L'invitation dans votre poche pèse lourd. Vous êtes ici de votre propre chef, il n'y a pas d'attirance mystique ou d'appel surnaturel. Il n'y a rien de tout ça, rien que votre curiosité et vos propres choix. Tous vos choix ont des conséquences, à voir si celui-ci était le bon.
La galerie n'est pas très grande, et à part les œuvres diverses - toiles, gravures, sculptures et compagnie - alignées sur les murs et les piédestaux, il n'y a que peu de lumière. Mais, il fait encore bien jour ce soir, et le ciel est clair et dégagé. Profitez en.
A votre arrivée, on ne vous demande pas l'invitation, et on ne vous demande pas votre nom. On ne vous demande rien. Il y a juste une jeune femme qui semble fatiguée et qui vous salue poliment. Il n'y a pas de dépliant, il n'y a pas de prospectus, et si vous demandez qui expose on vous dira il s'agit d'un ensemble d'œuvres astériennes, exposées ici par le collectionneur d'art qui possède la galerie, mais vous n'êtes pas là pour les œuvres, n'est-ce pas ?
Votre hôte n'est sûrement pas loin.
poisson d'argent incrusté de saphir,
épinglé sur la veste de costume noir corbeau,
les pierres précieuses brillent comme de petites étoiles.
carton d'invitation serré dans la main,
dans la poche,
dans la main siliconée qui n'obéit pas bien,
cachée dans un gant noir, cachée loin au fond de la poche.
chemise blanche, propre, si propre, neuve et soigneusement repassée aujourd'hui par l'assistante qui vient aider, mèches coiffées avec attention, oh Dallas, si seulement tu pouvais voir ton reflet sans avoir mal, sans serrer des dents, tu te trouverais beau ce soir. si tu ne frémissais pas en pensant à tout ce que tu caches (si mal), oui, tu t'aimerais ce soir.
si apprêté, en apparence si confiant,
tu ne viens pas pour séduire,
enfin si,
comme toujours,
ou plus vraiment,
tu es là.
tu rentres, et cherches des yeux celui qui a pu rédiger le petit carton que tu serres au fond de ta poche gauche sans t'en rendre compte,
nerveux.
tu as le ventre noué quand tu arrives à la galerie.
tu as eu peur en recevant l'invitation.
tu as eu peur de venir.
tu as peur d'être là.
tu as PEUR PEUR PEUR
mais surtout tu as faim, Ysé.
faim de réponses. et des réponses, elle a dit que tu en aurais. et elle a promis qu'elle te protégerait. qu'elle ferait tout pour toi. qu'elle t'aimerait plus que quiconque.
alors tu es venue, la broche scintille sur ta robe estivale. tu ressembles à une fée des champs.
tu hésites sur le pas de la porte. tu fermes les yeux. tu sens sa marque sur toi. tu entres.
tu ne sais pas à quoi tu t'attendais. à pas lents tu fais le tour de l'exposition, intriguée par les œuvres exposées. quand soudain tu le vois.
il est là.
tu as un geste de recul, manque de heurter quelqu'un dans ton dos. ton sang n'a fait qu'un tour. une saveur vénéneuse envahit ta bouche – c'est celle de la haine.
D a l l a s D e c œ u r .
- Invitation d'Ysé:
Chère Ysé,
Tu n'appartiens à personne, mais pour combien de temps ?
Viens discuter de liberté, j'ai tellement à offrir.
Tendrement,
L'ombre.15 mai - 20 heures
Galerie des Goélands
97 Rush Street
Galerie des Goélands
Mais non.
Je me suis préparée et je suis partie en avance pour être sûre de ne rien rater.
C’est la main serrée sur l’invitation et la broche d’argent qui l’accompagnait que je me présente à l’entrée de la galerie. Je me rends compte, en la tendant à l’entrée, qu’on semble se ficher éperdument de qui je suis. Je remarque aussi que mes mains tremblent. Je m’avance parmi les premiers convives, dans une galerie que je trouve étonnamment modeste. Ce genre de lieux n’est-il pas censé en jeter ?... Je mets ça sur le compte de mon ignorance et je cherche. Je ne sais pas qui, mais je sais qu’il est là, mon ami ; celui qui m’a promis des informations.
- Invitation reçue:
Mademoiselle Ashcroft,
Je suis en possession de certaines informations concernant la mort de votre regrettée sœur. J'aimerai grandement vous les partager à l'occasion d'un vernissage, à l'abri des regards et oreilles indiscrètes.
J'espère vous voir au rendez vous.
Votre ami.15 mai - 20 heures
Galerie des Goélands
97 Rush Street
Une coupe de champagne à la main, la broche épinglée en évidence sur son snapback, Justin passe pour la troisième fois depuis une bonne heure devant un tableau qu'il n'arrive pas à définir.
Il a un petit four coincé à l'intérieur de la joue, des réserves pour plus tard, comme un hamster flamboyant, une élégante veste de costume achetée de force par Alecto, qui avait pâli de honte à l'idée qu'il ne soit pas présentable, et une fascination étrange pour ce tableau qui, il lui semblait, était un mélange de toutes les couleurs possibles, même celles qui n'existaient pas.
Fascinant.
Justin n'attendais pas grand chose.
Il était juste content d'être là.
Il y avait à manger, il y avait à boire.
Il y avait les autres.
Il y avait
il y avait
il y avait la sécurité, ce soir
Tu trouves pas qu'on dirait un peu que quelqu'un a vomi un arc-en-ciel ? Je trouve ça génial.
- Invitation de Justin:
Chers amis,
Le 15 mai se tiendra un vernissage dans l'une de mes galeries d'art. Ce vernissage sera aussi l'occasion pour nous de nous voir ou nous revoir, et de rencontrer une poignée d'autres amis.
J'espère chaudement vous y voir.
Votre Étoile.15 mai - 20 heures
Galerie des Goélands
97 Rush Street
Elle est magnifique, cette broche de saphir.
Tu as mis du temps à te décider où l'accrocher, mais finalement, sous des conseils avisés, elle s'est retrouvée sur l'encolure de ton décolleté. Son bleu ravisant met en évidence celui de tes yeux et le blanc de ta peau. Tu es toute jolie. Bien plus jolie que tu ne l'as jamais été.
Tu souris.
Ici les migraines disparaissent.
Tu es là depuis un moment maintenant, tenant un amuse gueule que tu finiras sûrement par offrir à Justin. Contente d'être ici, d'être accompagnée, de passer du temps avec eux, entourer de merveilleuses toiles et de sculptures.
Justin ouvre la bouche.
Des nœuds de couleurs.
Tu ris.
On pourrait croire que c'est toi qui l'as peinte.
Parceque Justin est un garçon haut en couleur.
Être reconnue pour son travail, que demander de plus ? Tout le monde en rêve. Et Raphëlle la première.
Mais pour ce travail, elle aurait préféré ne jamais recevoir le moindre compliment.
Dans un premier temps, elle avait paniqué : qui pouvait savoir ? Comment ? Avait-elle été suivie ? Ou quelqu'un s'était-il amusé à la hacker ? Puis, lorsque son enquête n'avait menée à rien, elle s'était fait une raison. Son petit secret n'en était plus un, pour au moins une personne à Polaris. Alors bien qu'elle n'ait rien à se reprocher, elle s'était préparée avec un goût de revanche à la bouche.
La broche, piquée sur une pince en velours, étincèle sur la masse sombre de ses cheveux. Elle tient une petite pochette à la main, assortie à son élégante robe de cocktail, et n'a pas touché à une seule goutte de sa coupe de champagne. L'atmosphère est feutrée, intime -sombre et étouffante- et l'hôte a visiblement décidé de célébrer sa collection en petit comité.
Raphaëlle échange quelques banalités avec de parfait inconnus, passe d'œuvre en œuvre sans en reconnaître une seule et son regard traîne dans les recoins sombres à la recherche de celle qui a eu l'impolitesse de lui arracher sa confortable couverture d'anonymat.
Au moins, certains invités ont l'air de réellement s'intéresser à ce qui est exposé.
Mamie a eu bien du mal à convaincre Milan de la laisser rejoindre seule la galerie des Goélands. Elle est pourtant la première terrifiée à l'idée de sortir de chez elle sans être accompagnée, qui plus est pour un tel trajet. Mais l'invitation personnalisée, la broche si luxueuse à laquelle elle a accordé sa tenue et surtout cette mention faite à un ami commun… Tout laissait à croire que Milan n'aurait pas eu l'autorisation de rentrer avec elle. Et elle ne voulait pas prendre le risque de le mêler à des affaires où le goupil avait pu tremper.
Alors quand on la laisse entrer sans rien lui demander, Mamie se sent un peu bête. Et agacée, aussi. Elle a pris des risques en venant, elle aurait pu se perdre mille fois sans le plan qu'elle agrippe encore comme si sa vie en dépendait, sans l'aide du chauffeur de bus et des gens qu'elle a sollicité dans les rues. Rapidement elle remarque qu'elle n'est pas la seule à arborer le poisson et ce détail ne la rassure pas. Elle a l'impression d'être tombée dans un piège.
Mais elle devient un peu paranoïaque, depuis quelques temps. Elle entends des oiseaux voler dans sa chambre la nuit, parfois elle va ouvrir la porte d'entrée alors que personne n'a frappé.
Malgré tout, elle reste sur ses gardes. Elle perd peut-être la tête, mais elle en a vu des vertes et des pas mûres. On n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace.
Tout ce qu'elle espère, c'est qu'elle aura des nouvelles d'Ether.
- Invitation de Margaret:
Mademoiselle Carpender,
J'ai un œil sur vous depuis un bon moment et ne suis pas sans savoir que nous avons perdu un ami commun il n'y a pas si longtemps. Je pense qu'il est temps que nous nous rencontrions autour d'une tasse de thé. Ou de whisky.
Affectueusement,
Un admirateur.15 mai - 20 heures
Galerie des Goélands
97 Rush Street
Fray ne porte pas la broche. Vous êtes fous ou quoi ? Il est arrivé les pensées embrumées et a garé sa moto pas loin, tendu. Ca ne va pas. Il n'y a plus grand-chose qui va, mais là, c'est le pompon. Fray a failli ne pas venir, et puis au final, s'est dit qu'il allait avoir des regrets, et que le ciel allait lui tomber sur la tête s'il manquait une occasion de se mettre bien dans la merde. Il passe la porte à son tour, et cille, en reconnaissant la silhouette devant lui.
Qu'est-ce que vous faites là, vous ? Il s'exclame, sans animosité, en apercevant Margaret Carpender faire son petit bout de chemin devant lui. Mais qu'est-ce qu'elle fiche là ?
En quelques pas, il est à sa hauteur, inquiet, mais il parvient à la gratifier d'un sourire faible. Ils ne se sont pas vus depuis longtemps, et il a un peu honte. Mais bon... La vie.
Vous avez été invitée aussi ? Il tente, observant la broche qu'elle porte, elle, jumelle de celle qu'il a laissé au fond de son sac.
- Invitation de Fray:
Monsieur Yharnam,
Je suis au courant des circonstances malheureuses qui vous empêchent de vivre pleinement votre relation actuelle et j'aimerai chaudement vous aider. J'aimerai vous rencontrer à l'occasion d'un petit événement, à l'abri des curieux.
J'espère vous croiser.
Une amie.15 mai - 20 heures
Galerie des Goélands
97 Rush Street
Dallas Decœur ne regarde pas les autres invités dans la galerie d'art.
son regard un peu vide va d'une œuvre à l'autre, il marche lentement, il fait tout pour ne croiser aucun regard. il n'a pas envie d'être vu, alors il ne regarde pas. il n'a pas envie d'être là, et pourtant il en a besoin. il aurait du ne jamais y aller, il aurait du terminer sa soirée comme il les termine toutes depuis des semaines, et pourtant il a enfilé ce beau costume,
et maintenant il regarde le mur,
ses pieds,
une œuvre au hasard,
les jambes de quelqu'un, ne regarde pas qui c'est ne regarde pas ne regarde pas.
et puis soudain cette voix qui le fige, une voix inconnue,
la voix de la carte qu'il serre toujours dans sa poche, dans sa main sa main sa main sa main pas sa main.
il relève la tête, mais n'arrive pas à voir la personne. alors, évidemment, quand la voix se tait et appelle à la discussion, il s'avance d'un pas, regarde droit devant ne regarde pas les autres ne regarde pas les autres ne regarde pas et parle d'une voix trop polie, trop droite, trop tendue.
trop désespérée.
je vous en prie, ... ?
CHOIX : ATTIRER L'ATTENTION DE L'HÔTE. (9)
Galerie des Goélands
Une voix m'interpelle. Enfin, pas seulement moi : elle attire l'attention. Les premiers mots qu'elle prononce pour ce faire me figent. Je scrute ses yeux rouges, la seule chose que je peux discerner de son visage. L'hôte balaie l'assemblée du regard. Le nœud au creux de mon ventre se serre encore davantage. J'attends qu'elle soit disponible pour m'approcher d'un pas feutré.
« Excusez-moi ?... »
((Choix : l'appeler - 92))
Adossée contre le siège de sa voiture, à regarder dans le rétroviseur les allées et venues de la Galerie des Goélands, Gentiana eut tout le loisir de méditer la question et parvint à cette conclusion-là. Hope était à l’intérieur depuis - depuis combien de temps déjà ? Trop longtemps, oui bien trop longtemps sans doute, et puis Nori qu’elle avait informé de la chose avait seulement mis des mots sur ce qu’elle pensait tout bas sans pouvoir le dire tout haut : ça puait le piège cette histoire.
Pour attraper qui ? Hope ? Pour quelles raisons ? Ses doigts, qu’elle tapotait furieusement sur son volant depuis une bonne vingtaine de minutes, s’arrêtèrent sur le cuir. Toute cette situation était ridicule, au moins autant que ces histoires d’étoiles, au moins autant qu’elle et elle n’avait pas la moindre foutue idée de ce qui constituait un laps de temps acceptable entre l’entrée d’Hope dans la galerie, et sa sortie. Et si elle ne ressortait pas ? Et si un problème lui tombait dessus d’ici trente minutes, mais que Gentiana en attendait soixante avant de se poser des questions ?
Elle sortit de la voiture. Elle avait dit : Je t’attends devant - par prudence, parce que c'était un piège mais
Pourtant, vous le savez, l'ombre est toujours là, le poids de l'invitation pèse dans votre poche.
* Bonsoir à vous mademoiselle Giesler.
Puis le silence retombe.
Et maintenant ?
Il vous reste toujours l'option de la porte, cela semblait être une idée somme toute intéressante.
- Passer la porte.
- L'appeler. (tirage de dé nécessaire)
(Cercle ▓▓▓▓) - Pousser Gentiana à partir.
(Cercle ▓▓▓▓) - Pousser Gentiana à rester.
Dallas Decœur, ton ancien employeur, ne te regarde même pas. il ne regarde personne, fuit les regards. il a l'air… diminué, hagard. l'ombre de lui-même. tu n'arrives même pas à t'en réjouir. tout ce qui compte, c'est qu'il ne te voit pas et que tu puisses battre en retraite, trouver refuge au fond de la salle, loin – le plus loin possible.
tu as les larmes au bord des yeux, le cœur au bord des lèvres.
c'est une farce grotesque. puis la voix s'élève.
tu retiens, à grande peine, un glapissement.
la voix.
tu commences à suffoquer. la pièce rétrécit, l'air se raréfie. la forêt, elle, baignait de soleil et de fraîcheur, de la musique du vent dans les arbres, de ses mots tendres. et tout avait été brisé, gâché, quand la voix, cette même voix avait grondé en toi. deux yeux rouges au fond d'un bosquet.
« Viens me chercher, viens me chercher, s'il-te-plaît.»
tu détestes ce lieu. tu détestes cette voix. tu détestes cette ville maudite, capitale de la douleur.
TU LES DÉTESTES TOUSTES.
(un longcrimuet)
la broche gît sur le sol, entre les pieds de ceux qui s'avancent charmés. la dernière image que tu gardes est celle de cette marque lie de vin, sur le visage de la femme que tu bouscules dans ta fuite.
à corps perdu, tu te jettes vers la sortie.
Choix 1/ S'en aller.
La foule de tournesol réagit au même moment, se détournant des œuvres et des invités pour n'avoir d'yeux que pour la silhouette drapée d'ombres qui les accueille. Petite fleur curieuse parmi toutes les autres, Raphaëlle ne peut faire autrement que de suivre le mouvement.
Un frisson. Un vertige. L'atmosphère dans la galerie change subtilement.
C'est un peu comme tomber dans le terrier du lapin.
Ou crever la surface de l'eau à coup de talon aiguille.
Le mystère de son invitation s'épaissit, mais au lieu de l'inquiéter comme ç'avait été le cas quelques semaines auparavant, la brunette se surprend à vouloir plonger toute entière. De loin, tout ceci semblait terrifiant. Mais elle est trempée jusqu'au cou désormais, ce n'est plus si effrayant.
Par réflexe, sa main fouille dans la pochette et ses doigts se referment sur son téléphone. Son troisième œil, sa mémoire dans le cloud. Elle profite d'un léger mouvement de foule pour prendre un cliché silencieux, espérant saisir un éclat rouge.
Vite, elle quitte sa position. Il y a plus à explorer !
Elle se faufile presque entre les convives, à croire qu'elle ne veut pas qu'on la surprenne.
Ou qu'on lui grille la priorité.
- Invitation de Raphaëlle:
Mademoiselle Han,
Étant très éprise de votre travail de photographe, j'aurais quelques idées et propositions à vous faire. J'aimerai grandement pouvoir en discuter à l'occasion d'un vernissage, autour d'un verre et d'un buffet.
J'espère vous voir là-bas.
Votre fervente admiratrice.15 mai - 20 heures
Galerie des Goélands
97 Rush Street
Choix 2 : Passer la porte.
Justin passe encore quelques instants à rire avec Selkie, imaginant un monde délirant d'artiste peintre.
L'ambiance étrange de la soirée ne l'effleure même pas ; c'est à peine s'il est conscient du reste du monde, en réalité. Il n'en a que pour le Cercle, il n'en a que pour l'ombre, il n'a aucune peur.
Et quand leur hôte parle, il ne s'étonne même pas de ne pas voir son visage.
Justin s'étonne rarement, et surtout pas d'yeux rouges. Il n'était pas du genre à s'effrayer, mais par contre... il était du genre curieux. Très curieux. Et quand leur hôte leur fit subtilement comprendre que ce n'était sans doute pas l'heure de passer cette porte, son corps se tourna immédiatement vers cette dernière, qu'il n'avait même pas vue, alors qu'il tournait dans la galerie depuis quoi ? Une éternité, sans doute. Au moins une heure.
Mais son attention fut attirée par la voix qui saluait une nouvelle venue, très spécifiquement, très personnellement, alors qu'aucun n'avait été introduit de la sorte.
Et ça, c'était encore plus curieux.
Et ça, ça voulait dire une nouvelle distraction.
Il se dirige vers Gentiana, tout sourire, tout feu, tout flamme.
T'as de la chance, il reste des zakouski ! T'as mis du temps à trouver ? Tu vas voir, c'est vachement cool. Tu viens de manquer le discours, c'est con. Ou pas, je sais pas ! Viens attends, on va te trouver un verre ! Au fait moi c'est Justin et t'avais l'air perdue alors je suis venu te voir. Je crois qu'on se connait pas ? Je suis avec des potes si jamais tu te sens seule, ils sont là, regarde ! ajouta-t-il en gesticulant vaguement en direction de Selkie.
pousser Gentiana à rester
Cela fait bien longtemps que tu n'as pas passé une si bonne soirée. Tu as envie de croire que tout le monde s'amuse, que tout le monde est à sa place. En tout cas, aucun doute là-dessus, la tienne est bel et bien ici, avec le Cercle. Justin à ta droite, tu lui enfournes la mini tartelette que tu avais gardé spécialement pour lui, juste entre ses lèvres, alors que l'ombre jaillit et s'adresse à la foule.
L'atmosphère t'enveloppe, te gagne le cœur. Sa présence n'est que velours. Vous vous faites alors silencieux et si attentifs que tu ne remarques pas une silhouette prendre la fuite. Le rouge de ses yeux scintille et te rappellent ▓▓▓▓, mais tu n'as que l'émotion qui reste, l'histoire elle, est comme dissoute.
Tu remarques enfin la porte, mais un premier souffle te surprend, quand la voix se faufile auprès d'une nouvelle venue. Toi qui allais demander à Justin s'il ne voulait pas faire un dernier tour avec toi avant de continuer, le voilà qui s'éloigne à grandes enjambées.
Tu le regardes attentivement, et répond à l'intention de la jeune femme que tu salues d'un léger hochement de tête. Finalement tu regardes autour de toi et remarques que l'un des convives ne porte pas le beau poisson bleu.
C'est dommage, il est si joli...
Toute petite voix.
– Fray!
Alors ça! Si il y avait bien une personne que Mamie ne s'attendait pas à voir ici, c'était Fray Yharnam. Mais elle est loin de s'en plaindre, au contraire. La présence du jeune homme la rassure, elle lui saisit la main et ce contact l'ancre dans le moment présent. À quand remonte sa dernière visite? Impossible de le dire. Il lui a tant manqué… Mais elle a su pour Dusk, et elle sait ce que c'est que de perdre quelqu'un qu'on aime.
– Fray, ma perruche ébouriffée, si tu savais comme je suis heureuse de te voir. Et on dirait bien, oui… Je devine que toi aussi? Tu connais l'hôte de la soirée?
Après tout, même si il n'a pas la tête à fréquenter des galeries huppées et des collectionneurs d'art, Fray traîne partout et connaît tout le monde.
– Il faut que je te dise! Milan…
Elle n'a pas le temps de finir, une voix retentit, une silhouette apparaît. Ah, les choses sérieuses commencent. Immédiatement Mamie fronce les sourcils, pince les lèvres. Et quand l'ombre mystérieuse s'évanouit dans laisser de traces, elle ne peut retenir un claquement de langue. Allons bon, encore un amateur d'effets pyrotechniques… Dans quoi a-t-elle bien pu s'embarquer? Mais elle n'est pas particulièrement surprise, l'invitation mentionnait son cher Ether, ce satané goupil qui l'avait fait tourner en bourrique pendant bien cinquante ans.
Lui aussi lui manque.
– Et bien! En voilà, des manières… Dire que je me suis mise sur mon trente-et-un pour l'occasion.
Choix 3/ L'appeler (52/100)
Il se passe beaucoup de trucs en même temps; et c'est pas bon. Il y a quelque chose qui colle pas, mais Fray est pas sûr de savoir quoi. Il lance un regard à Margaret, à ses côtés.
Bon, euh...
Ouais. La porte, hein. Il y a un truc avec cette porte. Fray échange un regard avec un type aux yeux très bleus, nonchalamment adossé contre un mur, proche de la porte en question. Il a la vague impression qu'il va se faire suivre et tabasser à l'instant où il aura passé la porte, mais advienne que pourra.
Il salue rapidement Margaret en balbutiant un peu, et file.
giga porte
Galerie des Goélands
Je lui rendrai justice.
((Choix : passer la porte))
((Survis Genti stp ))