un geste d'affection.

ū̧͎̲̗̃̒̑n͖̋ ͔͐g͖̜͛̄e̱̙̝͎̟̍̀̌̑̍ș̛̘̲̽̄ṯ̤̳̻̏͑̇̚ę̡̲͙͍̎͒̌͋̂ ͇̟̓̒̋͜d̛͢'̦̀a̤̤̹̒̉̆f͈͉͇̩̎̀̌͑̐͜f̼͖͆̾e̢̗̞̒̽͘c̡͖̬͊͞͠t̗͕̀̾͊͟i̫̺͈̿̀͌͋ͅo̳̐n.̝̱͗̒

une main qui caresse ta chevelure, un sourire attendri. de la patience devant ta colère.

«Je serais toujours prête à t'accueillir. Ne pleure pas.»

ne pleure pas, ma chérie, tu vas avoir le visage tout bouffi. tu ne veux pas avoir l'air bouffi, n'est-ce pas, Ysé?

arrête de te comporter comme une enfant.

tu es ridicule.

tu es laide.

tu fais honte à maman, Ysé.

t u m e f a i s h o n t e .

PAPAMAMANNICKYARDENRICHARDBRECKENRIDGEYSÉYSÉPETITEYSÉ

ton bras balaie les deux bols qui ont été posés devant vous, ils s'écrasent au sol, tout leur contenu se renverse, tu n'entends pas les cris de surprise et de peur, tu as déjà bondi par-dessus la table, tu te jettes sur e l l e

(On dit que la chair de serpent a un goût de poulet. Tu ne sais pas pourquoi cette pensée te vient soudainement. Tu as faim.)

tes dents viennent trouver sa chair et tu mords.

F O R T .

tu étouffes.

tu veux te débattre et tu n'y arrives pas. l'impuissance la plus totale. sensation terrible, Ysé.

tu pourrais appeler à l'aide, mais il n'y a plus personne pour toi. plus personne. tes côtes craquent, la douleur t'arrache un gémissement. tu ne comprends rien.

tu comprends que tu vas mourir. peut-être.

un hoquet.

– Je suis désolée.

est-ce que tu as parlé à voix haute? ce serait étonnant, Ysé. tu n'en es sûrement pas capable.

– Je suis désolée. Je suis désolée. Je suis désolée.

encore, et encore, et encore.

tes joues sont inondées de larmes.

tu pleures longtemps entre ses bras, Ysé. chaque inspiration est une torture. et chaque sanglot qui te secoue appelle une nouvelle caresse sur tes joues, un baiser sur ton front.

et tu t'accroches à elle, Ysé. comme on se tient à un garde-fou qui vous sépare de l'abîme, comme on s'agrippe à la planche qui vous empêche de sombrer dans les profondeurs.

calme-toi, Ysé. calme-toi.

tu te consumes de larmes jusqu'au sommeil.