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Hego 15h45Train (Crimson City -> Polaris)
Tu reviens de Crimson City. T’as déposé tes gamins chez leur père. Parce que non, monsieur n’est pas capable de venir les chercher lui-même. Il a un vrai job lui tu comprends. Rien à voir avec toi qui joue à la marchande. Des réflexions qui te rentrent dans une oreille et ressortent par l’autre. Otis est persuadé qu’en te rabaissant, tu reviendras avec lui. Il ne réalise pas qu’il provoque tout l’inverse. Oui. Otis est con comme une table. Ce n’est, de toute façon, pas pour son gros cerveau que tu l’as épousé dans un premier temps. Bête à manger du foin mais avec un peu d’argent. Assez pour qu’il puisse largement subvenir à vos besoins. Et aujourd’hui, tu t’en passes. T’as pas vraiment le choix de toute façon puisqu’il refuse de te verser les trois pensions alimentaires qu’il te doit. Ah cet homme.
Tu rentres en train, de la même manière que tu es partie. Tu n’as pas de voitures. C’est trop cher, ça demande trop d’entretien. Marcher et prendre les transports en commun, ça fait l’affaire pour le moment. Et même si tu voulais faire autrement, ce n’est pas possible. Soit. C’est surfait les bagnoles de toute façon. Alors que le train, c’est chouette ! Tu peux rencontrer des gens, comme cette petite dame à côté de toi. Elle n’est plus toute jeune et pourtant elle est si pétillante et pleine de vie. Si l’on te considère bavarde, elle c’est bien pire encore. Peut-être parce qu’elle n’a personne à qui parler le reste du temps. Elle te donne le nom de son mari, de ses enfants, de ses trois chats. Elle te dit ce qu’elle faisait, où elle était, pendant la guerre civile. Et toi, tu écoutes attentivement, tu bois ses paroles. Calme, pour une fois. Quelqu’un d’autre remplit les blancs, tu n’as pas besoin de le faire. Mais bien vite, vous arrivez à la prochaine gare d’arrêt et Madame s’en va. Tu ne la reverras probablement jamais mais tu ne l’oublieras certainement pas.
Tu l’as accompagnée jusqu’à la sortie et l’as aidée à descendre ses affaires. Et, jusqu’au départ du train, tu es restée à lui parler. Puis c’était fini. En retournant à ta place, tu te heurtes à un homme un peu plus grand que toi que tu n’avais pas vu. Le nez vissé sur ton portable, tu surveilles si Cora ne t’envoie pas déjà un message de détresse. Les vacances avec son père, tu comprends qu’elle ait envie de s’en passer. Tu te confonds en excuse, relevant la tête. « Mer...ince… Je suis désolée, je ne faisais pas attention ! » Tu le reconnais. Du moins tu crois. Tu es quasiment certaine de l’avoir déjà croisé à bord d’un train. Celui-là même qui t’a amené à Polaris la première fois. « Oh mais on s’est déjà vu ! Bon, c’était y a un moment mais je me rappelle de vous. Enfin de votre visage. » Tu t’arrêtes un instant, essayant de remettre un nom sur cette personne. Impossible. « Hm… Par contre j’avoue avoir complètement oublié votre prénom ! » Conclus-tu en riant bêtement.
Tu rentres en train, de la même manière que tu es partie. Tu n’as pas de voitures. C’est trop cher, ça demande trop d’entretien. Marcher et prendre les transports en commun, ça fait l’affaire pour le moment. Et même si tu voulais faire autrement, ce n’est pas possible. Soit. C’est surfait les bagnoles de toute façon. Alors que le train, c’est chouette ! Tu peux rencontrer des gens, comme cette petite dame à côté de toi. Elle n’est plus toute jeune et pourtant elle est si pétillante et pleine de vie. Si l’on te considère bavarde, elle c’est bien pire encore. Peut-être parce qu’elle n’a personne à qui parler le reste du temps. Elle te donne le nom de son mari, de ses enfants, de ses trois chats. Elle te dit ce qu’elle faisait, où elle était, pendant la guerre civile. Et toi, tu écoutes attentivement, tu bois ses paroles. Calme, pour une fois. Quelqu’un d’autre remplit les blancs, tu n’as pas besoin de le faire. Mais bien vite, vous arrivez à la prochaine gare d’arrêt et Madame s’en va. Tu ne la reverras probablement jamais mais tu ne l’oublieras certainement pas.
Tu l’as accompagnée jusqu’à la sortie et l’as aidée à descendre ses affaires. Et, jusqu’au départ du train, tu es restée à lui parler. Puis c’était fini. En retournant à ta place, tu te heurtes à un homme un peu plus grand que toi que tu n’avais pas vu. Le nez vissé sur ton portable, tu surveilles si Cora ne t’envoie pas déjà un message de détresse. Les vacances avec son père, tu comprends qu’elle ait envie de s’en passer. Tu te confonds en excuse, relevant la tête. « Mer...ince… Je suis désolée, je ne faisais pas attention ! » Tu le reconnais. Du moins tu crois. Tu es quasiment certaine de l’avoir déjà croisé à bord d’un train. Celui-là même qui t’a amené à Polaris la première fois. « Oh mais on s’est déjà vu ! Bon, c’était y a un moment mais je me rappelle de vous. Enfin de votre visage. » Tu t’arrêtes un instant, essayant de remettre un nom sur cette personne. Impossible. « Hm… Par contre j’avoue avoir complètement oublié votre prénom ! » Conclus-tu en riant bêtement.
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Crimson City vers Polaris.
Ce n’est pas tous les jours que Hego est envoyé en vadrouille à l’autre bout du pays. Enfin, vadrouille… Le mot est fort, disons simplement envoyé faire son boulot. Ce n’est pas quelque chose qui lui déplaît, d’autant plus qu’il sait que ça signifie qu’il va avoir droit à au moins un jour de repos après ça. Puis c’est toujours agréable. Ca fait un peu comme une petite promenade tranquille - mine de rien, c’est assez relaxant les longs trajets en trains - à condition qu’il n’y ait pas d’incidents. Que ce soit sur les voies ou à l’intérieur du train. Ce qui, pour le coup, sont des choses qui arrivent assez souvent. Ou plutôt, trop souvent pour Hego. Mais bon, il fait avec. De toute façon, ce n’est pas trop comme s’il avait le choix, n’est-ce-pas ? Aujourd’hui, c’est le trajet entre Polaris et Crimson City. Plus précisément le trajet retour. Avec une arrivée prévue aux alentours du début de soirée. Hego préfère ne jamais se fier aux heures indiquées, puisque de toute façon, il y a du retard. Il y a toujours du retard.
Par exemple, là, le retard, il est causé par des passagers. Des passagers qui se plaignent justement du retard. Assez ironique. Ils venaient juste d’arriver à un premier arrêt. On laisse sortir les voyageurs, on en fait monter d’autres… On vérifie leur billet… Puis on se fait interpeller, un groupe de gens, probablement en voyages d’affaires au vu de leur style vestimentaire et des bagages transportés… Visiblement, d’autres personnes leur auraient “volé” leur place attribuée, tout en se plaignant du retard. Retard qui n’allait pas pouvoir être rattrapé puisque Hego va d’abord devoir gérer ce souci de place avant de pouvoir envoyer le feu vert à ses collègues pour redémarrer… Bref. Toute une histoire, sachant qu’en plus, le train est assez vide ; ce ne sont pas les places qui manquent. Mais bref, il y a toujours des gens pour se plaindre. Et il y a toujours un Hego pour encaisser toutes ces plaintes.
Une fois ce petit problème réglé - vraiment pas compliqué en plus, il aurait juste suffit que les gens communiquent entre eux - Hego s’apprête à gagner le fond du wagon, histoire de s’installer à son poste… Et d’attendre. Il ne ferait rien d’autre de toute façon ; sauf si problème survient, il n’aurait rien à faire. Mais au même moment, quelqu’un lui rentre dedans. Il lève un peu les yeux au ciel, ce genre de situation n’est pas si rare que ça ; les couloirs sont étroits, on a vite fait de bousculer quelqu’un sans le vouloir, même en prenant toutes les précautions possibles. Mais cette fois-là, c’est un peu différent. Quand il se retourne, il apperçoit une femme, qui visiblement regardait plus son téléphone que devant elle… Elle s’excuse. Hego lui renvoie un sourire.
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Hego 15h45Train (Crimson City -> Polaris)
Tes épaules se haussent et tes lippes s’étirent en un doux sourire. « Vous ne faites que votre travail, c’est bien normal de prendre de la place. Et puis de toute façon, ce n’est même pas de votre faute. Les couloirs sont juste trop étroits. Vous êtes sûr que c’est aux normes d’ailleurs ? Une personne en situation de handicap pourrait avoir du mal à s’installer. » Et te voilà encore à déblatérer. À cracher des mots sans réel fond pour combler les vides qui n’ont même pas le temps de s’installer. Le pire c’est que tu t’en moques. Oui tu parles pour ne rien dire. Et oui tu le sais. Mais est-ce que ça t’empêche de le faire ? Non. Au pire, il te dira de te taire comme beaucoup le font.
Plus tu le regardes et plus tu en es certaine. Tu le connais, cet homme. Tu reconnais ses cheveux blonds. Le timbre de sa voix. Les angles de son visage. Si tu n’es pas mauvaise physionomiste, ta mémoire te joue des tours, refusant de se souvenir de son prénom. Alors tu le lui demandes. C’est que tu n’as pas la capacité de visualiser une carte d’identité mentale de chaque personne que tu croises. Alors deviner… Ça serait bien trop long et fastidieux. Peu drôle pour lui, sans doute embarrassant pour toi. À la bonne heure, tu n’es pas folle puisque lui aussi semble finalement se souvenir de toi. Ton sourire s’étire un peu plus quand tu acquiesces ses paroles. Tu n’as pas vraiment le temps de rétorquer quoi que ce soit qu’il se présente déjà. Hego donc. Un prénom que répète plusieurs fois ton esprit comme s’il voulait l’y graver au marqueur indélébile. Tu n’aimes pas oublier et tu n’aimes pas ne pas savoir. Alors voilà, il est là son prénom, écrit dans ta cervelle au milieu d’autres prénoms que tu tentes de ne pas oublier, de ne pas mélanger. Il t’amuse ce Hego. Il est comme toi finalement. Lui non plus ne veut pas jouer aux devinettes. Tu ricanes simplement, naturellement, puis tu te présentes. « Charlotte ! Enchantée Hego ! C’est un plaisir de mettre un prénom sur un visage. »
« Oui bien sûr ! Je ne veux surtout pas vous empêcher de faire votre travail. Et puis mettre tout le monde un peu plus en retard… Non non… Ça vous retomberait dessus c’est sûr. » Parce que les passagers ne sont souvent pas les couteaux les plus affutés du tiroir. Parce qu’ils se plaignent pour un oui ou pour un non. Parce qu’un bébé pleure. Parce que quelqu’un s’est trompé de siège. Parce qu’il y a quelqu’un qui mange un œuf dur. Et à qui se plaignent-ils ? À des personnes comme Hego. Des chefs de bord qu’ils incendient pour passer leurs frustrations sur autrui. Tu en viens presque à te demander si, lui aussi, il en voit des Karen qui demandent à parler au manager. Cette pensée te répugne autant qu’elle te fait sourire alors que tu marches pour rejoindre ton siège. Les Karen, véritable fléau de ce siècle.
Hego comble le blanc qui s’est brièvement installé à son tour avant que tu n’arrives à ta place. Tu soupires discrètement. Pas parce que sa question t’offenses. Simplement parce qu’ils te manquent déjà, tes gamins. Et parce que t’as envie de faire demi-tour, de les récupérer et tant pis pour Otis. C’est pas comme s’il en occupait vraiment ni même s’il en avait vraiment quelque chose à faire de tout façon. « Vous ne dérangez pas du tout enfin ! » Pour une fois que quelqu’un te pose des questions sur ta vie avant même que tu n’aies eu le temps d’en parler toi-même. « J’habite à Polaris. D’ailleurs, la première fois qu’on s’est vu dans ce même train, j’y allais pour emménager. Mon ex-mari est à Crimson City, là où j’étais avant justement. Un week-end sur deux j’accompagne mes enfants chez leur père. Je suppose qu’ils n’ont plus vraiment besoin de moi pour le voyage. Ma grande a quand même seize ans. Mais c’est un tel déchirement de les laisser partir à chaque fois. Et puis j’aime bien prendre le train. J’ai l’impression de voyager, alors que pas vraiment. » Tu parles trop encore, non ?
Plus tu le regardes et plus tu en es certaine. Tu le connais, cet homme. Tu reconnais ses cheveux blonds. Le timbre de sa voix. Les angles de son visage. Si tu n’es pas mauvaise physionomiste, ta mémoire te joue des tours, refusant de se souvenir de son prénom. Alors tu le lui demandes. C’est que tu n’as pas la capacité de visualiser une carte d’identité mentale de chaque personne que tu croises. Alors deviner… Ça serait bien trop long et fastidieux. Peu drôle pour lui, sans doute embarrassant pour toi. À la bonne heure, tu n’es pas folle puisque lui aussi semble finalement se souvenir de toi. Ton sourire s’étire un peu plus quand tu acquiesces ses paroles. Tu n’as pas vraiment le temps de rétorquer quoi que ce soit qu’il se présente déjà. Hego donc. Un prénom que répète plusieurs fois ton esprit comme s’il voulait l’y graver au marqueur indélébile. Tu n’aimes pas oublier et tu n’aimes pas ne pas savoir. Alors voilà, il est là son prénom, écrit dans ta cervelle au milieu d’autres prénoms que tu tentes de ne pas oublier, de ne pas mélanger. Il t’amuse ce Hego. Il est comme toi finalement. Lui non plus ne veut pas jouer aux devinettes. Tu ricanes simplement, naturellement, puis tu te présentes. « Charlotte ! Enchantée Hego ! C’est un plaisir de mettre un prénom sur un visage. »
« Oui bien sûr ! Je ne veux surtout pas vous empêcher de faire votre travail. Et puis mettre tout le monde un peu plus en retard… Non non… Ça vous retomberait dessus c’est sûr. » Parce que les passagers ne sont souvent pas les couteaux les plus affutés du tiroir. Parce qu’ils se plaignent pour un oui ou pour un non. Parce qu’un bébé pleure. Parce que quelqu’un s’est trompé de siège. Parce qu’il y a quelqu’un qui mange un œuf dur. Et à qui se plaignent-ils ? À des personnes comme Hego. Des chefs de bord qu’ils incendient pour passer leurs frustrations sur autrui. Tu en viens presque à te demander si, lui aussi, il en voit des Karen qui demandent à parler au manager. Cette pensée te répugne autant qu’elle te fait sourire alors que tu marches pour rejoindre ton siège. Les Karen, véritable fléau de ce siècle.
Hego comble le blanc qui s’est brièvement installé à son tour avant que tu n’arrives à ta place. Tu soupires discrètement. Pas parce que sa question t’offenses. Simplement parce qu’ils te manquent déjà, tes gamins. Et parce que t’as envie de faire demi-tour, de les récupérer et tant pis pour Otis. C’est pas comme s’il en occupait vraiment ni même s’il en avait vraiment quelque chose à faire de tout façon. « Vous ne dérangez pas du tout enfin ! » Pour une fois que quelqu’un te pose des questions sur ta vie avant même que tu n’aies eu le temps d’en parler toi-même. « J’habite à Polaris. D’ailleurs, la première fois qu’on s’est vu dans ce même train, j’y allais pour emménager. Mon ex-mari est à Crimson City, là où j’étais avant justement. Un week-end sur deux j’accompagne mes enfants chez leur père. Je suppose qu’ils n’ont plus vraiment besoin de moi pour le voyage. Ma grande a quand même seize ans. Mais c’est un tel déchirement de les laisser partir à chaque fois. Et puis j’aime bien prendre le train. J’ai l’impression de voyager, alors que pas vraiment. » Tu parles trop encore, non ?
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Crimson City vers Polaris.
Vraisemblablement, malgré le fait qu’elle vienne de le bousculer, elle semble beaucoup plus agréable que la grosse majorité des passagers que Hego a l’habitude de côtoyer. Tant mieux, ça égaye toujours une journée de croiser la route de personnes agréables.
S’en suivit un petit enchaînement à leur discussion. Puisqu’elle lui dit qu’ils se sont déjà croisés. Et s’en est donc suivi un fameux échange où justement, ils échangèrent leurs prénoms. Charlotte donc, il tentera de sans souvenirs. Au cas où. Mais ce n’est pas gagné. Hego ne retient que très difficilement les prénoms des autres. S’il le côtoie pas de façon très régulière une personne, il y a fort à parier qu’il oublie le prénom de cette personne. Pas les souvenirs qu’il peut avoir, non, mais le prénom… Bon, après il a l’habitude à force, Hego ; et au pire des cas, il pose la question.
Et en plus, comme si le fait qu’elle soit agréable n’était déjà pas suffisant, elle était également compréhensive ; quand il lui annonce qu’elle doit aller à sa place. Assez rare de nos jours. Hego lui renvoie un sourire. Un sourire sincère.
Ce n’est qu’une fois qu’elle eut terminé sa phrase, que Hego reprit la parole.
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Hego 15h45Train (Crimson City -> Polaris)
Une moue désolée déforme ton visage en l’entendant dire qu’il a l’habitude des plaintes. Honnêtement, tu compatis. Pas plus tard encore qu’hier, un homme est venu au magasin avec la ferme intention de se faire rembourser une vieille chemise devenue trop petite pour lui, un modèle que vous ne vendez même plus et s’est offusqué quand tu lui as dit que ce n’était pas possible. Ils te donnent envie d’hurler parfois, tes clients. Et le pire c’est que tu ne peux pas. Tu dois rester aimable et souriante comme une bécasse sinon tu risques de perdre ton job. Se faire marcher dessus par celles et ceux qui se pensent supérieurs, pas vraiment la vie dont tu avais rêvé.
Après avoir manqué de trébucher sur l’un des bagages traînant dans le couloir, tu t’installes à ta place et lui racontes ta vie. À la fin de ton interminable monologue, il s’excuse, c’est qu’il doit faire son travail après tout. « Aucun problème ! » T’es persuadée qu’il ne repassera pas par là. Persuadée qu’il ne t’a même pas vraiment écoutée. T’es trop bavarde, ça agace les gens et tu le sais. T’es habituée à ce qu’il trouve une excuse - ou non - pour pouvoir quitter la conversation. Et, étonnamment, ça ne te dérange plus tant que ça. Tu n’y prêtes plus autant attention qu’avant. Tu te contentes d’être toi, que ça plaise ou pas. Au moins, ça permet de faire un tri parmi les personnes qui arrivent à te supporter et les autres. C’est un peu la dernière chose dont tu as besoin dans ta vie en ce moment, qu’on ne t’accepte pas tel que tu es. Mais il ne bouge pas, communiquant simplement des informations à ses collègues par le biais d’une vieille machine grésillante. Les bruits émanant de la radio te tirent une grimace désagréable. Tu n’as aucune idée de comment il fait pour comprendre quoi que ce soit. L’habitude encore une fois sans doute.
À ta grande surprise, il a écouté ta petite histoire. Et c’est à ton tour de lui prêter une oreille attentive. Enfin, pas sans le couper parfois tout de même. C’est qu’en plus d’être bavarde, tu es curieuse. Tu as besoin de poser des questions, de tout savoir dans les détails. C’en est presque maladif chez toi. « C’est clair que ça change ! Mais c’est pour le mieux. Crimson-City c’est trop…. je ne sais pas comment dire. Je n’ai jamais vraiment aimé. Je suis de Sinine Island à la base alors forcément, c’était presque un plus grand dépaysement que de venir à Polaris. » Le train démarre et Hego s’accroche. Tes yeux bleus se relèvent vers lui. « Ah oui ? Où étiez-vous avant de venir ici ? En Asteria déjà ? » Demandes-tu sans gêne. Tu ne peux t’empêcher d’acquiescer à ses paroles. Oui, Crimson-City, Polaris, c’est loin. Oui, ça fait une trotte. Pas la porte à côté pour revoir une ville que tu n’aimes pas, un homme que tu n’aimes pas, et surtout pour être séparée de tes enfants. Même le temps d’un week-end, c’est trop. Il semble aussi bavard que toi, Hego. Ça t’arrache un sourire. C’est bien ta veine aujourd’hui ! Tu en trouves rarement, des personnes peut-être plus bavardes que toi. Alors deux dans la même journée… « Bien sûr allez-y ! Ça me fera de la compagnie. Je déteste le silence de toute façon alors je vous avoue que ça m’arrange. Et puis, vous me paraissez bien sympathique ! » Réponds-tu, ricanant joyeusement. En théorie, ce n’est jamais vraiment silencieux un train. Mais rien ne vaut une belle discussion. Les mots sont comme de la musique à tes oreilles dont tu apprécies la présence quasiment en tout temps.
Après avoir manqué de trébucher sur l’un des bagages traînant dans le couloir, tu t’installes à ta place et lui racontes ta vie. À la fin de ton interminable monologue, il s’excuse, c’est qu’il doit faire son travail après tout. « Aucun problème ! » T’es persuadée qu’il ne repassera pas par là. Persuadée qu’il ne t’a même pas vraiment écoutée. T’es trop bavarde, ça agace les gens et tu le sais. T’es habituée à ce qu’il trouve une excuse - ou non - pour pouvoir quitter la conversation. Et, étonnamment, ça ne te dérange plus tant que ça. Tu n’y prêtes plus autant attention qu’avant. Tu te contentes d’être toi, que ça plaise ou pas. Au moins, ça permet de faire un tri parmi les personnes qui arrivent à te supporter et les autres. C’est un peu la dernière chose dont tu as besoin dans ta vie en ce moment, qu’on ne t’accepte pas tel que tu es. Mais il ne bouge pas, communiquant simplement des informations à ses collègues par le biais d’une vieille machine grésillante. Les bruits émanant de la radio te tirent une grimace désagréable. Tu n’as aucune idée de comment il fait pour comprendre quoi que ce soit. L’habitude encore une fois sans doute.
À ta grande surprise, il a écouté ta petite histoire. Et c’est à ton tour de lui prêter une oreille attentive. Enfin, pas sans le couper parfois tout de même. C’est qu’en plus d’être bavarde, tu es curieuse. Tu as besoin de poser des questions, de tout savoir dans les détails. C’en est presque maladif chez toi. « C’est clair que ça change ! Mais c’est pour le mieux. Crimson-City c’est trop…. je ne sais pas comment dire. Je n’ai jamais vraiment aimé. Je suis de Sinine Island à la base alors forcément, c’était presque un plus grand dépaysement que de venir à Polaris. » Le train démarre et Hego s’accroche. Tes yeux bleus se relèvent vers lui. « Ah oui ? Où étiez-vous avant de venir ici ? En Asteria déjà ? » Demandes-tu sans gêne. Tu ne peux t’empêcher d’acquiescer à ses paroles. Oui, Crimson-City, Polaris, c’est loin. Oui, ça fait une trotte. Pas la porte à côté pour revoir une ville que tu n’aimes pas, un homme que tu n’aimes pas, et surtout pour être séparée de tes enfants. Même le temps d’un week-end, c’est trop. Il semble aussi bavard que toi, Hego. Ça t’arrache un sourire. C’est bien ta veine aujourd’hui ! Tu en trouves rarement, des personnes peut-être plus bavardes que toi. Alors deux dans la même journée… « Bien sûr allez-y ! Ça me fera de la compagnie. Je déteste le silence de toute façon alors je vous avoue que ça m’arrange. Et puis, vous me paraissez bien sympathique ! » Réponds-tu, ricanant joyeusement. En théorie, ce n’est jamais vraiment silencieux un train. Mais rien ne vaut une belle discussion. Les mots sont comme de la musique à tes oreilles dont tu apprécies la présence quasiment en tout temps.
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Crimson City vers Polaris.
Ce qu’il est en pense, Hego, c’est que la première intuition qu’il a pu avoir sur cette Charlotte est loin d’être fausse. Plus agréable que la moyenne, ça oui. Ca lui décroche même un petit sourire, quand elle répond presque du tac-o-tac.
Hego se laisse s’asseoir sur le siège qui faisait face à la passagère, sitôt qu’elle a donné son accord. Il l’a comprenait totalement dans ce qu’elle disait, Hego. Lui aussi est du genre à préférer quand ce n’est pas trop silencieux.
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Hego 15h45Train (Crimson City -> Polaris)
Tu ne te prives pas de ricaner quand il te décrit sa ville d’origine avec une précision troublante. Tu es presque attendrie par sa réponse si simple. « Hm, pas mal pratique les maisons… Vis-à-vis des habitants tout ça… » Que tu rétorques sur un ton taquin, presque moqueur, un sourire mutin aux coins des lèvres. « Moi non plus je n’ai jamais quitté le pays. Ce n’est pourtant pas l’envie qui m’en manque mais bon. Un jour peut-être. » L’envie non mais l’argent oui. Tu aimerais être de ces mères qui sont capables d’offrir des vacances à l’étranger à leurs enfants. Leur faire découvrir d’autres cultures, d’autres paysages. C’est impossible. Pour le moment du moins. Tes épaules se haussent, tu soupires puis tu passes à autre chose. Ça ne sert à rien de cogiter cent-sept ans sur un problème que tu ne peux résoudre.
Hego prend place en face de toi. Ton sourire s’étend un peu plus quand il avoue te trouver un minimum sympathique. Ça te fait plaisir. Vraiment. C’est quelque chose d’assez rare pour toi que de recevoir ce genre de compliment. N’importe quel compliment d’ailleurs. C’est souvent parce que tu ne sais pas trop quoi en faire, des compliments. D’un côté, ça te gêne. De l’autre, ça te flatte. Et puis ça te fait bégayer et parler plus encore. Tu n’es pourtant pas vraiment timide. Pas complètement humble non plus. Tu n’es simplement pas trop à l’aise en règle générale. Mais là, ça va. Son regard ne semble pas vouloir s’accrocher au tien alors tes yeux vagabondent et se posent sur la fenêtre. Le paysage défile bien trop vite pour que tu puisses en profiter et pourtant tu te plais à admirer la vitesse.
Sa voix s’élève à nouveau et ton attention se reporte sur sa personne. Tes mirettes s’écarquillent légèrement. C’est, quelque peu confuse, que tu prends l’appareil qu’il te tend. « Vraiment ? Vous êtes sûr ? C’est que.. Je n’ai pas un brin de monnaie sur moi pour vous rembourser... » Avoues-tu alors. Il a pourtant précisé que c’était un cadeau. Sans doute n’as-tu pas fait attention à cette partie de sa proposition. Rien n’est jamais gratuit dans la vie. Dans ta vie en tout cas. Surtout pas avec les hommes. Est-ce que tu les mets un peu tous dans le même panier parce que tu n’as rencontré que des cons jusque là ? C’est une forte possibilité oui. C’est avec une hésitation probablement visible que tu tapes sur l’écran tactile. Tu commandes ce qui est quasiment le moins cher, au cas où. Une eau pétillante sans glaçon fera amplement l’affaire. Tu te fends d’un sourire en lui rendant son objet. « Voilà. Merci ! »
Hego prend place en face de toi. Ton sourire s’étend un peu plus quand il avoue te trouver un minimum sympathique. Ça te fait plaisir. Vraiment. C’est quelque chose d’assez rare pour toi que de recevoir ce genre de compliment. N’importe quel compliment d’ailleurs. C’est souvent parce que tu ne sais pas trop quoi en faire, des compliments. D’un côté, ça te gêne. De l’autre, ça te flatte. Et puis ça te fait bégayer et parler plus encore. Tu n’es pourtant pas vraiment timide. Pas complètement humble non plus. Tu n’es simplement pas trop à l’aise en règle générale. Mais là, ça va. Son regard ne semble pas vouloir s’accrocher au tien alors tes yeux vagabondent et se posent sur la fenêtre. Le paysage défile bien trop vite pour que tu puisses en profiter et pourtant tu te plais à admirer la vitesse.
Sa voix s’élève à nouveau et ton attention se reporte sur sa personne. Tes mirettes s’écarquillent légèrement. C’est, quelque peu confuse, que tu prends l’appareil qu’il te tend. « Vraiment ? Vous êtes sûr ? C’est que.. Je n’ai pas un brin de monnaie sur moi pour vous rembourser... » Avoues-tu alors. Il a pourtant précisé que c’était un cadeau. Sans doute n’as-tu pas fait attention à cette partie de sa proposition. Rien n’est jamais gratuit dans la vie. Dans ta vie en tout cas. Surtout pas avec les hommes. Est-ce que tu les mets un peu tous dans le même panier parce que tu n’as rencontré que des cons jusque là ? C’est une forte possibilité oui. C’est avec une hésitation probablement visible que tu tapes sur l’écran tactile. Tu commandes ce qui est quasiment le moins cher, au cas où. Une eau pétillante sans glaçon fera amplement l’affaire. Tu te fends d’un sourire en lui rendant son objet. « Voilà. Merci ! »
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Crimson City vers Polaris.
Il ne faut que très peu de temps pour que la petite commande arrive - logique, ce n’est pas sur ce genre de train que les passagers utilisent le bar… - et Hego gratifie d’un sourire et d’un bref échange de mots. Hego se tourne ensuite vers Charlotte.
Il en profite alors pour boire, petite gorgée par petite gorgée. Extérieurement, ça peut totalement donner l’impression d’un type un peu snob qui savoure. Intérieurement, c’est surtout parce que c’est une boisson pétillante, et que Hego n’est pas la personne la plus tolérante aux boissons qui pétillent… Mais il aime ça. Un peu paradoxal, mais bon…
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Hego 15h45Train (Crimson City -> Polaris)
Une moue embarrassée déforme quelque peu les traits de ton visage. Tu n’es pas habituée à ce qu’on t’offre quoi que ce soit. Et le prix de la vie est si cher. Alors c’est peut-être tout con, anodin pour certain, pas pour toi. Même si ça te gêne, ça te fait plaisir. C’est juste une bouteille d’eau pétillante pourtant. Mais pour une femme comme toi, sans un sou, c’est toujours ça de pris. Tu es reconnaissante de ce geste et le lui fais savoir en le remerciant mille fois. Tu ricanes à ce qu’il dit ensuite. « Tête en l’air ? » Tu demandes doucement. Tu l’es aussi un peu. Bien moins qu’avant. Avant tu n’avais pas de responsabilité, pas de loyer, pas d’enfants. Maintenant c’est différent, tu ne peux plus vraiment te permettre d’oublier x ou y dates. Les rendez-vous chez le docteur, le coiffeur, l’école, faire les courses, travailler. Rien de facile et surtout très peu de place pour être étourdie.
Quand il te passe ta commande, tu le remercies à nouveau d’un large sourire. « Je suis sûre que ce sera très bien ! » Après tout, comment ne pourrait-ce pas l’être ? Ce n’est que de l’eau qui pique. Rien de bien spécial. Tes épaules se haussent et un énième rire t’échappe après avoir bu une gorgée de ta boisson. « Ceci dit, avoir un pourcentage de remboursement sur un tel trajet pour une eau pétillante qui m’a été gentiment offerte, je ne dis pas non ! » Tu conclues ta phrase d’un clin d’oeil avant de reprendre. « Je plaisante, ne vous en faites pas. Je sais ce que c’est les réclamations… » Soupir discret. Tu n’as pas vraiment envie de penser à ça maintenant. Et dire qu’à peine arrivée à la gare, tu vas devoir te dépêcher d’aller jusqu’aux CDC pour rejoindre le mini-market. Faire du train toute la journée et travailler le soir, quel enfer. Ton patron est un connard sans coeur et toi tu subis bien sagement.
Les bulles pétillent sur ta langue, t’en donnant le hoquet comme à chaque fois que tu bois quelque chose avec du gaz. « Par… *hic*... don ! » Alors tu essaies de faire cette fameuse technique, bloquer ta respiration quelques secondes, ça devrait fonctionner non ? Pour l’instant oui, vite fait, tu ne sais pas si la trêve durera longtemps. Sa question t’arrache une grimace. Tu n’aimes pas vraiment en parler. Ce n’est pas que tu as honte. Ou peut-être que si. « Je suis caissière au Mini-Market des CDC. Pas un boulot de rêve non plus si vous voulez mon avis mais bon… On prend ce qu’on peut.. Il faut bien payer le loyer, les cours particuliers des enfants… pas que le jeune homme me prenne très cher mais tout même, et sans compter la nourriture et tous les frais supplémentaires qu’on ne peut pas prévoir. Quand je vous disais connaître les réclamations, je suppose que vous comprenez mieux pourquoi du coup ! » Tu te penches un peu vers lui, ton coude posé sur tes jambes croisées et ta paume qui soutient ton menton. « Qu’est-ce vous auriez voulu faire ? » Tu poses ta question, te moquant bien de savoir si elle est indiscrète ou pas. « Hego. Si j’avais voulu être seule ou vous faire taire, je l’aurais fait il y a bien longtemps. Au contraire, ça me fait du bien de ne pas être toute seule. » Sourire doux que tu lui adresses et.. *hic... Merde le hoquet qui revient.
Quand il te passe ta commande, tu le remercies à nouveau d’un large sourire. « Je suis sûre que ce sera très bien ! » Après tout, comment ne pourrait-ce pas l’être ? Ce n’est que de l’eau qui pique. Rien de bien spécial. Tes épaules se haussent et un énième rire t’échappe après avoir bu une gorgée de ta boisson. « Ceci dit, avoir un pourcentage de remboursement sur un tel trajet pour une eau pétillante qui m’a été gentiment offerte, je ne dis pas non ! » Tu conclues ta phrase d’un clin d’oeil avant de reprendre. « Je plaisante, ne vous en faites pas. Je sais ce que c’est les réclamations… » Soupir discret. Tu n’as pas vraiment envie de penser à ça maintenant. Et dire qu’à peine arrivée à la gare, tu vas devoir te dépêcher d’aller jusqu’aux CDC pour rejoindre le mini-market. Faire du train toute la journée et travailler le soir, quel enfer. Ton patron est un connard sans coeur et toi tu subis bien sagement.
Les bulles pétillent sur ta langue, t’en donnant le hoquet comme à chaque fois que tu bois quelque chose avec du gaz. « Par… *hic*... don ! » Alors tu essaies de faire cette fameuse technique, bloquer ta respiration quelques secondes, ça devrait fonctionner non ? Pour l’instant oui, vite fait, tu ne sais pas si la trêve durera longtemps. Sa question t’arrache une grimace. Tu n’aimes pas vraiment en parler. Ce n’est pas que tu as honte. Ou peut-être que si. « Je suis caissière au Mini-Market des CDC. Pas un boulot de rêve non plus si vous voulez mon avis mais bon… On prend ce qu’on peut.. Il faut bien payer le loyer, les cours particuliers des enfants… pas que le jeune homme me prenne très cher mais tout même, et sans compter la nourriture et tous les frais supplémentaires qu’on ne peut pas prévoir. Quand je vous disais connaître les réclamations, je suppose que vous comprenez mieux pourquoi du coup ! » Tu te penches un peu vers lui, ton coude posé sur tes jambes croisées et ta paume qui soutient ton menton. « Qu’est-ce vous auriez voulu faire ? » Tu poses ta question, te moquant bien de savoir si elle est indiscrète ou pas. « Hego. Si j’avais voulu être seule ou vous faire taire, je l’aurais fait il y a bien longtemps. Au contraire, ça me fait du bien de ne pas être toute seule. » Sourire doux que tu lui adresses et.. *hic... Merde le hoquet qui revient.
Tchou Tchou
Crimson City vers Polaris.
C’est que, ça le fait un peu rire Hego, quand elle lui demande s’il est tête en l’air. Ainsi donc, il adopte de la façon la plus parodique qu’il puisse le faire, une attitude faussement offusquée.
Rapidement après, leur commande arrive. Sur le coup, un air un peu gêné vient se former sur le visage de Hego, quand elle lui fait une petite plaisanterie sur le fait qu’elle ne dirait pas non à un remboursement… Bon, elle précise bien que c’est une plaisanterie ; mais chose certaine, il aurait moins rigolé, Hego, si ça n’en avait pas été une. D’un côté, ça lui aurait aussi servit de leçon, qu’à trop être honnête et parler sans réfléchir, il y a des conséquences derrière… Et puis, elle lui dit qu’elle connaît aussi tout ce qui est réclamation. Oh, s’il avait pu lui adresser un regard compatissant, il l’aurait fait, Hego. Malheureusement, il n’est pas vraiment en capacité, actuellement. Où plutôt, il pourrait. Mais disons qu’il a un peu peur de ne pas parvenir à contrôler ce qu’il risque de se passer. Et il préfère ne prendre aucun risque, Hego. De toute façon, s’il devait expliquer ensuite, ça serait plutôt… Difficile. Alors, il prend la facilité, Hego, là solution qui ne torture pas l’esprit
Il écoute la réponse qu’elle lui apporte.
Par contre, un faible soupir sort d’entre ses lèvres, au moment où il entend la question que Charlotte lui pose. Parce que ça lui demande un instant de réflexion, ça lui demande de se concentrer sur lui-même et de savoir ce qu’il veut, et ça, c’est un exercice assez compliqué, pour Hego.
Hego allait ensuite répondre aux derniers mots de Charlotte, mais le hoquet de cette dernière vient s’interposer. Sur le coup, ça le fait gentiment sourire, à Hego. Pas un sourire moqueur… Bon peut-être si, un petit peu, mais de manière totalement innocente.
tchou
tchou
tchou
Hego 15h45Train (Crimson City -> Polaris)
Ton regard se baisse sur tes pieds et tu soupires, un sourire tristounet sur les lèvres. « Il n’y a qu’un Mini-Market aux CDC… » Avoues-tu non sans un tremblement dans la voix. Bien vite, tu te ressaisis, hausses les épaules, fais mine que tout va bien et que ce n’est pas si grave. « Je suppose qu’on s’habitue. C’est vrai que la première fois ça fait peur mais, au bout d’un moment, on apprend. On sait ce qu’il faut faire pour qu’on ne nous blesse pas. Je ne vais pas vous mentir et vous dire que c’est un job de rêve. Mais au moins ça rapporte assez d’argent pour un appart des Chiens de chasse. » Tu n’aimes pas vraiment exposer ta pauvreté comme ça. Tu as l’impression de mendier. De chercher la pitié dans le regard d’autrui. Ce n’est pas le cas, bien au contraire. Tu es juste trop honnête et trop bavarde. Alors tu racontes ta vie à qui veut bien te prêter une oreille attentive.
Écouter autrui est vraiment l’une de tes passions, aussi étrange que cela puisse paraître. Tu te plais à accueillir ces histoires que l’on t’offre. Une part d’intimité dans un sens. Tu as l’impression d’être spécial alors que pas vraiment. Tu n’es que Charlotte Wheeler. Une inconnue. Un prénom lambda. Un nom qu’on retrouve partout. Mais qu’importe, tu as ces histoires pour toi. « La région a de très beaux endroits mais c’est vrai que voir du pays, ça doit être vraiment génial. » Sourire mélancolique. Tu sais que ce n’est pas quelque chose que tu pourras faire dans cette vie. « Vous avez l’air jeune et puis de toute façon, il n’est jamais trop tard pour découvrir ce que l’on veut faire ou bien continuer un chemin que l’on a abandonné. » Et tu devrais peut-être appliquer tes conseils pour une fois.
Ton hoquet vient s'immiscer dans votre conversation et ça a le don de t’agacer profondément. Alors tu retiens ta respiration pour essayer de le faire partir. C’est ce qu’on t’a toujours dit de faire. C’est aussi ce qui n’a jamais vraiment marché avec toi. Hego te partage alors son astuce. Et si tu es dubitative, tu juges bon d’essayer. Le pire qu’il puisse arriver c’est que ça ne fonctionne pas. Rien de bien grave. « Alors heu… Raya et le dernier dragon avec Molly... La dernière de mes enfants. Elle adore les dragons et les disneys alors forcément. Et ce soir je vais manger… j’en sais rien ! Une salade ? C’est bien les salades. Sinon je n’ai pas de voiture, trop polluant ! » Des réponses données rapidement et pas totalement vrai. Le cinéma, tu n’y es pas allée depuis une éternité. Molly est allée voir ce film avec une copine et sa maman parce que tu ne pouvais pas te permettre de le lui offrir. Mais elle t’a raconté l’histoire avec tant de détails que c’est comme si tu l’avais vu. Pour le dîner, tu ne sais vraiment pas ce que tu vas manger. Tes placards sont vides et la paye n’est pas encore tombée. Tu n’as pas de voiture par manque d’argent, pas par souci de l’écologie.
Le trajet continue pendant encore quelques temps et votre conversation aussi. Puis enfin, l’arrêt à Polaris. Tout le monde descend. Tu n’auras pas vu le temps passer. C’est que ça passe vite quand on est en bonne compagnie. Et Hego est de très pas compagnie. Intéressant et intéressé. Tu n’aurais pu rêver de mieux pour le trajet retour. Sur le quai, tu lui fais un signe de la main. « Au revoir ! À bientôt, c'était sympa de parler avec vous ! N'hésitez pas à m'appeler si besoin, vous avez mon numéro. » Numéro que tu lui as donné avant de descendre. Tu es sociable. Tu aimes faire de nouvelles rencontres et avoir de nouveaux amis. Du peu que tu as pu en voir, tu as envie d’apprendre à le connaître un peu plus, ce Hego. Après un dernier sourire, un dernier “au revoir”, tu tournes les talons, direction l’appartement.
Écouter autrui est vraiment l’une de tes passions, aussi étrange que cela puisse paraître. Tu te plais à accueillir ces histoires que l’on t’offre. Une part d’intimité dans un sens. Tu as l’impression d’être spécial alors que pas vraiment. Tu n’es que Charlotte Wheeler. Une inconnue. Un prénom lambda. Un nom qu’on retrouve partout. Mais qu’importe, tu as ces histoires pour toi. « La région a de très beaux endroits mais c’est vrai que voir du pays, ça doit être vraiment génial. » Sourire mélancolique. Tu sais que ce n’est pas quelque chose que tu pourras faire dans cette vie. « Vous avez l’air jeune et puis de toute façon, il n’est jamais trop tard pour découvrir ce que l’on veut faire ou bien continuer un chemin que l’on a abandonné. » Et tu devrais peut-être appliquer tes conseils pour une fois.
Ton hoquet vient s'immiscer dans votre conversation et ça a le don de t’agacer profondément. Alors tu retiens ta respiration pour essayer de le faire partir. C’est ce qu’on t’a toujours dit de faire. C’est aussi ce qui n’a jamais vraiment marché avec toi. Hego te partage alors son astuce. Et si tu es dubitative, tu juges bon d’essayer. Le pire qu’il puisse arriver c’est que ça ne fonctionne pas. Rien de bien grave. « Alors heu… Raya et le dernier dragon avec Molly... La dernière de mes enfants. Elle adore les dragons et les disneys alors forcément. Et ce soir je vais manger… j’en sais rien ! Une salade ? C’est bien les salades. Sinon je n’ai pas de voiture, trop polluant ! » Des réponses données rapidement et pas totalement vrai. Le cinéma, tu n’y es pas allée depuis une éternité. Molly est allée voir ce film avec une copine et sa maman parce que tu ne pouvais pas te permettre de le lui offrir. Mais elle t’a raconté l’histoire avec tant de détails que c’est comme si tu l’avais vu. Pour le dîner, tu ne sais vraiment pas ce que tu vas manger. Tes placards sont vides et la paye n’est pas encore tombée. Tu n’as pas de voiture par manque d’argent, pas par souci de l’écologie.
Le trajet continue pendant encore quelques temps et votre conversation aussi. Puis enfin, l’arrêt à Polaris. Tout le monde descend. Tu n’auras pas vu le temps passer. C’est que ça passe vite quand on est en bonne compagnie. Et Hego est de très pas compagnie. Intéressant et intéressé. Tu n’aurais pu rêver de mieux pour le trajet retour. Sur le quai, tu lui fais un signe de la main. « Au revoir ! À bientôt, c'était sympa de parler avec vous ! N'hésitez pas à m'appeler si besoin, vous avez mon numéro. » Numéro que tu lui as donné avant de descendre. Tu es sociable. Tu aimes faire de nouvelles rencontres et avoir de nouveaux amis. Du peu que tu as pu en voir, tu as envie d’apprendre à le connaître un peu plus, ce Hego. Après un dernier sourire, un dernier “au revoir”, tu tournes les talons, direction l’appartement.