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Tu ne quittes jamais Hope plus de quelques minutes des yeux. Tu as cette envie de t'assurer que tout va bien, d'être cet amas réconfortant sur lequel elle peut tout simplement s'effondrer si ça ne va pas. Alors tu marches à ses côtés, mets parfois ta main sur son épaule de manière à marquer ta présence - bien que cela ne soit pas utile étant donné que tu fais deux mètres six Iorek... Mais c'était ta façon à toi de dire que tu étais là, pour elle, pour toujours... alors même que tout cela semblait être une évidence.
Sous un froid qui semble s'affirmer, vous arrivez à l'Écurie des Chimères. Un endroit aussi vaste, au cœur même des Clematis, tu avais parfois du mal à le croire et pourtant c'était dans une de ces banlieues où la ville peu à peu s'espace et se surélève. Des parcelles de terre que l'on pourrait imaginer trop maigre présentaient pourtant un gigantesque hippodrome. Tu remarques les bâtisses couleurs pastel, mais surtout une certaine forme de silence.
Une fin de journée propice à oublier tout le reste.
C'est giga grand ici, c'est fou, plus grand que je ne l'avais imaginé. Il faut dire ce qui est, tu n'es pas un grand habitué des courses hippiques et encore moins des paris. Par ailleurs, tu n'as jamais eu l'occasion d'intervenir ici par le passé, et quelque part tant mieux, car tu n'avais pas spécialement envie de voir cet endroit, ni ses chevaux, dans la panique d'un incendie.
En traversant le terrain, tu prends conscience des alentours et des quelques présences autour de vous. Des amis à toi ? Demandes-tu nonchalant, alors qu'à ton tour tu lèves une main dans la direction des passants. Ils ont l'air sympas.
Et puis, tu la vois. Ad Vitam Aeternam. La fameuse. L'Unique. Tu en as déjà entendu parler, l'avais déjà vue en photo, mais la voir en vraie, c'est autre chose. On se rencontre enfin ! Tu es plus belle en vraie. Tu fais doucement, tu es attentif à ses gestes de tête, mais tu as toujours eu un bon feeling avec les animaux, ainsi, une fois main posée sur son chanfrein, le courant passe. Tu fais bien attention à Hope hm . Elle mérite. Et un bisou vient se poser sur son museau.
Y'a des trucs que je devrais savoir en avance, avant de me mettre en selle ou... J'y vais au feeling ?
T'appréhende un peu ? Non ? Hm. Difficile à dire. Tu crois que non, mais ça pourrait tout aussi bien être un oui. Enfaite, t'as surtout pas envie de faire mal au cheval.
Hope Ashcroft
Messages : 93
Inscription : 17/12/2021
Faceclaim : Abigail Jones (Great Pretender)
Assoupie ?
Running from the demons in your mind (ft. Iorek)
Lun 6 Juin - 21:08
Suite de Surrender
Lorsqu’il m’a balancé ça, alors que je me séchais le visage dans la salle de bain, la première réponse qui m’est venue à l’esprit était un « non » ferme et définitif. Parce que je n’avais pas envie de sortir, parce que je n’avais pas envie d’aller là-bas spécifiquement, parce que je ne voulais pas qu’il s’approche de cet endroit, au risque qu’il y découvre… ma vraie nature, peut-être ?
Comme si ma nature se résumait à une erreur de parcours. Une erreur parmi tant d’autres.
Mais lorsque je l’ai vu aussi motivé – si bien qu’il avait entrepris de faire un brin de ménage chez moi –, je ne me suis pas sentie de lui refuser. Et puis il y avait quoi… Deux pourcents de chances qu’il tombe sur quelque chose de suspect, aux écuries ? Si le secret du patron n’était pas si bien caché, il serait déjà derrière les barreaux à l’heure qu’il est. À moins que le gouvernement soit au courant et qu’il ferme les yeux dessus moyennant un joli pot de vin. Ça ne m’étonnerait même pas.
C’est comme ça que finalement, nous nous sommes rendus aux Écuries des Chimères.
C’est plutôt calme, en fin de journée. Derniers cours d’équitation donnés, chacun rentre chez soi après s’être occupé de sa monture. Comme je n’ai pas spécialement envie de voir et encore moins de discuter avec du monde, j’essaie de faire profil bas. Si j’étais restée une simple fille d’écurie, on m’aurait complètement ignorée – vous seriez étonné-e-s de savoir combien les cavaliers et cavalières ici se comportent avec ceux et celles qu’ils considèrent « inférieurs » - mais j’ai gagné une petite notoriété. Je ne sais même pas comment, pour être honnête : je n’ai pas encore participé à un seul concours.
Tout ça pour dire que malgré mes efforts, on m’interpelle et me salue. Forcément, je suis un peu obligée de répondre. Un petit signe de main qui fait l’affaire et je trace ma route jusqu’au box d’Ad Vitam Aeternam, Iorek sur les talons. En m’entendant, la jument redresse la tête et souffle des naseaux. Je pose ma main là, entre ceux-ci.
« Salut toi. »
Je suis surprise de constater que sa présence… m’apaise ? C’est étrange. J’ai la gorge serrée et les larmes menacent toujours de jaillir mais je me sens moins lourde, plus ancrée dans ma réalité d’une certaine façon ? Je jette un œil à Iorek, en coin.
« J’te présente Ad Vitam Aeternam, mon destrier officiel. »
Je les laisse faire connaissance tandis que je jette un œil dans les box alentours. J’essaie de voir quel cheval je pourrais confier à Iorek. Plutôt docile de préférence, et qui n’ait pas cumulé plusieurs heures de cours aujourd’hui…
Lorsqu’il m’a balancé ça, alors que je me séchais le visage dans la salle de bain, la première réponse qui m’est venue à l’esprit était un « non » ferme et définitif. Parce que je n’avais pas envie de sortir, parce que je n’avais pas envie d’aller là-bas spécifiquement, parce que je ne voulais pas qu’il s’approche de cet endroit, au risque qu’il y découvre… ma vraie nature, peut-être ?
Comme si ma nature se résumait à une erreur de parcours. Une erreur parmi tant d’autres.
Mais lorsque je l’ai vu aussi motivé – si bien qu’il avait entrepris de faire un brin de ménage chez moi –, je ne me suis pas sentie de lui refuser. Et puis il y avait quoi… Deux pourcents de chances qu’il tombe sur quelque chose de suspect, aux écuries ? Si le secret du patron n’était pas si bien caché, il serait déjà derrière les barreaux à l’heure qu’il est. À moins que le gouvernement soit au courant et qu’il ferme les yeux dessus moyennant un joli pot de vin. Ça ne m’étonnerait même pas.
C’est comme ça que finalement, nous nous sommes rendus aux Écuries des Chimères.
C’est plutôt calme, en fin de journée. Derniers cours d’équitation donnés, chacun rentre chez soi après s’être occupé de sa monture. Comme je n’ai pas spécialement envie de voir et encore moins de discuter avec du monde, j’essaie de faire profil bas. Si j’étais restée une simple fille d’écurie, on m’aurait complètement ignorée – vous seriez étonné-e-s de savoir combien les cavaliers et cavalières ici se comportent avec ceux et celles qu’ils considèrent « inférieurs » - mais j’ai gagné une petite notoriété. Je ne sais même pas comment, pour être honnête : je n’ai pas encore participé à un seul concours.
Tout ça pour dire que malgré mes efforts, on m’interpelle et me salue. Forcément, je suis un peu obligée de répondre. Un petit signe de main qui fait l’affaire et je trace ma route jusqu’au box d’Ad Vitam Aeternam, Iorek sur les talons. En m’entendant, la jument redresse la tête et souffle des naseaux. Je pose ma main là, entre ceux-ci.
« Salut toi. »
Je suis surprise de constater que sa présence… m’apaise ? C’est étrange. J’ai la gorge serrée et les larmes menacent toujours de jaillir mais je me sens moins lourde, plus ancrée dans ma réalité d’une certaine façon ? Je jette un œil à Iorek, en coin.
« J’te présente Ad Vitam Aeternam, mon destrier officiel. »
Je les laisse faire connaissance tandis que je jette un œil dans les box alentours. J’essaie de voir quel cheval je pourrais confier à Iorek. Plutôt docile de préférence, et qui n’ait pas cumulé plusieurs heures de cours aujourd’hui…
Iorek Ampharos
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Assoupi
Re: Running from the demons in your mind (ft. Iorek)
Ven 24 Juin - 11:49
Hope Ashcroft
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Faceclaim : Abigail Jones (Great Pretender)
Assoupie ?
Re: Running from the demons in your mind (ft. Iorek)
Sam 2 Juil - 20:38
Des amis, c’est vite dire. Je ne les considère pas comme tels. J’ai de bons collègues, ça je lui accorde, mais pas le genre avec qui j’ai envie de faire des sorties les week-ends ou à qui je me confierais les yeux fermés – bien au contraire. Tous ici ne sont pas au courant de ce qui se trame réellement entre ces murs. Ceux et celles qui le sont… n’ont pas tous mauvais fond. Mais la plupart ont décidé de se jeter corps et âme dans leur second métier, parce que ça paie bien et qu’ils se sentent protégés. Ils poussent même les autres à aller plus loin – Peter a essayé, avec moi. Alors oui, même si je les apprécie, je préfère m’en tenir loin, pour mon propre bien.
Pour ne pas céder.
Au moins, je sais qu’Ad Vitam Aeternam ne cherchera jamais à m’influencer. Avec elle, mes secrets sont bien gardés – l’inverse serait étonnant… Un sourire tendre s’empare de mes lèvres quand Iorek la flatte et lui demande de faire attention à moi. À sa façon de se comporter à côté de lui – lui qui est pourtant impressionnant, pour un humain –, je devine qu’elle l’apprécie déjà. En fait, c’est réciproque. Ça me fait plaisir sans vraiment savoir pourquoi.
« Deux-trois trucs histoire que tu sois pas mal à l’aise, après c’est beaucoup de feeling. »
Je m’arrête devant le box de Lancelot, un grand destrier qui arbore une robe baie et une grosse tête. Un gentil destrier, quoi qu’il peu flemmard sur les bords, qui a tendance à faire le moins possible si on ne le tient pas dans le rythme. J’invite Iorek à me rejoindre dans son box. Dès qu’il y pénètre, je lui fiche une brosse entre les mains.
« Déjà créer un lien c’est un bon départ. »
Je lui donne quelques indications quant à la façon de passer l'étrille sur Lancelot. Quant à moi, je m’occupe de ses sabots. Je n’ai pas grand-chose à faire : ils ont dû être nettoyés au cours de la journée.
« Quand t’auras terminé, on ira chercher son équipement à la sellerie. »
La boule au ventre. Après réflexion, j’aurais peut-être dû m’en charger seule. On sait jamais ce qu’on peut trouver dans ce genre de pièces…
Pour ne pas céder.
Au moins, je sais qu’Ad Vitam Aeternam ne cherchera jamais à m’influencer. Avec elle, mes secrets sont bien gardés – l’inverse serait étonnant… Un sourire tendre s’empare de mes lèvres quand Iorek la flatte et lui demande de faire attention à moi. À sa façon de se comporter à côté de lui – lui qui est pourtant impressionnant, pour un humain –, je devine qu’elle l’apprécie déjà. En fait, c’est réciproque. Ça me fait plaisir sans vraiment savoir pourquoi.
« Deux-trois trucs histoire que tu sois pas mal à l’aise, après c’est beaucoup de feeling. »
Je m’arrête devant le box de Lancelot, un grand destrier qui arbore une robe baie et une grosse tête. Un gentil destrier, quoi qu’il peu flemmard sur les bords, qui a tendance à faire le moins possible si on ne le tient pas dans le rythme. J’invite Iorek à me rejoindre dans son box. Dès qu’il y pénètre, je lui fiche une brosse entre les mains.
« Déjà créer un lien c’est un bon départ. »
Je lui donne quelques indications quant à la façon de passer l'étrille sur Lancelot. Quant à moi, je m’occupe de ses sabots. Je n’ai pas grand-chose à faire : ils ont dû être nettoyés au cours de la journée.
« Quand t’auras terminé, on ira chercher son équipement à la sellerie. »
La boule au ventre. Après réflexion, j’aurais peut-être dû m’en charger seule. On sait jamais ce qu’on peut trouver dans ce genre de pièces…