Cold sting in the wind [ft. PNJ]

Inscription : 16/12/2021

Cold sting in the wind

Tu l’as tabassé. Tu l’as frappé. Encore. Encore. Et encore. Aveuglée par ta rage. Aveuglée par ta haine. Aveuglée par ta peine. Surtout par ta fausse justice. Ta justice qui n’est en fait qu’une volonté de te venger. Te venger de Bernard pour t’avoir balancé à cet homme. Cet homme dont il n’a pas voulu révéler l’identité. Cet homme qui a collé le canon de son arme à quelques centimètres de ton front à peine. Tu aurais pu mourir à cause de lui. Tu aurais dû mourir à cause de lui. Il n’a pas tiré. Tu ne sais pas pourquoi. Tu ne cherches pas à savoir. D’ailleurs, si tu pouvais ne jamais le recroiser tu t’en porterais bien mieux. Toujours est-il que tu as tabassé ton “boss”.

La boutique est fermée. Il ne t’a rien laissé. Et tu ne t’es pas servie. Tu aurais pu te barrer avec la caisse. Mais toi, tu ne voles pas dans les CDC. Jamais. C’est la règle. C’est ta règle. Alors tu es toute seule. Et tu n’as rien. Et il fait froid. Si froid. Si tu n’as pas pu faire confiance à Bernie, alors à qui ? Est-ce qu’Eliwen te trahirait lui aussi ? Est-ce qu’il t’aurait vendu à cet enfant de salaud ? Peut-être. Tu ne sais pas. Le connais-tu si bien finalement ? Peut-être pas. Tu n’as plus foi en qui que ce soit. Alors tu es dehors. Assise par terre. Devant le Mini-Market. La solitude pour couverture. Une tasse en papier devant toi. Et les passants qui ne lèvent pas un oeil devant ta détresse. Tu as si froid.

Inscription : 17/07/2021

Le bruit des talons hauts claque sur le béton glacé des CDC, lorsqu'il s'arrête, c'est à ton niveau, et face à ta minuscule silhouette, Remy, se trouve Zalera Solar. C'est un visage familier, même si le nom ne te revient pas forcément. Image de réussite, égérie de mode et de parfum, visage collé aux affiches parfois arrachées à la frontière des CDC et de l'Octant. Elle te regarde, toi. Tu te sens minuscule.

Elle sourit. Son sourire a l'air sincère.

* Tu ne peux pas rester là, tu vas mourir de froid.

Ça te heurte à quel point elle ne devrait pas être là, à quel point elle n'a rien à faire dans ce décor, avec ses airs d'actrice de film noir. Elle te tend la main, ses mains sont gantées mais le froid semble être la meilleure des explications.

* Je vais te trouver un manteau, au moins.Neutre 0%
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Inscription : 16/12/2021

Cold sting in the wind

Les claquements des talons s'arrêtent en face de toi et tu crois d’abord à une coïncidence. C’est sans doute juste quelqu’un qui regarde son téléphone. Quelqu’un qui cherche son chemin. Quelqu’un qui ne fait pas attention à toi, toute petite que tu es. Tu relèves les yeux pour voir. Pour observer. Pour savoir pourquoi on t’ignore cette fois-ci. Mais on ne t’ignore pas. Ton regard croise le sien, quelques instants et se détache rapidement. Fuyard. Comme si tu n’étais pas digne de la regarder. Toi, l’indigente. Elle, le luxe, la réussite. Ça se voit. Ça se sent. Tu la connais. Tu ne sais pas d’où mais tu crois la connaître. Et ça ne t’aide pas à te sentir mieux. Elle qui est si grande, immense, si belle, magnifique. Toi, minuscule, laide, sale.

Ses paroles t’arrachent un regard triste. « Je n’ai nulle part où aller. » Confies-tu. Oui. Tu vas mourir de froid. Alors que ce n’est pas totalement le cas. Et puis si c’est pour dire des banalités. Pour dire des évidences, pourquoi ne rentre elle pas chez elle. Chez elle, ce n’est pas aux CDC. Tu sais reconnaître ces choses là. C’est plutôt évident d’ailleurs. Tu n’aimes pas les riches. Tu n’aimes pas. Tu n’ai-.... Pourtant ta main se tend vers la sienne timidement. L’attrape, la serre avec une certaine douceur. « Merci…» Tu murmures, c’est presque inaudible. C’est comme si la politesse allait t’arracher la langue.

Inscription : 17/07/2021

Le regard qu'elle pose sur toi est dur, sévère même. Ce n'est pas du jugement, c'est sûrement un peu d'inquiétude, même. Elle soupire, chasse une mèche de cheveux sombre derrière son oreille et pose une main dans ton dos pour t'obliger à bouger un peu.

* Qu'est-ce que tu as fais pour en arriver là ?

Elle n'a pas encore décidé si elle devait s'arranger pour te payer l'hôtel une nuit ou deux, ou si ton cas était plus désespéré que ça, mais elle se dirige vers une berline noire, garée au milieu des épaves.

* Est-ce que tu as tué quelqu'un ?

Tu ne saurais décrire son ton, il n'a pas l'air spécialement inquiet, en vérité, ni même méfiant. Tu te dis qu'une femme comme elle n'a sûrement jamais peur, d'ailleurs.Neutre 3%
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Inscription : 16/12/2021

Cold sting in the wind

Sa main dans ton dos te tire un frisson. Tu n’es pas tellement habituée au contact humain. « Disons que c’est une longue histoire… » Une histoire que tu n’as pas forcément envie de raconter à une inconnue. Pour dire quoi de toute façon ? Qu’on a assassiné tes parents et que de fil en aiguille, tu t’es retrouvée là, dans cette rue, devant ce magasin. Seule. Dans le froid. Que t’as tellement peur de faire confiance à qui que ce soit que tu préfères te retrouver à faire la manche plutôt que de demander de l’aide. « Je n’ai juste pas de maison. » C’est tout ce qu’il y a à savoir. C’est la seule vérité intéressante. C’est le raccourci.

Sa question te surprend. Elle semble sortir de nulle part. Globalement, la situation est étrange. D'où sort cette femme ? Qu'est-ce qu'elle te veut ? Pourquoi est-ce qu’elle te demande ça ? Surtout, pourquoi est-ce qu’elle te pousse vers une voiture qui fait tâche dans le décor ? « Non… » Tu portes ton regard sur tes mains calleuses aux phalanges rougies et abîmées. « Enfin, je ne crois pas. » Quand tu es partie, Bernie était inconscient. Tu t’es enfuie comme une lâche. Tu as pris peur. Peur de toi. De ta colère. Peur de ce que l’on ferait si l’on découvrait que c’était toi, gamine frêle, d’apparence faible, qui avait fait ça. « Est-ce que… tu es de la police ? » Ta gorge se serre et ton regard s’affole déjà, cherchant la moindre échappatoire, la moindre ruelle pour partir si besoin.

Inscription : 17/07/2021

Elle ne te regarde plus, lorsqu'elle s'arrête devant la voiture. Tu doutes, c'est normal. Elle t'avise un instant avant de soupirer, elle a l'air de lâcher un peu du lest, sa nervosité s'envole. Mais bon, peut-elle vraiment te faire un minimum confiance ? Dur à dire.

* Tant mieux, je n'ai aucune envie de cacher un corps.

C'est sans doute une bonne réponse à la question suivante, et d'ailleurs elle te dévisage comme si tu venais d'insulter toute sa lignée, passée et future. Une flic, sérieusement.

* Je te donne vraiment l'air d'être de la police ? Tu pense vraiment que la police est assez bien payée pour se payer une voiture comme ça ?

Elle roule des yeux, et t'ouvre la porte passager. Visiblement elle n'a pas envie de t'abandonner à ton sort ici, pour le moment.

* Allez, grimpe, je vais te poser dans un hôtel ou quelque chose comme ça. Tu ne peux pas rester dehors.Neutre 5%
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Inscription : 16/12/2021

Cold sting in the wind

Tu plisses les yeux quand elle te parle de cacher un cadavre. Haussement d’épaules. C’est trop tard de toute façon. La boutique est fermée à double tour. Ce qui veut dire qu’on l’a trouvé. Ou bien qu’il s’est réveillé. Et si c’est le cas, il est probablement encore à l’hôpital à l’heure qu’il est. S’il est mort, alors ils se seront déjà occupés de lui et il n’y aura rien à cacher. Qui viendrait soupçonner une gamine comme toi d’un tel acte ? Une gosse fragile et chétive. Une gamine dont le corps chancelle à la moindre brise trop violente.

Tes yeux clignent plusieurs fois et sur ton visage, une certaine expression de gêne ou d’incompréhension. Peut-être un mélange des deux. « Bah… J’en sais rien moi… J’sais pas combien ça gagne un flic. Et j’sais pas combien elle coûte ta voiture. » Forcément, elle, elle ne peut pas comprendre. Elle ne peut pas comprendre que, de ton point de vue, tout le monde est riche. Que tu n’as jamais regardé les prix de l’immobilier ni de l’automobile, trop occupée à essayer de réunir de quoi manger le soir. Ça te pique dans ton égo. Tu n’aimes pas les riches. Ils croient tout savoir mais sont ignorants. Mais si tu hais tant les riches, pourquoi montes-tu dans sa voiture ? Pourquoi n’es-tu pas juste partie sans demander ton reste ? Elle a fait attention à toi. Elle t’a remarqué quand personne d’autre ne l’a fait. Et juste pour ça, ça mérite bien de mettre tes aprioris de côté. Porte qui claque.

Ceinture qui clique. Le silence. Et puis. « Pourquoi est-ce que tu fais ça ? » Tu demandes, dubitative, pas habituée à ce que l’on t’aide. « Non pas que je ne sois pas reconnaissante, loin de là. Mais, les personnes comme toi ne s’arrêtent jamais devant les gens comme moi. À part pour se donner bonne conscience. » Il n’y a pas de jugement dans ta voix. Pas d’agressivité. Juste ta vérité. Ta vision des choses. Tes grands yeux bleus l'observent. Est-ce que tu lui as volé un truc un jour et qu'elle essaie de se venger comme l'autre connard ? Si c'est le cas, elle se débrouille vachement mieux que lui.

Inscription : 17/07/2021

Tu parles beaucoup, selon Zalera, et si habituellement ça lui tape sur le système, il faut avouer que ces derniers temps elle s'est entourée d'acolytes plutôt ... Silencieux. Si on omet Viktor, mais Viktor ne compte pas comme un acolyte.

* Personne ne mérite de crever de froid.

Son ton, lui, pourtant, est glacial. A t'en faire frissonner. Tu supposes que tu n'auras pas plus d'informations, et elle démarre, direction des quartiers un peu plus chaleureux. Elle te toise un instant, d'un coin de regard avant de soupirer faiblement.

* Tu as quel âge ? Seize, dix-sept ans peut-être ?

Le tissus de ses gants crisse contre le volant, ça t'arrache un léger frisson.

* J'avais la moitié de ton âge quand on m'a arrachée à ma mère et qu'on m'a jetée ici. Laisse moi te donner un coup de main, et tu le rendras à quelqu'un quand tu le pourras.Neutre 7%
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Inscription : 16/12/2021

Cold sting in the wind

Ok ok. Cool cool cool. Cette femme te fout vraiment les boules. Elle est étrange. Elle te fait froid dans le dos. Tu ne sais pas quoi penser d’elle. Tu n’as pas peur. Tu n’es pas rassurée non plus. Tu es simplement dans le flou. Parce qu’elle est mystérieuse. Parce qu’elle t’intrigue. Parce que tu veux tout savoir. Et en même temps, tu ne veux rien savoir. « J’ai bientôt dix-neuf ans. » Enfin, si tu arrives à rester en vie d’ici là. Deux mois, c’est long. En deux mois il peut s’en passer des choses. Tu ne sais même pas dans quel état tu seras à la fin de la journée. Alors savoir si tu fêteras ton anniversaire… Peut-être que tu seras derrière les barreaux. Ou bien avec du plomb dans le crâne.

Tes yeux se détachent d’elle pour se tourner vers la vitre. Tu vois les bâtiments passer sur le chemin de la voiture mais ne les regardes pas vraiment non plus. « Pourquoi est-ce qu’on jetterait une gamine ici ? » Surtout, pourquoi est-ce qu’on la séparerait de sa mère. Le monde dans lequel tu vis est sombre. Et tu le sais. Chaque fois que tu essaies d’oublier, ça te revient en pleine face. Il n’y a pas de place pour l’oubli. Accoudée à la portière, ton poing soutient ton menton. « J’en avais quatre quand on m’a arrachée à la mienne. » Tu ne sais même pas pourquoi tu partages ça honnêtement. Tu ne lui fais pas confiance. Tu ne fais confiance à personne. C’est une inconnue. Et Nayden t’a toujours répété de faire attention aux inconnus. La situation semblait s’y prêter, c’est tout. Lèvres pincées, tu soupires. « Ok. » Ok, tu acceptes son aide. Ok, tu donneras de l’aide à quelqu’un d’autre plus tard si l’occasion se présente, si tu en as les moyens. Il y a tant de facteurs à prendre en compte que tu n’es même sûr d’honorer ta part du marché. Elle veut t’aider mais Remy tu es un fantôme. Tu n’existes pas.

Inscription : 17/07/2021

Tu remarques qu'elle s'est crispée encore, et que vous êtes déjà passés devant au moins deux hôtels plutôt abordables de l'octant depuis votre départ des CDC, et qu'elle ne s'est pas arrêtée. Elle ne dit rien. Elle ne dit rien jusqu'à s'arrêter enfin devant une des immenses tours des Clématis, dans le quartier des affaires, et toi, au début, tu ne comprends pas.

* Tu as l'âge de travailler. J'ai besoin d'une assistante qui sait être discrète et rapide, c'est dans tes cordes ?

Daily Nova, c'est ce qui est indiqué partout sur le building, il te semble que c'est l'un des très grands journaux chic de la capitale, ou quelque chose du genre.

* Je pourrais te déposer dans un hôtel et te payer une chambre pour deux, trois jours, ou une semaine, mais ensuite ? Gagne ta vie et tu pourras te sortir des emmerdes.

Tu devines qu'elle s'en est probablement sortie ainsi, et que l'occasion est sans doute unique.Neutre 14%
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Inscription : 16/12/2021

Cold sting in the wind

Tu t’apprêtes à descendre une fois. Mais elle ne s’arrête pas. Une deuxième fois. Mais elle continue encore. Et puis les Clématis. Une grimace que tu ne sais réprimer. Tu n’aimes pas cet endroit qui pue le luxe. Tu n’y viens pas. Pas pour te promener en tout cas. Pour voler oui. C’est tout. Plus tu passes de temps dans ce quartier et plus tu en viens à haïr les riches. Tu les hais parce que tu n’as pas ce qu’ils ont. À vrai dire, tu n’as rien du tout, peu importe le quartier. Seule et sans le sous. Sans toit et sans travail. Sans famille et sans amis. Trahie. Trahie. Trahie.

Tu ne sais pas être comme ces gens. Tu ne sais pas comment vivre en société. Tu voudrais apprendre, bien sûr. Au fond de toi, c’est tout ce que tu as toujours voulu. Être normale. Être comme tout le monde. Avoir une vie décente. Une vie à laquelle on t’a arraché quand tu n’étais encore qu’un bambin. Quand on a assassiné Abel. Puis Zia. Quand on a refusé de t' ôter la vie, à toi aussi. Alors forcément, quand elle te parle de travailler pour elle, ça fait rêver. Ça rallume les braises de l’espoir qui s’étaient éteintes depuis trop longtemps déjà. Et puis tu es discrète. Tu es rapide. Tu n’as jamais été prise. Rarement. Juste Bjorntvedt parce que tu étais trop jeune. Juste ce connard parce qu’il est différent des autres pigeons. C’est une occasion en or. Tu le sais. Elle ne se présentera pas deux fois. Pourtant tu hésites. Tu hésites parce que tu n’as aucune envie de travailler pour quelqu’un comme elle. Mais les CDC ne t’ont pas protégé. Ils ne l’ont jamais fait. Et tu t’obstines à vouloir aider ceux qui ne veulent pas de toi. Alors qu’elle. Elle, elle a besoin de toi. Elle a besoin de toi parce qu’elle ne trouvera pas plus rapide. Pas plus discrète. Parce que tu es indispensable mais qu’elle ne le sait pas encore. Tu es dispensable Remy. Et tu n’es pas la meilleure. « Je commence quand ? » Demandes-tu après quelques secondes de réflexion. Tu ne demandes même pas ce que tu vas devoir faire. Parce que tu es déjà tout en bas. Parce que rien ne sera jamais pire que ce que tu fais déjà.

Inscription : 17/07/2021

Elle t'observe, te jauge alors que tu tardes à répondre et finalement elle soupire quand la réponse vient. Difficile de savoir si elle est soulagée ou non.

* Demain.

Elle fouille quelque chose dans son sac et te tend une carte bleue et un téléphone. Clairement la carte bleue laisse penser qu'elle a un plafond bien plus élevé que tu ne pourras jamais le remplir et le téléphone n'en parlons pas.

* Tiens, considère que c'est une avance sur ton salaire. Le code est inscrit en note sur le téléphone. Trouve toi un endroit confortable ou dormir ce soir, et reviens ici demain. Tu n'auras qu'à dire à la réception que tu es ma nouvelle assistante.

Tout cela te semble si simple.Neutre 54%
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Inscription : 16/12/2021

Cold sting in the wind

Tu commences demain. C’est bien demain. C’est vite. C’est dans un avenir proche. Tu n’auras pas le temps de tergiverser mille ans pour savoir si oui ou non c’est une bonne idée. Comme quoi, il suffisait vraiment de juste traverser la rue pour trouver un job. C’est d’une simplicité qui te laisse un arrière goût amer en bouche. Tu ne sais pas si tu peux lui faire confiance. La vie s’est acharnée à te montrer que, faire confiance à autrui c’est aussi leurs donner des armes pour t'abattre. Pourtant tu voudrais y croire. Juste une fois. Juste cette fois. Tout le monde n’est pas forcément mauvais n’est-ce pas ? Tu n’en sais rien. Comment le pourrais-tu ? Tu n’es qu’une gamine. Une gamine qui a vu beaucoup de choses. Mais une gamine qui ne connaît rien à rien.

Entre tes mains, le téléphone et la carte qu’elle t’a tendu. Tu ne sais pas si tu as déjà touché à des objets si chers avant. Bien sûr, des téléphones tu en as volé une ribambelle mais jamais un comme celui-ci. Et il faut l’avouer Remy, toute cette situation te met mal à l’aise. « Ok attends. Il y a une arnaque. C’est obligé. C’est quoi l’escroquerie ? » Tu demandes, méfiante. Même dans les films ça n’arrive pas. Tu veux y croire mais tu n’y arrives pas. Et tu t'interroges. Que ferait Nayden à ta place ? Il aurait tout envoyé balader, c’est sûr. Mais toi, tu n’es pas lui. Et toi, tu as besoin de cet argent. Alors peut-être que pour une fois, Nayden n’a pas sa place dans tes décisions.

Inscription : 17/07/2021

Tu es d'abord accueillie par le silence, puis par un claquement de langue contre son palais. Elle vient de recevoir un message qui l'agace un peu, on dirait, en tout cas, il ne faut pas longtemps pour qu'elle t'offre à nouveau toute son attention.

* Écoute- ... C'est quoi ton nom, d'ailleurs ?

Elle chasse une mèche de tes cheveux, elle te semble encore plus immense, dans la voiture. Et encore plus dangereuse. Un peu comme un animal blessé au pied du mur.

* J'ai rembarré au moins cinq péteuses parce qu'elles n'étaient pas capables de faire le taff correctement et qu'elles voulaient juste briller aux yeux de leur cher papa qui les avait placé là. Je veux quelqu'un qui n'a rien à perdre, et tout à gagner, comme moi. Si tu n'accepte pas, rends moi ça et barre toi.

Son ton agacé te laisse penser que ce ne sera pas une partie de plaisir, ce job.Neutre 50%
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Inscription : 16/12/2021

Cold sting in the wind

L’échange des prénoms, il est vrai que c’est censé être la base d’une conversation avec une personne inconnue. Mais ni l’une ni l’autre n’a pris la peine de se présenter avant qu’elle ne demande ton prénom. « Remy. Toi ? » Tu connais son visage. Tout le monde connaît son visage. Et vu l’endroit qu’elle dirige, ça n’a rien d’étonnant. Pour autant, tu ne remets pas son prénom sur ta langue. Tu l’as su, un jour, probablement. Mais ça ne t’a jamais vraiment interessée alors tu as juste oublié. Maintenant tu te retrouves comme une conne devant une femme visiblement connue dont tu ne sais même pas le prénom. Sa main qui touche tes cheveux. Sa main trop proche de toi que tu ne peux pas esquiver. Le besoin omniprésent d’attraper son poignet, d’y planter tes ongles. Et pourtant l’immobilité totale. Ne me touche pas. Ne me touche pas. nemetouchepas…

Carte qui tourne entre tes doigts comme si elle ne valait pas bien plus que ta propre vie. Tu écoutes son monologue et alors tes épaules se haussent. C’est tout ? Elle veut juste quelqu’un qui n’a rien à perdre ? Toi tu as déjà tout perdu. Alors franchement, qu’est-ce qui pourrait être pire ? « J’ai jamais dit que je n’acceptais pas. Je voulais juste être sûre qu’il n’y ait pas baleineau sous gravillon. » Ce que tu entends surtout c’est qu’elle veut se servir de toi. Parce que c’est toujours ce qu’il se passe avec ceux qui n’ont plus rien. Et c’est justement parce que tu n’as rien que tu t’en fous, que ça ne te dérange pas plus que ça. Oui tu tergiverses et tu penses trop mais au final… Au final tu sais que ce serait une erreur de refuser.

Inscription : 17/07/2021

* Zalera.

Elle répond, simplement. Puis elle t'observe étrangement, longuement, elle te jauge, sans doute, et enfin elle se penche pour t'ouvrir la porte, depuis l'intérieur.

* Trouve toi un endroit chaud et confortable où dormir et mange un bon repas. Crois moi tu en auras besoin.

Elle checke son téléphone, soupire, silence. Tu sens que quelque chose se passe. Mais tu n'oses rien demander.

* Sois là demain à 9h.

Une fois que tu es sortie, elle démarre.Neutre 51%
C'est terminé pour moi !51 %

Merci

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