Zoofriends (Animalerie)
@Ismene de Vaudreuil @Seth Jekyll
Encore, une nouvelle fois, Niels, il l’a senti. C’est arrivé d’un bloc, c’est arrivé comme ça. Un nouveau lié. Oh, sur l’instant, ça l’a longuement perturbé, parce que, encore quelqu’un à surveiller, surtout qu’il ne sait pas de qui il s’agit. Surtout quand Procyon se promène encore là où il veut bien aller. Alors, il en a parlé à Seth. Sorte de promesse qu’il lui a faite, celle de le mettre au courant sur tout ce qui se trame au sein du cercle. Il lui a dit, qu’il a ressenti ce nouveau lien - encore un. Et, Niels, il a pris la décision d’aller à la rencontre de cette nouvelle personne. Pourquoi ? Parce que peut-être qu’il sait quelque chose sur Procyon, ah, ça, ça l’arrangerait bien. Et, évidemment, Seth l’a accompagné. Il n’a pas insisté pour y aller seul, Niels. C’était là bien quelque chose d’inutile. Et, c’est un peu comme ça qu’ils se sont retrouvés devant une boutique de l’Octant, par une après-midi un peu fraîche d’hiver.
La porte automatique se referme derrière eux, coupant l’entrée du froid à l’intérieur de l’animalerie. Et, suite à ça, Niels, il indique un employé à Seth.
C’est qu’il s’avère que l’individu en question est un employé de l’animalerie. Bon, à vrai dire, qu’importe, ça ne change absolument rien. Mis à part qu’on peut lire son prénom sur le badge fixé à sa tenue - un léger avantage.
Someone in the crowd
Évidemment que tu l’accompagnes, Niels. Comme si la question se posait encore. Il n’a pas refusé. Il n’a pas bronché ni rouspété -pour une fois-. Il sait que ça ne sert à rien de toute façon. Que dans tous les cas, tu viendras. Quitte à devoir le suivre en douce. Son instinct de lié vous emmène jusqu’à une animalerie. Tu la connais de vue. Juste parce que tu y as accompagné Isak pendant les quelques semaines de la disparition de son frère. Bras croisé tu dévisages le fameux employé. Tête qui se secoue de droite à gauche.
« Pas vraiment ? On dirait juste un gamin comme mille autres gamins. »
Si ton regard était un flingue, Niels se serait fait fusiller. Oh il n’en serait probablement pas mort parce que… Eh bien, le bouclier. Tu lui as déjà répété de nombreuses fois que, oui, tu es sûr et certain de vouloir t’impliquer là dedans. Peu importe les conséquences pour toi. Le protéger est la seule chose qui t'intéresse vraiment. Tu lui as aussi dit d’arrêter de te demander. Mais forcément, Niels étant Niels, il ne t’écoute et ne t'obéit que quand ça lui chante. Haussement d’épaules et voilà qu’il trace. Il ne t’attend même pas. Soupir profond qui s'ensuit. Tu le suis gardant quand même une certaine distance avec l’autre lié. Après tout, tu ne sais pas de quoi il est capable. Tu ne veux pas non plus le faire paniquer.
Sur son badge on peut lire son prénom. C’est pratique. Niels est brut. Il ne passe pas par quatre chemins. Ça t’agace. Il pourrait quand même faire un effort. Si tu n’avais pas peur de te faire mal comme la dernière fois, tu pourrais sans doute lui mettre une claque bien méritée derrière la nuque. Mais à la place, tu lui offres un air réprobateur. Et à Ismène, un sourire qui se veut, tu l'espères, un peu rassurant.
« Pardonnez-le, il est un peu… ronchon. Ceci étant dit, il a raison, nous avons à vous parler s’il vous plaît. Navré de vous interrompre ainsi dans votre travail mais c’est plutôt urgent. »
Tu aurais aimé te dire que c'était une journée comme toutes les autres, de celles qui s'oublient facilement tant il ne se passe rien, mais tous les jours depuis ... L'évènement, avaient une saveur particulière. Entre Sören qui t'évitait comme la peste, le manager qui te foutait la pression - bon, t'étais pas spécialement réceptif, mais au moins il essayait - et Yrwne dont les sautes d'humeurs étaient plus imprévisibles que n'importe quelle vague de meurtre à Polaris, tu étais gâté.
Et il avait fallu qu'on vienne t'embêter alors que tu étais en train de faire pour la troisième fois l'inventaire du même rayon - tu avais perdu le fil les deux premières fois. Deux hommes, en civil, mais ils avaient un peu l'attitude qu'on se faisait de la dynamique good cop, bad cop. Enfin, tu les avais regardé très longtemps, l'un, puis l'autre, puis le premier. Ce dernier avait l'air ultra remonté. Et puis... Toi t'étais pas un mec avec beaucoup d'instinct ou de réelle conception du cercle et de toutes ces conneries, alors vraiment va comprendre la situation quoi.