Orion; mais la nouvelle l'avait attristé malgré tout.
Il soupira. Au bout de sa laisse trottinait un nouveau pensionnaire du refuge, un épagneul papillon nommé Abricot: Benjamin l'avait emmené faire une courte promenade dans les allées sombres et froides du parc de la Couronne boréale. Ses pensées s'égarèrent un moment vers Cephei, un souvenir doux et chaud comme son écharpe; mais elles revinrent bien vite à la ritournelle qui le hantait depuis des mois. Hego, Andromède Valentine, Fray, Numa, Fubuki, Graham… Tous traversaient des épreuves, tous souffraient et lui, Benjamin Harold Baldwin, lui qui avait toujours rêvé d'être un héros, ne pouvait rien faire pour eux.
Faible. Impuissant. Inutile.
Ces mots le clouèrent à un banc. Derrière son regard qui s'embuait de vaines larmes qui ne couleraient pas, Benjamin observa Abricot renifler joyeusement les alentours.
– … Et maintenant, que vais-je faire?
Benjamin H. Baldwin
* Vous êtes perdu ? Il demande.
«Et maintenant, que vais-je faire?»
[RP-PNJ01-02]
[RP-PNJ01-02]
PARTENAIRE(S): @Orion
DATE: 30/11/2021
LIEU: Parc de la Couronne boréale – L'Octant
Une lueur là où, un battement de cœur auparavant, n'existaient que les ombres. Benjamin pensa d'abord que les lampadaires du parc s'étaient allumés, mais non; la lumière venait d'en face, pas d'au-dessus, et elle n'avait rien à voir avec l'éclairage public, maladif et orangé. Cette lumière-là était vivante, profonde, comme une voix de basse. Benjamin essuya ses larmes du dos de la main et remit ses lunettes, donnant au halo doré une silhouette humaine.
– Vous êtes perdu?
Dans les yeux d'un bleu douloureux, aucune trace d'hostilité. Candeur et curiosité semblaient rayonner de l'être éclatant; Abricot se laissait caresser avec cette béatitude tout canine. Alors pourquoi le premier réflexe de Benjamin fut-il de glisser la main sous son manteau, vers la poche intérieure alourdie par l'arme qu'il ne quittait plus depuis septembre?
– … Qui êtes-vous?
Mais il connaissait déjà la réponse, n'est-ce pas?
– Vous êtes perdu?
Dans les yeux d'un bleu douloureux, aucune trace d'hostilité. Candeur et curiosité semblaient rayonner de l'être éclatant; Abricot se laissait caresser avec cette béatitude tout canine. Alors pourquoi le premier réflexe de Benjamin fut-il de glisser la main sous son manteau, vers la poche intérieure alourdie par l'arme qu'il ne quittait plus depuis septembre?
– … Qui êtes-vous?
Mais il connaissait déjà la réponse, n'est-ce pas?
Benjamin H. Baldwin
* Mon nom est Orion, il te répond, désintéressé, presque dédaigneux, comme si ton manque de réponse l'avait poussé à te bouder. C'est ton chien ?
«Et maintenant, que vais-je faire?»
[RP-PNJ01-03]
[RP-PNJ01-03]
PARTENAIRE(S): @Orion
DATE: 30/11/2021
LIEU: Parc de la Couronne boréale – L'Octant
Un nom qui tonnait comme un coup de tonnerre, une sentence divine.
Orion.
Alors c'était lui, c'était elle. L'étoile qui avait choisi Numa Celestial et lui avait demandé de tuer un homme. L'étoile qui était apparue à Graham pour lui parler de ses sœurs. L'étoile qui maintenant éclairait ce morceau du parc, sa main flattant la tête d'un chien. Il était beau, intact, un corps sans aucune imperfection. Brillant, éclatant. Sublime.
– Non, ce chien n'est à personne. Il attend d'être adopté. Son nom est Abricot.
Benjamin se sentait un peu bête de parler de choses si mondaines avec une étoile tombée du ciel, mais… que faire d'autre? Il avait envie de l'assaillir de questions mais aucune ne sortait. Il avait envie de le cribler de balles, mais une arme à feu ne servait à rien contre cet être, il l'avait bien vite compris. Il avait envie de baigner dans cette incroyable lumière mais restait prostré sur son banc.
– … On m'a parlé de vous, Orion. Je ne pensais pas vous rencontrer un jour.
Orion.
Alors c'était lui, c'était elle. L'étoile qui avait choisi Numa Celestial et lui avait demandé de tuer un homme. L'étoile qui était apparue à Graham pour lui parler de ses sœurs. L'étoile qui maintenant éclairait ce morceau du parc, sa main flattant la tête d'un chien. Il était beau, intact, un corps sans aucune imperfection. Brillant, éclatant. Sublime.
– Non, ce chien n'est à personne. Il attend d'être adopté. Son nom est Abricot.
Benjamin se sentait un peu bête de parler de choses si mondaines avec une étoile tombée du ciel, mais… que faire d'autre? Il avait envie de l'assaillir de questions mais aucune ne sortait. Il avait envie de le cribler de balles, mais une arme à feu ne servait à rien contre cet être, il l'avait bien vite compris. Il avait envie de baigner dans cette incroyable lumière mais restait prostré sur son banc.
– … On m'a parlé de vous, Orion. Je ne pensais pas vous rencontrer un jour.
Benjamin H. Baldwin
* Qui vous a parlé de moi ? Il tourne la tête vers toi, plisse les yeux. Il a l'air sur la défensive, tu sens que ce n'est pas normal. Numa ? Il fronce les sourcils.
«Et maintenant, que vais-je faire?»
[RP-PNJ01-04]
[RP-PNJ01-04]
PARTENAIRE(S): @Orion
DATE: 30/11/2021
LIEU: Parc de la Couronne boréale – L'Octant
L'étoile était devenue méfiante, tout à coup. Son regard, son ton, sa posture, tout disait la surprise et la suspicion. Alors seulement Benjamin se dit que Numa et Graham avaient peut-être enfreint les règles en lui soulevant un pan du rideau et que, si c'était le cas, il venait de leur causer des problèmes supplémentaires. Mais plus troublant encore, la méfiance naissait souvent de la peur. Or, que pouvait bien craindre Orion?
– Disons qu'il semblerait que nous fréquentions les même personnes. Finalement, il n'est pas si étonnant que nos chemins aient fini par se croiser.
Il se leva pour venir s'accroupir en face de lui, caressa le dos d'Abricot qui ne savait plus où donner de la tête devant tant d'affection.
– Vous aimez les chiens, Orion?
– Disons qu'il semblerait que nous fréquentions les même personnes. Finalement, il n'est pas si étonnant que nos chemins aient fini par se croiser.
Il se leva pour venir s'accroupir en face de lui, caressa le dos d'Abricot qui ne savait plus où donner de la tête devant tant d'affection.
– Vous aimez les chiens, Orion?
Benjamin H. Baldwin
* Oui. Beaucoup. J'en avais deux...
Il avait baissé la tête, pensif, presque penaud. Un soupir.
* L'un d'eux ne m'écoute plus.
«Et maintenant, que vais-je faire?»
[RP-PNJ01-05]
[RP-PNJ01-05]
PARTENAIRE(S): @Orion
DATE: 30/11/2021
LIEU: Parc de la Couronne boréale – L'Octant
– Deux chiens? Quel rêve…
Tant qu'il vivrait en appartement et qu'il se consacrerait autant à son travail, Benjamin n'aurait pas de chien. Il s'était résigné à cette réalité, l'animal serait trop malheureux. En attendant la retraite, son bénévolat au refuge le satisfaisait amplement; mais imaginer une vie à la campagne avec deux chiens le laissait un peu rêveur.
– Ah… c'est fâcheux, en effet. Je ne saurai pas quoi vous conseiller à ce sujet, d'autant plus que je suppose que les… euh… les chiens stellaires sont très différents des chiens terrestres.
Vraiment, quelle situation absurde. Plus absurde encore que la pièce que Cephei et lui étaient allé voir quelques jours auparavant. En fait, Benjamin était franchement mal à l'aise. Il s'était dépeint les étoiles comme des ennemies, coupables de la détresse de Graham et Fubuki, de la douleur de Numa, probablement de bien d'autres personnes encore. Mais l'ennemi semblait si… humain? Son aura surnaturelle mise de côté, Orion avait l'air vulnérable, trop vulnérable. Elle avait l'air…
– … Pardonnez-moi si ma question est indiscrète, mais… Est-ce que vous êtes perdu?
Tant qu'il vivrait en appartement et qu'il se consacrerait autant à son travail, Benjamin n'aurait pas de chien. Il s'était résigné à cette réalité, l'animal serait trop malheureux. En attendant la retraite, son bénévolat au refuge le satisfaisait amplement; mais imaginer une vie à la campagne avec deux chiens le laissait un peu rêveur.
– Ah… c'est fâcheux, en effet. Je ne saurai pas quoi vous conseiller à ce sujet, d'autant plus que je suppose que les… euh… les chiens stellaires sont très différents des chiens terrestres.
Vraiment, quelle situation absurde. Plus absurde encore que la pièce que Cephei et lui étaient allé voir quelques jours auparavant. En fait, Benjamin était franchement mal à l'aise. Il s'était dépeint les étoiles comme des ennemies, coupables de la détresse de Graham et Fubuki, de la douleur de Numa, probablement de bien d'autres personnes encore. Mais l'ennemi semblait si… humain? Son aura surnaturelle mise de côté, Orion avait l'air vulnérable, trop vulnérable. Elle avait l'air…
– … Pardonnez-moi si ma question est indiscrète, mais… Est-ce que vous êtes perdu?
Benjamin H. Baldwin
* Peut-on vraiment être perdu s'il n'y a jamais eu de chemin ? Il demande, un poids presque inquiet dans la voix. Je commence à douter. Il révèle finalement, détournant le regard.
«Et maintenant, que vais-je faire?»
[RP-PNJ01-06]
[RP-PNJ01-06]
PARTENAIRE(S): @Orion
DATE: 30/11/2021
LIEU: Parc de la Couronne boréale – L'Octant
Allons bon. Voilà que les étoiles doutaient. Si même des boules de gaz en fusion se mettaient à faire des crises existentielles…
Plus Orion parlait, plus Benjamin était troublé. Pour autant, il ne voulait pas que ce moment impossible s'arrête. Il voulait savoir. Il voulait comprendre. Ça n'était pas tous les jours que l'Univers vous permettait de discuter avec un corps céleste conscient et cynophile. Ce qui jusqu'ici n'existait qu'à travers des témoignages (qui ressemblaient bien plus à des fables) avait prit corps sous ses yeux. Il ne pouvait plus nier. Le retour en arrière était impossible.
– Vous savez… C'est mon métier d'aider les gens qui sont perdus. Les gens qui doutent.
C'est mon métier d'être un héros du quotidien. Avait-il envie d'aider Orion? Il ne savait pas. Mais il était sensible à sa détresse. Dans la forme, elle ne différait pas de ce qu'il avait pu voir pendant sa carrière. Dans le fond, en revanche…
– Malheureusement, je ne pense pas être compétent dans le domaine qui vous concerne. Sauf si vous avez besoin d'une aide juridique, ou si vous songez à vous inscrire à l'université pour y suivre des études.
Il se demanda furtivement ce que dirait Fubuki si il envoyait Orion la consulter pour un soutien psychologique.
– Mais si vous souhaitez en parler….
Plus Orion parlait, plus Benjamin était troublé. Pour autant, il ne voulait pas que ce moment impossible s'arrête. Il voulait savoir. Il voulait comprendre. Ça n'était pas tous les jours que l'Univers vous permettait de discuter avec un corps céleste conscient et cynophile. Ce qui jusqu'ici n'existait qu'à travers des témoignages (qui ressemblaient bien plus à des fables) avait prit corps sous ses yeux. Il ne pouvait plus nier. Le retour en arrière était impossible.
– Vous savez… C'est mon métier d'aider les gens qui sont perdus. Les gens qui doutent.
C'est mon métier d'être un héros du quotidien. Avait-il envie d'aider Orion? Il ne savait pas. Mais il était sensible à sa détresse. Dans la forme, elle ne différait pas de ce qu'il avait pu voir pendant sa carrière. Dans le fond, en revanche…
– Malheureusement, je ne pense pas être compétent dans le domaine qui vous concerne. Sauf si vous avez besoin d'une aide juridique, ou si vous songez à vous inscrire à l'université pour y suivre des études.
Il se demanda furtivement ce que dirait Fubuki si il envoyait Orion la consulter pour un soutien psychologique.
– Mais si vous souhaitez en parler….
Benjamin H. Baldwin
* Je ne sais quoi penser des humains, il annonce finalement. Et je ne sais quoi penser de cette Terre.
Il tourne la tête vers toi et sourit, candide.
* Vivez.
Ses mots se font emporter par la bourrasque, et il s'éloigne.
«Et maintenant, que vais-je faire?»
[RP-PNJ01-07]
[RP-PNJ01-07]
PARTENAIRE(S): @Orion
DATE: 30/11/2021
LIEU: Parc de la Couronne boréale – L'Octant
– Attendez!
Orion ne pouvait pas partir ainsi. Il ne pouvait pas s'en aller et emporter avec lui toutes les réponses dont il avait besoin, sa lumière étrangère, ses crimes. Ignorant les aboiements d'Abricot, Benjamin bondit à la suite de l'étoile, traversant la distance, la bourrasque et les mots sibyllins entre eux.
– Orion. Je ne sais pas pourquoi vous êtes ici. Je ne sais pas ce que vous cherchez, ou ce que vous cherchez à faire, ou… Je ne sais rien. Je ne comprends rien. Et je ne suis pas sûr de pouvoir comprendre. Mais ces gens que vous liez à vous…
Le froid se faisait insoutenable. Le vent mordait Benjamin, hurlait à la Lune, où était-ce Abricot qui s'affolait derrière eux?
Pas un frisson.
– Ces gens souffrent. Des gens que j'aime souffrent, par votre faute. Numa Celestial. Graham Ikeda. Et ça, je… je ne peux pas l'excuser.
La main qui serrait l'arme ne trembla pas.
Orion ne pouvait pas partir ainsi. Il ne pouvait pas s'en aller et emporter avec lui toutes les réponses dont il avait besoin, sa lumière étrangère, ses crimes. Ignorant les aboiements d'Abricot, Benjamin bondit à la suite de l'étoile, traversant la distance, la bourrasque et les mots sibyllins entre eux.
– Orion. Je ne sais pas pourquoi vous êtes ici. Je ne sais pas ce que vous cherchez, ou ce que vous cherchez à faire, ou… Je ne sais rien. Je ne comprends rien. Et je ne suis pas sûr de pouvoir comprendre. Mais ces gens que vous liez à vous…
Le froid se faisait insoutenable. Le vent mordait Benjamin, hurlait à la Lune, où était-ce Abricot qui s'affolait derrière eux?
Pas un frisson.
– Ces gens souffrent. Des gens que j'aime souffrent, par votre faute. Numa Celestial. Graham Ikeda. Et ça, je… je ne peux pas l'excuser.
La main qui serrait l'arme ne trembla pas.
Benjamin H. Baldwin
Il te sourit. Peut-être moqueur, ou amusé, ou gêné.
* Je ne sais pas qui sont ces gens dont vous parlez.
Il te laisse.
terminé pour moi.