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Don't start now
Avenue commerçante
C’est un beau début de journée. Journée où il ne fait pas trop chaud, mais où le ciel est bleu. Clairement le genre de journée où on va préférer aller dehors, sortir… Faire des trucs. Et Eli a un truc à faire justement. Depuis qu’il est arrivé à Polaris, il n’y a pas longtemps donc, il n'a pas encore pris le temps de s’acheter des fringues. Bon, Eli est loin d’être un fan de shopping ; mais disons qu’il avait emporté très peu d’affaires, donc il commençait à avoir un besoin assez urgent de trouver de nouvelles choses. Bref, du coup, il a son idée pour cette fin de matinée. Et il réfléchira après pour cet après-midi. Pas comme s’il a un emploi du temps de ministre après tout, non, il avance un peu comme ses pas lui disent d’avancer. Donc parfois pas tout droit. Surtout s’il ne regarde pas où il va.
Bref, c’est donc à cause - où grace, tout dépend du point de vue qu’on souhaite avoir - de ce besoin que Eli se retrouve dans une rue qu’il ne connaît pas du tout. Pas encore eu le temps de visiter la ville, et encore moins ce quartier-là de la ville. Encore les CDC, ça passe, il peut s’y retrouver, mais dès l’instant où il en sort, c’est la jungle pour Eli. Du coup il a ouvert Google Maps, afin de pas trop se perdre ; parce qu’il est hors de question pour lui de demander de l’aide aux passants, il est bien capable de se débrouiller seul. C’est comme ça qu’il se retrouve à marcher dans une avenue commerçante. Qui, mine de rien, à un sacré passage ! L’ambiance y est totalement différente de celle dont il a l’habitude aux CDC. Les standards de vie et la sécurité doivent sans doute y être pour quelque chose…
Plusieurs fois, il s’arrête face à des vitrines. Mais… Mouais, trop cher. Il n'a pas envie de dépenser la moitié de son salaire là-dedans. Où alors, il a juste l’impression que c’est cher parce qu’en Allemagne c’était pas si cher ? Il ne sait pas. C’est pas un accro de l’achat de fringues, et actuellement, il est aussi très regardant sur le contenu de son compte en banque ; alors peut-être que le cumul des deux joue sur cette impression-là. Eli pousse un léger soupir, attrape son téléphone et ses écouteurs, et se met un peu de musique. Juste afin de couvrir un peu le brouhaha de la ville. Mais peut-être, à cet instant-là, Eli n’aurait pas dû mettre de la musique. Peut-être aurait-il du… Mmh, regarder où il marche. Parce que ça semble être une bonne idée, que de regarder où on met les pieds. Parce que là, ce qu’il se passe. C’est qu’il percute quelqu’un. Genre, assez brutalement en plus, au point qu’il en vient même à avoir une douleur à l’épaule. Putain, quel con ; pense Eli pour lui-même. Il redresse son regard sur la personne qu’il a bousculé.
Invité
Invité
S'écrase contre le sol des talons de dix-huit centimètres d'une avenue commerçante fréquentée. Le creux du bras supporte un sac trop lourd pour ce qu'il transporte réellement, et avec s'accompagne un pantalon en cuir noir bouclé de multiples ceintures ; cette couleur met tellement les cheveux en valeur qu'un t-shirt de la même teinte ajoute nos pensées profondes, pleines d'amour :
I DON'T NEED SEX
The Government fucks me every day.
La main tient un caffè latte maintenant tiède, pendant que l'index navigue paisiblement contre la paille en carton plus usée par le passage nerveux des dents que pour son utilisation première. Et puis d'un coup un seul, c'est un brouillard blanc qui envahit le crâne et picote les neurones. La cheville se tord et l'équilibre précaire saisit de justesse une manche que la main paniquée arracherait presque. L'hésitation est marquée par une envie d'assener un coup-de-poing dans le ventre en guise de défense et, finalement, on se ravise car on a l'avantage à le garder en otage entre des ongles pointus et manucurés d'hier.
— Pardon ? Parce que je porte des talons je suis une femme ? On se redresse tant bien que mal mais avec toujours cette fierté démesurée, déterminé à montrer qu'on ne se laisse pas marcher sur les pieds aussi littéralement que figurativement. Donc pour toi le rose c'est pour les filles et le bleu pour les hommes ? Éduque-toi en fait.
Parce que ça ne marche pas comme ça ; ça n'a jamais marché comme ça.
— Mon Dieu mais 2021 avec des gens comme toi, on régresse.
Oppresseur avec les oppresseurs sociaux, l'esprit visionnaire s'attarde avec lui car il a du sang sur les mains : on ne peut pas laisser passer ce comportement antiprogressiste.
— T'es décidé à m'aider ou tu vas rester planté là comme un benêt ? Merde tu sais pas combien ça coûte ces merdes en plus ?
On est sûr que ses trois mois de salaire c'est à peine ce qu'il faut pour couvrir les dépenses d'une seule de ses chaussures, alors la paire... En réalité, tu es un peu gonflé d'exiger quoi que ce soit de ce type, le Vieux n'aura qu'à ajouter des billets électroniques à ton désir d'en ravoir lorsque tu auras puisé assez de ressources dans ta flemme pour envoyer un sms qui n'arrivera pas - car la morale ne tolère pas de laisser couler sans rien dire ; les dépenses ne doivent pas s'effectuer de ton côté ; il est fautif.
La hauteur des yeux juge de bas en haut, plus dans une tentative d'intimidation qu'une réelle expectative. Elijah au regard froid qui ne cligne même pas des yeux dans ce combat trop compliqué pour être décortiqué.
— C'est une édition limitée, ça court pas les rues ; bonne chance pour me rembourser. Fit la voix ironisant, comme si c'était déjà entendu entre les deux parties, et, comme si l'esprit entendait les questions à cette distance, les justifications confirment sans pitié, ne laissant aucune échappatoire. Quoi t'as cru que tu allais me laisser comme ça ?
Et on choppe l'épaule pour tenir en équilibre, la jambe pliée qui n'ose plus se poser sur un sol devenu instable, laissant croire aux passants qu'une blessure au tibia empêche la progression et que cet éphèbe à la chevelure violette vole à notre secours.
On le gratifie même d'un sourire
I DON'T NEED SEX
The Government fucks me every day.
La main tient un caffè latte maintenant tiède, pendant que l'index navigue paisiblement contre la paille en carton plus usée par le passage nerveux des dents que pour son utilisation première. Et puis d'un coup un seul, c'est un brouillard blanc qui envahit le crâne et picote les neurones. La cheville se tord et l'équilibre précaire saisit de justesse une manche que la main paniquée arracherait presque. L'hésitation est marquée par une envie d'assener un coup-de-poing dans le ventre en guise de défense et, finalement, on se ravise car on a l'avantage à le garder en otage entre des ongles pointus et manucurés d'hier.
— Pardon ? Parce que je porte des talons je suis une femme ? On se redresse tant bien que mal mais avec toujours cette fierté démesurée, déterminé à montrer qu'on ne se laisse pas marcher sur les pieds aussi littéralement que figurativement. Donc pour toi le rose c'est pour les filles et le bleu pour les hommes ? Éduque-toi en fait.
Parce que ça ne marche pas comme ça ; ça n'a jamais marché comme ça.
— Mon Dieu mais 2021 avec des gens comme toi, on régresse.
Oppresseur avec les oppresseurs sociaux, l'esprit visionnaire s'attarde avec lui car il a du sang sur les mains : on ne peut pas laisser passer ce comportement antiprogressiste.
— T'es décidé à m'aider ou tu vas rester planté là comme un benêt ? Merde tu sais pas combien ça coûte ces merdes en plus ?
On est sûr que ses trois mois de salaire c'est à peine ce qu'il faut pour couvrir les dépenses d'une seule de ses chaussures, alors la paire... En réalité, tu es un peu gonflé d'exiger quoi que ce soit de ce type, le Vieux n'aura qu'à ajouter des billets électroniques à ton désir d'en ravoir lorsque tu auras puisé assez de ressources dans ta flemme pour envoyer un sms qui n'arrivera pas - car la morale ne tolère pas de laisser couler sans rien dire ; les dépenses ne doivent pas s'effectuer de ton côté ; il est fautif.
La hauteur des yeux juge de bas en haut, plus dans une tentative d'intimidation qu'une réelle expectative. Elijah au regard froid qui ne cligne même pas des yeux dans ce combat trop compliqué pour être décortiqué.
— C'est une édition limitée, ça court pas les rues ; bonne chance pour me rembourser. Fit la voix ironisant, comme si c'était déjà entendu entre les deux parties, et, comme si l'esprit entendait les questions à cette distance, les justifications confirment sans pitié, ne laissant aucune échappatoire. Quoi t'as cru que tu allais me laisser comme ça ?
Et on choppe l'épaule pour tenir en équilibre, la jambe pliée qui n'ose plus se poser sur un sol devenu instable, laissant croire aux passants qu'une blessure au tibia empêche la progression et que cet éphèbe à la chevelure violette vole à notre secours.
On le gratifie même d'un sourire
- aux éclats d'un serpent à sonnette. -
managaarm
Don't start now
Avenue commerçante
Une main vient le saisir à la manche, il ne s’y attendais pas trop, alors il eut un vif mouvement de recul - qui ne servit pas à grand-chose vu l’empoigne effectuée sur lui. Mais il n’eut ensuite pas le temps de réagir à ce qu’il vient de se passer, car déjà des mots viennent fuser dans les airs. Genre de truc auquel il ne s’attendait pas. Alors il tente tout d’abord de s’excuser.
Ce n’est que lorsqu’il entend une question qu’il redresse son regard. C’est vrai, dans l’action, il n’a même pas fait gaffe, mais ouais, il a aussi péter les chaussures de cette personne. Le regard file entre les chaussures cassées et leur propriétaire.
Il ne sait comment réagir ; et surtout à encore moins envie de fauter à nouveau. Il a déjà fait mauvaise impression une première fois ; c’est une fois de trop, alors s’il peut faire quoi que ce soit pour rectifier le tir, il essayera. Pas dit qu’il y arrive, c’est même mal parti, mais il essayera. Et puis, il sent aussi les regards lourds de sens qu’on lui jette, ce qui ne l’aide absolument pas à être plus à l’aise. Il soupire, et préfère ne pas affronter ces regards.
Manque de chance, visiblement, visiblement Eliwen va devoir rembourser.
Il eut un bref mouvement de réflexe dû à la tension de ses muscles quand on vient lui attraper l’épaule ; Eliwen n’avait jamais été vraiment tactile que ce soit sur lui ou envers les autres, alors ça lui fait toujours cette petite sensation étrange à chaque fois ; mais il ne dit rien. Il pousse un petit soupir, tout juste perceptible. Il n’arrive pas à savoir si le sourire apporté à la fin de la dernière phrase veut vraiment dire. Au final, est-ce-qu’il lui en veut toujours ? Il ne sait pas.
Invité
Invité
L'interlocuteur n'a pas les mots sûrs et donne l'impression qu'il pourrait se casser comme une allumette à chacune des invectives lancées contre lui. Pas besoin de faire davantage du cinéma, il est déjà à la merci. Des excuses bancales s'alignent à mesure que l'inconnu n'essaye même pas de reprendre contenance ; mais au moins - au moins, il a le mérite d'assumer sa connerie.
— Hm y aurait bien quelque chose, oui.
Que minaudent les cordes de la voix qui s'adoucissent faussement tel un poison qui se répand lentement dans les veines. Le bellâtre aux cheveux cachés par la casquette racaille n'a d'atout que son joli minois - les comportements de poigne appréciés par la fougue n'existant pas chez ce prince aux allures disparates ; il donne l'impression qu'on pourrait lui marcher dessus pour tout obtenir et s'étonne même quand on évoque le remboursement de la chaussure cassée.
— Quoi attend ça t'étonne ?
Les paupières clignent plusieurs fois, éblouies par l'impressionnante incapacité à anticiper le reste de la maladresse, des actes, et de tout le reste. Oh il est gentil, brave et sûrement loyal envers les autres mais Elijah ne pense pas comme ça ; ici, on ne pense qu'à sa pomme - car c'est nous la victime.
— Non pas à la pharmacie, je veux que tu m'amènes au Planetbucks à la place.
Souvenir de la boisson perdue qui désormais n'était plus qu'une flaque caféinée aux notes de vanille, on dirige le doigt accusateur en direction du gobelet en carton qui a fini sa course sur le trottoir, bloqué par le pied du lampadaire aux relents d'urines canins. Toujours le pied en crochet, on se demande si l'inconnu a réellement saisi l'impact de la situation. Ce n'est pas un accès aux soins qu'il nous faut - les idées saugrenues ont de quoi faire lever les yeux au ciel ; c'est de pouvoir marcher normalement qui conviendrait le mieux.
Et on ne posera aucun pied par terre.
— Ce qui est fait et fait, t'excuser davantage ne changera rien. Ce que j'attends de toi maintenant, c'est que tu me montres que tu es désolé si c'est ce que tu prétends être.
Travailler sur des banalités n'est qu'insipidité, la négativité des autres est facteur de stress et rend l'agressivité plus dense. Mots virulents et timbre tranchant, c'est d'une réaction sans appel qu'on exprime les intentions qui ne sauraient se repaître des générosités offertes.
— Ah et t'attends pas à ce que je marche à cloche-pied avec mes talons et encore moins en collant.
— Hm y aurait bien quelque chose, oui.
Que minaudent les cordes de la voix qui s'adoucissent faussement tel un poison qui se répand lentement dans les veines. Le bellâtre aux cheveux cachés par la casquette racaille n'a d'atout que son joli minois - les comportements de poigne appréciés par la fougue n'existant pas chez ce prince aux allures disparates ; il donne l'impression qu'on pourrait lui marcher dessus pour tout obtenir et s'étonne même quand on évoque le remboursement de la chaussure cassée.
— Quoi attend ça t'étonne ?
Les paupières clignent plusieurs fois, éblouies par l'impressionnante incapacité à anticiper le reste de la maladresse, des actes, et de tout le reste. Oh il est gentil, brave et sûrement loyal envers les autres mais Elijah ne pense pas comme ça ; ici, on ne pense qu'à sa pomme - car c'est nous la victime.
— Non pas à la pharmacie, je veux que tu m'amènes au Planetbucks à la place.
Souvenir de la boisson perdue qui désormais n'était plus qu'une flaque caféinée aux notes de vanille, on dirige le doigt accusateur en direction du gobelet en carton qui a fini sa course sur le trottoir, bloqué par le pied du lampadaire aux relents d'urines canins. Toujours le pied en crochet, on se demande si l'inconnu a réellement saisi l'impact de la situation. Ce n'est pas un accès aux soins qu'il nous faut - les idées saugrenues ont de quoi faire lever les yeux au ciel ; c'est de pouvoir marcher normalement qui conviendrait le mieux.
Et on ne posera aucun pied par terre.
— Ce qui est fait et fait, t'excuser davantage ne changera rien. Ce que j'attends de toi maintenant, c'est que tu me montres que tu es désolé si c'est ce que tu prétends être.
Travailler sur des banalités n'est qu'insipidité, la négativité des autres est facteur de stress et rend l'agressivité plus dense. Mots virulents et timbre tranchant, c'est d'une réaction sans appel qu'on exprime les intentions qui ne sauraient se repaître des générosités offertes.
— Ah et t'attends pas à ce que je marche à cloche-pied avec mes talons et encore moins en collant.
managaarm
Don't start now
Avenue commerçante
Le regard un peu étonné. C’est ce qui anime Eliwen, quand il entend que ce n’est pas vraiment à la pharmacie qu’il va devoir aller… Intérieurement, il se sent un peu con, Eliwen, d’avoir bêtement pensé qu’il s’agissait d’un petit bobo sans gravité, et qu’un pansement allait tout régler. Il serre un peu les dents Eliwen, mais ne montre rien.
Eliwen soupire un peu, il essaye de ne pas trop le montrer. Il ne sait pas trop comment il peut montrer par des actes qu’il est vraiment désolé. Il hoche cependant la tête, sans dire le moindre mot. Il montre qu’il est d’accord, qu’il va essayer de faire au mieux. Est-ce que l’emmener au Planetbucks sera suffisant ? Est-ce qu’ensuite, Eliwen pourra partir ? Si sait que ça serait un peu égoïste, mais il aimerait bien décamper aussi vite, une fois arrivés au Planetbucks, si possible en évitant de reparler de cette histoire de chaussures. Son compte bancaire lui en serait plutôt reconnaissant… Même si son côté moral lui ferait sûrement la tronche pendant plusieurs jours, histoire qu’il culpabilise bien comme il faut.
Un petit sourire gêné vient ensuite se dessiner sur les lèvres de Eliwen quand il entend son interlocuteur lui dire qu’il ne va pas marcher. Prétextant une histoire de talons et de collants, Eliwen ne comprend pas trop ; ce ne sont pas vraiment des termes qu’il utilise tous les jours… Il fait mine de dire oui, en hochant mollement la tête ; et de son bras libre, il attrape son portable et cherche la distance qui les sépare du Planetbucks. Et… Ce n’est pas vraiment la porte à côté. En fait, ce n’est même pas le même quartier.
Invité
Invité
Tu te retiens à peine de te masser l'arête du nez lorsque le responsable de toute cette mascarade panique face à l'éventail de choix qui s'offre à lui alors que tu possèdes déjà la clé de ce qui pourrait le dépêtrer de cette situation. Bras qui se croisent, on peine à dissimuler le manque de patience de ces longues propositions à ne plus en finir, s'occupant l'esprit en tordant l'index en serpentin autour des cheveux.
Et ce regard - ce regard nerveux qui supplie à ce que la réponse soit offerte sur un plateau d'argent, résultat du flegme affiché dans la fainéantise de s'en remettre directement à l'autre. On expulse un souffle exaspéré, lassé de savoir mieux réfléchir.
— Non imbécile, ce n'est vraiment pas possible. Tu penses aux bris de verre, si je marche dessus ? Aux mégots de cigarette à peine éteint, les chewing-gums et j'en passe ?
Les mots et les syllabes sortent sans filtre d'une bouche qui oublie comment se taire, ne pensant pas à penser aux sentiments de celui qu'on s'accapare comme responsable de la mauvaise journée.
— La solution est toute trouvée ; tu me portes.
La main vissée sur l'épaule fait pivoter le corps de sorte à tourner le dos - y arrive aussi car l'autre ne semble opposer aucune résistance ; l'air de faire comprendre que c'est la seule alternative valide.
— Je dois faire quoi, quarante kilos à tout casser, ce n'est pas moi qui vais être un poids pour un grand gaillard comme toi.
Faux compliment aux allures égoïstes s'axant sur des faits concrets ne pouvant être réfutés. Ainsi, la politesse, ou le fragment de ce qu'il en reste - plutôt désinvolte en réalité, attend tout de même un consentement soutenu par la morale avant de se permettre de prendre place ; rien qu'on ne ferait sans l'accord de l'autre, même s'il tarde à venir.
L'inconnu sans volonté, celui dont on se fiche du nom, est le reflet de notre dégoût. L'expression de l'individualité aimant bousculer les standards et toujours se questionner met en horreur le comportement opposé de cette personne et nous incite à être encore plus insupportable.
Et ce regard - ce regard nerveux qui supplie à ce que la réponse soit offerte sur un plateau d'argent, résultat du flegme affiché dans la fainéantise de s'en remettre directement à l'autre. On expulse un souffle exaspéré, lassé de savoir mieux réfléchir.
— Non imbécile, ce n'est vraiment pas possible. Tu penses aux bris de verre, si je marche dessus ? Aux mégots de cigarette à peine éteint, les chewing-gums et j'en passe ?
Les mots et les syllabes sortent sans filtre d'une bouche qui oublie comment se taire, ne pensant pas à penser aux sentiments de celui qu'on s'accapare comme responsable de la mauvaise journée.
— La solution est toute trouvée ; tu me portes.
La main vissée sur l'épaule fait pivoter le corps de sorte à tourner le dos - y arrive aussi car l'autre ne semble opposer aucune résistance ; l'air de faire comprendre que c'est la seule alternative valide.
— Je dois faire quoi, quarante kilos à tout casser, ce n'est pas moi qui vais être un poids pour un grand gaillard comme toi.
Faux compliment aux allures égoïstes s'axant sur des faits concrets ne pouvant être réfutés. Ainsi, la politesse, ou le fragment de ce qu'il en reste - plutôt désinvolte en réalité, attend tout de même un consentement soutenu par la morale avant de se permettre de prendre place ; rien qu'on ne ferait sans l'accord de l'autre, même s'il tarde à venir.
L'inconnu sans volonté, celui dont on se fiche du nom, est le reflet de notre dégoût. L'expression de l'individualité aimant bousculer les standards et toujours se questionner met en horreur le comportement opposé de cette personne et nous incite à être encore plus insupportable.
On ne l'aime pas car il est tout ce qu'on n'aimerait pas être.
managaarm
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Avenue commerçante
Ce n’est pas spécialement le genre de Eliwen de montrer son désaccord. Généralement, il fait toujours tout pour adopter l'attitude la plus neutre envers tout le monde. Mais vient un moment où il reste quand même un être humain. Vient un moment, où le contrôle qu’il peut avoir sur lui-même cesse. Un petit peu. Pas beaucoup parce qu’il a tellement eu l’habitude de se brider que ça ne se ressent que dans sa voix, ses gestes et actions ne vont pas vraiment dans ce sens là. C’est pourquoi, il adopte simplement un ton plus contrarié. Il a compris que le pigeon de l’histoire, c’est bien lui ; bien que maintenant qu’il se soit engagé là-dedans, il ne peut faire un retour en arrière.
Et pourtant, l’inconnu face à lui, lui montre qu’il a bien compris. Et qu’en plus, c’est l’unique solution. Il soupire. Un peu. Mais bon, qu’est-ce que Eliwen peut bien répondre quand derrière, on lui dit qu’il n’aura aucun mal à le porter. Ce qui en soit n’est… Pas faux. Il pose un instant son regard sur la silhouette de cet inconnu. Ouais… Clairement, même si lui-même, Eliwen, n’a rien d’un athlète ou d'un gars qui va pousser à la salle, il ne peut qu’approuver ce qui vient d’être dit.
N’empêche cependant en rien le fait que Eliwen reste tout de même assez contrarié. Tout ça, ce n’était pas inscrit dans ses plans de la journée ; tout ça, ça ne rime à rien. Et… Eliwen n’aime pas qu’on le traite d’imbécile aussi. Il a un prénom. Ok, souvent on le raccourci, mais ça reste tout de même son prénom.
Invité
Invité
Ton plus dur de la voix qui arrive enfin à être elle-même, on ne réfrène pas le visage qui a l'air d'encourager l'interlocuteur à s'affirmer davantage, mais la retombée est fatale lorsque l'inconnu obtempère sans réelle résistance. Clairement, ce n'est pas à nous de lui faire son éducation et même si on voulait rétablir la justice entre la situation et sa petite personne, la voix intérieure souffle que c'est peine perdue ; y a des gens qui ne s'améliorent tout simplement pas et preuve en est lorsque l'autre essaye de prendre plus de caractère en défendant son ego plaçant sa maigre argumentation face aux talons.
— Le rapport ? Ce n'est pas parce que tu n'as pas que tu ne peux pas anticiper que. Si ton esprit se limite à ce que tu as le temps d'appréhender, tu n'es pas près d'évoluer.
Il est surprenant. C'est le genre de type qui réagit aux sentiments, à l'instinct, un peu comme nous, bien que chez lui ça ait l'air d'être comme une vague qui tente de noyer les pieds et recule à la moindre difficulté. Il sait élever la voix mais ne sait pas garder contenance dans ses choix tels qu'il soit. Il sait parler mais pas dire, entendre mais pas écouter - tant de nuances qui en font un gars sans opinion ni certitude propre ; c'est quelqu'un de creux.
Elijah ne l'oblige pas à accepter, Elijah a affirmé son opinion et sa propre évaluation de la situation face à quelqu'un qui n'a visiblement aucune construction sociale, aucune énergie à transmettre dans ses convictions, ce qui a rendu l'accord relativement facile.
Alors, sans pitié, on élance les hanches et les épaules pour s'agripper au dos normal de cette personne normale. Quête de recherche d'originalité envasée, un soupir distendu appuie les pensées autant que la réponse qui précède.
— Je vais te guider.
L'accoudoir est la tête pendant que les doigts pianotent la destination qu'on ne connaît pas réellement, nous non plus.
— Bon et alors ton prénom ? Si tu ne veux pas que je recommence à t'appeler imbécile n'attend pas que je te le demande pour me le donner.
Nous on n'a jamais eu le caractère facile.
— Le rapport ? Ce n'est pas parce que tu n'as pas que tu ne peux pas anticiper que. Si ton esprit se limite à ce que tu as le temps d'appréhender, tu n'es pas près d'évoluer.
Il est surprenant. C'est le genre de type qui réagit aux sentiments, à l'instinct, un peu comme nous, bien que chez lui ça ait l'air d'être comme une vague qui tente de noyer les pieds et recule à la moindre difficulté. Il sait élever la voix mais ne sait pas garder contenance dans ses choix tels qu'il soit. Il sait parler mais pas dire, entendre mais pas écouter - tant de nuances qui en font un gars sans opinion ni certitude propre ; c'est quelqu'un de creux.
Elijah ne l'oblige pas à accepter, Elijah a affirmé son opinion et sa propre évaluation de la situation face à quelqu'un qui n'a visiblement aucune construction sociale, aucune énergie à transmettre dans ses convictions, ce qui a rendu l'accord relativement facile.
Alors, sans pitié, on élance les hanches et les épaules pour s'agripper au dos normal de cette personne normale. Quête de recherche d'originalité envasée, un soupir distendu appuie les pensées autant que la réponse qui précède.
— Je vais te guider.
L'accoudoir est la tête pendant que les doigts pianotent la destination qu'on ne connaît pas réellement, nous non plus.
— Bon et alors ton prénom ? Si tu ne veux pas que je recommence à t'appeler imbécile n'attend pas que je te le demande pour me le donner.
Nous on n'a jamais eu le caractère facile.
managaarm
Don't start now
Avenue commerçante
Ses dents se serrent, encaissant des reproches. Encore. Eliwen a envie de répondre, de dire merde, et de partir en laissant l’autre, planté ainsi. Il n’aurait qu’à marcher jusqu’au coin de la rue, et tout ceci serait une histoire ancienne. Mais pourtant, Eliwen ne fait rien. Il se contente juste de serrer les dents ; unique moyen de résistance qu’il est capable de fournir. Parce que depuis toujours, Eliwen sait que son avis, ses envies, ses opinions, personne n’en a rien à faire et que son unique raison de vivre est celle de se plier aux autres. Parfois, il trouve ça un peu injuste, Eliwen, car bien souvent, l’inverse ne marche jamais, c’est toujours lui qui fait pour les autres, et les autres ne font jamais pour lui ; mais il n’a strictement aucune idée de pourquoi c’est ainsi et pas autrement. Alors, il se contente juste de serrer les dents, pour garder en lui tout ce qu’il pourrait dire où faire.
Il laisse l’inconnu s'agripper sur son dos. A chaque contact, un léger frisson vient le parcourir. Bien qu’il les avaient pourtant anticipés, Eliwen a toujours cette drôle de sensation quand quelqu’un vient le toucher ; il faut surtout dire qu’il n’a pas spécialement l’habitude que de tels mouvements soient fait de façon neutre ou gentille, très majoritairement, jusqu’à présent, les fois où quelqu’un à pu le toucher, ça a été à but punitif, raison de son appréhension, et de pourquoi aussi il tente d’anticiper à chaque fois. Mais bon, Eliwen ne montre rien, il ne dit rien. Il se contente de laisser l’autre s'agripper.
Quelques foulées, en direction des quartiers les plus huppés de la capitale astérienne. Contraste si majeur avec les CDC, endroit où Eliwen a l’habitude de vivre. Mais cependant, ça ne lui procure aucune sensation exceptionnelle, que d’y aller. Il a tellement eu l’habitude de vivre dans de tels lieux, qu’il n’en ressent plus rien.
Invité
Invité
On sent les muscles du dos se raidir et pas seulement parce qu'on est un poids pour le corps inhabitué à ce qui lui est étranger - pas tactile, peureux on l'avait remarqué, c'est tout un tas de paramètres qui rendent le voyage moins confortable qu'on ne l'aurait pensé. Les genoux s'agitent, trouvant une légitimité dans leur exécution alors que la marche est particulièrement irrégulière et lente.
— Hm. Seul marque d'attention que porte l'intérêt pour la réponse reçue. Elijah.
Qu'on se présente à notre tour afin d'entrer dans une sphère d'égalité où chacun pourra se désigner par son identification réelle plutôt que de prendre des détours inutiles pour nommer la partie adverse. Son total manque d'attention favorable envers notre blaze ressemble encore à un écart de conduite. Éveil pour autrui manqué, Elijah en pense qu'il est paradoxal. Du genre à s'aplatir pour les autres mais ne pas faire attention à leurs réels besoins ; preuve en est qu'il s'excuse sans cesse pour nous convenir, pour être accepté, sans comprendre si ces incessantes jérémiades vont soûler ou pas.
— Détends-toi Eliwen. Je suis loin d'être le plus à plaindre.
Indique la voix fatiguée de réparer les paroles maladroites. Elijah jamais content, Elijah qui déteste les raccourcit et aime que les mots soient justes ne refoulent pas les siens quand il doit les exprimer ; pas de la fausse modestie, juste la vérité de quelqu'un qui sait se connaître.
— Ok après tu tournes à gauche et l'enseigne sera sur notre droite quelques mètres plus loin.
On prend nos aises sur la tête, y collant le menton ainsi que le téléphone qui chauffe au vu de la dense activité qu'on lui porte. Dissidentes mèches de cheveux aussi intrusives que le propriétaire, elles titillent la joue, le nez, et s'engouffrent même sous le pull, chatouillant le torse à mesure qu'il avance, comme une plume portée par le courant.
— Putain mais je suis trop con.
Réalisation qui tombe trop tard alors qu'ils ont franchit les portes, c'est la honte qui gagne un visage couvert d'embarras.
— Hm. Seul marque d'attention que porte l'intérêt pour la réponse reçue. Elijah.
Qu'on se présente à notre tour afin d'entrer dans une sphère d'égalité où chacun pourra se désigner par son identification réelle plutôt que de prendre des détours inutiles pour nommer la partie adverse. Son total manque d'attention favorable envers notre blaze ressemble encore à un écart de conduite. Éveil pour autrui manqué, Elijah en pense qu'il est paradoxal. Du genre à s'aplatir pour les autres mais ne pas faire attention à leurs réels besoins ; preuve en est qu'il s'excuse sans cesse pour nous convenir, pour être accepté, sans comprendre si ces incessantes jérémiades vont soûler ou pas.
— Détends-toi Eliwen. Je suis loin d'être le plus à plaindre.
Indique la voix fatiguée de réparer les paroles maladroites. Elijah jamais content, Elijah qui déteste les raccourcit et aime que les mots soient justes ne refoulent pas les siens quand il doit les exprimer ; pas de la fausse modestie, juste la vérité de quelqu'un qui sait se connaître.
— Ok après tu tournes à gauche et l'enseigne sera sur notre droite quelques mètres plus loin.
On prend nos aises sur la tête, y collant le menton ainsi que le téléphone qui chauffe au vu de la dense activité qu'on lui porte. Dissidentes mèches de cheveux aussi intrusives que le propriétaire, elles titillent la joue, le nez, et s'engouffrent même sous le pull, chatouillant le torse à mesure qu'il avance, comme une plume portée par le courant.
— Putain mais je suis trop con.
Réalisation qui tombe trop tard alors qu'ils ont franchit les portes, c'est la honte qui gagne un visage couvert d'embarras.
managaarm
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Finalement, Eliwen se dit qu’il a plutôt bien fait de ne pas demander son nom à l’autre ; il s’est présenté de lui-même. Il garde son prénom dans un coin de sa tête ; pour sûr, il ne va pas l’oublier, ah ça non. Même si, d’une façon très générale, Eliwen n’oublie jamais les prénoms. Il ne répond pas davantage quand Elijah lui annonce qu’il n’est pas le plus à plaindre… Ouais, d’une certaine façon, Eliwen a presque envie de se dire qu’entre eux-deux, le plus à plaindre c’est lui. Mais il garde cette pensée pour lui-même, Eliwen. Il n’a pas envie de s’exposer à nouveau au grand public… Enfin, c’est tout de même ce qu’il se passe un peu ; disons qu’ils ne passent pas vraiment inaperçus, tous les deux…
La petite balade - si on peut appeler ça ainsi… - se poursuit, Eliwen se laisse guider, non sans être un brin crispé. Par moment dérangé aussi par quelques mèches sauvages qui viennent lui obstruer la vue, ou prendre place à des endroits qui viennent le déranger… Mais comme à son habitude, Eliwen ne dit rien, il subit un peu sans discuter. Jusqu’à ce que le drôle de personnage posté sur son dos lui dise qu’ils arrivent enfin à destination. Eliwen s’en retrouve à être heureux de bientôt terminer ce calvaire, puisqu'il hâte le pas sans même s'en rendre compte.
Et finalement, le voilà. Ce Planetbucks dont tout le monde parle dans la capitale. Ben, d’un point de vue de Eliwen, c’est tout à fait banal. Mais qu’importe, il n’est pas là pour observer les lieux. Plus vite il y sera rentré, plus vite il pourra en ressortir, et oublier cet Elijah de sa vie - il l’espère, tout du moins. Sauf qu’au final…
Invité
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— Il se passe que je ne vais pas rentrer sans pompe. Une certaine pulsion dans les mots transmet la honte qu'on déteste avoir. La superficialité ne saurait tolérer un manque de contrôle de l'image, ce qui nous fait réagir un peu plus abruptement lorsqu'on demande, aigre de tout. Passe-moi les tiennes.
Dit comme ça, l'intention passe pour du raquette, du vol. Mais on sait qu'on va le lui rendre, ses godasses. Un regard qui dérive vers le bas ne peut empêcher à la bouche de grimacer ; on va devoir s'y faire. Bien que les pompes n'aillent pas du tout avec la tenue actuelle et sont certainement trop grandes pour la pointure trente-sept, une faute de goût est toujours plus acceptable qu'un manque de civisme dans n'importe quel établissement.
Peu importe si c'est l'autre qui passe pour un bouffon, la rue nous a appris qu'on ne pouvait pas garder de la pitié à l'encontre de notre propre détriment. Encore, Elijah a une certaine éducation et code éthique qui pousse à ne pas juste se servir et dépouiller autrui comme un charognard affamé seulement parce que le besoin est plus fort que la raison. Modération morale qui, aujourd'hui, peine à se calmer, l'impatience se souligne tout de même tant oralement que gestuellement.
— Allez Eliwen.
Les bras se tendent, intraitables - ils amenuisent l'espace, cassant alors la barrière invisible qu'impose le stade figé d'une interaction chez l'autre qui tarde à venir, ne laissant pas le choix à la réponse de s'axer sur autre chose que la positive.
Trop de réactions versus le sous-peu de réaction - Eliwen subit les actions extérieures qui deviennent pressantes, péremptoires et surtout, sans appel.
Dit comme ça, l'intention passe pour du raquette, du vol. Mais on sait qu'on va le lui rendre, ses godasses. Un regard qui dérive vers le bas ne peut empêcher à la bouche de grimacer ; on va devoir s'y faire. Bien que les pompes n'aillent pas du tout avec la tenue actuelle et sont certainement trop grandes pour la pointure trente-sept, une faute de goût est toujours plus acceptable qu'un manque de civisme dans n'importe quel établissement.
Peu importe si c'est l'autre qui passe pour un bouffon, la rue nous a appris qu'on ne pouvait pas garder de la pitié à l'encontre de notre propre détriment. Encore, Elijah a une certaine éducation et code éthique qui pousse à ne pas juste se servir et dépouiller autrui comme un charognard affamé seulement parce que le besoin est plus fort que la raison. Modération morale qui, aujourd'hui, peine à se calmer, l'impatience se souligne tout de même tant oralement que gestuellement.
— Allez Eliwen.
Les bras se tendent, intraitables - ils amenuisent l'espace, cassant alors la barrière invisible qu'impose le stade figé d'une interaction chez l'autre qui tarde à venir, ne laissant pas le choix à la réponse de s'axer sur autre chose que la positive.
Trop de réactions versus le sous-peu de réaction - Eliwen subit les actions extérieures qui deviennent pressantes, péremptoires et surtout, sans appel.
managaarm
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Au début, il n’est pas forcément sûr d’avoir bien entendu, Eliwen. Et puis, il se rappelle un peu à quoi ressemble le personnage, et finalement, il se dit que non, il a très bien entendu.
Et puis, c’est qu’à force, Eliwen en avait un peu marre de céder aux requêtes de ce Elijah. Certes, un côté de lui refusait de le laisser en plan ici, parce que c’était de sa faute à lui, Eliwen, s’il se retrouvait dans pareille situation, et que clairement, ça ne se faisait pas de laisser quelqu’un seul.
Il soupire, Eliwen. Il baisse les épaules, il s’avoue presque vaincu, parce qu’il ne voit pas trop d’autres choix derrière. Mais genre là, il n’en a pas du tout envie, que d’accéder à la requête de l’autre.
Invité
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C'est un souffle sans demi-mesure qui vient appuyer l'agacement, on ne va pas se fatiguer à lui répéter qu'on est là par sa faute. Non seulement ce serait contre-productif, mais aussi, et surtout, parce qu'on sait pertinemment qu'Eliwen le sait aussi.
Ce type vit dans le déni et préfère faire le moins d'efforts possible, alors on sait qu'on a juste à insister encore un peu pour obtenir satisfaction ; c'est moins pénible d'obéir docilement plutôt que de chercher à se poser des questions et suivre ses convictions jusqu'au bout.
Mais là, alors qu'on pensait avoir touché le fond, Eliwen fait une nouvelle démonstration de son inaptitude à la réflexion. La consternation est telle qu'on a du mal à reprendre notre souffle.
— Pardon ? Tu pensais qu'on allait pouvoir trouver des chaussures au café ?
On hésite entre rire jaune ou se coller un énorme facepalm, l'hésitation du choix rendant le visage distordu dans une expression compliquée. Il semblerait que tu n'aies pas été aussi clair que tu le pensais ou alors, qu'Eliwen semble plus bête qu'il en a l'air à prendre des raccourcis pour abréger cette entrevue. Cela dit, on ne reste pas avec lui de gaieté de cœur non plus ; notre rôle s'écourte dans l'assurance intrusive d'une dette qui se doit d'être remboursée.
Un autre argument sort de la bouche poltronne, faible dans sa position. Le genre de minimisation qui arrange bien la partie adverse, au final. Sens de répartie et incroyable besoin de justice réparatrice, il ne nous faut pas longtemps pour contrer, les bras qui se croisent de satisfaction.
— Dans ce cas ça ne devrait pas te poser trop de problème.
Fait l'intonation descendante, l'amertume de la sanction trouvant une solution dans ces mots plutôt que de contre-argumenter sur un tout autre exemple.
— Soit tranquille, je vais te les rendre, tes pompes.
Et comme on veut qu'il ait l'esprit tranquille, histoire de pouvoir en finir, la main très peu patiente s'achemine jusqu'à la langue où elle extirpe sans difficulté une petite boule en titane métallisée qu'elle lui remet ensuite d'entre les doigts capturés sans douceur.
Le regard améthyste électrique croise d'en bas, celui aux puits sans fond, l'air de dire qu'on est maintenant dans l'obligation de les lui rendre si on veut récupérer le piercing de langue -
Ce type vit dans le déni et préfère faire le moins d'efforts possible, alors on sait qu'on a juste à insister encore un peu pour obtenir satisfaction ; c'est moins pénible d'obéir docilement plutôt que de chercher à se poser des questions et suivre ses convictions jusqu'au bout.
Mais là, alors qu'on pensait avoir touché le fond, Eliwen fait une nouvelle démonstration de son inaptitude à la réflexion. La consternation est telle qu'on a du mal à reprendre notre souffle.
— Pardon ? Tu pensais qu'on allait pouvoir trouver des chaussures au café ?
On hésite entre rire jaune ou se coller un énorme facepalm, l'hésitation du choix rendant le visage distordu dans une expression compliquée. Il semblerait que tu n'aies pas été aussi clair que tu le pensais ou alors, qu'Eliwen semble plus bête qu'il en a l'air à prendre des raccourcis pour abréger cette entrevue. Cela dit, on ne reste pas avec lui de gaieté de cœur non plus ; notre rôle s'écourte dans l'assurance intrusive d'une dette qui se doit d'être remboursée.
Un autre argument sort de la bouche poltronne, faible dans sa position. Le genre de minimisation qui arrange bien la partie adverse, au final. Sens de répartie et incroyable besoin de justice réparatrice, il ne nous faut pas longtemps pour contrer, les bras qui se croisent de satisfaction.
— Dans ce cas ça ne devrait pas te poser trop de problème.
Fait l'intonation descendante, l'amertume de la sanction trouvant une solution dans ces mots plutôt que de contre-argumenter sur un tout autre exemple.
— Soit tranquille, je vais te les rendre, tes pompes.
Et comme on veut qu'il ait l'esprit tranquille, histoire de pouvoir en finir, la main très peu patiente s'achemine jusqu'à la langue où elle extirpe sans difficulté une petite boule en titane métallisée qu'elle lui remet ensuite d'entre les doigts capturés sans douceur.
Le regard améthyste électrique croise d'en bas, celui aux puits sans fond, l'air de dire qu'on est maintenant dans l'obligation de les lui rendre si on veut récupérer le piercing de langue -
qui a bien plus de valeur que ce qu'on veut obtenir.
managaarm
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La confusion s’empare de Eliwen. Il a comme cette impression qu’à chaque fois qu’il ouvre la bouche pour s’exprimer, dire quelque chose, l’autre parvient d’une manière ou d’une autre à trouver un argument pour contrer ce que Eliwen vient de dire. Eliwen ouvre la bouche pour se défendre, avant de la refermer aussitôt ; un peu comme un petit poisson dans son bocal : il fait des bulles, mais rien ne se passe. Alors, en effet, Eliwen avait bien dit que ça n’était pas trop dérangeant de se promener sans chaussures ; mais à aucun moment il ne voulait que ça lui arrive à lui. Et pourtant, voilà que l’autre trouve la parade parfaite. Ce n’était pas tout à fait prévu pour que tout se déroule ainsi. Il ne peut que s’avouer vaincu, mouvement d’épaules vers le bas, discret soupire. Jamais il n’aura le dernier mot face à Elijah, jamais…
Reste quand même qu’il se retrouve un peu rassuré, Eliwen, quand il lui assure quand même qu’il lui rendra son bien. Quand ? Ah, ça n’a pas été précisé, mais reste quand même que ça a été prononcé à voix haute… «
Mais une fois n’étant pas coutume, Eliwen est à nouveau surpris par la tournure que prennent la suite des évènements.
Eliwen repose - avec douceur, de son côté - le petit bijou entre les doigts de Elijah, comme pour appuyer ses propos de comme quoi, il n’en a strictement rien à faire d’un piercing - baveux - et pour presser un peu la situation, il se hâte aussi à enlever ses chaussures.
Invité
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On n'a jamais eu vraiment aucune douceur dans les gestes, comme si ces derniers étaient impeccables de retranscrire les mensonges d'un cœur qui ne sait faire semblant. Eliwen est doux, lui, quand il repousse l'invitation au troc et nos mains restent figées un moment face à l'égard que nous porte cette personne que l'on ne cesse d'agresser depuis le moment où on l'a rencontré. Peut-être qu'un peu d'empathie prend le dessus ou bien peut-être que c'est la culpabilité qui ronge un peu, mais malgré ça, malgré la colère et la rancune, malgré le pas que l'autre fait pour que l'on se sente bien, jamais on ne pourra reculer quand la décision est ferme, que les principes sont de vigueur.
— Non tu gardes. Prend ça comme une garantie de retrouver ce qui t'appartient.
L'invitation reste suspendue, sans réponse aucune, redistribuant l'objet avec plus de tact à la deuxième tentative. Chaussures qui ne tardent pas à joindre les pieds, on estimait déjà trop petits ceux qui flottent dans la grosse semelle et avec ça, les déplacements se font moins naturels, la démarche nonchalante, hésitante là où la parole, elle, n'hésite pas à asséner.
— Pfff mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu viens.
Puis voilà le bras qui choppe par la manche et entraîne avec nous au sein de l'ambiance feutrée de l'établissement, circulant d'entre les tables pour finir la course sur celles en podium.
Elijah trop petit pour ce monde aime prend de la hauteur et parler tête-à-tête avec le serveur plutôt que d'avoir à remonter toujours la tête. C'est que les problèmes des gens petits, y en a des tas. En plus d'être quasiment jamais pris au sérieux et infantilisé y a d'autres soucis qui méritent qu'on milite contre ses inconvénients.
— Bon alors Eliwen, on va essayer de pas s'comporter comme des sauvages, hein. Genre on peut parler de tout et d'rien.
On veut pas vraiment faire ami-ami, ni faire croire au tout-autour que tout va bien. La problématique qui reste à dénouer ne les empêche pas d'être coolos entre eux, juste le temps de commander et boire une boisson. Et même si on est pas sociable, qu'on reste suspendu au téléphone avec en prime la soupe à la grimace, y a un truc qu'on veut savoir.
— Tu fais quoi dans la vie ; je veux dire, à part marcher sur les chaussures de gens qui t'ont rien fait ?
Histoire de pas avoir l'impression de racketter.
— Non tu gardes. Prend ça comme une garantie de retrouver ce qui t'appartient.
L'invitation reste suspendue, sans réponse aucune, redistribuant l'objet avec plus de tact à la deuxième tentative. Chaussures qui ne tardent pas à joindre les pieds, on estimait déjà trop petits ceux qui flottent dans la grosse semelle et avec ça, les déplacements se font moins naturels, la démarche nonchalante, hésitante là où la parole, elle, n'hésite pas à asséner.
— Pfff mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu viens.
Puis voilà le bras qui choppe par la manche et entraîne avec nous au sein de l'ambiance feutrée de l'établissement, circulant d'entre les tables pour finir la course sur celles en podium.
Elijah trop petit pour ce monde aime prend de la hauteur et parler tête-à-tête avec le serveur plutôt que d'avoir à remonter toujours la tête. C'est que les problèmes des gens petits, y en a des tas. En plus d'être quasiment jamais pris au sérieux et infantilisé y a d'autres soucis qui méritent qu'on milite contre ses inconvénients.
— Bon alors Eliwen, on va essayer de pas s'comporter comme des sauvages, hein. Genre on peut parler de tout et d'rien.
On veut pas vraiment faire ami-ami, ni faire croire au tout-autour que tout va bien. La problématique qui reste à dénouer ne les empêche pas d'être coolos entre eux, juste le temps de commander et boire une boisson. Et même si on est pas sociable, qu'on reste suspendu au téléphone avec en prime la soupe à la grimace, y a un truc qu'on veut savoir.
— Tu fais quoi dans la vie ; je veux dire, à part marcher sur les chaussures de gens qui t'ont rien fait ?
Histoire de pas avoir l'impression de racketter.
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Il a le regard un peu étonné, Eliwen, quand il se retrouve à nouveau avec le bijou coincé au creux de la main. Et que Elijah lui dit qu’il s’agit d’un moyen d’être certain de récupérer ce qui lui appartient. C’est un peu énorme, pour Eliwen. D’autant plus qu’il n’a pas vraiment eu l’habitude, dans sa vie, qu’on lui offre une telle responsabilité. D’un mouvement presque imperceptible, il hoche la tête. D’accord, si Elijah souhaite vraiment ça… Eliwen attrape rapidement un mouchoir en papier dans lequel il enveloppe soigneusement le petit piercing. Ayant déjà vu la réaction de son propriétaire à la perte d’une chaussure, Eliwen préfère prévenir que guérir ; chose certaine, le bijou ne se retrouvera ni abîmé, ni perdu. Mais Eliwen eut tout juste le temps de ranger - toujours soigneusement - le mouchoir dans sa poche, et de plus ou moins signaler à Elijah qu’il va l’attendre dehors… Que ce dernier l’entraîne vers l’intérieur.
Docile, Eliwen suit donc, à travers le Planetbucks. Et très franchement, Eliwen ne comprend pas l’engouement que peuvent avoir les gens pour cet endroit. C’est… Très banal. Juste un café qui tente de se faire passer pour un truc luxueux et hyper branché. Rien d’extraordinaire. Mais bon, la pensée de Eliwen est un peu erronée par le fait qu’il vient d’un milieu très haut de gamme ; Eliwen n’en a certainement pas l’apparence aujourd’hui, mais le luxe, l’élégance, la qualité, ça le connaît. Et bien qu’il s’en soit éloigné totalement depuis son arrivée à Polaris, il en garde toujours quelques standards. Mais qu’importe, Eliwen reporte son attention sur Elijah quand il se remet à parler. Il se trouve soudainement gêné, Eliwen. Cherchant à dissiper sa gêne en faisant semblant de chercher une position confortable sur la table.
Il dévie totalement son regard, Eliwen, quand la mention des chaussures cassées est remise sur table.
Invité
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Eliwen se laisse vivre, on l'a bien noté. Vraiment, on ne voulait pas l'effrayer, mais plutôt montrer notre mécontentement de l'acte et des propos tenus. Ce n'est pas notre faute s'il prend tout de travers ou se sent mal en la présence atypique qui sait se faire entendre à chaque occasion. Mais voilà, même si Elijah déteste enfoncer librement les gens, il ne se limite pas non plus à cette variante de sa personnalité pour dire ce qu'il a à dire : chacun son ressenti, chacun sa vie et voilà quoi, c'est tout.
Carte des boissons entre les mains, le regard parcourt les dessins et lit les descriptions à la recherche de trace de lait ou d'autres choses qui proviendrait d'origine animale. Si la nervosité ne se ressent pas à travers les mots et les prises de décisions directes, elle se devine lorsqu'un ancien bâton de sucette sort de la bouche pour rejoindre les dents qui y engagent d'autres entailles parmi celles déjà profondes.
Les paumes aplatissent et poussent la carte sur le côté, le choix déjà fait. On met rarement longtemps à choisir ce qu'on veut prendre puisqu'on prend toujours pareil ; les finances n'ont jamais été un obstacle entre le désir et l'accessibilité. Fracas des dents qui mordent toujours, les yeux intéressés quitte les abysses du téléphone pour remonter à la surface de paires voisines, qui elles, fuient l'environnement direct.
— Tu étudies quoi ?
Que demande la voix déjà bien trop curieuse, mais aussi opportuniste de réussir à s'engouffrer dans cette ouverture et d'éluder, également, la question suivante.
Eliwen et Elijah sont différents en tout point, et pourtant, ils ont l'air de bien plus se ressembler que le laisse afficher leurs divergences flagrantes.
Carte des boissons entre les mains, le regard parcourt les dessins et lit les descriptions à la recherche de trace de lait ou d'autres choses qui proviendrait d'origine animale. Si la nervosité ne se ressent pas à travers les mots et les prises de décisions directes, elle se devine lorsqu'un ancien bâton de sucette sort de la bouche pour rejoindre les dents qui y engagent d'autres entailles parmi celles déjà profondes.
Les paumes aplatissent et poussent la carte sur le côté, le choix déjà fait. On met rarement longtemps à choisir ce qu'on veut prendre puisqu'on prend toujours pareil ; les finances n'ont jamais été un obstacle entre le désir et l'accessibilité. Fracas des dents qui mordent toujours, les yeux intéressés quitte les abysses du téléphone pour remonter à la surface de paires voisines, qui elles, fuient l'environnement direct.
— Tu étudies quoi ?
Que demande la voix déjà bien trop curieuse, mais aussi opportuniste de réussir à s'engouffrer dans cette ouverture et d'éluder, également, la question suivante.
Eliwen et Elijah sont différents en tout point, et pourtant, ils ont l'air de bien plus se ressembler que le laisse afficher leurs divergences flagrantes.
managaarm
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Du coin des yeux, Eliwen observe la carte des boissons que Elijah tient. Plus à titre informatif qu’autre chose ; il n’est pas certain de vouloir commander quelque chose. Enfin, peut-être que si, parce qu’il aura l’impression d’être un peu étrange de venir ici sans rien commander, alors il prendra ce qui ressemble le plus à un chocolat chaud… Parce que bien évidemment, dans ce genre d’endroit, les noms sont toujours complexes, et les compositions parfois diverses et variées, alors Eliwen va toujours vers le plus simple. Ou le moins cher, surtout vu l’état dans lequel il s’est mis face à Elijah tout à l’heure… Peu à l’aise, Eliwen joue un peu avec ses doigts, ne sachant pas trop quoi faire à cet instant. Devait-il attraper la carte des boissons posée quelques secondes plus tôt, et faire semblant de chercher quelque chose à prendre ? Ne devait-il rien faire, et attendre en silence que d’autres fassent quelque chose - ça serait gênant, d’autant plus que Elijah avait proposé de lancer une discussion... Heureusement, les silence fut vite rompu.
Et s’il a rapidement répondu à la première question posée, avant de poser la même question en retour, il se retrouve un peu surpris lorsque ce n’est pas la réponse à sa question qu’il entend. Brièvement, Eliwen redresse le regard lorsqu’on lui pose la question de ce qu’il fait comme études. Eliwen ne sait pas si c’est pour meubler le silence, ou par simple curiosité ; mais il n’a pas vraiment l’habitude de ce type de questions, où on vient un peu plus creuser sa vie à lui.
Invité
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Affalé contre le dossier qui soutient tout le poids du laisser-aller, le corps avachi supporte les bavardages pendant qu'un index vogue avec lymphatisme dans la chevelure cassée, vestige des teintures apposées. Tu finis même par souffler bruyamment - las d'ennuie, car tu savais que, de toute évidence, ton insolence n'aura aucune incidence sur le comportement de celui qui t'invitais.
— Ah.
On ne rajoute rien d'autre car on n'est pas vraiment doué pour maintenir des conversations sans réel but particulier. Les faits insipides, la pluie, le beau temps, ce n'est pas pour nous. L'interlocuteur a donné l'essentielle des informations qu'on recherchait à son sujet. Ce n'est pas assez pour le connaître, mais elles donnent une indication sur sa personnalité et son futur salaire, visiblement.
Le regard dévisage les clients du coffee-shop, l'esprit ailleurs, alors que le visage sacrément peu avenant revient faire face à l'interlocuteur qui demande encore, et encore. La faim est ton conducteur de sociabilité, et puisque tu avais le ventre vide, c'est plus que mal luné que ta langue tourna lentement sur une partie de ta mâchoire, le regard fixe, le front plissé par les sourcils.
Problème qui ne peut plus être contourné, l'habilité des paroles parvient à serpenter entre les courants de curiosité pour satisfaire le besoin apparent d'obtenir une part égale sur l'information - manie exécrante, mais de monnaie courante ; on le fait sans se dévoiler entièrement.
— Je suis dans la protection des droits de l'humain : je fais de la permanence dans des groupes de soutien, je vulgarise des concepts, je remets en question des idées préconçues, je suis investi dans une mission pour désamorcer les oppressions...
Ouais, tu es au chômage quoi.
— Ah.
On ne rajoute rien d'autre car on n'est pas vraiment doué pour maintenir des conversations sans réel but particulier. Les faits insipides, la pluie, le beau temps, ce n'est pas pour nous. L'interlocuteur a donné l'essentielle des informations qu'on recherchait à son sujet. Ce n'est pas assez pour le connaître, mais elles donnent une indication sur sa personnalité et son futur salaire, visiblement.
Le regard dévisage les clients du coffee-shop, l'esprit ailleurs, alors que le visage sacrément peu avenant revient faire face à l'interlocuteur qui demande encore, et encore. La faim est ton conducteur de sociabilité, et puisque tu avais le ventre vide, c'est plus que mal luné que ta langue tourna lentement sur une partie de ta mâchoire, le regard fixe, le front plissé par les sourcils.
Problème qui ne peut plus être contourné, l'habilité des paroles parvient à serpenter entre les courants de curiosité pour satisfaire le besoin apparent d'obtenir une part égale sur l'information - manie exécrante, mais de monnaie courante ; on le fait sans se dévoiler entièrement.
— Je suis dans la protection des droits de l'humain : je fais de la permanence dans des groupes de soutien, je vulgarise des concepts, je remets en question des idées préconçues, je suis investi dans une mission pour désamorcer les oppressions...
Ouais, tu es au chômage quoi.
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