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Avenue commerçante
Eliwen, il ne peut pas vraiment dire qu’il s’intéresse réellement à ce que Elijah fait de sa vie ; c’est surtout là posé pour apporter du meuble à la discussion. Histoire que le silence ne devienne pas trop gênant. Et peut-être aussi parce qu’il s’agit de l’unique question qui lui vienne. Eliwen n’est pas doué pour garder une conversation vivante. Il n’est de toute façon pas doué de base pour tous les liens sociaux, que ce soit durant une conversation, ou non. Le seul problème étant, qu’une fois que Eliwen aura sa réponse, il se retrouvera à ne pas trop savoir comment poursuivre. Les banalités, déjà ils ne les connaît pas, et ça ne lui vient pas instinctivement de les poser ; de peur d’être trop curieux. On le lui a tellement répété, à Eliwen, qu’il ne devait pas être curieux, qu’il devait laisser les autres vivres, qu’il saoulait tout le monde en leur parlant ; qu’à force, toutes ces réflexions avaient pris une place trop importante pour qu’il puisse ne pas en tenir compte, Eliwen. Bien que pourtant, tout ceci ne reflète en rien le vrai Eliwen.
Et c’est un peu cet Eliwen caché, celui qui doit faire face au géant qui s’est forgé durant tant d’années, qui essaye de ressortir, lorsqu'il entend la réponse donnée par Elijah.
Invité
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L'esprit distrait sur l'écran, on relève à peine la tête pour combler les écarts de silence, Eliwen restant et demeurant indéniablement chiant. Voilà que c'est maintenant la joue qui s'affale dans une main paresseuse, pendant que l'autre se sert du bras comme porte téléphone avec pour seul outil, un pouce qui scroll mécaniquement. On sent le regard d'Eliwen qui maintient la conversation et si le nôtre s'endort presque sur l'écran brûlant, on ne le change pas de direction.
Un souffle sans retenue indique une légère forme d'agacement, faute d'une parole qui tarde à nous être accordée. Genre de personne à détester écouter parler, et contradictoirement pas grand bavard non plus, nos limites sont vite atteintes et aucune contrainte sociale ne filtre l'humeur exécrable quand il s'agit d'être sincère avec les émotions.
— Ben ouais c'est intéressant, sinon jle ferais pas.
Mais le menton se redresse finalement pour l'affronter, les prunelles rejoignant les siennes. On sent qu'il veut parler, que le sujet le passionne et qu'il s'ouvre un peu plus à nous. Elijah, étonné par ce brusque revirement de comportement, y trouve quand même un fond de sa vraie personnalité derrière cette démonstration aussi étonnante qu'agréable de spontanéité.
— Eliwen, si tu ne demandes pas clairement, je ne saurais jamais.
C'est la compassion, un peu endormie avant, qui débordent désormais derrière la couche de paroles crue, précédemment articulée. On sent l'effort, mais ses intentions restent floues. Alors, à notre manière qui n'est pas aussi opérationnelle que celle qu'on attend de lui, la concession l'invite, à poser des questions plus précises.
On n'a pas dans l'esprit qu'il maîtrise son sujet puisque la raison sait que ce n'est pas le cas, mais au moins qu'il soit à l'aise avec ses lacunes.
Un souffle sans retenue indique une légère forme d'agacement, faute d'une parole qui tarde à nous être accordée. Genre de personne à détester écouter parler, et contradictoirement pas grand bavard non plus, nos limites sont vite atteintes et aucune contrainte sociale ne filtre l'humeur exécrable quand il s'agit d'être sincère avec les émotions.
— Ben ouais c'est intéressant, sinon jle ferais pas.
Mais le menton se redresse finalement pour l'affronter, les prunelles rejoignant les siennes. On sent qu'il veut parler, que le sujet le passionne et qu'il s'ouvre un peu plus à nous. Elijah, étonné par ce brusque revirement de comportement, y trouve quand même un fond de sa vraie personnalité derrière cette démonstration aussi étonnante qu'agréable de spontanéité.
— Eliwen, si tu ne demandes pas clairement, je ne saurais jamais.
C'est la compassion, un peu endormie avant, qui débordent désormais derrière la couche de paroles crue, précédemment articulée. On sent l'effort, mais ses intentions restent floues. Alors, à notre manière qui n'est pas aussi opérationnelle que celle qu'on attend de lui, la concession l'invite, à poser des questions plus précises.
On n'a pas dans l'esprit qu'il maîtrise son sujet puisque la raison sait que ce n'est pas le cas, mais au moins qu'il soit à l'aise avec ses lacunes.
Presque comme si on pouvait ressentir son stress de ne pas être à la hauteur jusqu'à notre place.
managaarm
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Avenue commerçante
Le mélange entre la timidité exacerbée, et la gêne de venir s’incruster trop dans la vie des autres. Eliwen ne parvient jamais à connaître la limite entre ce qui est trop, et ce qui n’est pas assez. Alors dans le doute, il fait toujours dans le pas assez. Parce qu’on lui a toujours soufflé ça, parce qu’on l’a toujours remballé chaque fois qu’il devenait trop curieux. En réalité, quand il y repense, Eliwen ne rend compte que c’est uniquement sa famille qui agit ainsi envers lui ; toutes les autres personnes qu’il a pu croiser n’ont généralement jamais mal pris les brefs instants de curiosité qu’il a pu avoir, Eliwen. Mais malgré cela, reste toujours la crainte, au fond de lui, de ne pas rentrer dans des cases, d’être dérangeant pour les autres. A la rigueur, Eliwen préfère se sentir inutile, plutôt que tout autre chose. Mais, là, face aux paroles de Elijah, Eliwen, il se dit qu’il peut essayer. Essayer de poser ces questions qui viennent se poser sur le bout de sa langue. Au pire, il se fera remballer, mais ça, il a l’habitude Eliwen. Il vivra simplement avec le sentiment de culpabilité d’avoir pu déranger. Mais encore une fois, il a l’habitude, Eliwen…
Il prend une petite inspiration - pour se donner la force de parler, de passer par-dessus ce blocage qui se fait naturellement chez lui.
Invité
Invité
Confiance et amabilité qui ont du mal à entretenir une bonne image, c'est que le voisin à frapper fort en plantant son intérêt dans le nôtre, levant certaines barrières. La manucure des ongles tapote contre le dos de la table -réflexe qui ne saurait se perdre quand la parole ne nous revient pas.
Eliwen est peu sûr et on comprend alors qu'il est de ceux dans la crainte d'autrui, dans de l'anticipation excessive qui empêche aux nerfs de vivre. En retrait à cause de ses peurs - légitimes ou non, empêchant l'esprit de demander clairement. On encourage à notre manière le dialogue qui se voulait précédemment encore tacite, évitant à l'ambiguïté de s'installer, et irrémédiablement, pourrir la communication.
Visage de l'aversion, on s'empêche de lui faire remarquer que demander de poser une question est déjà en poser une. Flemme de rebondir sur tous les mots bâclés, les esgourdes s'attendent à tout ; sauf à ça.
— Je remets tout en question, car le monde est fait pour bouger et les choses doivent évoluer ; changer les mentalités est nécessaire pour faire progresser l’égalité.
Volonté courageuse qui est de s'éveiller ; de grandir ; la morale accueille la bouée jetée à la mer pour répondre aux interrogations, la voix poussée par l'initiative d'impatroniser nos valeurs. Présente la main des dix doigts qui s'abaissent à mesure qu'on énumère des domaines sociétaux qui comptent - les sous-types trop nombreux pour tous les citer.
— Les inégalités patriarcales pour commencer, trop nombreuses que ce soit dans le travail ou dans le couple ; l'adoption d'une loi pour officialiser l'écriture inclusive plutôt que de se limiter aux épicènes ; le racisme ; la grossophobie ; la romantisation des troubles, ça c'est un vrai fléau ; le prosélytisme ; l'antiféministe ; la transmisogynie et la transidentité ; l'homophobie et j'en passe.
Et voilà qu'on parle encore et encore dans un long monologue qui n'en finit pas ; c'est qu'on n'est pas aussi bavard d'ordinaire.
— Tout me tient à cœur, je peux pas faire de tri. Mais on peut en parler d'une de ces causes qui évoquent quelque chose pour toi.
Parce que c'est mieux de lui laisser l'occasion de participer au dialogue, plutôt qu'à juste écouter l'échange unilatéral.
Eliwen est peu sûr et on comprend alors qu'il est de ceux dans la crainte d'autrui, dans de l'anticipation excessive qui empêche aux nerfs de vivre. En retrait à cause de ses peurs - légitimes ou non, empêchant l'esprit de demander clairement. On encourage à notre manière le dialogue qui se voulait précédemment encore tacite, évitant à l'ambiguïté de s'installer, et irrémédiablement, pourrir la communication.
Visage de l'aversion, on s'empêche de lui faire remarquer que demander de poser une question est déjà en poser une. Flemme de rebondir sur tous les mots bâclés, les esgourdes s'attendent à tout ; sauf à ça.
— Je remets tout en question, car le monde est fait pour bouger et les choses doivent évoluer ; changer les mentalités est nécessaire pour faire progresser l’égalité.
Volonté courageuse qui est de s'éveiller ; de grandir ; la morale accueille la bouée jetée à la mer pour répondre aux interrogations, la voix poussée par l'initiative d'impatroniser nos valeurs. Présente la main des dix doigts qui s'abaissent à mesure qu'on énumère des domaines sociétaux qui comptent - les sous-types trop nombreux pour tous les citer.
— Les inégalités patriarcales pour commencer, trop nombreuses que ce soit dans le travail ou dans le couple ; l'adoption d'une loi pour officialiser l'écriture inclusive plutôt que de se limiter aux épicènes ; le racisme ; la grossophobie ; la romantisation des troubles, ça c'est un vrai fléau ; le prosélytisme ; l'antiféministe ; la transmisogynie et la transidentité ; l'homophobie et j'en passe.
Et voilà qu'on parle encore et encore dans un long monologue qui n'en finit pas ; c'est qu'on n'est pas aussi bavard d'ordinaire.
— Tout me tient à cœur, je peux pas faire de tri. Mais on peut en parler d'une de ces causes qui évoquent quelque chose pour toi.
Parce que c'est mieux de lui laisser l'occasion de participer au dialogue, plutôt qu'à juste écouter l'échange unilatéral.
managaarm
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Entendre ce qui est dit. Eliwen a une certaine curiosité sur le sujet. Parce que c’est quelque chose qu’il ne connaît pas, Eliwen, que d’avoir un but dans la vie, comme remettre les idées en question. Remettre les gens en questions. Alors, il écoute. Il est probablement en accord avec ce qu’on lui dit ; mais les concepts ne lui sont pas familiers. A vrai dire, si on lui demandait à lui, comment il comptait faire pour bousculer les idées du monde, il ne serait pas répondre. Sans doute qu’il se contenterait simplement de dire qu’il est bien tel qu’il est ? Pourquoi changer ? Mais ce ne serait sans doute pas une réponse acceptable. Reste néanmoins, qu’il ne serait pas quoi répondre d’autres Eliwen.
Alors, il écoute Elijah énumérer toute une liste de sujets. Certains lui évoquent des souvenirs, des choses qu’il a lu, qu’on lui a déjà parlé, qu’il a déjà croisé, qu’il a déjà entendu. D’autres, il parvient à saisir le sens du mot avec l'étymologie. Pour d’autres…
La tête se relève, lorsqu’on lui propose d’évoquer quelque chose qui lui tient à cœur. Est-ce qu’il a quelque chose qui lui tient à cœur, à Eliwen ? Oh, certains aspects dans ce que Elijah vient de lui dire lui viennent en tête ; mais tout n’est pas aussi fort qu’une chose. Eliwen, s’il devait lutter contre quelque chose, ça serait plutôt…
Invité
Invité
Encore beaucoup de maladresse d'un esprit encore formatée aux perceptions déformées acquises par extérieures, l'exaspération fertile gagne patience pour élever la conscience désireuse d'être éveillée au mieux.
— Ouais, épicène, ce sont des mots neutres. Les gens les utilisent pour ne pas à avoir à utiliser le lexique inclusif. Ce n'est pas à blâmer, mais c'est un chemin maladroit. Genre, c'est une esquive que les gens utilisent pour faire bonne figure devant nous, sans avoir à se fatiguer.
Persuadé de ce qu'avancent les pensées, on réprime toute communication facile, car les gens devraient prendre en compte ce qui existe autour, ce qui évolue - Langue vivante est le terme.
L'éclat dans les yeux de l'interlocuteur fourmille un millier d'informations, regagnant foi dans une décision de sujet sans appel. Réponse émotionnelle plus tarie, on ne s'attendait pas à ce qu'un tel sujet soit au-devant de la conversation après le discours des particularismes discriminatoires.
— Je t'avoue que la protection des enfants surpasse mon champ de compétence. Je suis dans l'identitaire, dans la construction interne des batailles pour les genres face aux oppressions des contextes sociaux et répressions juridiques, pas dans le droit des enfants.
La pause se garde pendant qu'on finit par avouer de tout simplement ne pas y avoir réfléchi. Sujet qui donne tout de même une matière à s'y pencher, la tête fait des allers-retours entre différents placements des doigts. Air songeur qui souhaite invoquer des souvenirs pour répondre, on reconnaît que l'enfance personnelle ne s'est pas connue dans sa définition propre - trou noir jusqu'à la vie dehors, c'est qu'on ne saurait comment l'aider sans armes concrètes entre les mains.
— C'est quelque chose qui résonne en toi parce que tu l'as vécu ? Parce que tu as été spectateur de quelqu'un qui l'a vécu ? Qu'est-ce qui fait que c'est spontanément la première chose à laquelle tu as pensé ?
On va commencer comme ça, peut-être que c'est lui qui aura à nous apprendre au bout du compte.
— Ouais, épicène, ce sont des mots neutres. Les gens les utilisent pour ne pas à avoir à utiliser le lexique inclusif. Ce n'est pas à blâmer, mais c'est un chemin maladroit. Genre, c'est une esquive que les gens utilisent pour faire bonne figure devant nous, sans avoir à se fatiguer.
Persuadé de ce qu'avancent les pensées, on réprime toute communication facile, car les gens devraient prendre en compte ce qui existe autour, ce qui évolue - Langue vivante est le terme.
L'éclat dans les yeux de l'interlocuteur fourmille un millier d'informations, regagnant foi dans une décision de sujet sans appel. Réponse émotionnelle plus tarie, on ne s'attendait pas à ce qu'un tel sujet soit au-devant de la conversation après le discours des particularismes discriminatoires.
— Je t'avoue que la protection des enfants surpasse mon champ de compétence. Je suis dans l'identitaire, dans la construction interne des batailles pour les genres face aux oppressions des contextes sociaux et répressions juridiques, pas dans le droit des enfants.
La pause se garde pendant qu'on finit par avouer de tout simplement ne pas y avoir réfléchi. Sujet qui donne tout de même une matière à s'y pencher, la tête fait des allers-retours entre différents placements des doigts. Air songeur qui souhaite invoquer des souvenirs pour répondre, on reconnaît que l'enfance personnelle ne s'est pas connue dans sa définition propre - trou noir jusqu'à la vie dehors, c'est qu'on ne saurait comment l'aider sans armes concrètes entre les mains.
— C'est quelque chose qui résonne en toi parce que tu l'as vécu ? Parce que tu as été spectateur de quelqu'un qui l'a vécu ? Qu'est-ce qui fait que c'est spontanément la première chose à laquelle tu as pensé ?
On va commencer comme ça, peut-être que c'est lui qui aura à nous apprendre au bout du compte.
managaarm
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Cette fois-ci, Eliwen, il n’est pas certain de comprendre tout ce qui vient d’être dit. Et ce n’est pas un souci de vocabulaire manquant, puisque Elijah lui offre quand même le luxe de lui donner une définition des mots sur lesquels il avait buté. Justement, le manque de compréhension vient du fait qu’il n’arrive pas spécialement à trouver sens logique dans ce qu’on vient de lui dire. Mais au fond, Eliwen se dit tout simplement que c’est lui qui n’en connaît pas assez sur le monde, et quand bien même il en vient en douter un peu sur les paroles de Elijah, ce doute est bien vite dissipé, parce qu’il garde sans cesse ce sentiment que Elijah semble en savoir tant et tant sur ce sujet, que forcément, pour Eliwen, ça en est figure d’autorité. Il hoche timidement la tête.
Le sujet dévié, Eliwen s’est exprimé sur ce qui lui tenait à cœur. A y être plus précis, c’est même ce qui sonne, résonne, dans son cœur. Il n’avait aucune idée de ce qu’il allait bien pouvoir avoir en réponse, juste… Il l’avait exprimé. Mais bon, il se retrouve maintenant un peu perdu face à Elijah qui lui dit que ce n’est pas du tout son domaine. Comme quoi, chaque personne a vraiment des luttes différentes, et qui peuvent toutes être valables. Bien qu’en soit, il a un peu l’impression que des mots puissent être similaires. Mais il ne dit rien sur ça, parce que Eliwen, c’est tout un univers qu’il ne connaît pas, qu’il ne maîtrise pas, et avec lequel il a l’impression de marcher sur des œufs… Et de justement casser tous les œufs à chaque pas. Donc, on oublie. Il hoche simplement la tête. Il comprend. Il comprend qu’on ne peut pas lutter pour tout. Il comprend qu’on n’est pas spécialiste en tout. C’est déjà beaucoup d’être spécialiste d’un sujet ; lui, Eliwen, il n’est spécialiste en rien du tout. Du moins, il le croit ? Il l’ignore. Il ne s’est jamais posé cette question, en réalité. C’est la première fois que quelqu’un lui fait découvrir cette partie de lui-même.
Et, si jusqu’à là, Eliwen a réussi à s’ouvrir, à lâcher même ces quelques mots sans trop réfléchir, il en est tout autre. Justifier pourquoi un tel sujet lui tient à cœur ? Oh, veut-il vraiment s’ouvrir à ça ? Eliwen, il n’en sait rien. Parce qu’il sait que certains ont vécu pire que lui, alors forcément, ce qu’il a connu n’est rien en comparaison. Ça en est même ridicule. Il mets ses mains sous la table, et il y joue avec, par stress, angoisse.
Invité
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Les tensions dans les mouvements du voisin ne se méprisent pas du regard qui comprend qu'il n'est toujours pas à l'aise, même auprès d'un sujet qu'il semble maîtriser. Ennuie exacerbant de constater que rares sont ceux qui cherchent à changer, Eliwen, lui, reste assurément dans sa zone de confort, conscient de ce qu'il est. À nouveau, on montre de l'agacement à la différence que dorénavant, ce sont les expressions faciales qui sont plus sèches que les mots.
— Ce n'est pas un sujet que je connais, mais visiblement, toi, tu as des choses à dire et je serais curieux de les entendre.
Valeurs désireuses de se positionner, de se documenter sur des comportements problématiques, l'éveil doit commencer par comprendre ce que l'interlocuteur n'ose encore pas dire. Et c'est encore à la confiance de venir prêter un peu de son énergie pour essayer d'aider ce qu'Eliwen a du mal à faire.
— Enfin, je ne comprends pas, tu sembles m'idéaliser alors que... non. Je suis moi-même et je prends alors le risque de me faire exclure en véhiculant mes idées et mes principes, alors que toi, à force de trop vouloir être comme les autres, tu t'exclus toi-même. Ose être qui tu es sans ton masque en fait, et genre, ne prends pas exemple sur une petite partie des gens pour te forger.
La véhémence est toujours présente dans les propos qui durcissent l'air stagnant, mais jamais la voix ne crie pour se faire entendre. On sait juste accorder le ton avec la situation, tout comme les mots remettent en place le trop laisser aller qui irrite et alimente une peur enfouie au fond des veines massacrées de la lame punitive.
Impossible de penser qu'on nous idéalise, ce compliment n'a jamais fonctionné dans le mécanisme interne qui favorise ceux qui préfèrent voir la vérité en l'identité forgée depuis toujours. Version d'Eliwen trop conduite par ses propres visions glorifiant ce qui lui manque, on refuse d'être un modèle incomplet : chez nous, on prend tout ou rien.
Et vient enfin le serveur qui excuse le long temps d'attente pour s'armer habilement de son stylo tactile, pointant dangereusement le nom de la commande qui sort assurément de la bouche vénale : On commande juste, la boisson la plus chère du Planetbucks.
— Ce n'est pas un sujet que je connais, mais visiblement, toi, tu as des choses à dire et je serais curieux de les entendre.
Valeurs désireuses de se positionner, de se documenter sur des comportements problématiques, l'éveil doit commencer par comprendre ce que l'interlocuteur n'ose encore pas dire. Et c'est encore à la confiance de venir prêter un peu de son énergie pour essayer d'aider ce qu'Eliwen a du mal à faire.
— Enfin, je ne comprends pas, tu sembles m'idéaliser alors que... non. Je suis moi-même et je prends alors le risque de me faire exclure en véhiculant mes idées et mes principes, alors que toi, à force de trop vouloir être comme les autres, tu t'exclus toi-même. Ose être qui tu es sans ton masque en fait, et genre, ne prends pas exemple sur une petite partie des gens pour te forger.
La véhémence est toujours présente dans les propos qui durcissent l'air stagnant, mais jamais la voix ne crie pour se faire entendre. On sait juste accorder le ton avec la situation, tout comme les mots remettent en place le trop laisser aller qui irrite et alimente une peur enfouie au fond des veines massacrées de la lame punitive.
Impossible de penser qu'on nous idéalise, ce compliment n'a jamais fonctionné dans le mécanisme interne qui favorise ceux qui préfèrent voir la vérité en l'identité forgée depuis toujours. Version d'Eliwen trop conduite par ses propres visions glorifiant ce qui lui manque, on refuse d'être un modèle incomplet : chez nous, on prend tout ou rien.
Et vient enfin le serveur qui excuse le long temps d'attente pour s'armer habilement de son stylo tactile, pointant dangereusement le nom de la commande qui sort assurément de la bouche vénale : On commande juste, la boisson la plus chère du Planetbucks.
Toujours au plaisir assuré de se régaler avec l'argent d'un autre.
managaarm
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Avenue commerçante
Perdu et perplexe. Voilà les ressentis de Eliwen face à la réponse de Elijah. Vraiment, il ne sait - et ne sera jamais, sans doute - sur quel pied danser en sa présence… S’il a des choses à dire, Eliwen. Oui… Il en a, sans aucun doute. Sait-il les exprimer avec des mots ? Là est une question un brin plus délicate à laquelle il n’a pas de réponse, Eliwen. Par une chance certaine, Elijah se décide à poursuivre la discussion, permettant à Eliwen de souffler, d’esquiver une réponse qu’il est incapable de donner. Il écoute toujours ce qu’on lui dit, Eliwen, mais, c’est à croire qu’il ne parvient pas à saisir tout ce qu’on lui dit réellement. Peut-être parce qu’on lui dit un peu trop ce qui est vrai, mais que malheureusement, ce qui est vrai n’entre pas en adéquation avec ce qu’on lui a toujours fourré dans le crâne, soit d’être quelqu’un qui devra toujours se mettre dans l’ombre, être en retrait, ne faire que suivre et appuyer ceux qui sont au-dessus de lui. Voilà, la manière dont il a été éduqué, Eliwen. Et la manière dont tourne du coup son esprit. Alors, qu’on lui dise qu’il doit cesser de vouloir trop être comme les autres… Oh, il le sait, Eliwen, il ne le sait que trop bien. Il en est incapable. Eliwen, il n’a sans doute pas assez de courage, pas assez de force. Il en a déjà eu assez pour fuir loin de sa famille, que ça lui a tout épuisé. Et… Les gens ne comprennent pas ce que c’est que d’arriver dans un pays dont on ne parle même pas la langue, dont on a aucun point de repère.
Inaudible soupire, un serveur arrive, prend leur commande. Il ne sait pas ce que Elijah a commandé, mais, il ne prend pas la même chose. Après tout, Eliwen, il a presque eu l’impression de se faire engueuler il y a quelques secondes, quand on lui a dit qu’il devait oser ôter son masque qu’il se refuse de commander la même chose. Alors que c’est tellement plus simple de dire un ”la même chose, s’il-vous-plaît”, mais non. Eliwen, il ne veut pas donner raison. Alors, il prend un truc au pif. Ça sonnait joli sur sa langue, il ne sait même pas ce que c’est.
Toujours l’air gêné, Eliwen, il reprend finalement la parole.
Invité
Invité
La question tombe et pourrait mieux aider le caractère à se montrer toujours plus affirmé.
— Non jamais. Conscience de la réponse légère, la clémence accorde le bénéfice dans ce qui est différent de soi. J'ai toujours connu mes propres valeurs et j'ai jamais eu besoin de m'accorder sur les autres pour me faire accepter.
Pique dissimulée derrière l'incandescence des mots, la vision des choses se mêle encore une fois à rectifier la donne.
— Le propos n'est pas tant que c'est mal de suivre les idées de quelqu'un. Aberration sur le bord des lèvres, tout ce qu'on pense est tellement si évident que la morale a du mal à croire que ce ne soit pas aussi homologue à l'autre. Le propos est qu'il faut penser par soi-même et militer pour sa cause avec des personnes qui partagent les mêmes valeurs.
L'exaspération constate que le vis-à-vis n'aime pas être contredit et cherche des excuses pour se donner du crédit. Déduction intuitive qui comprend le sous-entendu, la logique refuse de jouer dans ce sens et pare son discours sur ce qui irrite autant que le spécisme.
— Idéaliser quelqu'un c'est bien pire que de simplement être d'accord avec lui. Idéaliser quelqu'un, c'est exagérer l'entièreté de sa personne ; c'est attribuer des caractéristiques à quelqu’un qui ne les a pas forcément. Sentiment d'injustice qui resurgit, on réagit avec cette blessure pendant que le regard cesse de rouler en l'air à chaque fois que les paroles ne concorde pas avec l'intérieur pour finir par se planter sur le sien. On refuse d'être apprécié pour ce qu'on n'est pas, sachant très bien comment on est réellement. Tu ne peux pas te satisfaire de l'idée que tu te fais de quelqu'un. L'idéalisation, c'est typiquement ça. La méprise renchérit, écartant le verre devant soi pour se faire plus oppressant en se penchant contre la table, l'explosion des émotions retenue par le bord. Voilà où il est le problème, tu te rends pas compte de la réalité et t'oses pas te faire d'avis par toi-même de peur que ça foire. C'est précisément le problème de l'idéalisation, et donc l'une des raisons pour laquelle je ne l'aime pas.
C'est là aussi que tu constates le connaître déjà bien mieux qu'il te connaît, toi - puisque les défauts ont déjà été soulignés par l'observation, et ne sont pas seulement des idées fabriquées à partir de ce qui a plu au manque dans la personnalité. Inégalité dans la compréhension, s'expulse le souffle désabusé à son encontre - las de se savoir beaucoup plus impliqué dans cette discussion sociale.
— Non jamais. Conscience de la réponse légère, la clémence accorde le bénéfice dans ce qui est différent de soi. J'ai toujours connu mes propres valeurs et j'ai jamais eu besoin de m'accorder sur les autres pour me faire accepter.
Pique dissimulée derrière l'incandescence des mots, la vision des choses se mêle encore une fois à rectifier la donne.
— Le propos n'est pas tant que c'est mal de suivre les idées de quelqu'un. Aberration sur le bord des lèvres, tout ce qu'on pense est tellement si évident que la morale a du mal à croire que ce ne soit pas aussi homologue à l'autre. Le propos est qu'il faut penser par soi-même et militer pour sa cause avec des personnes qui partagent les mêmes valeurs.
L'exaspération constate que le vis-à-vis n'aime pas être contredit et cherche des excuses pour se donner du crédit. Déduction intuitive qui comprend le sous-entendu, la logique refuse de jouer dans ce sens et pare son discours sur ce qui irrite autant que le spécisme.
— Idéaliser quelqu'un c'est bien pire que de simplement être d'accord avec lui. Idéaliser quelqu'un, c'est exagérer l'entièreté de sa personne ; c'est attribuer des caractéristiques à quelqu’un qui ne les a pas forcément. Sentiment d'injustice qui resurgit, on réagit avec cette blessure pendant que le regard cesse de rouler en l'air à chaque fois que les paroles ne concorde pas avec l'intérieur pour finir par se planter sur le sien. On refuse d'être apprécié pour ce qu'on n'est pas, sachant très bien comment on est réellement. Tu ne peux pas te satisfaire de l'idée que tu te fais de quelqu'un. L'idéalisation, c'est typiquement ça. La méprise renchérit, écartant le verre devant soi pour se faire plus oppressant en se penchant contre la table, l'explosion des émotions retenue par le bord. Voilà où il est le problème, tu te rends pas compte de la réalité et t'oses pas te faire d'avis par toi-même de peur que ça foire. C'est précisément le problème de l'idéalisation, et donc l'une des raisons pour laquelle je ne l'aime pas.
C'est là aussi que tu constates le connaître déjà bien mieux qu'il te connaît, toi - puisque les défauts ont déjà été soulignés par l'observation, et ne sont pas seulement des idées fabriquées à partir de ce qui a plu au manque dans la personnalité. Inégalité dans la compréhension, s'expulse le souffle désabusé à son encontre - las de se savoir beaucoup plus impliqué dans cette discussion sociale.
On réussit à pointer du doigt les défauts chez l'autre, mais personne ne se donne la peine d'assez bien connaître le carcan identitaire pour pouvoir le déterminer avec exactitude.
managaarm
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